25/06/2025
je vois que vous réussissez à tout ce que vous entreprenez . Vous ne cessez de faire du bien ; c’est votre vocation : on ne peut mieux la remplir
... Non !! it's a joke François ! Tu es incontestablement roi de la gaffe, premier ministre de la bourde, estupido cretinos des Pyrénées capable de s'offrir un vol privé pour brasser du vent à Pau alors qu'il n'y a aucune éolienne à l'horizon . Candidat à la présidentielle ! Redescends sur terre canard boiteux . Tu es maire de Pau et tu finiras maire de Pau [maybe ]?
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
A Ferney 17è janvier 1770 1
Mon cher Cicéron, je vois que vous réussissez à tout ce que vous entreprenez 2. Vous ne cessez de faire du bien ; c’est votre vocation : on ne peut mieux la remplir.
Je ne suis point étonné que M. de Gerbier ait concouru avec vous à une bonne œuvre. Le triste état de M. Durey de Morsan a dû toucher un cœur aussi noble que le sien. Je le remercierai, lui et M. Boudot, à qui nous avons tant d’obligations, et qui s’est donné tant de mouvement dans cette affaire.
Le grand point est que M. Durey soit entièrement corrigé ; qu’il achève de payer toutes ses petites dettes dans ce pays-ci ; qu’il n’en fasse jamais ; qu’il remplisse tous ses devoirs ; qu’il ait de quoi se meubler honnêtement, et qu’il continue à mener une vie décente et irréprochable, digne des personnes auxquelles il tient par la naissance et par l’alliance. S’il négligeait une seule de ces choses essentielles, il serait perdu sans ressource. Il est bien nécessaire qu’il expie par la conduite la plus mesurée les fautes dont il porte très justement la peine.
Je crois, monsieur, que le meilleur parti est d’adresser la lettre de change de six mille livres pour mon compte à M. Schérer, banquier à Lyon ; j’en donnerai le reçu. Je payerai les dettes les plus pressantes, et j’arrangerai tout pour qu’il puisse aller passer ses jours doucement à Neuchâtel, de la manière la plus convenable. Mon reçu sera fait en son nom, et il m’en fera un pour ma décharge. Je lui ai servi de père depuis un an, et je lui en servirai encore ; mais c’est vous, monsieur, qui faites véritablement tout pour lui dans cette occasion ; c’est vous qui êtes son protecteur. Agréez encore une fois mes tendres remerciements.
Quant à Sirven je vous ai déjà mandé 3 que je ne sais plus où en est son affaire ; je n’ai nulle nouvelle de lui, et j’ai bien peur qu’il ne s’en tienne au premier jugement qui le délivre de la prison et qui le fait rentrer dans son bien. C’est un bon et honnête homme ; mais sa tête est un peu capricieuse, et ses deux filles sont un peu folles . Il faut prendre les gens comme ils sont.
Vraiment, je serai enchanté de voir tous les mémoires que vous voulez bien m’envoyer. Vous savez avec quel plaisir je les lirai. Je m’intéresse à vos clients plus qu’à Cluentius et à Roscius, défendus par votre ancien camarade 4.
Il y a longtemps que je connais l’affaire du sieur Beck . Je crois vous avoir mandé que j’arrivai à Strasbourg quelques jours après son aventure 5. Je ne sais pas bien précisément quel était le degré de sa probité ; mais je sais qu’il avait affaire à un grand fripon.
Je compte bien que vous ferez aussi triompher pleinement M. de La Luzerne 6. L’innocence opprimée est très à son aise avec vous.
Mme Denis et moi, nous remercions bien sensiblement madame de Canon de ses bontés . Nous vous sommes inviolablement attachés l’un et l’autre pour toute notre vie. »
1 Original ; éd. Cayrol . Malgré la copie établie par Beaumarchais la lettre ne figure pas dans l'édition de Kehl .
2 On n'a pas la lettre par laquelle Élie de Beaumont annonce à V* le succès de ses négociations concernant Durey .
3 Par la lettre du 10 janvier 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/19/m-6552048.html
4 Cicéron , souvent comparé à Élie de Beaumont par V* .
5 On ne connaît aucune lettre de V* concernant cette affaire .
6 Voir lettre du 25 juillet 1769 à Élie de Beaumont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/01/29/jamais-on-n-a-tant-ecrit-qu-aujourd-hui-et-jamais-on-n-a-ecr-6533160.html
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
mon chantre des héros de la France, comment diable aurais-je pu faire pour vous causer la moindre petite peine ?
... Mon Jean-Luc adoré, mon Mélenchon chéri, mon héros de la VIè république, empereur-dictateur de LFI autoproclamé comment aurais-je pu oser te froisser ?
Petite chose fragile tu ne manques pas une occasion pour montrer ton adorable caractère : https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/accrochage-avec-melenchon-barbara-lefebvre-acclamee-dans-les-coulisses-des-grandes-gueules-a-l-assemblee-nationale-20250620
Toi président ? Il faut être cinglé pour voter pour toi !
« A Pierre-Laurent Buirette de Belloy
À Ferney 17 janvier 1770
Eh, mon Dieu ! monsieur ! eh, mon Dieu ! mon cher confrère en Melpomène, mon chantre des héros de la France, comment diable aurais-je pu faire pour vous causer la moindre petite peine ? Le jeune auteur inconnu de La Tolérance ou des Guèbres n’avait jamais pensé à être joué ni devant ni après personne. La pièce était imprimée longtemps avant qu’on se fût avisé de la lire très imprudemment aux comédiens, pour qui elle n’est point faite. Peut-être dans cent ans pourra-t-on la jouer, quand les hommes seront devenus raisonnables, et qu’il y aura des acteurs. Je sais positivement que le jeune inconnu n’avait songé, dans sa petite préface 1, qu’à faire civilité à ceux qui daignaient travailler pour le théâtre. Si je n’avais pas détruit le mien pour y loger des vers à soie, je nous réponds bien que nous y jouerions le chevalier sans peur et sans reproche 2. On ne vous fait d’autre reproche à vous, mon cher confrère, que d’avoir privé le public du plaisir de la représentation ; mais on s’en dédommage bien à la lecture.
J’avoue que je serais curieux de savoir pourquoi vous, qui êtes le maître du théâtre, vous ne l’avez pas gratifié de votre digne chevalier 3.
Pardon de la brièveté de ma lettre. Je suis bien malade et bien vieux ; mais j’ai encore une âme qui sent tout votre mérite. Comptez, monsieur, que j’ai l’honneur d’être, du fond de mon cœur, avec tous les sentiments que vous méritez, votre très humble, très obéissant, et très étonné serviteur.
Le vieil ermite des Alpes. »
1 Il y est question des « tragédies plus théâtrales et plus dignes des regards du public, soit de M. Du Belloy, soit de M. Lemierre ou de quelques autres auteurs célèbres. »
2 Gaston et Bayard, tragédie de de Belloy, jouée deux fois à Versailles en février 1770, et imprimée la même année ; elle ne fut représentée à Paris que le 24 avril 1771.
Voir lettre du 21 mai 1767 à Du Belloy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/12/12/des-mains-etrangeres-de-ces-debats-ont-profite-6416593.html
3 Les raisons de cette absence de représentation du Chevalier Bayard doivent être cherchées dans les différends entre Belloy et les Comédiens Français ; voir lettre du 1er janvier 1769 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/07/09/vous-ferez-l-usage-que-vous-croirez-le-plus-convenable-tout-6506351.html
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