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07/01/2010

Je ne demande que le repos. Procurez-le à votre ami

 http://www.dailymotion.com/video/xa5lr1_4-chants-othodoxe...

 

Il n'est jamais trop tard pour présenter des voeux , sincères, surtout alors que nos amis orthodoxes fêtent seulement Noël, et ne verront la nouvelle année qu'avec quelque retard sur une certaine partie du monde.

http://www.ina.fr/art-et-culture/musique/video/PAC9701017...

Il se peut que je fasse une piqure de rappel "meilleurs voeux" pour le nouvel an chinois, juif, arabe et tutti quanti ... Faites m'en souvenir à l'occasion !...

http://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/radio-na...

Pour rejoindre l'actualité, moi fidèle auditeur de la RSR (Radio suisse romande ) qui échappe donc à un certain nombre de couillonnades matraquées sur nos belles antennes françaises, je suis quand même au courant du décès du célèbrissime M. Seguin, qui sur le tard a voulu physiquement se rapprocher de la chevrette provençale de Daudet.

Non, je ne veux pas dire qu'il s'est transformé en bouc, il en a simplemement adopté le système pileux facial . Pour le reste, je ne regarde pas en dessous de la ceinture.

Toujours est-il, que jusqu'à ce matin, dans le fond de ma conscience politique, je le pensais homme de gauche ! Vu ses fonctions, si j'avais été un peu plus impliqué dans un engagement de citoyen responsable et votant, j'aurais bien dû réaliser qu'il ne pouvait être que de droite . Mais baste, où il est maintenent, ça lui fait une belle jambe .

Je souhaite qu'il soit mort en pensant qu'il a fait de son mieux.

Pour revenir à des choses terre à terre, je plains les porteurs de son cercueil ! Le poids des mo(r)ts , comme dit la revue à deux balles sensée nous informer en nous distrayant (grâce à la pub qui en constitue la plus grande surface imprimée ) !

"Et à la fin de la nuit, le loup la mangea ..."chevre-de-monsieur-seguin.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.laposte.net/thematique/actualites/france/artic...

laurent fabius site.gifEn voilà un que Volti pour qui Volti n'aurait sans doute pas levé le petit doigt : un riche père de gauche (?) est-il une circonstance atténuante pour les actes délictueux (?) d'un jeune Fabius aux comportements litigieux ? Laurent a participé en cavalier à l'émission (que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaitre ) "La Tête et les Jambes", le fiston semble se limiter à "Prends l'Oseille et tire-toi".

Et du même auteur , dans le même esprit escrocs mais pas trop.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voltaire a toujours aimé la conciliation, ce qui ne l'empèche pas d'être un attaquant redoutable s'il le faut .

 

 

« A Berger

 

         A Cirey 8 janvier 1739

 

                            Mons cher ami, voulez-vous me rendre un signalé service ? Il faut voir Saint-Hyacinthe. Je ne le  connais pas, direz-vous. Il faut le connaitre ; on connait tout le monde quand il s’agit d’un ami .Mais saint Hyacinthe est un homme décrié ; eh qu’importe ! Voici de quoi il s’agit. Il est cité dans le livre infâme de Desfontaines [ [1]], pour avoir écrit contre moi un libelle, intitulé : Déification d’Aristarchus [ [2]] . Or je ne l’ai jamais offensé, ce Saint-Hyacinthe. Pourquoi donc imprimer contre moi des impostures si affreuses ? Veut-il les soutenir ? Je ne le crois pas. Que lui coutera-t-il de signer qu’il n’en est pas l’auteur ? ou qu’il les déteste, ou qu’il ne m’a point eu en vue ? Exigez de lui un mot qui lave cet outrage et qui prévienne les suites d’une querelle cruelle. Faites-lui écrire un petit mot dont il résulte la paix et l’honneur, je vous en conjure. Courez, rendez-moi ce service. Je ne demande que le repos. Procurez-le à votre ami.

 

                            Voltaire. »

 

                           



[1] La Voltairomanie ou lettre d’un jeune avocat en forme de mémoire, et réponse au libelle du sieur Voltaire intitulé « Le Préservatif », 12 décembre 1738.

 

[2] L’Apothéose ou la déification d’Aristarchus, où il est question d’une rixe entre V* et un officier, Beauregard, en présence d’un acteur, au pont de Sèvres. V* demandera à Quinault de faire signer un certificat disant «  que l’affaire prétendue entre lui et un officier est une calomnie, qui n’a pas le moindre fondement etc . »

13/12/2009

L’opéra-comique soutient–il toujours la gloire de la France ?

 

 http://www.youtube.com/watch?v=1Ti96X2tTnM

 

Vous pouvez le constater la période des fêtes de Noël a perdu un peu de son mystère pour moi !

http://www.youtube.com/watch?v=OLag3lQ6lFc&feature=re...

Le compte à rebours commercial est enclanché ! Faites chauffer vos cartes bleues silver-gold-platine- (fer blanc , comme la mienne ).

 

 http://www.youtube.com/watch?v=6Guhjf2OCGI&feature=re...

L'Infâme de cette période ...

jack-.jpg

 http://www.youtube.com/watch?v=ZmRwJdFQPJM&feature=re...

Qui peut nous remettre sur pieds ?

Volti, bien sûr !

 

 

 

 

             

« A Etienne-Noël Damilaville

 

13 décembre [1762]

 

                            Ô mon cher frère, vous faites une action digne des beaux siècles de la philosophie [Damilaville a écrit une réponse aux Erreurs de M. de Voltaire… de Nonnotte ; V* joindra sous le titre Additions aux susdits éclaircissements , la réponse  de Damilaville à la sienne intitulée Eclaircissements historiques à l’occasion d’un libelle calomnieux sur l’Essai de l’histoire générale, en 1763 quand il ajoutera un volume à l’Essai]. Je vous remercie au nom de la vérité et du mien. J’ai fait sur-le-champ transcrire votre écrit qui m’enchante autant qu’il m’honore  Je vous renvoie le mien qui sera bien honoré d’être à coté du vôtre. Il est mieux qu’il n’était, parce qu’il est conforme à vos remarques autant que je l’ai pu. On m’assure que l’impertinent  ouvrage que vous daignez réfuter et qui peut en imposer aux ignorants, est de la façon de Patouillet et de Caveirac. J’ai cru y reconnaitre le style de l’abominable auteur de l’apologie de la Saint-Barthélemy. Il est juste que de mon côté je serve un peu la philosophie et les frères. Je vais insérer dans l’Histoire générale un chapitre sur les gens de  lettres et sur l’Encyclopédie [chapitre LXI : « D’un fait singulier concernant la littérature » du huitième volume ajouté à l’Essai sur l’Histoire en 1763]. Il sera fait de façon qu’Omer Fleury [Omer Joly de Fleury qui fit suspendre l’Encyclopédie par le Parlement en 1759] en rougira, et ne pourra ni se fâcher ni nuire.

 

                            Le mémoire de Loyseau vient fort bien après les  autres [sur l’affaire Calas, après ceux de Mariette et de Beaumont, qui lui, en prit ombrage]. Ce sont trois batteries de canon qui battent la persécution en brèche. Je crois vous avoir dé jà mandé [dès le 6 décembre, V* annonce à Damilaville son Traité sur la Tolérance, en ajoutant qu’ « on attendra que la révision ait été jugée ». Le Traité paraitra en novembre 1763] qu’il paraîtrait en son temps, à l’occasion des Calas, un écrit sur la tolérance prouvée par les faits [allusion à « l’ouvrage odieux » de l’abbé d’Houtteville La vérité de la religion chrétienne prouvée par les faits (1722) et où la tolérance est appelée « système odieux » dans la préface].. Ô mes frères combattons l’Inf… jusqu’au dernier soupir ! Frère Thiriot est du nombre des tièdes ; il faut secouer son âme. Je n’ai reçu que douze lignes de lui depuis qu’il dort à Paris.

 

                            Joue-t-on encore Eponine ? [pièce de Michel-Paul-Guy de Chabanon, jouée le 6 décembre 1762] . L’opéra-comique soutient–il toujours la gloire de la France ?

 

                            Voltaire. »

              

 

 

 

Noël un opéra-comique ? En avez-vous votre dose ?

Allez, encore une goutte : http://www.youtube.com/watch?v=0HWiVI4-OMI&feature=re...

 

 

02/04/2009

j’aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte

Notre président "bien-actif" faute d'être "bien- aimé", -tout comme Volti qui "aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte"- , ne saurait accepter "qu'on renvoie sine die à d'autres sommets la résolution de problèmes dont on connait parfaitement la nature". Il est vrai qu'Angela l'a dopé aux bisous affectueux.

Du coup "pas question de caprice, pas une question d'ego", il ne reste comme alternative que l'altruisme qui va permettre -promis, juré,craché !- "un nouveau soutien aux pays les plus pauvres".

Tiendra, tiendra pas ?

Wait and see, is'n't it !!

 

 Je passe la parole à Volti qui se défend -encore !- et qui ne veut pas mentir -quand ça le dessert !- bien sùr .

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental, conseiller au parlement, rue de la Grange-Batelière, à Paris

 

 

                            Mon respectable ami, j’aime mieux encore succomber sous le libelle de Desfontaines, que de signer un compromis qui me couvrirait de honte [V* aurait dû renier le Préservatif et Desfontaines renier La Voltairomanie]. Je suis plus indigné de la proposition que du libelle.

 Desfontaines.jpg

                            Tout ce malentendu vient de ce que M. Hérault qui a tant d’autres affaires plus importantes n’a pas eu le temps de voir ce que c’est que ce Préservatif, qu’on veut que je désavoue comme un libelle purement et simplement.

 

                            Ce Préservatif publié par le chevalier de M. [Mouhy] contient une lettre de moi qui fait l’unique fondement de tout le procès [lettre à Mafféi de septembre 1736 où V* dit qu’il a fait sortir Desfontaines de Bicêtre qui a alors malgré celà rédigé un libelle ]. Cette lettre authentique articule tous les faits qui démontrent mes services et l’ingratitude du scélérat qui me persécute. Désavouer un écrit qui contient cette lettre c’est signer mon déshonneur, c’est mentir lâchement et inutilement. L’affaire me semble, consiste à savoir si Desfontaines m’a calomnié ou non. Si je désavoue ma lettre dans laquelle je l’accuse, c’est moi qui me déclare calomniateur. Tout ceci ne peut-il finir qu’en me chargeant de l’infamie de ce malheureux ? Comment veut-on que je désavoue, que je condamne la seule chose qui me justifie, et que je mente pour me déshonorer ?

 

                            M. de Meinières [parent de Hérault] ne pourrait-il faire à M. Hérault ces justes représentations ? Qu’il promette une obéissance entière à ses ordres, mais qu’il obtienne  des ordres plus doux, qu’il ait la bonté de faire considérer à M. Hérault que pendant dix années l’abbé Desfontaines m’a persécuté moi et tant de gens de lettres par mille libelles, que j’ai été plus sensible qu’un autre parce qu’il a  joint la plus noire ingratitude aux plus atroces calomnies envers moi . Il a fait entendre à M. Hérault que j’ai rendu outrage pour outrage, que j’ai fait graver une estampe dans laquelle il est représenté à Bicêtre, mais l’estampe a été dessinée à Vérone, gravée à Paris, et l’inscription est à peine française. M’en accuser c’est une nouvelle calomnie.

 

                            Enfin, mon cher ange gardien, je suis persuadé qu’une représentation forte de M. de Meinières jointe à la vivacité de M. d’Argenson qui ne démord pas, emportera la place, et cette place c’est une réparation authentique, non un compromis.

 

                            Si vous pouviez faire un petit mot à M. Hérault, par M. Maurepas, l’affaire n’en irait pas plus mal. Ah ! mon cher et respectable ami, que de persécutions, que de temps perdu ! Eripe me a dentibus eorum. [= arrache moi à leurs dents]

 

                            Mon autre ange, celui de Cirey, vous écrit, ainsi je quitte la plume, je m’en rapporte à tout ce qu’elle vous a dit. L’auteur de Mahomet 2 [La Noue] m’a envoyé sa pièce, elle est pleine de vers étincelants, le sujet était bien difficile à traiter. Que diriez-vous si je vous envoyais bientôt Mahomet premier ? Paresseux que vous êtes, j’ai plus tôt fait une tragédie que vous n’avez critiqué Zulime !

 

                            Ah ! Mettez mon âme en repos, et que tous mes travaux vous soient consacrés.

 

                            Faites lire à vos amis l’Essai sur Louis XIV, je voudrais savoir si on le goûtera, s’il paraitra vrai et sage.

 

                   Adieu mon cher ange gardien, mille respects à Mme d’Argental.

 

 

                   V.

                   2 avril 1739.»

 

Pour les curieux :

ref : Bicêtre au XVIII ème: http://www.initiales.org/Dans-la-nuit-de-Bicetre.html