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21/01/2011

Le travail et la bonne compagnie sont les deux meilleurs précepteurs que l'on puisse avoir

 

Je recommande à nos grands pondeurs de réformes de l'éducation nationale ces quelques lignes d'un homme sensé, du XVIIIè siècle, qui les dépasse de la tête et des épaules .

Je sais, pour l'avoir entendu dans le privé, que des enseignants sont d'accord avec ces idées voltairiennes, mais, mais , mais ... la trouille de la réforme véritable fait se racornir ces velléitaires . Ils gardent, ancré au fond d'eux-mêmes, la conviction qu'on peut tout apprendre à tout le monde, ou plus exactement, que si tout le monde n'apprend pas la même chose c'est la faute de l'élève et non du maître . Cette dernière option n'est pas très loin de la vérité du terrain ; mais de remède , point !

Le principe d'égalité scolaire perdure : toute tête bien faite doit trouver sa casquette (quel que soit le sens de la visière ! Yo !! ) et avoir le bac .

Le « mammouth » continue à brouter jusqu'à l'indigestion, -ce n'est pas la matière qui manque,- ce qui nous promet de formidables bouses sans nombre ( à fossiliser ?).

 

 

« A Nicolas-Anselme Collenot i

 

A Ferney 21 janvier 1765

 

La personne que Monsieur Collenot a consultée sent très bien qu'elle ne mérite pas de l'être . Elle croit qu'il ne faut consulter sur l'éducation de ses enfants que leurs talents et leurs goûts. Le travail et la bonne compagnie sont les deux meilleurs précepteurs que l'on puisse avoir . L'éducation des collèges et des couvents a toujours été mauvaise, en ce qu'on y enseigne la même chose à cent enfants qui ont tous des talents différents. La meilleure éducation est sans doute celle que peut donner un père qui a autant de mérite que Monsieur Collenot . Voila tout ce qu'un vieux malade peut avoir l'honneur de lui répondre. »


i Négociant d'Abbeville qui avait consulté V* sur l'éducation à donner à ses enfants.

 

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