Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2009

votre très humble et très pauvre secrétaire des niaiseries

http://www.youtube.com/watch?v=88dOSmJiuIs&feature=related

 

" Qu’est ce que tu voulais que j’lui  dise ? "

D'accord, pas grand chose à voir avec la lettre qui suit .

 

Mais ce jour je réécoute Benabar, - et je me permets même de faire des dédicaces par mail qui pourront paraitre sottes ou pire (pourvu que non !! ), mais j'assume (trop fort ce James ;-))- et je découvre. Ses chants d'amour décoiffent et ses descriptions de la société valent le détour.

 

"Pas contemporain des Pharaons, ni du siècle des Lumières..." dit-il (et je vous assure qu'il ne pense pas à cet instant aux guirlandes de Noël qui se tressent en ce moment ! ), ce gars-là m'a plû, et puis a été un peu noyé, -en tout cas à mes oreilles-, dans le souk radiophonique ambiant .

 

Ce jour, j'ai un peu de vague à l'âme, mêlé de joie, et Benabar tombe à point. Il connait tous les sentiments et les chante bien, en tout cas, moi je trouve !

Il a une immense qualité, comme Volti, il pratique l'humour et va même jusqu'à l'autodérision.

 

 

 

 

niaiseries.jpg

En temps que secrétaire des niaiseries modernes, je vous laisse apprécier ce qui suit .

 

 

 

 

 

« A Philippe II, duc d’Orléans, régent de France

 

                            Faudra-t’il que le pauvre Voltaire ne vous ai d’autres obligations que de l’avoir corrigé par une année de Bastille ? [Du 16 mai 1717 au 14 avril 1718, condamné comme auteur du Regnante puero / Veneno et incestis famoso/ Administrante … eu d’autres « vers très exécrables » contre le régent et sa fille, sur les rapports « des sieurs d’Argenteuil et Beauregard »  auxquels il avait accordé sa confiance sans se rendre compte qu’ils étaient de la police.].Il se flattait qu’après l’avoir mis en purgatoire, vous vous souviendriez de lui dans le temps que vous ouvrez le paradis à tout le monde. Il prend la liberté de vous demander trois grâces : la première de souffrir qu’il ait l’honneur de vous dédier la tragédie qu’il vient de composer [Œdipe , qui sera représentée le 18 novembre 1718, obtiendra un privilège le 19 janvier 1719, mais sera dédiée à « Son Altesse Royale Madame » = princesse Palatine, et non au Régent.], la seconde de vouloir bien entendre quelque jour les morceaux d’un poème épique [la Henriade] sur celui de vos aïeux auquel vous ressemblez le plus, et la troisième de considérer que j’ai l’honneur de vous écrire une lettre où le mot de souscription ne se trouve point.

 

Je suis avec un profond respect

         Monseigneur

         de Votre Altesse Royale

                 votre très humble et très pauvre

                                 secrétaire des niaiseries

                                                                          

                                                                Voltaire. [Il signe encore « Arouet » en mai 1718, dès juin certaines sont signées « Arouet de Voltaire ». Celle-ci dont on possède le manuscrit autographe est signée « Voltaire ». Vers mars 1719, il explique à Jean-Baptiste Rousseau qu’il «  a été si malheureux sous le nom d’Arouet qu’ (il) en (a) pris un autre surtout pour ne plus être confondu avec le poète Roy. »]

 

                            Novembre ( ?) 1718. »

Les commentaires sont fermés.