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17/04/2012

vous savez que je lui ai prêté, pour deux ans, 10 000 livres, sans intérêt

 ... Et il est temps de rembourser .

Comme le temps est maussade et frisquet, il me reste un motif de satisfaction qui s'approche, un changement de gouvernement . Les suivants seront-ils meilleurs ? Facile me direz-vous !

En tout cas, une nouvelle casserole bling-bling, celle de Pierre Lellouche dont le maigre revenu ne lui a pas permis de règler les cotisations sociales de son employée en situation irrégulière . Que risque ce moins que rien ? Rien, si ce n'est une amende (on peut rêver) et la régularisation des cotisations URSSAF , qui bien évidemment seront payées in fine par nos impôts de happy tax payers .

 http://www.marianne2.fr/Pierre-Lellouche-Monsieur-Sans-gene-de-la-Republique_a216998.html

Quant à son maître élyséen, il lui a été beaucoup prêté pour cinq ans, avec désintérêt croissant .

 

desinteret.jpg

 

 

« A M. DUPONT,

AVOCAT.

Aux Délices, 11 novembre [1755]

Je vous avoue, mon cher ami, que je suis indigné du procédé de Schœpflin,1 vous savez que je lui ai prêté, pour deux ans, 10 000 livres, sans intérêt. Il a, sur ces 10,000 livres, dépensé quatre louis pour un Moréri, et a fourni quatre autres louis que j'ai prêtés ou donnés à cette comtesse de Linange. C'est resté à 9 808 livres que j'ai tirées sur lui par une lettre de change, il y a deux mois, très-inutilement. Cette lettre est entre les mains de M. Turckeim, marchand de fer, qui demeure à Colmar, et qui est frère du banquier de Strasbourg. Vous avez en main l'obligation; je vous prie, mon cher ami, d'instrumenter sur- le-champ, et de me faire payer. Schœpflin n'a pas seulement répondu à une lettre de Colini et ni son procédé ni mes dépenses dans ma nouvelle acquisition ne me permettent d'attendre. Je vous demande pardon, tout avocat que vous êtes, de ne vous parler que de procès. Mille compliments à Mme Dupont; je vous embrasse.

V. »

1 Jean-François. Schoepflin jeune, imprimeur à Colmar., à qui V* confia l'édition des Annales de l'Empire en 1754 .

 

16/04/2012

Plus j'envisage tout ce qui s'est passé sur la terre, plus je serais content de ma retraite, si elle n'était pas si éloignée

... Hey ! mister Sarko ! ne crains rien, la retraite est proche et comme tu le demandes si haut et fort nous allons t'aider à retourner dans tes foyers et jouer au pater familias avec grande fifille Carla et petite fifille , plus quelques garçons plus ou moins indépendants . Cependant, ce qui me gène est de savoir que tu vas toucher une royale pension de retraite payée par nos impôts, ce qui nous fera un trio de présidents richement dotés qui devront cependant attendre cinq ans avant d'avoir la chance de jouer à la belote avec un quatrième ; la question est de savoir si les deux anciens vont tenir le coup encore cinq ans .

Je dois faire remarquer à ces bêtes à concours, vedettes de meetings dominicaux, qui ont sans doute , et en vérité, réuni chacun environ une cinquantaine de milliers de fans et désoeuvrés curieux, qu'ils ont dans le même temps emm...é des centaines de milliers d'habitants . Bel exemple de démocratie !

Tout comme Paris Match, vous tablez sur le choc des photos , le poids des mots étant tellement faible que vous croyez qu'en braillant ils seront un gage d'avenir heure . Que nenni !


Meeting au sommet

Chantons en choeur : "Sarkozy ! Ça sent le roussi !"

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« A M. le comte d'ARGENTAL.

8 novembre [1755]

Mon cher ange, je suis toujours pénétré de vos bontés pour les Chinois. Vous devez avoir reçu deux exemplaires un peu corrigés, mais non autant que vous et moi le voudrions. J'ai dérobé quelques moments à mes travaux historiques, à mes maladies, à mes chagrins, pour faire cette petite besogne. La malignité qu'on a eue de placer M. deThibouville dans cet impertinent manuscrit qui court, et de lui montrer cette infamie, m'a mis au désespoir. Il est vrai qu'on l'a mis en grande compagnie. Les polissons qui défigurent et qui vendent l'ouvrage n'épargnent personne, ils fourrent tout le monde dans leurs caquets. Je me flatte que vous ferez avec de M. de Thibouville votre ministère d'ange consolateur.

J'ai vu, pendant neuf jours, vos deux pèlerins d'Emmaüs 1. C'est véritablement une neuvaine qu'ils ont faite. Ils m'ont paru avoir beaucoup d'esprit et de goût, et je crois qu'ils feront de bonnes choses. Pour moi, mon cher ange, je suis réduit à planter. J'achève cette maudite Histoire générale, qui est un vaste tableau faisant peu d'honneur au genre humain. Plus j'envisage tout ce qui s'est passé sur la terre, plus je serais content de ma retraite, si elle n'était pas si éloignée de vous. Si Mme d'Argental a si longtemps mal au pied, il faut que M. de Chàteaubrun lui dédie son Philoctète 2; mais ce pied m'alarme. Je reçois, dans ce moment, une Ode sur la Mort, intitulée de main de maître 3; elle m'arrive d'Allemagne, et il y a des vers pour moi. Tout cela est bien plaisant, et la vie est un drôle de songe. Je ne rêve pourtant pas en vous aimant de tout mon cœur. Mille tendres respects à tous les anges. »

 

 

 

 

 

1 Patu et Palissot : voir lettre du 29 octobre 1755 à l'abbé de Prades : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/28/frere-rhubarbe-a-frere-gaillard-salut.html

 

2 Joué, pour la première fois, le 1er mars 1755 : http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=100201

Jean-Baptiste Vivien de Châteaubrun : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Vivien_de_Ch%C3%A2teaubrun