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06/11/2009

il n’y a point de fautes qui ne soient bien chères quand le cœur les fait commettre

"...il n’y a point de fautes qui ne soient bien chères quand le cœur les fait commettre"

 

Certains ont un portefeuille à la place du coeur, et ceux-là, pour ceux qui m'ont déjà lu, je considère que leurs fautes sont à mes yeux impardonnables . M.H. désormais le sait ! Ce que je raye est le nom d'un infréquentable qui sait de ce jour tout le bien que je pense de lui et je ne veux même pas écrire son nom ni le dire (sauf pour nécessité de service, comme on dit !).  

Le_Faux_cul.jpg

Grosse colère, rage qui devait sortir . Mort aux faux-culs !

 

 

Mais je n'oublie pas dans mon ire : le lèche-cul !

leche_cul_1_.jpg
Ce que je pardonne à un animal, qui se donne bien du mal pour faire plaisir à un congénère, je ne peux pas le supporter chez un  bipède lâche.
Vous me direz, il y a pire que le lèche-cul : oui, il y a le suce-pet, mais je n'ai pas d'image !!

Ouf, ça fait du bien parfois de s'exprimer, même mal. Les aigreurs d'estomac devront trouver une autre victime .

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis, merci Volti , je te lis et tu me permets de retrouver un humain que j'aime (sans oublier une humaine que j'aime itou ! )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

                   

                                                  Dans un cabaret hollandais sur le chemin de Bruxelles ce 4 novembre [1743]

 

                            Mon cher et respectable ami, voilà horriblement de bruit pour une omelette [Allusion à une histoire que raconte V* dans ses Lettres à S. A. Mgr le prince de *** sur Rabelais : « Le conseiller au parlement Des Barreaux … passa… pour un athée … sur un conte  qu’on a fait de lui … Un jeune homme … peut très bien dans un cabaret manger gras un samedi, et pendant un orage mêlé de tonnerre jeter le plat par la fenêtre en disant : Voilà bien du bruit pour une omelette au lard, sans … mériter l’affreuse accusation d’athéisme. » . Mme du Châtelet s’est plainte à plusieurs reprises à d’Argental, disant que V* ne lui avait écrit depuis longtemps qu’un billet en passant dans un cabaret et qu’il tardait à revenir. Elle demandera à d’Argental d’écrire à V*.]. On ne peut être ni moins coupable ni plus vexé. Je n’ai pas manqué une poste. Ce n’est pas de ma faute si elles sont très infidèles dans les chemins de traverse de l’Allemagne, et puisqu’on envoya en Touraine une de vos lettres adressée en Hollande, on peut avoir fait de plus grandes méprises dans la Franconie et dans la Vestphalie. J’ai été un mois entier sans recevoir des nouvelles de votre amie [Mme du Châtelet], mais j’ai été affligé sans colère, sans croire être trahi, sans mettre toute l’Allemagne en mouvement [Pour avoir des nouvelles de V*, Mme du Châtelet envoie un courrier en Hollande et en Allemagne ; V* le dit dans une lettre à Amelot de Chaillou le 10 octobre.] . Je vous  avoue que je suis très fâché des démarches qu’on a faites .Elles ont fait plus de tort que vous ne pensez, mais il n’y a point de fautes qui ne soient bien chères quand le cœur les fait commettre. J’ai les mêmes raisons pour pardonner, qu’on a eu de se mal conduire. Vous auriez grand tort, mon cher ange, de m’avoir condamné sans m’entendre. Et quel besoin même aviez-vous de ma justification ? Votre cœur ne devait-il pas deviner le mien ? et n’est-ce pas au maître à répondre du disciple ? Je me flatte que vous me  reverrez bientôt à l’ombre de vos ailes, que vous me rendrez plus de justice, et que vous apprendrez à votre amie à ne point obscurcir par des orages un ciel aussi serein que le nôtre. Mille tendres respects à tous les anges. 

 

 

                            V.

 

                            Ce 6 novembre.

                   J’arrive à Bruxelles, où je jouis du bonheur de voir  votre amie, en bien meilleure santé que moi, je me croirai parfaitement heureux quand l’un et l’autre nous aurons la consolation de vous embrasser.

 

                   Je sens ma joie toute troublée par la maladie de Mme d’Argental. J’ai reçu une ancienne lettre de M. le commandeur de Solare. Je vais lui répondre. Je me flatte que l’un de mes deux anges l’assurera bien qu’il n’est pas fait pour être oublié. Tous ces ministres de Sardaigne sont aimables. J’en ai vu dont je suis presque aussi content que de M. de Solare. Adieu couple charmant, adieu divinités de la société et de mon cœur.

 

                            V.

 

                           

 

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