03/12/2011
L'acquisition auprès de Genève coûte très-cher; le tout me reviendra à cent mille francs de France
Ce fut cher en 1755, c'est hors de prix actuellement pour se loger , non seulement sur le terrritoire hélvétique, mais dans la zone française proche de la frontière .
Rien de changé entre le XVIIIè et le XXIè siècle ; il ne fait pas bon vivre auprès d'un peuple de banquiers , et dans une zone d'influence d'organisations internationales (ONU, BIT, CRI, ILO, OMS, CERN, ...) qui donnent des salaires immoraux à leurs fonctionnaires ; la plupart, comme on dit, se font des "couilles en or", et , oui mesdames, vous aussi !
Les propriétaires se gavent ; ceux qui "travaillent sur France " comme on dit, rament .
Et ce n'est pas un changement de locataire l'Elysée qui va changer quoi que ce soit !
« A M. de Brenles.
A Prangins, 18 février [1755]
Voici, mon cher monsieur, ce tome troisième dont vous me faites l'honneur de me parler; je vous envoie un exemplaire tel qu'il a été imprimé. J'y joins un autre exemplaire tel, à peu près, qu'il paraitra dans l'édition complète de l'Histoire générale. Je vous prie de donner à M. Polier i le volume relié, et de garder l'autre comme un manuscrit et une esquisse que mon amitié vous présente. Je mets dans le paquet une traduction de quelques poésies de M. Haller ii, que M. Polier avait bien voulu me prêter; pardonnez-moi cette liberté.
Croyez-moi donc à la fin, monsieur, et soyez très-sûr que, si le goût d'une Parisienne iii m'a fait acquérir la jolie maison et le beau jardin des Délices, et si ma mauvaise santé me rapproche de Genève pour être à portée du docteur Tronchin, je prends Monrion uniquement pour me rapprocher de vous. Monrion sera le séjour de la simplicité, de la philosophie et de l'amitié. L'acquisition auprès de Genève coûte très-cher; le tout me reviendra à cent mille francs de France avant que je puisse en jouir à mon aise. Je serai logé là aussi bien qu'un grand négociant de Genève, et je serai à Monrion comme un philosophe de Lausanne. Je vous jure encore une fois que je n'y vais que pour vous, et pour le petit nombre de personnes qui pensent comme vous. Si Mme Goll iv avait pu quitter Colmar assez tôt, j'aurais pris le domaine, et elle y aurait trouvé l'utile et l'agréable mais je me contenterai de la maison et des dépendances, et je regarde la chose comme faite. Ma détestable santé est le seul obstacle qui m'empêche de venir signer, sous vos yeux, un marché que vous seul m'avez fait faire. Nous présentons, ma nièce et moi, nos obéissances très-humbles à Mme de Brenles.
V. »
iAntoine-Noé de Polier de Bottens : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-No%C3%A9_de_Polier_d... . Par la suite, pour l'Encyclopédie , il écrira un article Liturgie, qui sera amendé par V*, et Messie, de même .
ii Albrecht von Haller : savant physiologiste, et poète bernois de langue allemande, qui aura des relations tendues avec V* ; Haller plein de réservessur les idées et écritsde V* : « Je ne lui ai jamais cédé d'un pas sur ce qui affecte la religion, les moeurs et la patrie . »
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