Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/08/2022

Quoi ! nous t’avons en paix reçu dans ma patrie

... A combien de chefs d'Etats et de gouvernements peut-on dire cela en France ? Combien de fieffés sal..ards a-t-on dû ménager pour ne pas en venir à la guerre ? Trop, beaucoup trop et ce ne sont  pas nos présidents de la République, grands avaleurs de couleuvres, qui diront le contraire . Et ce n'est pas demain la veille que ça changera . Au fait, bon voyage en Algérie !

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

13è mars 1767 1

Mes anges et M. de Thibouville sauront donc que M. d’Hermenches vient de jouer Athamare à Lausanne avec un très grand succès . Et qui est M. d’Hermenches ? Un major suisse 2, qui a beaucoup d’esprit et qui a une femme très aimable, laquelle a joué très bien Obéide. Nous jouons sur le théâtre de Ferney dans quatre jours . On donne les Scythes à Genève, on les donne à Lyon  . Messieurs de Paris, faites comme il vous plaira.

Je me suis aperçu qu’il y avait deux fois dangereux en trois vers, page 13, dans le rôle d’Hermodan :

D’aucun soins dangereux sa paix n’est altérée.


Corrigez :

Jamais de tristes soins sa paix n’est altérée.
La franchise, qui règne en nos déserts heureux,
Fait mépriser ta cour et ses fers dangereux.3

Acte quatrième, scène de l’embaucheur 4 .

Il faut absolument ôter ce vers :

Nous te traitons en frère, et ta férocité, 5
etc.

On dit beaucoup, au cinquième acte, que les Scythes sont féroces ; il ne faut pas qu’on dise, au quatrième acte, que les Persans sont féroces aussi;voici comme nous avons corrigé :

Quoi ! nous t’avons en paix reçu dans ma patrie,
Ton accueil nous flattait, notre simplicité
N’écoutait que les droits de l’hospitalité,
Et tu veux me forcer dans la même journée,
etc. 6

M. de Thibouville est prié d’ajouter à toutes ses bontés celle de faire porter sur les rôles ces petites corrections.

J’ai envoyé à Lekain un résumé de tous les changements, afin qu’il les confronte.

N. B. Il se pourrait qu’on crût que ce vers, dans le premier acte :

Dans le secret du cœur ne puisse entretenir 7 »

1 La seconde feuille manque, d'où l'absence de la fin de lettre .

3 Ces vers seront encore modifiés dans l'acte I, scène 3 .

4 V* voit son héros Athamare sous les traits d'un sergent recruteur suisse ; on est à la scène 2 de l'acte IV.

5 Vers effectivement supprimé .

6 Acte IV, scène 2 des Scythes .

7 Le reste de cette lettre manque.

J'espère que mon boiteux de procureur, grâce à vos soins, me fera rendre justice .

...  Souhait de Dupond Moretti face aux membres du gouvernement , plus ministre qu'homme de bien, d'un seul coup plus procureur qu'avocat : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/karting-a...

Blagues et Dessins on Twitter: "Le #DessinDePresse de Glez : Éric  Dupond-Moretti Retrouvez tous les dessins de Glez sur le site  https://t.co/pt194NG9Dz #DessinDeGlez #ActuDeGlez #Glez #Humour  #GouvernementCastex #MinistèreDeLaJustice #Justice ...

 

 

 

« A Alexandre-Marie-François de Paule de Dompierre d'Hornoy, Conseiller au Parlement

rue d'Anjou au Marais

à Paris

12è mars [1767] à Ferney 1

Si vous n’êtes pas turc, mon cher magistrat, je vous ai autant d'obligation qu'au bon Turc, votre oncle . Il me paraît que vous entendez tous deux fort bien les affaires, surtout quand il s'agit de tirer les gens d'embarras . J'espère que mon boiteux de procureur, grâce à vos soins, me fera rendre justice .

Criez bien tous en faveur des Sirven, mes chers parents et amis . Le rapporteur est aussi bien disposé que vous-même. Les Calas et les Sirven seront deux bonnes époques .

Criez aussi en faveur de Bélisaire, c'est un bon homme, un brave soldat, l'aveugle le plus clairvoyant qu'il y ait au monde .

M. d'Hermenches, très bien connu de M. et Mme de Florian, dit qu'il vient de jouer Les Scythes à Lausanne avec un très grand succès . Nous les jouerons dans quatre jours sur notre petit théâtre . On va les donner à Genève et à Lyon . A l'égard de Paris, je ne m'en mêle point.

Pardon de ma courte lettre, mais je vais à la répétition, et ce n'est pas sans vous embrasser tous avec la plus grande tendresse .

V. »

1 On peut juger du ton des échanges entre Paris et Genève à cette époque par une copie de la main de Wagnière intitulée : « Extrait de la lettre de M. le duc de Choiseul à M. Hennin du 12è février 1767 » :

« Vous pouvez, monsieur, faire savoir aux représentants que la cour a trouvé très mauvais que vous vous soyez chargé de recevoir par la main des commissaires une pièce dont le défaut essentiel est de n'exprimer rien, et d’oser se prévaloir d'un témoignage aussi faux que celui de leur conscience pour attester leur innocence, ce qui équivaut à nous taxer d'injustice ; qu'elle vous a défendu absolument de rien recevoir dorénavant de la part des représentants, qu'au surplus, ce n'est point par les mots ni par des démarches vaines et sans effets qu'ils peuvent espérer de fléchir Sa Majesté, justement indignée de toutes les manœuvres de quelques uns d'entre eux dont ils ont eu la faiblesse de suivre les pernicieux conseils . Que tant que leur aveuglement subsistera et qu'ils continueront de donner leur confiance à des gens pleins de passions et de vues particulières, qui dans plusieurs écrits séditieux ont eu la témérité de calomnier devant eux les intentions généreuses et bienfaisantes des médiateurs, Sa Majesté les regardera tous comme coupables des mêmes complots, qu'ils doivent savoir ce qu'ils ont à faire pour mériter qu'elle leur rende ses bonnes grâces, et que ce n'est pas à vous à leur donner des conseils là-dessus . »

Voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta5bab611e4646...

et : https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/10126091/page1