02/12/2009
Oui, je vais aux genoux d’un objet adoré,
http://www.youtube.com/watch?v=VeNm7Co7MfA
Et pourquoi pas ?
En VO : http://www.youtube.com/watch?v=6J9iSpA9QTs&NR=1
« A Frédéric II, roi de Prusse
[Vers le 1er décembre 1740]
Je vous quitte, il est vrai ; mais mon cœur déchiré
Vers vous revolera sans cesse ;
Depuis quatre ans vous êtes ma maitresse,
Un amour de dix ans doit être préféré ; [Emilie du Châtelet]
Je remplis un devoir sacré.
Héros de l’amitié, vous m’approuvez vous-même.
Adieu, je pars désespéré.
Oui, je vais aux genoux d’un objet adoré,
Mais j’abandonne ce que j’aime.
Votre ode est parfaite enfin, [elle commençait par « Voltaire, ta fidèle veine … » et a circulé d’appartement en appartement, à la suite de Voltaire, Frédéric disant que ses corrections ont rendu ces vers passables.], et je serais jaloux, si je n’étais transporté de plaisir. Je me jette aux pieds de Votre Humanité, et j’ose être attaché tendrement au plus aimable des hommes, comme j’admire le protecteur de l’empire, de ses sujets, et des arts.
Voltaire. »
"Si tu ne vas pas au genou, le genou viendra à toi" : proverbe thaï !!
16:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, frédéric, émilie, genoux, maitresse, amitié
21/07/2009
Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme
Pour bien débuter la journée, rien de tel que la compagnie d’un moustachu anar et bon enfant au demeurant : http://www.youtube.com/watch?v=F2eYvMH5Jes&hl=fr
Je pense que ma journée sera sous le signe de cette chanson … chaude et aimable …
Volti, je te trouve (ce n’est que mon avis de monogame ), ou terriblement altruiste, ou fatalement complaisant envers Emilie au point de conseiller à l’ex-amant de revenir en grâce … « Petits moyens », d’accord, mais est-ce une raison suffisante pour partager les tâches ?
Ou ton amour pour Emilie est si grand que tu ne peux la voir malheureuse et t’effaces au profit d’un rival que bien sûr tu « aimes » et « estimes ».
« A Pierre-Louis Moreau de Maupertuis
Mon cher Monsieur, vous voilà comme le Messie, trois rois courent après vous [France, Prusse,Russie]. Mais je vois bien que puisque vous avez sept mille livres de la France et que vous êtes français vous n’abandonnerez point Paris pour Berlin. Si vous aviez à vous plaindre de votre patrie, vous feriez bien d’en accepter une autre, et en ce cas, je féliciterais mon adorable roi de Prusse. Mais c’est à vous à voir dans quelle position vous êtes. Au bout du compte vous avez compris la terre sur les Cassini [les Cassini ont fait des mesures sur le méridien dont on aurait dû conclure que la terre est oblongue et dont on conclut cependant qu’elle était aplatie aux pôles . Maupertuis par ses mesures en Laponie infirma celles de Cassini et confirma que la terre est aplatie aux pôles ; il recevra un accueil triomphal à son retour ] et vous êtes sur vos lauriers. Si vous y trouvez quelque épine, vous en émousserez bientôt la pointe. Cependant si ces épines étaient telles que vous voulussiez abandonner le pays qui les porte pour aller à la cour de Berlin, confiez –vous à moi en toute sureté. Dites-moi si vous voulez que je mette un prix à votre acquisition. Je vous garderai secret [« un éternel » est barré sur la lettre d’origine] comme je l’exige de vous, et je vous servirai aussi vivement que je vous aime et que je vous estime.
Me voici pour quelques jours à La Haye, je retournerai bientôt à Bruxelles ; me permettrez-vous de vous parler ici d’une chose que j’ai sur le cœur depuis longtemps ? Je suis affligé de vous voir en froideur avec une dame [Emilie du Châtelet, amoureuse de lui, et qu’il a délaissée] qui après tout est la seule qui puisse vous entendre et dont la façon de penser mérite votre amitié. Vous êtes faits pour vous aimer l’un et l’autre. Écrivez-lui. Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme. Vous retrouverez son amitié puisque vous avez toujours son estime.
Je vous prie de me mander où je pourrais trouver la première bévue que l’on fit à votre Académie [Fontenelle, dans l’extrait qu’il donna du mémoire de Cassini, avait paru lui donner raison ; Mémoires pour l’académie pour l’année 1701] quand on jugea d’abord que la terre était aplatie aux pôles sur les mesures qui la donnaient allongée. Ne sait-on rien du Pérou ? [autres mesures du méridien et recherches par La Condamine et son équipe au Pérou] Adieu, je suis un juif errant à vous pour jamais.
V.
A La Haye, ce 21 juillet 1740. »
Et pour conclure, une pièce de révolte qui me plait particulièrement : http://www.dailymotion.com/video/x29mi_pink-floyd-another...
10:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, émilie, condamine, prusse, laponie, cassini
26/06/2009
Moi, chétif, je ne sais encore rien
Une petite réflexion du galapiat que je suis :M. Brise Heurte-à-faux vous êtes vraiment imbu de votre personne, de votre fonction, de votre rang et à mes yeux parfaitement incapable d’humour et gonflé de votre auguste personne . Ministre sinistre !
Tellement pris par votre importance, vous n’avez su que dire : « Ah ! quel manque d’élégance ! » et de rabrouer le ou la journaliste qui, face au jeu de chaises musicales offert gracieusement par le chef de l’état et le chef du gouvernement, vous apostrophait d’un rigolo : « Tournez manège ! » .
La vérité fait-elle peur ? Sachant qu’il a été déclaré que ce changement( ?) de personnes n’entrainait pas un changement de politique et que ça ne tiendra que jusqu’aux élections régionales prochaines … Comprenne qui peut !
M. Heurte-à-faux Brise-tout, vous avez raison , cramponnez vous à votre portefeuille, des petits malins de votre famille politique vous ont dans le colimateur …
http://fr.news.yahoo.com/4/20090623/tts-france-gouverneme...
Pour revenir à des choses importantes : « Bambi » est mort, le vilain chasseur ne l’a pas manqué. Il a eu le mérite d’enchanter des millions de gens . Je ne suis pas fan, mais un certain nombre de ses chansons me plaisent vraiment, et j’ai deux de ses CD, c’est vous dire !
Qui aime bien, châtie bien : c’est idiot cette phrase . Surtout que j’ai par nature foncière envie de dire des bétises, entre autres celles qui me sont venues quand j’ai appris la mort de MAILLKEUL.
A force de se blanchir, de gris il est devenu si transparent qu’on ne le verra plus .
C’est aussi le seul qui, quand il mentait, avait le nez qui rétrécissait .
A ce sujet, il y a environ quinze jours, devant certaines informations –fondées, il faut le croire, face à la réalité du jour- le promoteur de la tournée affirmait mordicus que le petit homme pétait la forme et qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir ; combien de millions de dollars avait-il intérêt à protéger ?
Maintenant il s’agit de Volti qui accompagne son Emilie chérie pour l’aider à récupérer un héritage. Bad work !
« A Madame de Champbonin
Mon aimable gros chat, j’ai reçu votre lettre à Bruxelles. Nous voici maintenant en fin fond de Barbarie dans l’empire de S. A. Mgr le marquis de Trichâteau qui, je vous jure, est un assez vilain empire. Si Mme du Châtelet demeure longtemps dans ce pays-ci, elle pourra s’appeler la reine des sauvages. Nous sommes dans l’auguste ville de Beringhem, et demain nous allons au superbe château de Ham, où il n’est pas sûr qu’on trouve des lits, ni des fenêtres, ni des portes. On dit cependant qu’il y a ici une troupe de voleurs. En ce cas ce sont des voleurs qui font pénitence ; je ne connais que nous de gens volables. Le plénipotentiaire Montors avait assuré M. du Châtelet que les citoyens de son auguste ville lui prêteraient beaucoup d’argent. Mais je doute qu’ils pussent prêter de quoi envoyer au marché. Cependant Émilie fait de l’algèbre [avec le mathématicien Koenig qu’elle a emmené], ce qui lui sera d’un grand secours dans le cours de sa vie, et d’un grand agrément dans la société. Moi, chétif, je ne sais encore rien, sinon que je n’ai ni principauté, ni procès [les du Châtelet font un procès à la maison de Hoensbroeck pour une « petite principauté située vers Liège et Juliers… composée de Ham et Beringhem », héritage du marquis de Trichâteau], et que je suis un serviteur fort inutile.
P.-S. Il faut à présent, gros chat, que vous sachiez que nous revenons du château de Ham : château moins orné que celui de Cirey, et où l’on trouve moins de bains et de cabinets bleu et or ; mais il est logeable, et il y a de belles avenues. C’est une agréable situation. Mais fut-ce l’empire du Cathay, rien ne vaut Cirey. Mme du Châtelet travaille à force à ses affaires. Si le succès dépend de son esprit et de son travail, elle sera fort riche ; mais malheureusement tout cela dépend de gens qui n’ont pas autant d’esprit qu’elle. Mon cher gros chat, je baise mille fois vos pattes de velours. Adieu, ma chère amie.
Voltaire
De Beringhem juin 1739. »
20:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, émilie, champbonin, chat