03/01/2018
Je crois qu'il serait honorable pour la littérature que l’Académie daignât m'autoriser à signer pour elle
... NDLR . -- James se verrait-il en habit vert, l'épée au côté ?
Anémiques palmes académiques
« A Charles Pinot Duclos
[vers le 1er février 1763]1
Je croirais, monsieur, manquer à mon devoir, si je ne donnais part à l'Académie du mariage de l'unique héritière du nom de Corneille avec M. Dupuits, jeune gentilhomme plein de mérite, cornette de dragons dans le régiment de M. le duc de Chevreuse, gouverneur de Paris . Ses terres touchent aux miennes ; rien n’était plus convenable . C'est un établissement avantageux . Mlle Corneille est partie redevable de la protection de l'Académie qui a honoré en elle le nom du grand Corneille et a favorisé les souscriptions de l'édition à laquelle je travaille continuellement en faveur de sa nièce .
Je crois qu'il serait honorable pour la littérature que l’Académie daignât m'autoriser à signer pour elle au contrat de mariage . Le nom de Corneille peut mériter cette distinction . Vous me donneriez permission, monsieur, de mettre le nom du secrétaire perpétuel de la part de l'Académie, ou bien vous auriez la bonté de m'envoyer les noms de messieurs les académiciens présents en m'autorisant à honorer le contrat de leurs signatures . Ce dernier parti me parait d'autant plus convenable que je compte signer pour M. le maréchal de Richelieu, comme doyen de l'Académie . J'attends les ordres de l'Académie, en laissant pour leur exécution une place dans le contrat . »
1 Une copie ancienne ajoute cette lettre à la fin de celle du 7 octobre 1762 ; l'édition Clogenson ajoute en-tête et formule de son cru . La date est fixée à peu de chose près par le fait que le contrat de mariage de Mlle Corneille fut signé le 9 février 1763 . l'Académie accepta dans sa séance du 19 février que V* signât pour le corps .
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