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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

il y griffonne son innocence et la barbarie visigothe

Un p'tit beurre, des tous yous !! Yeah !! Happy birthday to me !!

 

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Merci à Babeth qui m'a gâté gentiment en flattant mon goût de screwy squirrel (écureuil fou) avec une énorme tablette de chocolat aux noisettes . Le pied, mes amis ...

 

 

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Ne vous laissez pas prendre par le langage codé de Volti ! Rubans, petits rubans, Volti se lancerait-il dans la haute couture, lui qui jouait si bien au représentant de commerce de luxe en ventant et vendant des bas de soie (faits de ses blanches mimines, bien sûr !) ?

 

Non point, traduisez, petits rubans=petits formats de livres , in-octavo, et étoffes larges=in quarto.

 

 

 

 

« A Etienne –Noël Damilaville

 

 

                   A Monsieur Joaquim D’Eguia Marquès de Marros, à Ascoitia par Bayonne en Espagne

 

                   C’est mon cher frère, l’adresse d’un adepte de beaucoup d’esprit qui s’est adressé à moi et qui brûlerait le grand inquisiteur s’il en était le maître [comme dans La Princesse de Babylone, 1768]. Je vous prie de lui envoyer par la poste un des rubans d’Angleterre qu’un fermier général vous a apportés [Le Catéchisme de l’Honnête Homme, apporté par Delahaye]. Cette fabrique prend faveur de jour en jour malgré les oppositions des autres fabricants qui craignent pour leur boutique. Ces petits rubans sont bien plus commodes et d’un débit plus aisé que des étoffes plus larges. On en donne à ceux qui savent les placer. Envoyez-en un à Mme la marquise du Deffand à St Joseph, deux à Mme la marquise de Coaslin, [= de Coislin] à l’hôtel Coaslin, rue St Honoré.

 

                   Sirven est chez moi, il y griffonne son innocence et la barbarie visigothe. Nous achevons, le temps presse ; voici un mot pour le véritable Élie [avocat Élie de Beaumont qui a déjà défendu les Calas] avec les pièces. Nous  les adressons à vous mon cher frère, dont la philosophie consiste dans la vertu autant que dans la sagesse. Ecr[asez] l’Inf[âme].

 

                   Voltaire

                   22 avril 1765. »

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25/04/2009 | Lien permanent

Aimez toujours les belles-lettres, je vous en conjure, c'est un plaisir de tous les temps, et per deos immortales , il n

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Au point de croix, ça détend

 

 

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Aux Délices 26 [janvier 1762]

Avez-vous Monseigneur daigné recommencer Héraclius 1, que j'eus l'honneur d'envoyer à Votre Éminence il y a un mois ? vous avez pu vous faire lire le commentaire en tenant la pièce, c'est un amusement . Dites-moi donc quand j'ai raison et quand j'ai tort, c'est encore un amusement .

En voici un autre . C'est mon œuvre des six jours qui est devenu un œuvre de six semaines . Vous verrez que j’ai profité des avis que vous avez bien voulu me donner . Il n'y a que ce poignard qu'on jette toujours au nez, mais je vous promets de vous le sacrifier . J’aime passionnément à consulter, et à qui puis-je mieux m'adresser qu'à vous ? Aimez toujours les belles-lettres, je vous en conjure, c'est un plaisir de tous les temps, et per deos immortales 2, il n'y a de bon que le plaisir ; le reste est fumée, vanitas vanitatum 3 et afflictio spiritus 4.

Quand vous aurez lu ma drogue, Votre Éminence veut-elle avoir la bonté de l'envoyer à M. le duc de Villars à Aix ? Il a vu naître l'enfant, il est juste qu'il le voie sevré, en attendant qu'il devienne adulte .

Je fus tout ébahi ces jours passés, quand le roi m'envoya la pancarte du rétablissement d'une pension que j'avais autrefois, avec une belle ordonnance . Cela est fort plaisant car il y aura des gens qui en seront fâchés . Ce ne sera pas vous Monseigneur qui daignez m'aimer un peu et à qui je suis bien tendrement attaché avec bien du respect .

V.

Je me flatte que votre santé est bonne, il n'en est pas de même de celle du roi de Prusse, ni même de la mienne . Je m'affaiblis beaucoup . »

1 Ou plutôt Rodogune ; voir les réponses de Bernis (Besterman D10299 et D10307) et la lettre du 30 janvier 1762 à Pinot Duclos : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-4-122811448.html

. C'est Duclos qui avait Héraclius . Voir aussi lettre V, à partir de la page 18 : http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1949_num_56_1_1869

2 De par les dieux immortels .

3 Vanité des vanités ; Ecclésiaste, I, 2 .

4 Tourment de l'esprit ; Ecclésiaste, II, 22 .

 

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18/01/2017 | Lien permanent

L'intention de monsieur le contrôleur général est de ranimer l'agriculture ; nul pays n'en a plus besoin que le nôtre

... A en croire une foultitude de vignerons qui se désolent cette année avec des vendanges précoces et des rendements faibles, eux qui sont habitués, à grand renfort de traitements phytosanitaires, de faire pisser la vigne, et malgré tout vendre cher, au prétexte que le travail est dur , une bibine bien plus nocive que les oeufs au Fipronil .

 Voilà, c'est mon petit coup de gueule contre des pratiques de cultures déraisonnables menées par des lobbies de pinardiers qui ne savent que se plaindre année après année, et dont le principal souci, en fait, est le délai de livraison pour le nouveau 4x4 .  Pour mémoire, voyons un  peu de quel bois sont faits les dirigeants syndicaux du monde paysan , avec juste par exemple le défunt Beulin : http://www.telerama.fr/television/surprise-le-defunt-patr...

Oui, nul pays n'a plus besoin d'une agriculture plus saine ; stop à la pollution de l'eau et de l'air ; j'aimerais bien que mes enfants et petits-enfants ne soient pas condamnés à s'empoisonner à petit feu .

 Résultat de recherche d'images pour "ranimer l'agriculture"

 http://jne-asso.org/blogjne/tag/corinne-lepage/

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

29 septembre 1762, à Ferney

J'ai l'honneur de vous envoyer, monsieur, cette requête signée de M. de Verny 1; je me flatte que vous joindrez votre nom au sien pour le bien du pays . L'intention de monsieur le contrôleur général est de ranimer l'agriculture ; nul pays n'en a plus besoin que le nôtre , et je crois que vous lui rendrez un vrai service en obtenant ce que nous demandons .

Vous savez avec quels sentiments j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Volt. »

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27/08/2017 | Lien permanent

malheureusement les hommes ne choisissent pas leur patrie comme ils voudraient

... Tous n'ont pas la même chance que moi  : être Français, sans l'avoir choisi il faut le reconnaitre, mais c'est vraiment une chance que bien des humains envient . Gégé 2par2 a choisi une nouvelle patrie, grand bien lui fasse, il n'en est pas à une provocation près, homme de spectacle avant tout . Combien d'autres, comme lui, renoncent à la France pour de simples raisons financières ?

Patrie, pays du père . Les psychanalystes disent qu'il faut "tuer le père" . Les aigris du grisbi disent qu'il faut "quitter l'amer" .

 https://www.youtube.com/watch?v=745R36oEuiQ

 devenir suisse.jpg

 

« A Piero Alessandro Ginori, secrétaire de l'académie botanique
de Florence
15 avril 1760.
Je devrais vous remercier dans votre belle langue toscane, vous et votre illustre Académie, de l'honneur que vous me faites ; mais un malade qui ne peut écrire de sa main est excusable.
L'Académie, en me faisant l'honneur de m'ériger en botaniste 1, me fournit un motif de plus pour chercher des plantes dans la Suisse. Nos montagnes ont la réputation pour les simples, comme pour les neiges; mais je crois que les neiges l'emportent de beaucoup. Si j'avais eu à choisir un climat, j'aurais préféré celui du Dante, de Pétrarque et de l'Arioste à tout autre. Mais malheureusement les hommes ne choisissent pas leur patrie comme ils voudraient. J'ai eu toute ma vie une passion pour la Toscane, qui n'a jamais été satisfaite. L'honneur que j'ai d'être associé à quelques-unes de vos Académies me sert de consolation ; mais il est toujours bien triste d'être loin de ce qu'on aime. Les nouvelles bontés qu'on me témoigne, et que je dois à M. de Lorenzi, redoublent mon attachement et mes regrets. Je présente mes profonds respects et mes remerciements à l'Académie.
J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très- obéissant serviteur. "

1 V* était déjà membre de cette académie, voir lettre du 3 juillet 1746 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1746-partie-8-103141049.html

Ginori lui avait envoyé les « patentes de botaniste » . Voir lettre du 15 avril 1760 au comte Luigi Lorenzi : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-10-119845047.html

 

 

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11/04/2015 | Lien permanent

Je dois me borner aux souhaits

... Envie de Sud

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« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de SAXE-GOTHA
A Tournay, par Genève, 12 novembre [1759]
Madame, la lettre dont Votre Altesse sérénissime m'honore, en date du 1er novembre, ne m'est venue qu'après la liberté que j'ai prise de vous adresser un nouveau paquet 1. Je suis persuadé que la personne 2 à qui il est destiné ne peut faire un meilleur usage de son esprit et de ses lumières qu'en les employant, madame, à remplir vos vues salutaires. Le panégyriste du cordonnier peut se tirer une grande épine du pied. Votre Altesse sérénissime sent bien que je ne vois toutes ces belles choses qu'à travers un brouillard épais, et qu'il ne m'appartient pas même d'oser penser sur des objets qui ne sont à la portée que des personnes de votre rang et de votre mérite. Je dois me borner aux souhaits. Le plus vif, le plus empressé est de vous faire ma cour.
Je voudrais mettre à vos pieds les petits amusements dont elle me fait l'honneur de me parler. Il a bien fallu, madame, égayer un peu dans mes douces retraites le tableau des malheurs du genre humain. L'ambassadeur de France à Turin 3 m'a trouvé dans mon petit château, jouant la comédie. Cela n'a pas l'air d'un homme à intrigues; aussi je ne connais d'autres intrigues que celles des pièces de théâtre. Je joue les rôles de vieillard d'après nature. Il a été un temps que ma pauvre nièce aurait joué de même les héroïnes infortunées ; mais, Dieu merci, les choses ont changé, et nous ne songeons plus à Francfort que pour en rire.
Je ne manquerai pas, madame, d'envoyer à Votre Altesse sérénissime la pièce nouvelle que nous avons représentée ; il y a quelques endroits à retoucher. Les acteurs, excepté moi, étaient bien meilleurs que la pièce. Nous ne pouvons venir jouer devant vous, madame, comme faisaient autrefois les troubadours ; mais Dieu veuille que je puisse me venir mettre à vos pieds sur la fin de l'hiver ! La grande maîtresse des cœurs 4 daignerait-elle me revoir avec quelque plaisir ?
Pour moi, madame, avec quel transport je viendrais rendre encore mes hommages à ce que [j'ai]5 jamais vu de plus respectable et de plus aimable, et lui renouveler mon profond respect. »

1 Lettre du 6 novembre 1759 à la duchesse : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/11/17/n... . La lettre du 1er novembre 1759 de la duchesse ne nous est pas parvenue .

2 Le roi de Prusse. Il s'agit de secrètes propositions de paix. (A. F.)

3 Le marquis Bernard-Louis de Chauvelin

4 Surnom affectueux donné à Mme de Brumath, amie et dame de compagnie de la duchesse.

5 V* a omis j'ai en début de ligne .

 

 

 

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il faut que les gens qu'il bat soient de grands imbéciles

... Dit-on au PS et autres partis de l'extrême droite à l'extrême gauche) à propos de Nicolas Sarkozy présidentiable de la piteuse/miteuse UMP (Union de Minus Pitoyables) .

 

 

 

« A Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

Aux Délices 15 août [1759]

Vraiment, madame, il est bien temps de s'occuper de chevalerie, pendant que M. de Contades en vrai Angevin 1 mène à la boucherie tous les descendants de nos anciens chevaliers, et leur fait attaquer quatre-vingts pièces de canon comme don Quichotte attaquait des moulins à vent . Cette horrible journée perce l'âme . Je suis français à l'excès surtout depuis mon beau brevet dont j'ai l'obligation à vous mes divins anges et à MM. de Choiseul . Luc, vous savez qui est Luc, donne probablement bataille aux Autrichiens et aux Russes au moment que j'ai l'honneur de vous écrire . Du moins il m'a mandé que c'était sa royale intention, s'il est battu, comme cela peut arriver . Quelle honte pour nous de l'avoir été par ce prince de Brunswik ! Je voudrais que vous connussiez ce prince, vous seriez bien étonnée et vous diriez : il faut que les gens qu'il bat soient de grands imbéciles . La vérité du fait est que toutes ces troupes-là sont mieux disciplinées que les nôtres . Quiconque ne suivra pas entièrement les maximes du maréchal de Saxe sera infailliblement battu comme à Rosbac . Voilà ce que j'ai l'impudence de vous dire en qualité d'historiographe et je vous dis encore que je tremble pour votre descente en Angleterre .

Nous allons être réduits à la besace . Heureux qui a des fromages de Parmesan, et des terres .

Vous croyez, madame, que l'affaire de mon centième denier est un petit objet . C'en est un très grand pour moi . Il s'agit de tous mes droits que le président De Brosses m'a garantis . Si je me laisse entamer sur un de mes privilèges je les perds tous . Que veut dire le très opiniâtre M. l'intendant de Chauvelin quand il prétend que M. De Brosses n'a pu me garantir un droit qui lui est personnel ? Il n'y a dans un marché que ce qu'on y met . Il m'a vendu à vie sa terre comme libre et indépendante . S'il m'a trompé il faut qu'il en porte la peine .

Mon accident n'a pas duré . Il m'a laissé encore des passions vives, celle d'être libre chez moi est très forte . Mais la plus grande de mes passions c'est l'attachement que j'ai pour mes divins anges .

J'ai envoyé d'énormes paquets à M. d'Argental sous l'enveloppe de M. de Courteilles . J'abuse des bontés de M. d'Argental et de M. de Chauvelin .

M. le comte de Choiseul m'a fait l'honneur de m'écrire 2. Je le crois bien affligé . Ah pauvres Français !

V. »

1 Allusion aux guerres sanglantes de la dynastie angevine .Voir : http://www.francebalade.com/anjou/ctanjou1.htm

2 Lettre inconnue à ce jour .

 

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16/09/2014 | Lien permanent

madame, nous ne manquerons pas de venir vous marquer l'intérêt que nous prenons à votre santé et à l’accroissement de vo

.... https://www.youtube.com/watch?v=6sWpLXaMooE&list=RDC0...

Pourquoi elle , pourquoi cette chanson ? parce que j'aime France Gall, et que c'est une des plus belles chansons qui soient .

Pourquoi ici ? parce qu'elle le vaut bien !

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« A Catherine-Josèphe de Loras du Saix, baronne de Monthoux

en son château

à Annemasse

Madame, si ma santé me le permettait, j'aurais l’honneur de venir vous présenter mes remerciements, et de recevoir vos ordres ; et Mme Denis partagerait avec moi ces devoirs . Dès que nous pourrons disposer d'un moment, madame, nous ne manquerons pas de venir vous marquer l'intérêt que nous prenons à votre santé et à l’accroissement de votre famille 1; nous viendrons vous dire nous-même que mon nom de baptême est François, et celui de Mme Denis Marie-Louise . Nous faisons bien des vœux pour la prospérité du père et de la mère, et des enfants nés et à naître 2.

J'ai l'honneur d'être avec bien du respect,

madame,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

Au château de Ferney 12 mars 1761.

Monsieur de Monthoux me fera plaisir de m'envoyer le plus d'avoine qu'il pourra . »

 

 

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Si vous faites justice, monsieur, de l'âne qui étourdit à force de braire, n'oubliez pas l'âne qui rue

... L'âne [Philippe] Martin[ez] n'en finit pas de braire, il est de bon ton alors de lui rappeler qu'il est bête à manger du foin , âne bâté, bon à renvoyer à l'écurie dont il n'aurait jamais dû sortir . Je le vois bien finir en saucisson d'Arles, et encore serait-il immangeable (les poils de moustache cégétiste sont particulièrement toxiques) . Quant aux grévistes, le réveil va être comateux, et ils seront les premiers à se plaindre d'un chômage qu'ils ont provoqué , bande de bras cassés .

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Que l'âne qui rue -le gouvernement- n'hésite plus à lui casser la machoire ( NDLR :- métaphoriquement parlant, bien sûr !) , les limites de la malfaisance sont dépassées .

 

 

« A Ponce-Denis Ecouchard Le Brun

Au château de Ferney, par Genève,

28 juin 1761

Si vous faites justice, monsieur, de l'âne qui étourdit à force de braire, n'oubliez pas l'âne qui rue 1 ; vous vengerez sans doute le sang du grand Corneille de l'insolence calomnieuse avec laquelle il a voulu flétrir son éducation . Ce sera le sujet d'une feuille, et ce sujet, manié par vous d'une manière intéressante , peut rendre ce malheureux exécrable à ceux qui le protègent . Il n'a en effet que trop de protecteurs et c'est assez qu'il soit méchant pour qu'il en ait . Il faut espérer qu'en faisant connaître ses infamies comme ses ridicules, vous lui ôterez le peu de vogue qu'il avait, et qui déshonorait la nation .

J'ose espérer que cette nation sera assez touchée de la véritable gloire pour contribuer à l'édition du grand Corneille, et à l'avantage des seuls héritiers de son nom . C'est vous, monsieur, qui avez le premier ouvert cette carrière ; vous en avez l'honneur . Je ne doute pas que le nom de Conti et de La Marche ne se trouve à la tête de l'entreprise . S'il arrivait que cette idée ne réussit point, j'avoue qu'il faudrait compter la France pour la dernière des nations ; mais je veux écarter une crainte si honteuse, et je veux croire que le grand Corneille a appris à mes compatriotes à penser noblement .

Je vous supplie de vouloir bien toujours m'écrire sous un contreseing, attendu la multiplicité des lettres que Corneille et Fréron exigeront .

Mille respects à toute la maison du Tillet 2. Je crois qu'on y approuvera mon entreprise . »

 

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03/06/2016 | Lien permanent

Fais toujours réussir les sages, fais siffler les impertinents

... Amen !

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 Je n'ai pas lu ce livre, mais je suggère que les animaux bipèdes , mammifères à bouche ventrale que nous sommes, soient compris dans ces sages et impertinents , dignes de louanges ou de passer à la casserole, c'est selon .

« A Bernard-Joseph Saurin

Ferney, le 2 février 1761 1

Toutes les fois qu'un des frères gratifie le public de quelque bon ouvrage auquel on applaudit, je me jette à genoux dans mon petit oratoire ; je remercie Dieu, et je m'écrie : ô Dieu des bons esprits, Dieu des esprits justes, Dieu des esprits aimables, répands ta miséricorde sur tous nos frères, continue à confondre les sots, les hypocrites et les fanatiques . Plus nos frères feront de bons ouvrages, en quelque genre que ce puisse être, plus la gloire de ton saint nom sera étendue . Fais toujours réussir les sages, fais siffler les impertinents . Puissè-je voir avant de mourir ton fidèle serviteur Helvétius et ton serviteur fidèle Saurin dans le nombre des quarante !

Ce sont les vœux les plus ardents du moine Voltarius qui, du fond de sa cellule se joint à la communion des frères, les salue et les bénit dans l'esprit de concorde indissoluble . Il se flatte surtout que le vénérable frère Helvétius rassemblera autant qu'il pourra, les fidèles dispersés, les sauvera du venin du basilic et de la morsure du scorpion, et des dents des Fréron et des Palissot . Nous recommandons aussi aux combattants du Seigneur les persécuteurs fanatiques qu'il faut dévouer à l'exécration publique .

Pourquoi l'auteur des Mœurs du temps 2 qui peint si bien son monde ne peindrait-il pas un … 3?

Car est le peintre indigne de louange,

Qui ne sait peindre aussi bien diable qu'ange .4

J'embrasse frère Saurin bien tendrement .

Frère V. »

1 Le manuscrit est passé en vente le 26 janvier 1921 à Philadelphie .

3 Les éditions modernes remplacent les … par Omer (Joly de Fleury).

4 Vers de Marot , Épître à ceux qui après l'épigramme du beau tétin en firent d'autres, 49-50 : épîtres page 91 : https://archive.org/stream/oeuvresdeclment00marogoog/oeuvresdeclment00marogoog_djvu.txt

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03/02/2016 | Lien permanent

Je ne serai pas enterré dans votre paroisse

... Ni moi, ni Uderzo, ni Manu Dibango ne nous retrouverons six pieds sous terre dans le village des irréductibles Gaulois, ni ne partagerons le même cimetière .

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Un menhir pour pierre tombale ?

Merci à Uderzo et à son monde joyeux , par Nanabozo le grand lapin, notre totem et par le puma, mon totem , dixit Oumpah-Pah, cousin ainé d'Astérix, que j'ai bien connu .

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Merci à Manu Dibango et à son monde d'harmonie et de rythme ; j'ai eu le plaisir d'assister à son concert au château de Voltaire, doublé du plaisir d'être à sa table ensuite, lui qui se réjouissait alors de la naissance récente d'un petit fils .

Salut à vous qui embellissez le monde .

https://www.youtube.com/watch?v=BAg1D838CvE

 

 

« A Alexandre-Jacques Bessin 1

Vous m'avez envoyé, monsieur, des vers bien faits et bien agréables ; et vous m'apprenez en même temps que vous êtes curé ; vous méritez d'avoir la première cure du Parnasse . Vous ne chanterez jamais d'antienne qui vaille vos vers . Si je ne vous ai pas répondu plus tôt, c'est que je suis vieux, malade et aveugle . Je ne serai pas enterré dans votre paroisse ; mais c'est vous que je choisirais pour faire mon épitaphe

J'ai l'honneur d'être,

monsieur,

votre etc.

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la

chambre du roi.

Au château de Ferney

le 13 janvier 1765, par Genève 2. »

2 Edition « Lettre de M. de Voltaire à M. Bessin, curé de Plainville près de Bernay en Normandie », de l'Année littéraire (Amsterdam , 24 mars 1765) qui constitue probablement la source de la copie de Kehl . Dans l'Année littéraire, la lettre est précédée de ces quelques mots : « Le commerce épistolaire d'un curé avec M. de Voltaire vous paraîtra peut-être plaisant, monsieur . Mais vous admirerez sûrement l'esprit d'antithèse que ce grand poète met dans ses moindres bagatelles . »

Voir page 91 : https://books.google.fr/books?id=CBzFgArXSrwC&pg=PA65&lpg=PA65&dq=Alexandre-Jacques+Bessin&source=bl&ots=pRp4M5ix08&sig=ACfU3U3uLXSkogP6xdi90RC8aUgeutWM0Q&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj5lMyf87PoAhUPxYUKHRIGBYEQ6AEwEHoECAoQAQ#v=onepage&q=Alexandre-Jacques%20Bessin&f=false

 

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25/03/2020 | Lien permanent

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