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04/05/2020

en parcourant une page, j'ai trouvé deux ou trois sottises de prime abord . Mais je les pardonnerai si je trouve quelque chose de raisonnable

... Ce qui va être une mission bien ardue après  lecture des conditions de déconfinement actuelles .

Et toujours les mêmes messages "alerte... etc., etc." et toujours pas un seul message pour indiquer le port correct du masque ! J'enrage quand je vois les reportages et les masques absolument  inefficaces tels qu'ils sont portés par mes zozos de concitoyens ; c'est aussi logique que de se protéger de la foudre en tenant le paratonnerre à la main !

https://www.lopinion.fr/sites/nb.com/files/styles/w_400/public/styles/paysage/public/images/2020/03/20200326_coronavirus_crise_sanitaire_les_lecons_asiatiques_web.jpg?itok=mL8cVwnK

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

13è février 1765 1

Mon cher frère, permettez que je vous adresse cette consultation pour M. de Beaumont, et cette lettre pour M. de Lavaysse ; je l'ai décachetée afin que vous la lisiez . Vous serez convaincu que la raison n' a pas encore fait de grands progrès chez les Languedochiens 2, et qu'ils tiennent toujours un peu des Wisigoths .

Je crois la Destruction entièrement finie, quoique le joufflu Gabriel ne soit pas fort assidu à m'envoyer les épreuves .

J'ai reçu Le Fatalisme ; et en parcourant une page, j'ai trouvé deux ou trois sottises de prime abord . Mais je les pardonnerai si je trouve quelque chose de raisonnable .

Je vois avec douleur que vous n'avez pas reçu un paquet de Franche-Comté . Ceux de Metz auraient le même sort . La raison est bien de contrebande ; consolons-nous tous deux en aimant passionnément cette infortunée . »

1 L'édition Clogenson amalgame cette lettre à celle du 8 février 1765 : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1765-partie-5.html

03/05/2020

You seem sollicitous about that pretty thing call'd soul . I do protest you I know nothing of it . Nor neither it is, nor what it is, nor what it shall be /... inquiet au sujet de cette jolie chose qu'on appelle l'âme ...je n'en ai aucune connaissance...

... Ami Voltaire, je n'en sais pas plus que toi, et toute personne sensée ne devrait rien affirmer à ce sujet . Poussière d'étoiles, je suis, tu es, nous sommes tous ... seule certitude si j'ose dire, certitude en quoi que ce soit est bien présomptueux .

Cent mètres sous ton château de Ferney on cherche un fragment de réponse sur l'origine de l'univers, l'âme n'est pas envisagée dans les équations aux milliers d'inconnues . Nous ne saurons rien, nous croirons savoir, sans plus .

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Si ce pissenlit, être vivant, a une âme, je veux bien en avoir une aussi, sans plus

 

 

« A James Boswell 1

chez messieurs Paul et Pierre

Torraz

à Turin

11è février 1765 au château de Ferney

par Genève

My distempers and my bad eyes do not permit me to answer with that celerity and exactness that my duty and my heart require . You seem sollicitous about that pretty thing call'd soul . I do protest you I know nothing of it . Nor neither it is, nor what it is, nor what it shall be . Young scolars , and priests know all that perfectly . For my part I am but a very ignorant fellow .

Let it be what it will , I assure you my soul has a great regard for your own when you will make a turn into our deserts, you shall find me ( if alive ) ready to show you my respect and obsequiousness .2

V. »

1 Écossais qui rencontrera Paoli en novembre 1765 et plaidera en Angleterre pour Corse : voir dans https://cronicadiacorsica.pagesperso-orange.fr/Repertoire/RepertoireP.html

et voir page 11 : https://www.academia.edu/16868597/ROCCHE_-_Revue_On-Line_Cap_Corse_Historique_vol._2_2015

2 Le mauvais état de ma santé et de mes yeux ne m'a pas permis de vous répondre avec la célérité et l'exactitude que ce que mon devoir et mon cœur vous doivent exiger . Vous semblez inquiet au sujet de cette jolie chose qu'on appelle l'âme . Je vous proteste que je n'en ai aucune connaissance . Ni si elle est , ni de ce qu'elle est, ni de ce qu'elle doit être . De jeunes écoliers et des prêtres savent parfaitement tout cela . Mais pour moi je ne suis qu'un complet ignorant . Qu'il en soit ce qu'il voudra , je vous assure que mon âme a la plus grande considération pour la vôtre . Si vous voulez venir dans nos déserts vous me trouverez ( si je suis vivant ) prêt à vous témoigner que je suis votre très humble et très obéissant serviteur . »

02/05/2020

Est-il possible que vous n'ayez pas encore reçu le petit paquet qui doit vous être venu par Besançon ?

... Un masque, made in France !

https://www.lepoint.fr/sante/deconfinement-la-course-aux-masques-a-commence-01-05-2020-2373686_40.php?M_BT=443989616563#

Objet de tous les désirs ?

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

[vers le 10 février 1765] 1

Est-il possible que vous n'ayez pas encore reçu le petit paquet qui doit vous être venu par Besançon ? Je prendrai mes mesures pour vous faire parvenir ceux que je vous destine par le premier Anglais qui partira de Genève pour Paris .

Je vous ai prié, mon cher frère, de me faire avoir le Fatalisme de l'enchanteur Merlin . S’il y peut ajouter le Judicium Franciscorum, il me fera grand plaisir ; mais me laissera-t-on mourir sans avoir le Dictionnaire philosophique complet ?

Adieu, mon cher philosophe, mon cher frère . »

01/05/2020

assurément je vous remercie de tout mon cœur de l'amitié que vous me témoignez dans toutes les occasions

... Mam'zelle Wagnière .

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« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy

10 février 1765 1

Je vous remercie bien tard, mon cher confrère en Apollon, mais assurément je vous remercie de tout mon cœur de l'amitié que vous me témoignez dans toutes les occasions . Il est vrai que j'ai peu d'obligation à M. Robinet . C'est un grand indiscret, sans doute, que ce M. Robinet qui publie ainsi les secrets des gens qu'il ne connait pas, et le tout pour vingt-cinq louis d'or ; en vérité, c'est trop payé . Encore s'il avait imprimé fidèlement mes secrets, il n'y aurait que demi-mal ; il ressemble aux honnêtes gens qui pendent les autres en effigie ; ils ne s'embarrassent pas que le portrait soit ressemblant . Les beaux vers que vous avez bien voulu faire pour moi me consolent ; vous faites mon apothéose quand d'autres me damnent . Ma santé et ma vue s’affaiblissent tous les jours . Je serais bien fâché de mourir sans avoir pu souper entre vous et M. Damilaville, à qui j'adresse ce petit billet pour vous . Je supprime toutes les cérémonies, le sentiment ne les admet pas.

V. »

1 La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue . Voir lettre du 12 décembre 1764 à Montmercy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/14/le-plus-dangereux-des-metiers-de-ce-monde-est-donc-celui-d-aimer-la-verite.html

L'ouvrage paraît plutôt la production d'un politique oisif, que d'un ministre vieilli dans les grandes affaires

... 1er mai oblige, je ne travaille pas !

Quelle différence avec hier, ou demain ?

Aucune .

N'en concluez pas que le "politique oisif" est votre serviteur , ma flemme ne consistant aujourd'hui qu'à vous laisser le soin/travail de trouver le nom du "ministre vieilli" , je sais qu'on n'a que l'embarras du choix en France, de toute éternité .

Petit a parte : certains esprits supérieurs (c'est indéniable ! ) prônent un concert de casseroles pour remplacer les défilés ; je leur suggère de prendre Sarkozy comme chef d'orchestre .

Personnellement je préfère ceci : Cameron Carpenter : https://www.arte.tv/fr/videos/097203-000-A/cameron-carpen...

Politique Étrangère : Clarendon Ministre. Vanity Fair espion ...

A cet âge, vieille tige, les clochettes sont tombées

 

 

« [A Valbéne ?]1

Le septuagénaire de Ferney doit monsieur, une réponse à votre lettre ingénieuse et pleine de raisons séduisantes 2 . Une fluxion sur les yeux et son âge ne lui permettent pas toujours de s'acquitter de ses devoirs aussi promptement qu'il le désirerait .

Si vous joignez à mes doutes sur le testament politique de Richelieu, 1° que le manuscrit de cet ouvrage n'a jamais été vu ni par ses héritiers, ni par les ministres qui lui succédèrent ; 2° qu'il fut mis sous presse trente ans après sa mort, sans avoir été connu auparavant ; 3° que le style est différent de celui des autres écrits du cardinal ; 4° que l'ouvrage fourmille d'idées et expressions peu convenables à un grand ministre qui parle à un grand roi ; 5° que l'éditeur ou le faussaire lui fait signer son nom d'une manière qu'il n'employa jamais ; 6° que cet éditeur ne dit ni de qui il tient le manuscrit, ni en quelles mains il avait été déposé , vous aurez quelques soupçons sur son authenticité .

L'ouvrage paraît plutôt la production d'un politique oisif, que d'un ministre vieilli dans les grandes affaires . En le relisant avec attention, vous finirez par penser comme moi sur un livre très médiocre, qu'on a voulu accréditer par un nom illustre .

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, etc., etc .

Au château de Ferney, 10 février 1765 .»

1D'après l'édition L. M. C. [Louis Mayeul Chaudon] , « Réponse inédite de M. de Voltaire », Bulletin polymathique du Museum d'instruction publique de Bordeaux, nov. 1815, qui a servi de source à la copie manuscrite, et qui par conséquent, a été suivie . Cette lettre répond à une « Lettre à M. de Voltaire, sur les doutes touchant l’authenticité du testament du cardinal de Richelieu » publiée ibid, et suivie de la note suivante : « Cette lettre écrite à Voltaire par un gentilhomme d’Avignon fut composée par son ami M. l'abbé C..., auteur du Nouveau dictionnaire historique ». Le même Bulletin polymathique a publié dans son numéro précédent , d'octobre 1815 une lettre du même « gentilhomme » à Voltaire avec la réponse ; voir lettre du 11 novembre 1763 à Valbène : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/11/05/l... .

C'est pourquoi il a été préféré désigner Valbène comme destinataire plutôt que l'abbé Mayeul-Chaudon, comme le fait Besterman .

2 Voir note ci-dessus ; cette lettre est datée d’Avignon, le 10 décembre 1764 (Bester. D. 12235).