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09/03/2010

un moment a tout détruit : nous n’avons à présent qu’une perspective très triste

 Après la journée de la Femme, mesdames, il serait bon que vous chantiez ainsi !

 http://www.youtube.com/watch?v=3hd4Mi-UeXc&feature=re...

 

 

 

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.worldtem...

 

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Y a-t-il eu ce type de montres à Ferney sous les yeux du Patriarche ?

 

 

 

 

 

 

 

 

« A de La Ponce

 

[mars 1771]

 

             Si vous allez à Chanteloup je me recommande à vos bons offices. Je vous prie de me mettre aux pieds de M. le duc, de Mme la duchesse de Choiseul, et de Mme la duchesse de Gramont. Leurs bontés seront toujours gravées dans mon cœur. Il me semble que je suis comme la France, je dois beaucoup à ce grand ministre.

 

             S’il a fait pacte de  famille [traité d’alliance entre les Bourbons de France et d’Espagne en 1761] , s’il vous a donné la paix [terminé la Guerre de Sept ans en 1763], si la Corse est au roi [en 1768], je lui dois aussi l’établissement de Mlle Corneille, les franchises de mes terres, et les grâces dont il a comblé toutes les personnes que j’ai pris la liberté de lui recommander. Ainsi, Monsieur, je crois qu’il peut très raisonnablement compter sur les cœurs de la France, sur le vôtre et sur le mien.

 

             Ce n’est pas que je ne trouve l’érection des six nouveaux conseils admirable[f1]  , ce n’est pas que je ne sois persuadé que nous avons besoin d’une nouvelle jurisprudence, mais cela n’a rien de commun avec les services que M. le duc de Choiseul a rendus à l’État, ni avec la reconnaissance que je lui dois.

 

             Je vous remercie bien sensiblement, Monsieur, du service essentiel que vous venez de rendre à  ma petite colonie, en assurant par vos bontés et par vos soins l’envoi de la petite caisse adressée à M. le marquis d’Ossun [une caisse de montres destinées à l’Espagne, qu’il annonce le 6 mars au marquis]: vous ne pouviez mieux favoriser ces pauvres gens dans une circonstance plus critique . Ils sont maltraités de tous les côtés. Ils n’ont encore rien pu obtenir de ce qu’ils demandaient [entre autres, l’exemption de droits ], et notre petit pays qui se flattait, il y a quelques mois, de la protection la plus signalée [celle de Choiseul bien sûr] est bien près de retourner dans son ancienne barbarie. Je m’étais épuisé entièrement pour le vivifier un peu, un moment a tout détruit : nous n’avons à présent qu’une perspective très triste avec la famine dont nous avons bien de la peine à nous délivrer.

 

 

 

 

 


 [f1]Soutien de V* à la réforme du chancelier Maupéou, ennemi de Choiseul  qui a une responsabilité dans la disgrâce d'icelui. La duchesse qui n'admet pas cette approbation écrira à Mme du deffand : "Qu'il est pitoyable, ce Voltaire, et quil est lâche ! Il s'excuse, il s'accuse, se noie dans son crachat pour avoir craché sans besoin. Il chante la palinodie, il souffle le froid et le chaud . Il ne sait ce qu'il dit ; il fait dégoût et pitié." L'édit de Maupéou, du 23 février 1771 supprime la vénalité des charges, les épices, décentralise la justice et restreint le ressort du parlement de Paris en créant des conseils supérieurs ; il simplifie aussi la procédure.

 

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=uFfD1Ke7_dM

 

 

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