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15/12/2009

qu’il est assez en dessous d’un être pensant de se faire une affaire sérieuse de ces bagatelles

 http://www.youtube.com/watch?v=sI8lS8hr-nY

 

 

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://selkis.canal...

Prémonitoire cette image sur le blog du 21 mars 2006 qui précède ?

 Je fais une confiance totale aux toubibs qui vont réparer cette illustre tête à claques et je ne me fais aucun souci pour la statuette du dôme de Milan qui est l'arme fatale 1 .

Au fond de moi, j'aurais aimé que l'agresseur utilise une statue de la Vierge !

Symboliquement, Berlusconi enfin frappé par une vierge, ça aurait eu de la gueule ! (pour la gueule, j'en connait un qui n'est pas de mon avis, tant pis, certains chirurgiens esthétiques sont parfois un peu maladroits ; question d'instrument sans doute  ).

 

 

babouin gueule cassée.jpg

 Berlusconi, tel que je le considère,

et j'en demande pardon à ce pauvre babouin à la gueule cassée !

 

 

Vingt ans avant le divorce avec JJR, Volti me semble assez heureux de refiler la patate chaude à celui qui possède « deux talents », je dirais, car je suis assez partial, deux talents très modestes à mes yeux .

 

Volti connait ses limites et aime les choses bien faites .

Même lorsqu’on pourra lui reprocher d’être trop « léger » dans certaines de ses tragédies, je veux dire un texte sans grand intérêt, il aura toujours à cœur de consulter ses amis (et parents, parfois ) pour peaufiner son ouvrage .

Un peu pinailleur, dirait-on de nos jours.

Je ne m’en plains pas, je vous l’assure .

 

 

 

 

 

« A Jean-Jacques Rousseau

 

15 décembre 1745

 

                            Vous réunissez, Monsieur, deux talents qui ont toujours été séparés jusqu’à présent [poète et musicien ; Rousseau écrivait à V* le 11 décembre : « pour avoir fait la musique d’un opéra, je me trouve, je ne sais comment, métamorphosé en musicien. C’est … en cette qualité que M. le duc de Richelieu m’a chargé des scènes dont vous avez lié vos Divertissements de la Princesse de Navarre ; il a même exigé que je  fisse  dans les canevas les changements nécessaires… »]. Voilà déjà deux bonnes raisons pour moi de vous estimer, et de chercher à vous aimer. Je suis fâché pour vous que vous employiez ces deux talents à un ouvrage qui n’en est pas trop digne. Il y a quelques mois que M. le duc de Richelieu m’ordonna de faire en un clin d’œil une petite et mauvaise esquisse de quelques scènes insipides et tronquées qui devaient s’ajuster à des divertissements qui ne sont point faits pour elles. J’obéis avec la plus grande exactitude, je fis très vite et très mal. J’envoyai ce misérable croquis à M. le duc de Richelieu, comptant qu’il ne s’en servirait pas ou que je le corrigerais. Heureusement il est entre vos mains, vous en êtes le maître absolu, j’ai perdu tout cela entièrement de vue [La Princesse de Navarre devint Les fêtes de Ramire ]. Je ne doute pas que vous ayez rectifié toutes les fautes échappées nécessairement dans une composition si rapide d’une simple esquisse, que vous n’ayez rempli les vides, et suppléé à tout.

 

                            Je me souviens qu’entre autres balourdises, il n’est pas dit dans ces scènes qui lient les divertissements comment la princesse Grenadine passe tout d’un coup d’une prison dans un jardin ou dans un palais. Comme ce n’est point un magicien qui lui donne des fêtes, mais un seigneur espagnol, il me semble que rien ne doit se faire par enchantement. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien revoir cet endroit dont je n’ai qu’une idée confuse. Voyez s’il est nécessaire que la prison s’ouvre, et qu’on fasse passer notre princesse de cette prison dans un beau palais doré et verni, préparé pour elle. Je sens très bien que tout cela est fort misérable, et qu’il est assez en dessous d’un être pensant de se faire une affaire sérieuse de ces bagatelles, mais enfin puisqu’il s’agit de déplaire le moins qu’on pourra, il faut mettre le plus de raison qu’on peut, même dans un mauvais divertissement d’opéra.

 

                            Je me rapporte en tout à vous et à M. Ballot [Balot de Sovot ], et je compte avoir bientôt l’honneur de vous faire mes remerciements et de vous assurer, Monsieur, à quel point j’ai celui d’être votre très humble et très obéissant serviteur.

 

                            Voltaire. »

Un peu de jeu dans ce monde de brutes :

http://www.5min.com/Video/How-to-Make-a-Balloon-Monkey---...

 

10/08/2009

Celui qui vous doit l’air qu’il respire ici ne doit déplaire à personne

Volti ruera dans les brancards plus tard (1758), heureusement , en faisant sauter ce baillon de rigueur calviniste .

Encore un barbu !!!

 

Calvin_gd.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Calvin doit faire le ventilateur en se retournant dans sa tombe à la vue du Genève du XXIème siècle, Sodome et Gomorrhe : luxe (éhonté), calme (policé) et volupté (tarifée) !!! 

 

orphelin chine lekain.jpg
Lekain en Gengis Khan : impressssssionnnnnant !?

 

« A  François Tronchin, Conseiller d’État

 

 

                            Vous ne m’avez rien fait dire, mon cher séducteur. Monsieur votre frère le prêtre [Louis Tronchin] m’avait promis de dire à la Vénérable Compagnie [compagnie des pasteurs réunie en consistoire] que je suis son très humble valet. Je me flatte qu’il s’en souviendra. Celui qui vous doit l’air qu’il respire ici ne doit déplaire à personne. Je  veux bien que vos ministres aillent à l’opéra-comique [ le consistoire protesta contre l’autorisation accordée à des chanteurs italiens de représenter un opéra, et retira sa plainte quand on lui eut dit qu’il s’agissait de concerts], mais je ne veux pas qu’on représente dans ma maison devant dix personnes une pièce pleine de morale et de vertu  si cela leur déplait.

 [ L’Orphelin de la Chine ; Louis Tronchin écrivit à V* les 14 et 18 août que « ces sortes d’amusements sont prohibés » et « qu’à présent qu’il est informé, il se gardera bien d’y contrevenir » ; le 17 août V* et Mme Denis écrivent à Collini qu’ils croient qu’ils ne joueront pas et que « les Cramer sont désespérés ».]

 

 

                            Nous vous embrassons tendrement. Vous devriez venir diner ici avec M. le Résident.

 

 

                            Voltaire

                            10 août 1755. »