25/04/2009
être reçu comme on l’est chez ses amis
Bien avant la création de jeux mettant en action des Sylphes et autres personnages bizarroïdes, au XVIIIème on les mettait sur scène ; je vous présente le "sylphe" académicien à qui Volti fait sa cour.
« A François-Augustin Paradis de Moncrif
Mon céleste sylphe, [Zelindor, roi des Silphes, de Moncrif] mon ancien ami, je compte sur vos bontés. Je vous ai cherché à Versailles et à Paris. Je me mets entre vos mains [pour l’élection à l’Académie Française ; V* élu le 25 avril par 28 voix sur 29, reçu le 9 mai], et aux pieds de sainte de Villars [la duchesse est devenue dévote]. Je vous recommande M. Hardion [académicien peu favorable à Voltaire]. C’est peu de chose d’entrer dans une compagnie, il faut y être reçu comme on l’est chez ses amis, voilà ce qui rend une telle place infiniment désirable. Un lien de plus qui m’unira à vous me sera bien cher et bien précieux, et pour entrer avec agrément, je veux être conduit par vous. J’attends tout de la bonté de votre cœur et de l’ancienne amitié dont vous m’avez toujours donné les marques. Comptez sur le tendre et éternel attachement de V.
23 avril 1746. »
Spectacles commandités par Mme la marquise de Pompadour : http://www.madamedepompadour.com/_eng_pomp/galleria/teatr...
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