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08/03/2019

on a besoin de tels hommes contre les fanatiques

... Oui, des humains *  tels que Voltaire !

Voir : https://www.cafephilosophia.fr/sujets/la-raison-est-elle-...

* En ce "Jour de la Femme", je mets "humains" pour ne pas avoir à sacrifier à la sempiternelle litanie "hommes ET femmes" qui regroupe tout simplement les "Hommes" ainsi qu'on me l'a appris à l'école, ce que nombre de couillons verbeux/couillonnes verbeuses semblent encore ignorer . C'est dit ! Et c'est ainsi que l'entendait Voltaire avec ses "hommes" .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A Charles Manoël de Végobre, Avocat

à Genève

18è février 1764

Mon cher monsieur, la requête à monsieur le vice-chancelier pour ce pauvre Sirven contient uniquement une supplication de se faire rendre compte de l'affaire par M. le premier président du parlement de Toulouse, après quoi je pense qu’il pourra retourner sans rien craindre dans sa patrie . Monsieur le vice-chancelier est juste et humain ; le premier président aussi, on a besoin de tels hommes contre les fanatiques .

Faites bien mes compliments à M. Debrus et soyez persuadé des sentiments de votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

07/03/2019

Je n’ai d’autre spectacle que celui des sottises et des folies de ma chère patrie. Je lui ai bien de l’obligation ; car, sans cela, ma vie serait assez insipide

... Je ne sais si les Kataris sont en colère de voir que leur équipe par intérim -le PSG, pour ceux qui l'ignoreraient encore- vient de se faire piler par les Mancusiens ( dénomination que j'ai découverte hier soir pour les gens de Manchester, seul élément de culture que puisse jamais offrir le foot ). Et leurs millionnaires en short, évidemment tristes de voir s'échapper une coquette prime de match , ont montré ce qu'il ne faut pas faire , c'est toujours ça de pris pour l'histoire du foot .

Une claque pour le PSG hier soir, et, je l'espère, une baffe retentissante pour Barbarin aujourd'hui seront bien complémentaires .

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« A Charles-Joseph, prince de Ligne 1

18è février 1764 à Ferney

Monsieur,

Il n’y a  que le bel état où mes yeux sont réduits qui m’ait pu priver du plaisir et de l’honneur de vous répondre. Je suis devenu à peu près aveugle, et je suis dans l’âge où l’on commence à perdre tout, pièce à pièce. Il faut savoir se soumettre aux ordres de la nature ; nous ne sommes pas nés à d’autres conditions. Cela fait un peu de tort à notre théâtre : il n’y a point de rôle pour un vieux malade qui n’y voit goutte, à moins que je ne joue celui de Tirésie. Je n’ai d’autre spectacle que celui des sottises et des folies de ma chère patrie. Je lui ai bien de l’obligation ; car, sans cela, ma vie serait assez insipide. Après avoir tâté un peu de tout, j’ai cru que la vie de patriarche était la meilleure. J’ai soin de mes troupeaux comme ces bonnes gens ; mais, Dieu merci , je ne suis point errant comme eux, et je ne voudrais, pour rien au monde, mener la vie d’Abraham, qui s’en allait, comme un grand nigaud, de Mésopotamie en Palestine, de Palestine en Égypte, de l’Égypte dans l’Arabie-Pétrée, ou à pied ou sur son âne, avec sa jeune et jolie petite femme, noire comme une taupe, âgée de quatre-vingts ans ou environ, et dont tous les rois ne manquaient pas d’être amoureux. J’aime mieux rester dans mon ermitage avec ma nièce et la petite famille que je me suis faite.

Mme Denis a dû vous dire, monsieur, combien votre apparition nous a charmés dans notre retraite ; nous y avons vu des gens de toutes nations, mais personne qui nous ait inspiré tant d’attachement et donné tant de regrets. Daignez encore recevoir les miens, et agréer le respect avec lequel j’ai l’honneur d’être,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .»

06/03/2019

faites comme il vous plaira, il faut que chacun suive sa vocation, je n’en ai aucune pour jouer de la harpe

...

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

18è février 1764 à Ferney 1

Il y a longtemps, monseigneur, que j’hésite à vous envoyer ce petit conte . Mais comme il m’a paru un des plus propres et des plus honnêtes, je passe enfin par-dessus tous mes scrupules ; vous verrez même, en le parcourant, que vous y étiez un peu intéressé ; et vous sentirez combien je suis fâché de ne pouvoir vous nommer. Votre Éminence a beau dire que le sacré-collège n’est pas heureux en poètes 2, j’ai dans mon portefeuille des choses qui feraient honneur à un consistoire composé de Tibulles ; mais les temps sont changés . Ce qui était à la mode du temps des cardinaux Du Perron 3 et Richelieu ne l’est plus aujourd’hui . Cela est douloureux.

Je ne sais si Votre Éminence est au Plessis ou à Paris ; si elle est à la campagne, c’est un vrai séjour pour des contes . Si elle est à Paris, elle a autre chose à faire qu’à lire ces rapsodies. On m’a dit que vous pourriez bien être berger d’un grand troupeau ; si cela est, adieu les belles-lettres. Je ne combattrai pas l’idée de vous voir une houlette à la main ; au contraire, je féliciterai vos ouailles, et je suis bien sûr que vos pastorales seront d’un autre goût que celles du Puy en Velay ; mais j’avoue qu’au fond de mon cœur j’aimerais mieux vous voir la plume que la houlette à la main. J’ai dans la tête qu’il n’y a personne au monde plus fait par la nature, et plus destiné par la fortune, pour jouir d’une vie charmante et honorée, que vous l’êtes . Toutes les houlettes du monde n’y ajouteront rien, ce ne sera qu’un fardeau de plus : mais faites comme il vous plaira, il faut que chacun suive sa vocation, je n’en ai aucune pour jouer de la harpe 4 dont vous m’avez parlé ; cet instrument ne me va pas, j’en jouerais trop mal. 

Tu nihil invita dices faciesve Minerva.5

J’ai été enchanté que vous ayez retrouvé à Versailles votre ancienne amie 6 ; cela lui fait  bien de l’honneur dans mon esprit. Je suppose que M. Duclos, notre secrétaire, est toujours très attaché à Votre Éminence. Il a le petit livre de la Tolérance ; je vous demande en grâce de le lire et de le juger.

Je n’ai plus de place que pour mon profond respect et mon tendre attachement.

Le vieux de la montagne. »

1 Bernis a écrit à V* le 26 janvier 1764 .

2 C'est à peu près ce que dit Bernis dans une lettre du 7 octobre 1763 ; en refusant de faire lui-même des vers, il ajoute : »Je crois que l'étiquette du sacré collège est fort contraire à la poésie française ; car il me semble que le cardinal Du Perron et celui de Richelieu ont fait de forts mauvais vers . »

3 Sans être poète lui-même, cet excellent prosateur, le cardinal Du Perron a traduit Les Épîtres d'Ovide, 1616, et Partie du premier et quatrième livre de l'Enéïde de Virgile, 1614 .

4 Faire des psaumes ou des hymnes .

5 Sans Minerve, tu ne diras ou feras rien de bon ; Horace , Art poétique .

6 Mme de Pompadour .

Il faut que ces gens-là soient de grands bavards

... Et dans cette catégorie de politicards professionnels Rachida Dati n'est pas à la dernière place . Que Nanabozo le Grand Lapin, notre totem (comme dit l'ami Oumpah Pah , ennemi des Pieds Plats)  nous préserve de cette gale !

http://www.lefigaro.fr/politique/2019/03/05/01002-2019030...

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Le vrai visage de cette intrigante

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Rachida,  dès qu'elle cessera d'avoir recours à la chirurgie esthétique

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

18è février 1764 1

Ce n'est pas assurément un ministre d’État qui a écris les Lettres historiques sur les fonctions essentielle du parlement 2. Quand mon cher frère voudra m'envoyer le second tome je lui serai très obligé .

Que dites-vous du parlement de Toulouse qui ne veut pas enregistrer l’ordre du roi de garder le silence ? Il faut que ces gens-là soient de grands bavards .

Voici une lettre pour frère Protagoras 3. Portez-vous bien . Ecr l'inf . »

1 Copie par Wagnière ; l'édition de Kehl suivie des autres, amalgame des fragments de quatre lettres, la présente, celle du 20 février, du 26 février, du 1er mars 1764 .

05/03/2019

après le bel éloge que vous avez fait du philosophe de Bordeaux

... ô admirables entre tous les humains, membres du Conseil constitutionnel, qu'ajouterez-vous aux qualités d'Alain Juppé arraché de sa Gironde à l'insu de son plein gré ?

Rien !

Il n'en mérite pas plus .

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Quand on dit "du travail", on exagère , "une occupation" ou "une planque" est plus juste !

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

18 février 1764 1

Tu dors, Brutus, et Crevier veille .2

Souffrirez-vous,mon cher et intrépide philosophe, que ce cuistre de Crevier attaque si insolemment Montesquieu dans les seules choses où l'auteur de L'Esprit sur les lois 3 a raison  ? n'est-ce pas vous attaquer vous-même, après le bel éloge que vous avez fait du philosophe de Bordeaux ? Le malheureux Crevier vous désigne assez visiblement dans sa sortie contre les philosophes à la fin de son ouvrage . Vous devez le remercier, car il vous fournit le sujet d'un ouvrage excellent, et vous pouvez en le réfutant avec le mépris qu'il mérite dire des choses très utiles que votre style rendra très intéressantes . C'est à vous de venger la raison outragée .

On dit que le parlement de Toulouse refuse d'enregistrer la déclaration du roi qui ordonne le silence ; on ne vous l'a pas ordonné . Daignez travailler pour l'instruction des honnêtes gens et pour la confusion des sots . Je vous embrasse très tendrement, et je me recommande à vos prières .

V. »

1 Ce même 18 février, Bertrand écrit à Bernstorff : « L'affaire des Calas n'est point encore terminée, malgré le zèle de trois avocats généreux qui la poursuivent et l'ardeur de M ; de Voltaire qui ne cesse de solliciter . Ce poète s'amuse en attendant à faire des contes en vers pour la cour, qui s'en amuse . Il finit par où les autres commencent d'ordinaire . »

2D'après La Mort de César , II, 2 : « Tu dors, Brutus, et Rome est dans les fers ! »

04/03/2019

Je suis à vos ordres pour faire, et pour ne pas faire

... Amen !

 

« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

Aux Délices 17è février 1764

Monseigneur,

Je reçus il y a quatre jours le gros paquet d'Angleterre, que vous eûtes la bonté de me faire parvenir . J'en ai fait usage, malgré l'incarnat de mes beaux yeux et le tortil de perles dont ils sont ornés . J’envoie le paquet d'extraits à mes anges ; il y a des choses curieuses qui pourront les amuser quand ils n'auront rien à faire et surtout, une ordonnance de la reine Élisabeth, qui est capable de faire rire le ministre le plus occupé . M. d'Argental remettra le paquet au bureau de la Gazette littéraire . Si vous êtes content de mes soins, je prends la liberté de mettre dans ce paquet une lettre pour mon correspondant de Londres . Vous ordonnerez qu'elle parte, si c'est votre volonté que je continue, sinon, au rebut . Je suis à vos ordres pour faire, et pour ne pas faire .

Mme Denis et moi nous vous renouvelons nos très humbles actions de grâce pour notre dîme que vous daignez nous conserver en dépit du concile de Latran . Vous serez excommunié ipso facto, et c'est ce qui redouble notre attachement et notre reconnaissance .

Permettez que je joigne ici un petit mémorial qui n'est pas indifférent, et en vous demandant pardon pour la liberté grande je reste avec le plus profond respect

Voltaire . »

03/03/2019

il y a certainement quelqu'un qui a une quatrième manière sûre de voler les paquets à la poste

... Sans connaitre les trois autres manières, j'ose espérer que ce que l'on voit dans le film Promotion canapé , pour autant que je me souvienne, au sein d'un centre postal n'est qu'anecdotique car parfaitement dégueulasse . Le voleur ne connait pas de domaine qui lui échappe sur cette terre , le service public y compris .

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Quid de la prime dite Prime Macron , face à certains petits auto-entrepreneurs préposés indélicats ?

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

17è février 1764

J'envoie à mes anges de petits extraits, où il y a des choses assez curieuses, qui pourront les amuser un moment, après quoi ils pourront envoyer ce chiffon à MM. Arnaud et compagnie, qui mettront mes matériaux en ordre . S'ils n'ont pas reçu un second paquet des Trois Manières 1, il y a certainement quelqu'un qui a une quatrième manière sûre de voler les paquets à la poste, et c'est sur quoi M. le duc de Praslin pourrait interposer doucement son autorité et ses bons offices .

Le déposant affirme de plus avoir adressé à M. Jeannel (remarquez bien cela) à M. Jeannel lui-même, deux exemplaires d’Olympie, dont plusieurs pages griffonnées à la main.

Plus un mémoire justificatif contre les cruels qui veulent faire mourir Statira au cinquième acte .

Plus, un petit conte, mais je ne suis pas absolument sûr que ce conte ait été mis dans les paquets, ce n'est qu'une opinion probable . Ce qui est démontré, c'est que je suis à mes anges avec respect et tendresse . »

1 Le conte des Trois Manières qui doit paraître dans les Contes de Guillaume Vadé .