21/05/2023
Ce monde-ci , à ce que je vois depuis longtemps, est une guerre perpétuelle
... A qui la faute ?
Utopie quand tu nous tient !
« A Gabriel Cramer
[octobre 1767]
Ce monde-ci , à ce que je vois depuis longtemps, est une guerre perpétuelle . Mon cher Caro doit savoir comme j'ai traité l'édition de Duchesne au Temple du goût ou du dégoût, et comme j'ai dit et redit, imprimé et réimprimé que l'édition de cet ignorant était détestable . Sa veuve, qui n'en sait pas plus que qu'il n'en savait, a fait une nouvelle édition in-12 conforme à celle de mon cher Caro . Dieu veuille qu'elle soit exacte . Je ne sais si la Duchesne et ses associés ont pris un privilège . Tout ce que je puis faire et dire, c'est que je ne reconnais d’autre édition que celle de mon cher Caro et celles qui lui seront conformes . Je certifierai que l'édition de Panckoucke est parfaite, quoique je ne l'aie point vue . Le dit Panckoucke doit être parfaitement instruit de l'édition de La Henriade et des pièces de théâtre par Duchesne, lequel Duchesne n'a jamais su que j'aie fait d'autres ouvrages . Je crois que son édition est in-12 et qu'elle n'a pas l'insolence de braver un in-quarto qui est fait pour les bibliothèques .
On m'a dit que M. de Sartines favorisait beaucoup l'ami Panckoucke . C'est tout ce que j'en sais . Je ferai d'ailleurs tout ce que mon cher Caro voudra .
V. »
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Il est prié de ne pas oublier le mémoire des frais
... dit le G7 à M. Xi Jinping : cessez de cacher le montant de vos manoeuvres commerciales frauduleuses: https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/20/l...
Malfaiteurs ! élus, mais nuisibles au-dela de l'imagination
https://twitter.com/libe/status/1471580563073122317
« A Gabriel Cramer
[octobre 1767]
On n'a eu encore qu'une feuille du corps de l'ouvrage, et l'on a envoyé cependant de quoi en faire cinq .
On avertit monsieur Cramer qu'il y a une assez longue correction à faire au IIè acte de La Comtesse de Givry, on ne manquera pas de la lui envoyer .
Il est prié de ne pas oublier le mémoire des frais pour Tournay . Tout Ferney lui fait bien des compliments . »
17:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il est indubitable qu'il faut pendre les géomètres
... C'est du second degré, nulle haine pour ces gens de terrain . Pendons plutôt un Poutine voleur de territoires sans mesures , le plus tôt sera le mieux : à la mort, et allons dîner .
« A Gabriel Cramer
[octobre 1767]
Il est indubitable qu'il faut pendre les géomètres, et cela est même prouvé par la note : à la mort, et allons dîner 1.
La petite Marianne m'avait dit dans son petit langage : « Saint Jean a tué un enfant et la mère aussi . »
Et voilà justement comme on écrit l'histoire .2
Monsieur Cramer aura incessamment La Comtesse de Givry avec vers nouveaux et des notes 3. »
1 Voir Socrate , de V* : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome5.djvu/402
et : http://philo-lettres.fr/litterature-francaise/voltaire/voltaire-theatre/voltaire-socrate/
2 Charlot, Ac. I, sc. 7 : tirade de l'intendant : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/VOLTAIRE_CHARLOT.xml#A1.S17
3 Pour le volume V des Nouveaux mélanges, dans lequel Charlot est imprimé .
17:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Souvenez-vous que je n'ai pas attendu les suffrages des princes et les cris de l'Europe en votre faveur, pour me déclarer. Dieu confonde ceux qui attendent la voix du public pour oser rendre justice à leurs amis
... D'Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky, paroles, seules armes qu'on puisse réellement fournir actuellement.
« A Jean-François Marmontel
de l'Académie française etc.
Mon cher ami, qui m'appelez votre maître, et qui êtes assurément le mien, je reçois votre lettre du 8 d'octobre dans mon lit où je suis malade depuis un mois; elle me ressusciterait si j'étais mort. Ne doutez pas que je ne fasse tout ce que vous exigez de moi, dès que j'aurai un peu de force. Souvenez-vous que je n'ai pas attendu les suffrages des princes et les cris de l'Europe en votre faveur, pour me déclarer. Dieu confonde ceux qui attendent la voix du public pour oser rendre justice à leurs amis, à la vertu et à l'éloquence .
Il est bien vrai que la Sorbonne est dans la fange, et qu'elle y restera, soit qu'elle écrive des sottises, soit qu'elle n'écrive rien. Il est encore très vrai qu'il faudrait traiter tous ces cuistres-là comme on a traité les jésuites. Les théologiens, qui ne sont aujourd'hui que ridicules, n'ont servi autrefois qu'à troubler le monde ; il est temps de les punir de tout le mal qu'ils ont fait. Cependant votre approbateur reste toujours interdit 1 ; et la défense de débiter Bélisaire n'est point encore levée. Coger a encore ses oreilles, et n'a point été mis au pilori, c'est là ce qui est honteux pour notre nation. Croiriez-vous bien que ce maroufle de Coger a osé m'écrire 2? Je lui avais fait répondre par mon laquais, la lettre était assez drôle; c'était la Défense de mon Maître 3. Elle pouvait faire un pendant avec la Défense de mon Oncle; mais j'ai trouvé qu'un pareil coquin ne méritait pas la plaisanterie et qu'il valait mieux lui faire dire par mon laquais tout uniment qu'il est un maraud qui mérite punition 4.
Bonsoir, mon cher ami , resserrez bien les nœuds qui doivent unir tous les gens qui pensent; inspirez-leur du courage. Mes tendres compliments à M. d'Alembert; ne m'oubliez pas auprès de Madame de Geoffrin.
14è octobre 1767.
Mme Denis vous fait mille tendres compliments autant en disent MM. de Chabanon et de La Harpe. »
1 Bret .
2 Sur cette lettre de Coger, voir lettre du 4 octobre 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/05/12/ces-marauds-la-ne-valent-pas-la-plaisanterie-il-ne-faut-poin-6442855.html
3 Voir le lettre du 4 octobre ci-dessus.
4 La fin de la phrase depuis et qu'il valait mieux […] est supprimée dans l'édition de Kehl . Elle est en effet embarrassante puisqu'elle se réfère encore à la Défense de mon maître.
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