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20/12/2014

qui, en se laissant battre neuf années de suite, apprit à battre l'ennemi le plus intrépide

... Parlerait-on ici de ce malheureux Bayrou, de cet exécrable Le Pen et sa Marine de fille, serait-ce prémonitoire pour l'agité et menteur Sarkozy, je n'ose me prononcer ; Mme Soleil n'est plus là pour m'éclairer et Elisabeth Teissier pédale dans la semoule .

 Et puis, au fait , peut-on parler d'intrépidité à propos de candidats politicards ? Ennemis, certes, mais sans plus !

 intrepide ennemi.png

 

« A Élie BERTRAND.
De quoi vous avisez-vous, mon cher ami, de donner sitôt de l'argent 1 à Panchaud ? Il n'en a pas probablement tant de besoin que vous ; c'était à lui d'attendre votre commodité. Vous êtes bien heureux de n'avoir pas votre bien à Leipsick ; le roi de Prusse vient encore de lui extorquer 300000 écus. Tout ce qu'on voit, à droite et à gauche, fait aimer et estimer ce pays-ci, surtout si le sage gouvernement de Berne ne donne pas des lettres de naturalité à ce fripon de Grasset. Je crois qu'il faudra faire paraître à la fois les deux volumes de l'Histoire de Pierre le Grand, le plus sage et le plus grand des sauvages, qui a civilisé une grande partie de l'hémisphère, et qui, en se laissant battre neuf années de suite, apprit à battre l'ennemi le plus intrépide. Ce qui se passe aujourd'hui est juste le revers de Pierre; on a commencé par des victoires, on finira par le plus affreux revers. On m'écrivait le 17 novembre : Je vous en dirai davantage de Dresde, où je serai dans huit jours.
Vous voyez ce qui est arrivé le troisième jour. Pour la France, il n'y a rien à en dire. Il n'y a qu'à n'avoir point d'argent chez elle.
Mille tendres respects à M. et à Mme de Freudenreich. Voilà des gens sages et aimables ; je leur suis attaché pour ma vie.
Je vois, par mes archives, qu'un seigneur de leur nom 2 a possédé ma terre de Fernex, au XVIe siècle. Cela me rend tout glorieux.
Bonsoir, mon cher ami ; je vous embrasse tendrement de tout mon cœur. 

12 décembre 59 3»

1 Voltaire, un an auparavant, avait prêté cinquante louis à Bertrand en novembre 1758 ; voir lettre du 27 novembre 1758 : .http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/16/des-jesuites-qui-sont-plus-riches-que-vous-mais-qui-ne-sont-5248005.html . Panchaud : propriétaire de Montriond , -avec M. de Watteville,- que V* loua à Lausanne .

2 C'est faux ; la famille d'où sortiront les seigneurs de Fernex en 1453 s'appelait Frédéric ou Frédérick (Genève, Société d'histoire et d'archéologie )

3 Pour le mois écrit Xbre selon l'usage, V* a d'abord mis 9 bre, ensuite corrigé ; néanmoins Bertrand a endossé «  12è 9è 1759 » . Il n'est pas impossible que l'un et l'autre aient été influencés par la date du prêt .