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27/11/2010

Je promets à Votre Majesté que tant qu'elle me fera la grâce de me loger aux châteaux, je n'écrirai contre personne

autographe volti 1750.jpg

Je te promets : http://www.deezer.com/listen-3143598

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                        Je promets d'essayer :

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                                      Mais finalement, Je n'te promets rien (ainsi devait penser Volti en son fors intérieur ):

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Je préfère de beaucoup l'écriture de Volti,( -comme dans cette lettre à Marie-Louise ):

http://www.christies.com/lotfinder/lot_details.aspx?intOb...  -,

à celle de Frédéric II : voir

http://www.museedeslettres.fr/public/detail_oeuvre.php?id...

(et ne parlons pas de celle de JJ R. qui me tire les yeux hors de la tête ) : chercher Rousseau sur : http://rde.revues.org/index4152.html

NDLR - Tiré à part : 

En oiseau de nuit, je suis revenu sur lien mis dans les favoris il y a quelques mois, Dailymotion , et ai renoué avec France Inter . Je ne le regrette pas, car le hasard faisant bien les choses, je suis tombé sur ceci :

http://www.dailymotion.com/video/xf5ihe_justice-or-not-ju...

et je vous laisse deviner ce qui m'a plu avant même le premier mot du journaliste ! Je compte bien continuer à l'écouter .

 

 

« A Frédéric II, roi de Prusse

 

Je promets à Votre Majesté que tant qu'elle me fera la grâce de me loger aux châteaux, je n'écrirai contre personne, soit contre le gouvernement de France i, contre les ministres, soit contre d'autres souverains, ou contre des gens de lettres illustres envers lesquels on me trouvera rendre les égards qui leur sont dus ii. Je n'abuserai point des lettres de Sa Majesté et je me gouvernerai d'une manière convenable à un homme de lettres qui a l'honneur d'être chambellan de Sa majesté, et qui vit avec des honnêtes gens.

 

Fait à Potsdam ce 27 novembre 1752 iii.

 

 

J'exécuterai, Sire, tous les ordres de Votre Majesté et mon cœur n'aura pas de peine à lui obéir. Je la supplie encore une fois de considérer que jamais je n'ai écrit contre aucun gouvernement, encore moins contre celui sous lequel je suis né, et que je n'ai quitté que pour venir achever ma vie à vos pieds. J'ai été historiographe de France, et en cette qualité j'ai écrit l'histoire de Louis XIV et celle des campagnes de Louis XV que j'ai envoyées à M. d'Argenson iv. Ma voix et ma plume ont été consacrées à ma patrie, comme elles le sont à vos ordres. Je vous conjure d'avoir la bonté d'examiner quel est le fond de la querelle de Maupertuis, je vous conjure de croire que j'oublie cette querelle puisque vous me l'ordonnez. Je me soumets sans doute à toutes vos volontés. Si Votre Majesté m'avait ordonné de ne me point défendre v, et de ne point entrer dans cette dispute littéraire, je lui aurais obéi avec la même soumission. Je la supplie d'épargner un vieillard accablé de maladies et de douleurs, et de croire que je mourrai aussi attaché à elle que le jour où je suis arrivé à sa cour.

 

Voltaire. »

 

i Après avoir mentionné cette déclaration, le Journal de la Librairie ajoute : « Il faut apparemment qu'il ait fait quelque ouvrage pour ce pays-ci. », ce qui fit en France l'effet désiré par Frédéric. C'est apparemment un des raisons qui ont empêché l'installation de V* en France à son retour.

ii A Koenig, le 17 novembre, V* écrit une lettre ostensible où il se déclare convaincu par son Appel au public et il condamne les menées de Maupertuis et ridiculise les suggestions faites par celui-ci dans ses Œuvres .On vient, le 27, de découvrir que V* a envoyé à l'imprimeur le 25, la Diatribe du Docteur Akakia (imprimeur Luzac à Leyde).

iii Toute cette première partie est de la main du roi.

iv Envoi du 3 octobre 1752.

v Évocation de la « calomnie » de Maupertuis disant au roi de Prusse que V* aurait déclaré que Frédéric lui donnait son linge sale ( ses œuvres ) à blanchir ; cf. lettre à d'Argental du 26 février 1753 .

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