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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Madame, Votre département dans le ministère est toujours de faire du bien

... N'est-il pas vrai Mme Elisabeth Borne, ministre du Travail ? Il en est qui peuvent douter : https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/elisabeth-born...

A moins qu'il faille faire mal pour un bien supérieur ! Je sens venir un vent de manif force 10 , ça va décoiffer .

https://www.francetvinfo.fr/image/75s81ylbb-4b28/1440/810/22427503.jpg

"C'est évident, je les ai à zéro !"

 

 

« A Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont 1

A Ferney, près de Genève, 5 mai 1766

Madame,

Votre département dans le ministère est toujours de faire du bien . Je ne puis vous séparer de monsieur le duc votre frère .

Souffrez donc que je vous supplie, madame, de lire cette lettre 2, qui n'est point une lettre du bureau des affaires étrangères, mais du bureau des bienfaits . J'ose vous prier de la lui faire lire quand il ne travaille point, supposé qu'il ait de tels moments .

Soyez toujours ma protectrice auprès de mon protecteur .

Nous sommes à vos pieds, Marie Corneille et moi, son vieux père adoptif .

Agréez , madame, le profond respect et la reconnaissance de votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Cette lettre au duc de Choiseul n'est pas connue .

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28/07/2021 | Lien permanent

il est bien étrange qu'on craigne d'être cité quand il s'agit de secourir une malheureuse famille qui demande justice de

Note rédigée le 17 août 2011 pour parution le 28 octobre 2010

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

 

28 octobre [1769]

 

Mme Denis, mon très cher et très grand philosophe, m'apporte votre lettre du 15 1. J'aurais encore mieux aimé causer avec vous dans Paris, mais le triste état où je suis ne m'a pas permis de voyager 2, et je crois, entre nous que ni messieurs ni les révérends pères n'auront plus désormais de querelle avec moi .

Soyez très sûr que l'histoire de Martin est dans la plus exacte vérité 3. Martin fut condamné il y a environ trois ans , à Paris, comme je vous l'ai mandé . Les annales du pays ne m'ont point encore annoncé la date de sa mort, mais je vous ai mandé celle de la déclaration que fit le coupable de l'innocence de Martin . On a rassemblé la pauvre famille dispersée . On a fait un mémoire actuellement en sa faveur . Je suis bien sûr que vous ne me citerez pas, mais il est bien étrange qu'on craigne d'être cité quand il s'agit de secourir une malheureuse famille qui demande justice de la mort abominable de son père .

Mme Denis m'a parlé d'une pièce de vers intitulée Michaut, ou Michon et Michelle 4; elle dit que c'est une pièce satirique contre les conseillers du parlement, mais qu'elle ne l'a pas vue . Elle ajoute qu'on a la fureur de me l'attribuer . Je suis si malade que je ne puis me livrer à une juste colère, ces infâmes calomnies m'empêcheront de revenir à Paris, quand même j'aurais la force de soutenir la vie qu'on y mène, et qui ne me plait point du tout .

Vous savez peut-être que Panckoucke m'a proposé de travailler à la partie littéraire du supplément de l'Encyclopédie 5. Je m'en chargerai avec grand plaisir, si la nature m'en donne le temps et le force ; j'ai même des matériaux assez curieux . Il se vante que vous travaillez à tout ce qui regarde les mathématiques et la physique . Comment ferez-vous quand il faudra combattre les molécules organiques, les générations sans germe, et les anguilles de blé ergoté ?6 Laissera-t-on subsister dans l'Encyclopédie des exclamations ô mon cher ami Rousseau ?7 deshonorera-t-on un livre utile par de pareilles pauvretés ? laissera-ton subsister cent articles qui ne sont que des déclamations insipides ? et n’êtes vous pas honteux de voir tant de fange à côté de votre or pur ?

Je vous demanderais aussi de retrancher un petit mot, à la fin d'un article concernant Maupertuis 8. Il n'est pas bien sûr qu'il eût raison, mais il est très sûr qu'il a été fou et persécuteur . Mme Denis m'a bien étonné en m'apprenant le déplorable état où se sont trouvées les affaires de Damilaville à sa mort . Je plains beaucoup son pauvre domestique . Permettez que je vous adresse ce petit billet 9 qui me coûte beaucoup plus qu'il ne coûte d'argent, car à peine puis-je me servir de ma main .

Si je puis travailler à la partie littéraire, il faudra toujours que je dicte .

Vous m'avez fait un vrai plaisir, en réduisant dans plus d'un article l'infini à sa juste valeur 10.

Je vous prie, mon cher philosophe, de me mander si, dans mille cas, les diagonales des rectangles ne sont pas aussi incommensurables que les diagonales des carrés . C'est une fantaisie de malade .

Voici une chose plus intéressante . Grimm assure que l'Empereur est des nôtres 11; cela est heureux, car la duchesse de Parme, sa sœur, est contre nous 12. Saepe, premente deo, fert deus alter opem .13

 

Fers mihi opem quand vous m'écrivez . Ce n'est pas seulement parce que je vous regarde comme le premier écrivain du siècle, mais parce que je vous aime de tout mon cœur . »


2 Il avait été question de permettre à V* de revenir à paris ; voir lettre du 10 octobre à Richelieu ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/10/j... ), mais Mme Denis, le 15 , lui écrivait : « … notre grande affaire [celle de son retour à Ferney] est si longue et vous me paraissez vous soucier si peu de sa réussite que je prends le parti de la planter là . . J'ai reçu une lettre de M. de La Sourdière [=Richelieu] qui m'a mandé qu'il ne peut me donner de réponse de sitôt . Cela me détermine à partir . »

3 V* donne des détails sur cette affaire à son petit-neveu d'Hornoy vers le 20 décembre : « … Ce fut le 26è juillet de cette année qu'un scélérat avoua sur la roue que c'était lui qui avait commis le meurtre pour lequel Martin avait été condamné et exécuté auparavant . C'est le juge du bailliage de La Marche qui fit rouer Martin … Il y a environ trois ans que Martin a été roué, et son innocence n'a été reconnue que depuis deux mois . Voici les deux motifs de sa condamnation . Ses souliers et un mot qui lui échappa ... »

4 Michaut et Michel, satire de Condorcet dirigée contre Michau de Montaran, Michau de Montblin et Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, conseillers au parlement .Voir page 32 : http://books.google.fr/books?id=NgbudRvP71YC&pg=PA32&...

5 V* a répondu à Panckoucke le 29 septembre : «  … je pourrai dans deux ou trois mois commencer à vous faire les articles suivants : ... » ; voir page 374 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80039n/f379.image.r...

Beaucoup de ces article parurent dans les Questions sur l'Encyclopédie .

6 Le « Jésuite Needham … s'imagina avoir produit des anguilles avec de la farine et du jus de mouton ... » écrivait V* le 26 août 1768 , et il ajoutait le 20 août 1770 par exemple, que Buffon, Maupertuis et le traducteur de Lucrèce Lagrange avaient « adopté » ces anguilles .

7 Diderot avait écrit dans l'article Encyclopédie : « Ô Rousseau, mon cher et digne ami ; je n'ai jamais eu la force de me refuser à ta louange ... » ; voir aussi : http://caphi.univ-nantes.fr/IMG/pdf/F-_Guenard-_L_ordre_d...

8 D’Alembert, dans l'article « cosmologie » se montrait favorable aux idées de Maupertuis et se terminait par : « M. de Maupertuis n'a jamais répondu aux injuresqu'on a vomies contre lui à cette occasion [la querelle avec Koenig]. » Voir pages 294-297 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50536c/f299.image.r...

9 D’Alembert, le 15 octobre avait écrit à V* :  « Damilaville avait un pauvre domestique, qui l'a logé pendant longtemps, et à qui son maître avait promis de lui procurer pour cette boenne oeuvre quelque gratification... » V* lui fait remettre trois louis d'or par son notaire parisien Laleu .

10 « Je conçois bien mieux la nature bornée que la nature infinie » écrivit V* vers cette époque à un correspondant non identifié .

11 Le 31 octobre ; à Frédéric II, V* écrit : « … M. Grimm m'a mandé que vous aviez initié l'Empereur à nos saints mystères » . Frédéric II et Joseph II s'étaient rencontrés à Neisse les 25-28 août 1769 .

Voir page 387 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80039n/f392.image.r...

12 D’Alembert avait écrit : «  J’espérais un peu de l'infant duc de Parme … sa femme autrichienne et superstitieuse sera la maîtresse . »

13 Souvent lorsqu'un dieu persécute, un autre dieu porte secours .

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28/10/2010 | Lien permanent

cet homme si trompé dans tous les évènements qui arrivent depuis quatre ans

... Est-il plus à plaindre que les trompeurs professionnels , dites-moi Dr Freud ?

A priori, oui . A seconde vue, oui encore .

Le cocu n'a plus qu'une solution, casser la gueule au cocufieur et lui rendre la monnaie de sa pièce , ce qui peut se traduire par : mettre une raclée électorale à quelques gugusses ambitieux/ses dont le meilleur des mondes possibles ne manque pas en permanence et dont on peut se passer aisément . 

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Hello Ass face !

 

« A Charles-Philippe-Théodore von Sulzbach, électeur palatin

Au château de Ferney, 9 février 1761 1

Ce pauvre vieillard suisse, cet homme si trompé dans tous les évènements qui arrivent depuis quatre ans, ce solitaire si attaché à Votre altesse Électorale, qui voudrait être à vos pieds et qui n'y est pas ; cet amateur du théâtre qui aurait pu entendre les beaux opéras représentés dans le palais de Manheim, et qui peut à peine représenter le rôle du vieillard dans Tancrède, chez les Allobroges calvinistes, prend la liberté de mettre aux pieds de Votre Altesse Électorale une nouvelle édition de ce Tancrède, dont il eut l'honneur de lui envoyer les prémices . La tragédie présente de l'Europe me fait verser plus de larmes que Tancrède n'en a fait répandre à Paris . On pleure les malheurs publics et les particuliers, et voilà à quoi l'on passe son temps dans le meilleur des mondes possibles . La Jérusalem céleste, où j’aurai l'honneur d'aller tenir mon coin incessamment, nous dédommagera de tout cela, et ce sera un vrai plaisir . Ma vraie Jérusalem serait à Schwetzingen ; je me mets à vos pieds, monseigneur, avec le plus profond respect .

Le petit Suisse V. »

1 Collini dit que cette lettre doit dater de 1759, or toutes les allusions la placent en 1761 .

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10/02/2016 | Lien permanent

Avouez qu’il y a d’horribles injustices dans ce monde. Mais portez-vous bien ... jouissez d’une vie heureuse : peu de ge

... Songez à ce "pauvre" duc [sic] et sa Megan qui en sont au stade d'exposer leurs minables affaires de famille pour un matelas de dollars . By Jove ! qu'on les ridiculise (encore plus qu'ils ne le font eux-mêmes, si c'est possible ) et qu'on les oublie à jamais  .

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

20 Juin 1767.

Mon cher ange se trouve-t-il mieux de son régime ? peut-on avoir une humeur dartreuse, et avoir l’humeur si douce ? Donnez-moi votre secret, car je suis insupportable quand je souffre. Je me tapis dans ma cellule, j’y suis inaccessible ; je ne  vois ni les frères de mon couvent ni nos commandants, ni nos inspecteurs, ni les officiers, hauts de six pieds, qui viennent remplir mon château, que j’avais bâti pour vivre en retraite.

Je me flatte que vous avez bien voulu instruire M. de Thibouville et Lekain des articles qui étaient pour eux dans ma précédente lettre.

J’avais pris la liberté de vous adresser, il y a environ un mois, une lettre pour M. de Belloy, dans laquelle il y avait de petits vers en réponse à une belle et longue épître dont il m’avait gratifié.

On m’apprend qu’il a fourré une lettre de moi dans le Mercure ; je ne sais si c’est celle dont je vous parle. Mais pourquoi imprimer les lettres de ses amis ? est-ce qu’on écrit au public, quand on fait des réponses inutiles à des lettres qui ne sont que des compliments ?

M. de Chabanon refait son Eudoxie pour la troisième fois, et notre petit La Harpe commence une pièce nouvelle, après en avoir fait une autre à moitié. Vous voyez qu’une tragédie n’est pas aisée à faire. On a représenté Sémiramis sur mon théâtre, et elle a été très bien jouée. J’avais perdu de vue cet ouvrage ; il m’a fait sentir que Les Scythes sont un peu ginguets, en comparaison.

Cependant j’ai toujours du faible pour Les Scythes, et je vous les recommande pour Fontainebleau.

J’élève un acteur de province qui a de la figure, de la noblesse et de l’âme ; quand je lui aurai bien fait dégorger le ton provincial, je vous l’enverrai. Nous verrons enfin si on pourra vous fournir un acteur supportable.

Je ne sais si vous avez entendu parler d’un livre composé par un barbare, intitulé Supplément à la Philosophie de l’Histoire. L’auteur n’est ni poli ni gai ; il est hérissé de grec ; sa science n’est pas à l’usage du beau monde et des belles dames. Il m’appelle Capanée 1, quoique je n’aie jamais été au siège de Thèbes. Il voudrait me faire passer pour un impie ; voyez la malice ! On donne des privilèges à ces livres-là, et les réponses ne sont pas permises. Avouez qu’il y a d’horribles injustices dans ce monde. Mais portez-vous bien, vous et madame d’Argental ; conservez-moi vos bontés ; jouissez d’une vie heureuse : peu de gens en sont là. »

1 L’un des sept chefs qui assiégèrent Thèbes. Il fut foudroyé à cause de ses blasphèmes. (G.Avenel.)

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06/01/2023 | Lien permanent

une sœur de la charité fait plus de bien de près qu'Esculape de loin .

 

Régalez-vous, comme moi,  avec cette chanson du grand Georges : 

La religieuse :  http://www.deezer.com/listen-917399

soeur-de-charite-1866-n-1589511-0.jpg

Et cette autre :

La légende de la nonne :  http://www.deezer.com/listen-3561369

Et puis , celle-ci, où un curé aurait bien plû à Volti, et une bonne soeur très charitable l'aurait fait rosir :   http://www.deezer.com/listen-2262649

 

 

J'arrête là, sinon dans une semaine nous y serons encore ! Avec  Brassens et Volti, la vie est plus gaie, incontestablement ! 

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

 

28è mai 1765

 

M. Tronchin 1 a le paquet de mon frère, et on lui fera parvenir la réponse dès qu'on l'aura reçue . Mais j'avertis toujours qu’il est rare de guérir ses malades à cent lieues et qu'une sœur de la charité fait plus de bien de près qu'Esculape de loin .

 

J'ai su qu'on avait encore envoyé un second paquet par M. Gaudet 2, et probablement ce paquet n'est point parvenu à sa destination . On écrivit depuis une lettre instructive sur l'état des choses, et on se servit de la même voie . Cette lettre partit le 21 ou 22 du mois . Il serait très triste qu'on l'eût ouverte 3. On a écrit le 27 par M. Héron premier commis des bureaux du Conseil, et la lettre a été mise à la poste à Lyon 4.

 

Je pense qu'il est nécessaire que vous m'écriviez à Genève une lettre signée de vous . Vous y direz que vos occupations vous permettent peu de vous occuper de littérature 5. Que vous faites à la vérité venir quelquefois des livres de Hollande pour un de vos amis, et que vous avez à peine le temps d'y jeter un coup d’œil . Vous pourrez me dire que vous avez parcouru la Philosophie de l'Histoire, et que vous êtes bien étonné qu'on m'attribue un livre rempli de citations chaldéennes, syriaques et égyptiennes . Vous pourrez me plaindre d'ailleurs, d'être en butte à la calomnie depuis cinquante années. Vous me rassurerez en me disant combien le roi est équitable . Si ce canevas vous parait raisonnable, vous le broderez . Puisqu'on est curieux, vous satisferez la curiosité .

 

Vous pourrez adresser vos autres lettres sous l'enveloppe de M. Camp banquier à Lyon, comme je vous l'ai déjà mandé .

 

Je ne vous dis pas combien il est douloureux de recourir à ces expédients 6. Nous voilà comme un amant et une maîtresse dont les lettres sont interceptées par les jaloux . Aimons-nous en davantage, et écr l'Inf. »

 

 

1 Théodore Tronchin , le médecin .

2 « On » = V* ; il écrivait à Damilaville le 4 mai : « J'ai bien peur que vous n'ayez point reçu le Bazin de Hollande ...»; page 212 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f217.image.r...

Et le 20 : «  On a saisi le ballot qui contenait le bel ouvrage de notre cher Archimède (de d'Alembert sur l'expulsion des jésuites)... » ; page 218 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f223.image.r=.langFR

3V* envoie le 22 mai deux lettres à Damilaville, une « qu'on ouvrira si on veut » et l'autre où il est question du fanatisme, de la Philosophie de l'Histoire, des lettres décachetées et de l'adresse à mettre sur celles qu'on lui envoie (sous l'enveloppe de M. Camp à Lyon) ; Page 219 et suivantes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f224.image.r=.langFR

4Deux lettres aussi le 27 mai à Damilaville ; dans l'une il y a « une lettre à M. d'Alembert pour les curieux » et il demande des nouvelles du « paquet de Hollande » sans doute La Philosophie de l'Histoire, et de la « lettre sous l'enveloppe dudit Gaudet ». Page 223 et suivante : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f228.image.r=.langFR

5 Damilaville était premier commis du vingtième.

6 V*, constamment épié, constamment critiqué et condamné , a dû se résoudre à des stratagèmes qui vont d'une double correspondance à l'utilisation de pseudonymes tous plus étonnants, pour ne pas dire farfelus, les uns que les autres ( dont un M. Ecrlinf ! ); il en jouait et en souffrait à la fois .

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28/05/2011 | Lien permanent

il est supplié de vouloir bien avoir la bonté de lui mander quand il pourra lui envoyer de l'avoine

... Supplique adressée à Emmanuel Macron et au ministère des finances par, respectivement Bernard Accoyer président de LR , et Jean-Christophe Cambadélis ex-secrétaire général du PS moribond .

La réponse est connue, car elle est constitutionnelle : circulez, il n'y a plus rien à voir, vous chantiez au temps chaud, j'en suis fort aise, et bien dansez (devant le buffet et bradez les petits fours) maintenant . De plus l'avoine est réservée aux étalons en marche, pas aux ânes bâtés à l'arrêt !

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« A François Guillet, baron de Monthoux

Mme Denis qui est un peu malade ne saurait avoir l'honneur d'écrire à monsieur de Monthoux ; il est supplié de vouloir bien avoir la bonté de lui mander quand il pourra lui envoyer de l'avoine . On s'arrangera avec monsieur le baron de Monthoux comme par le passé . M. de Voltaire tiendra compte de cette avoine sur ce que monsieur de Monthoux peut lui devoir .

Je présente mes respects à monsieur et à madame de Monthoux .

Voltaire.

27 août 1762. 1»

1 Le même jour, Mme de Pompadour écrit au duc de Fitzjames : « Vous avez raison, monsieur le duc, l'affaire de ce malheureux Calas fait frémir . Il fallait le plaindre d'être né huguenot, mais il ne fallait pas le traiter pour cela comme un voleur de grand chemin . Il paraît impossible qu'il ait commis le crime dont il était accusé : cela n'est pas dans la nature . Cependant il est mort , et sa famille est flétrie et ses juges ne veulent pas se repentir . Le bon cœur du roi a bien souffert au récit de cette étrange aventure et toute la France crie vengeance . Le pauvre homme sera vengé, mais non rendu . Ces gens de Toulouse ont la tête chaude, et plus de religion à leur manière, qu'il ne leur en faut pour être de bons chrétiens . Dieu veuille les convertir et les rendre plus humains ! Adieu, monsieur le duc, croyez à ma sincère amitié . / La marquise de Pompadour . / Versailles 27 août 1762 . »

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24/07/2017 | Lien permanent

Un ministre de France doit être bien instruit

... Cela va de soit, c'est un minimum requis que de savoir ce qui se passe, ce qui peut se passer, ce qui doit se passer . De plus un minimum d'esprit de décision éclairée doit permettre un minimum de progrès dans la vie des citoyens . Comme dit Voltaire "prions Dieu pour la conversion de la société" !

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OK ! c'est l'équipe précédente, mais elle n'a pas été performante, si bien que je ne vois pas pourquoi elle se fiche de l'équipe actuelle qui est un peu à la ramasse, avouons le . Prions Dieu etc., etc.

 

 

« A Théodore Tronchin

[vers le 5 février 1759]

Le gazetier d'Amsterdam très anti-jésuitique , ne dit pas un mot des révérends-pères, le résident de France jure que la chose n'est pas vraie . Un ministre de France doit être bien instruit . On m’assure la nouvelle de Paris mais ce sont des philosophes, gens suspects, qui la débitent . En attendant prions Dieu pour la conversion de la société .

Mon cher Esculape, Dieu ne m'a donné ni votre corps ni votre sagesse, cependant je vis grâce à vos conseils et à mon régime . Je supporte mes maux . Je jouis des intervalles et je vous aime de tout mon cœur .

V. »

 

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24/02/2014 | Lien permanent

le chemin est bien escarpé . En vérité cela décourage . Le bon temps est passé

... Past : Le temps passé : https://www.youtube.com/watch?v=2AFuhQnx6X8

and now : Le bon temps qui passe : https://www.youtube.com/watch?v=SrxyXn-Ekt4

Haut les choeurs/coeurs !

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

29 décembre [1766] 1

Mon cher et vrai philosophe, ma petite école de campagne est heureuse . La Harpe a le prix de prose, et fait une bonne tragédie .
Les doubles courbures seront bientôt prêtes, et, malgré les troubles de Genève, on trouve encore quelques mathématiciens . La grande difficulté sera de pouvoir arriver jusqu’à l’Académie des sciences . Non licet omnibus adire Corinthum 2 : le chemin est bien escarpé . En vérité cela décourage . Le bon temps est passé . Votre académicien de Berlin a de très bonnes idées . Mais qui les remplira ? Il fait des vers et de la prose, mais pas si bien que La Harpe . Et moi je suis accablé de vieillesse, de maladies et de chagrins , et je ne vous en aime pas moins . Bonsoir, homme charmant . »

1 Au verso du manuscrit, on lit ces quelques phrases d'une autre main : « Je rouvre ma lettre pour vous remercier d'avoir lu mon petit La Harpe, et pour vous le recommander . Vous savez qu'il n'est pas riche . Il faut que maître Renard lui donne quelques [ trois mots barrés] ne pourrait-il lui donner 20 ou 25 louis d'or, pour l'impression de son discours ? »

2 Il n'est pas permis à tout le monde de parvenir jusqu'à Corinthe ; pour cette citation voir lettre du 28 mars 1760 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/11/19/encore-une-fois-je-n-aime-point-la-guerre-mais-quand-on-est-6278376.html

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31/03/2022 | Lien permanent

quand il s'agit de plaisir on est bien hardi

... Après avoir vaincu une incurable timidité !

 

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

Soit, mon cher monsieur ! Les lettres de change du baron ne m'embarrassent guère . On remédie à tout, excepté à nos batailles perdues et à notre argent mangé ; il y a une fermentation prodigieuse à Paris et à Versailles, on craint des choses très sinistres . Pour nous consoler de tout cela nous jouons la comédie ; les anciens Romains l’ordonnèrent en temps de peste , mais elle est certainement moins souveraine contre la peste que contre le chagrin .

Mme Denis est enchantée des attentions obligeantes de M. Camp . Nous demandons encore vingt-six pieds courants de fleurs à grands pavots . Cela fera un effet charmant . 26 pieds de pavots peuvent se faire en très peu de temps, et être envoyés avec les réseaux . Nous savons bien que nous vous accablons d’importunités, mais quand il s'agit de plaisir on est bien hardi .

J'attends avec impatience notre conseiller d’État pour notre muraille de Chine ; il faut absolument être fermés,1 et concilier ce qu'on doit à la nécessité, à l'agrément, et à l'académie de lésine .

Bonjour famille charmante .

V.

8 septembre [1759] »

1 Ce projet de clôture sembla avoir supplanté chez V* celui du chemin ; le 8 septembre 1759 précisément , De Brosses écrivait à Jallabert : « M. de Voltaire m'avait écrit l'hiver dernier pour le chemin projeté à Genève et ne m'en a pas reparlé depuis [...] » ; et le 29 septembre 1759, il ajoutait : « Il est fâcheux que l'idée de raccommoder le chemin de Pregny n'ait pas été suivie, personne n'y trouvait plus d'avantage que M. de Voltaire ; il n'en a plus parlé depuis ; mais communément ses pensées d'un jour n'ont ni liaison ni relation avec celles du lendemain . »

 

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06/10/2014 | Lien permanent

Patience, et tout ira bien , avec beaucoup de circonspection

... Circonspection qui semble bien être absolument étrangère à maître Mélenchon qui n'en est pas à une ânerie près et reproche au président d'être "insupportablement monarchique" et déjà en tournée électorale à Marseille . De toute façon, quoi que dise et quoi que fasse le président, tu lui trouveras des poux sur la tonsure . Ne crains rien , mon grand bêta, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, tu vas prendre un râteau en 2022 , alors économise ta salive, et travaille, ça te changera .

Parfois, j'aime que quelqu'un me dise que tout ira bien - Nos Pensées | Je  pense à toi, Psychologie, Belles citations

Pour André

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence etc.

à Angoulême

13è juin 1766 1

Votre petit et très dévoué serviteur, le commis de votre bon ami M. Boursier, a été malade, et n'a pu répondre à la lettre que vous avez bien voulu lui écrire . Je la montrai à notre cher maître qui me défendit d'écrire à Bigex, parce qu'on ne voulait débiter l'ouvrage en question qu'après la dissolution de l'assemblée du clergé . D'ailleurs je ne sais pas où loge Bigex . Je pense qu'il vous aura répondu . Patience, et tout ira bien , avec beaucoup de circonspection .

Je vous expédiai de la part du patron un petit paquet que vous recevrez avant cette lettre . Ce bon patron ( à qui je ne dis pas que je vous écris ) ne se porte point bien , et il a une terrible fluxion sur l’œil droit, mais cela ne l'empêche pas de travailler à la vigne . Je fais des petits fagots des mauvais sarments qu'il coupe avec lesquels nous tâchons de brûler les chenilles qui mangent les beaux fruits . Nous espérons une bonne récolte cette année d'excellent vin qui avilira terriblement le vin aigrelet .

Je vous prie de faire commémoration quelquefois du petit Suisse, et de lui accorder la continuation de votre bienveillance, car il vous est tendrement et très respectueusement attaché .

Wagnière. »

1 L'original porte le cachet « Genève », avec un sceau qui n'est pas celui de V* . D'Argence a noté sur le manuscrit : « il faut supprimer cette lettre je crois », et cela fut fait puisqu'elle est restée inédite .

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