Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

quand pourra-t-il lui faire l'honneur de venir dîner aux Délices avec Mme

... Le plus tôt sera le mieux .

 

« A François Tronchin

[vers 1760]1

M. de Voltaire fait bien des compliments à monsieur le conseiller Tronchin ; quand pourra-t-il lui faire l'honneur de venir dîner aux Délices avec Mme Tronchin ? »

1 Manuscrit sur le dos d'une carte à jouer .

 

 

Lire la suite

02/07/2015 | Lien permanent

Que je suis volumineux

... Dit Obélix à qui Jules César disait qu'il était gonflé !

 

 

BONNE

ET

HEUREUSE ANNEE

« A Gabriel Cramer

[1760-1761]

Je prie mon cher Gabriel, mon grand acteur de vouloir bien m'envoyer les feuilles précédentes et celles dont j'ai donné la note et une Histoire générale nouvelle en feuilles, et les x tomes de fatras en feuilles . Que je suis volumineux .

Bonjour aimable famille .»

 

Lire la suite

01/01/2016 | Lien permanent

C'est une [grande] consolation pour moi qu'il y ait dans Pa[ris] des jeunes gens de votre mérite

... Jeunes sapeurs-pompiers et jeunes donneurs de sang doivent recevoir notre reconnaissance, non seulement à Paris mais dans toute la France . Bravo à eux .

Image associée

 

 

 

« A Nicolas-Sébastien Roch de Chamfort

Aux Délices près de Genève 25è mai 1764 1

Je vous fais monsieur des remerciements bien sincères de votre lettre et de votre pièce . La Jeune Indienne 2 doit plaire à tous les cœurs bien faits . Il y a d'ailleurs beaucoup de vers excellents . J'aime à m'attendrir à la comédie pourvu qu'il y ait du plaisant . Vous avez ce me semble très bien réussi dans ce mélange si difficile, je suis persuadé que vous irez très loin . C'est une [grande] consolation pour moi qu'il y ait dans Pa[ris] des jeunes gens de votre mérite . Je donnerais ic[i] plus d'étendue aux sentiments que vous m'inspirez si mes yeux presque aveugles me le permettaient . Je n'écris qu'avec une difficulté extrême . Mais cette peine est bien adoucie par le plaisir de vous assurer de toute l'estime avec laquelle j'ai l'honneur d'être

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Manuscrit sur papier légèrement endommagé .

Lire la suite

29/06/2019 | Lien permanent

venir dîner lundi, et non dimanche

... La St Valentin primant sur les dîners d'affaires qui, eux, peuvent bien attendre un jour .

 

 

« A Gabriel Cramer

[octobre 1765]

Monsieur Caro est prié de venir dîner lundi, et non dimanche . Il saura que M. Lekain fait imprimer actuellement Adélaïde pour son bénéfice . Il est supplié de me faire renvoyer la feuille L. »

Lire la suite

12/02/2021 | Lien permanent

Si le roi recule, tout est perdu et lui aussi

... Bien vu . Vérification en  1789 .

 

« A Gabriel Cramer
[1765 ?]
L'abbé Mignot m’avait donné des espérances . Je suis outré des trente-six . Il y a quarante jésuites dans une maison près de Notre-Dame nourris par l'archevêque . Le fait est certain . Si le roi recule, tout est perdu et lui aussi . »

Lire la suite

10/11/2020 | Lien permanent

Soyez toujours le défenseur de l’innocence et de la raison . Rendez les hommes meilleurs et plus éclairés

... Ce devrait être le rôle de tous les humains, et non pas seulement celui de quelques "intellectuels.les" qu'on désigne pour modèles . Là je crois que je rêve un peu beaucoup .

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

etc.

Aux eaux de Rolle, le 14 Juillet 1766.

Êtes-vous, mon cher Cicéron, du nombre de ceux qui ont fait une consultation en faveur de l’humanité, contre une cruauté indigne de ce siècle ? Vous en êtes bien capable, je vous en révérerai et aimerai bien davantage. Vous auriez fait encore plus, si vous aviez lu la relation véritable que M. Damilaville doit vous communiquer. Que vous avez bien raison de faire voir que notre jurisprudence criminelle est encore bien barbare !

Ne vous découragez point, mon cher Cicéron, de tout ce que vous voyez . Donnez, au nom de Dieu, votre mémoire pour les Sirven, dussiez-vous ne point obtenir d’attribution de juges. Je vous répète que ce mémoire sera votre chef-d’œuvre, qu’il mettra le comble à votre réputation ; et quant aux Sirven, ils seront toujours assez justifiés dans l’Europe. 

Soyez toujours le défenseur de l’innocence et de la raison . Rendez les hommes meilleurs et plus éclairés ; c’est votre vocation. Soyez surtout heureux vous-même avec votre digne épouse. Mon cœur est à vous, et mon esprit est le client du vôtre. »

 

 

 

Lire la suite

08/10/2021 | Lien permanent

Nous avons passé tout à coup d’une grande abondance à une plus grande disette

... L'histoire nous montre qu'on peut s'en sortir : ce qui est rassurant ; même si c'est long : ce qui est parfaitement intenable .

Famines et disettes à travers les âges

 

 

 

« A François de Chennevières

Premier commis des bureaux de

la guerre, etc.

à Versailles

Je ne doute pas, mon cher ami, que vous n’ayez fait parvenir ma lettre à M. le chevalier de Rochefort 1. Je vous prie de lui dire combien je suis pénétré de toutes ses bontés. Je crois qu’on lui adresse à présent ses lettres à l’hôtel de Puisieux à Paris ; mais je n’en suis pas bien sûr.

Ce dont je suis bien sûr, c’est que nous sommes toujours bloqués par vos troupes dans le pays de Gex. Nous manquons de blé, et je suis très embarrassé pour en faire venir . Je manque d’argent avec lequel on achète du blé, et il faudra probablement que je fasse le voyage de Wirtemberg au mois de mai, pour aller arranger mes affaires avec la chambre des finances de ce pays-là, sur lequel j’ai une grande partie de mon bien . Après quoi je pourrai bien transplanter mes pénates à Lyon, jusqu’à ce que la guerre de Genève soit finie. Nous avons passé tout à coup d’une grande abondance à une plus grande disette. J’ai eu grande raison de faire les Scythes, car je suis en Scythie.

Je vous embrasse de tout mon cœur.

V.

11è avril 1767 à Ferney. »

Lire la suite

29/09/2022 | Lien permanent

Je ne perdrai pas patience  ... Quiconque désire passe sa vie à attendre

... No comment.

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

24 Décembre 1766 1

Voici, mon cher ami, la lettre que m’a écrite M. de Courteilles à votre sujet. Il faudra bien, tôt ou tard, qu’on fasse quelque chose pour vous ; mais il est bien nécessaire que M. de Courteilles vive.

Je ne perdrai pas patience ; j’attendrai le mémoire de M. de Beaumont. Quiconque désire passe sa vie à attendre.

Je suis très fâché de la maladie du pauvre Thieriot. Il est seul ; les dernières années de la vie d’un garçon sont tristes. Il faudrait qu’il fût dans le sein de sa famille.

Il y a, mon cher ami, actuellement à Genève cent pauvres diables qui écrivent beaucoup mieux que M. Totin, et qui ne sont pas plus riches. Tout commerce est cessé. La misère est très grande. Je suis d’ailleurs entouré de pauvres de tous côtés. Si vous voulez pourtant donner un louis pour moi à ce Totin vous êtes bien le maître.

On dit que la tragédie suisse 2 ne vaut rien, quoiqu’on y parle le langage de la nation. Il n’y a, de toutes les histoires de pommes, que celle de Pâris qui ait fait fortune.

Je me doutais bien que Sa Majesté trouverait la convocation des pairs au parlement de Paris, pour un procureur général au parlement de Rennes, extrêmement ridicule. Il y a assurément plus de raison dans sa tête que dans toutes celles des enquêtes.

Je vous embrasse très tendrement. »

1 La copie contemporaine Darmstadt B. omet le premier et le quatrième paragraphe ; l'édition Correspondance littéraire n'indique toujours pas la date .

2 Le Guillaume Tell de Lemierre.

Lire la suite

29/03/2022 | Lien permanent

C'est un conseil d'ami et d'amis que je donne à mes amis

... Lisez Candide sans tarder, Zadig sans rechigner, L'Ingénu en souriant, Les oreilles du comte de Chesterfield en vous tenant les côtes, La Pucelle en dessert, etc. etc. etc. Des jours et des jours de plaisir et de réflexion heureuse ... Voltaire, votre meilleur ami, et le mien aussi .

 conseil d ami.jpg

 A voir : http://pluzz.francetv.fr/videos/la_parenthese_inattendue.html

 

 

« A Gabriel et Philibert Cramer

Je viens de lire Candide . Je trouve cette plaisanterie dans un goût singulier, mais je ne la crois point du tout faite pour ce pays-ci . S'il est vrai que vous en ayez reçu de Lyon et de Paris 1 je vous conseille de ne les pas produire et de retirer les exemplaires si vous en avez . C'est un conseil d'ami et d'amis que je donne à mes amis .

Ce midi jeudi [1er mars 1759 ?] »2

1 De Lyon et de Paris est ajouté au dessus de la ligne .

2 Ce billet semble avoir été écrit dès que V* eut entendu parler de l'action entreprise par le Conseil de Genève le 26 février sur la plainte de la Vénérable Compagnie des Pasteurs , qui sur rapport à Jean Sarrasin, avait trouvé dans Candide, ou Traité de l'optimisme, « des choses sales, inspirant l'inhumanité, contraires aux bonnes mœurs, et injurieuses à la Providence ». Voici le texte du rapport de Boissier, syndic, concernant les recherches faites chez les libraires en vue de saisir les exemplaires : « Nous auditeur soussigné certifions que noble Favre seigneur, premier syndic nous ayant donné l'ordre hier à M. l'auditeur Sarrasin et à nous, de la part du Magnifique Conseil, de faire des recherches au sujet d'un livre intitulé Candide ou l'Optimisme qui avait été imprimé sans permission,et qui se distribuait depuis quelques jours dans cette ville, d'enlever tous les exemplaires que nous trouverions tant chez les libraires que chez les loueuses de livres, et de prendre des informations pour découvrir en quel endroit et par qui il avait été imprimé, qu’en exécution de ces ordres, M. l'auditeur Sarrasin se chargea de faire les recherches nécessaires chez les loueuses de livres, et que pour satisfaire au surplus des susdits ordres, nous nous transportâmes suivis de Cathelaz un de nos huissiers chez tous les libraires de cette ville, savoir chez MM. De Tournes, frères Cramer, Duvillard, frères Philibert,Gosse et compagnie et Bardin, que nous ne trouvâmes aucun exemplaire du susdit livre, dans aucun de leurs magasins, qu'il résulte des informations que nous primes d'eux qu'ils croyaient tous que le livre avait été imprimé à Lyon, que le sieur Bardin nous déclara que son correspondant de Lyon lui en avait envoyé cinq ou six exemplaires comme d'un livre nouveau qui n'était pas connu à Genève, et que lui sieur Bardin les avait expédiés pour l'étranger, que le sieur Philibert nous déclara de même qu'il en avait reçu un de Lyon qu'il avait vendu ici, et MM. les frères Cramer qu'ils en avaient reçu chacun un exemplaire de Lyon de leur correspondant nommé Raineau, chacun pour leur compte particulier, qu'ils avaient prêté à leurs mais, qu'ils avaient appris qu'il y en avait deux ou trois éditions différentes, qu'il s'en était fait une à Avignon chez Guariguan, que nous fîmes défenses à tous les dits sieurs libraires de vendre et débiter le susdit livre dans cette ville, et qu'enfin, nous estimons devoir ajouter aux susdites informations que dans les recherches que nous fîmes la semaine dernière par l’ordre des seigneurs syndics dans les six imprimeries de cette ville, nous ne découvrîmes rien qui pût nous faire soupçonner que le susdit livre ait été imprimé ici . En foi de quoi nous avons dressé et signé le présent verbal , à Genève le vingt septième février mille sept cent cinquante neuf.

Boissier auditeur. »

 

Lire la suite

04/04/2014 | Lien permanent

Je veux peupler mes terres d'hommes et de perdrix

... Des perdrix, peu . Des hommes, prou . Je dirai même de perdrix, nenni, d'hommes , à renoncion , de nos jours en ce pays de Gex qui doit une part de son développement à ce Patriarche génial, Voltaire .

Mais la gallinette cendrée et sa cousine perdrix n'ont aucune chance de réapparaitre ici .

 Danger !!

 galinette cendrée.jpg

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

16 mai [1759]

On a établi en Italie une académie de lésine 1 dont les statuts sont très plaisants . Je me fais mon cher ami membre de cette académie . Votre lettre silhouettique opère . Vos conseils seront suivis . Plus de marché de seize ou 17 mille livres courant ; je rogne tout, et même les galons . En voici les dimensions . Ce qui est cramoisi sera vert, et ces losanges 2 plus petites, et tout est dit, et surtout bon marché . Quarante sous l'aune s'il se peut, et au dessous, 150 aunes de Lyon suffiront . Boutons d'étain, galons unis pour chapeaux et sans deux envers, et le tout suivant les règles de l'académie de lésine; ainsi pour juments 3 de charrette, carrosse et charrue . À votre loisir, mon cher monsieur .

Votre honteux serviteur se réforme sur tout excepté sur la casse, car il veut obéir à tous les Tronchin, et ne prétend point négliger l'un pour plaire à l'autre .

La cavalcade des croupiers et croupières est fort plaisante . Dieu veuille que les peuples ne fournissent pas leur foin et leur paille à tous ces chevaux !

Voici une affaire qui après la casse est tout ce que nous avons de plus important . M. le duc de La Vallière m'envoya des œufs de perdrix, à votre adresse par la diligence de Lyon, mon cher correspondant . Entendez-vous ? des œufs de perdrix ; nous n'avons aux Délices que des colimaçons, aux domaines de Tournay, Ferney, Choudens 4, Deodati 5, Poncet 6, Burdet 7, etc., que des renards, des loups et des curés . Je veux peupler mes terres d'hommes et de perdrix . Envoyez-moi mon cher ami la petite caisse des œufs . Mes poules couveuses les attendent.

Votre très humble obéissant serviteur .

V.

Autre incident . La dame Eustache, marchande de toile à Rouen, qui prétend n'avoir été payée pour ses ballots de toile à vous adressés, et à moi parvenus, doit tirer sur vous 1000 livres et envoyer son compte . Bonsoir. L'homme aux minuties embrasse l'homme aux grandes affaires . »

1 Le mot de lésine désignait primitivement une alêne de cordonnier . Le sens dérivé de parcimonier vient des statuts d'une « Compagnie de lésine » fondée à Florence vers la fin du XVIè siècle . Elle était formée de pauvres qui raccommodaient eux-mêmes leurs souliers, ce qui nécessitait l'emploi d'une lésine .

2 Ce mot était déjà en train de passer au masculin à l'époque .

3 V* a d'abord écrit chevaux, rayé .

4 Jacques-Louis de Choudens avait aussi vendu à V* une propriété à Colovrex . L'incertitude des titres de propriété devait avoir de fâcheuses conséquences ; voir lettre du 24 décembre 1759 à Joseph-Marie Balleidier, du 3 avril 1760 à Bordier, du 25 avril 1760 à François de Bussy, du 7 mai 1760 à François Tronchin .

6 Il peut s'agir de Claude Poncet qu'on retrouvera par la suite ; voir lettre du 14 mars 1760 à Ami Camp

7 Pour cette acquisition, on trouvera plus loin des lettres la concernant .

Lire la suite

30/06/2014 | Lien permanent

Page : 497 498 499 500 501 502 503 504 505 506 507