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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

il se peut bien faire qu'on s'égorge en Westphalie avant qu'aucun ambassadeur soit parti

... Manière de parler ...

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« A François de Chennevières

31 mars [1760] aux Délices

Les Délices font mille compliments à M. de Chennevières et à la sœur du pot . Ils veulent se flatter que bientôt le directeur général des hôpitaux militaires verra ces hôpitaux moins remplis ; on propose Bréda pour le lieu des conférences de la paix, mais il se peut bien faire qu'on s'égorge en Westphalie avant qu'aucun ambassadeur soit parti pour Bréda ; on dit que le discours de M. Lefranc de Pompignan 1 n'a pas réussi parmi les gens de lettres . On dit que c'est une satire vive et insolente de ses confrères et de ses maîtres .

Mille tendres amitiés .

V. »

 

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30/03/2015 | Lien permanent

Mais est-il bien honnête de traiter de fripons publiquement les plus honnêtes gens du monde ?

... Déclare, la main sur le coeur (côté portefeuille) Eric Woerth qui vient de se sortir du mauvais pas de l'affaire Bettencourt ; du coup le petit Nicolas , -Républicain, humoriste au petit pied faute d'être auteur d'un programme politique constructif,- peut lui aussi se sentir un peu moins accusable . Je crois que le terme de fripon est bien doux pour lui , je le traite plus volontiers de chacal .

 

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« A François de Chennevières

Mon cher correspondant, vous sauvez beaucoup de pièces de vingt-quatre sous à notre ami Thieriot . Avez-vous lu la comédie Les Philosophes ? On emploie bien des machines contre eux, il faut qu'ils vaillent quelque chose . Mais est-il bien honnête de traiter de fripons publiquement les plus honnêtes gens du monde ? La comédie autrefois riait du ridicule, aujourd'hui elle dit de grossières injures . Dans quel siècle vivons-nous ?

Voici encore si vous le permettez une lettre pour un philosophe à qui on ne dira point d'injures , car les faiseurs de comédie ne l’entendront pas .

Mille amitiés de la part de toutes les Délices .

V.

29 mai [1760] »

 

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28/05/2015 | Lien permanent

Il est bien rare qu’un ministre au milieu du torrent des affaires conserve du goût pour les lettres et encore plus rare

... Ami Voltaire, c'est toujours vrai . Plutôt que les lettres, ils préfèrent favoriser les chiffres, comptables à la petite semaine aux bilans comateux . Et c'est un comble que même les ministres --de la Culture, de l'Education nationale-- ne soient pas capables de relever le niveau de la pratique de notre belle langue , Audrey Azoulay se demandant "Qu'est-ce que la gauche ?", et Najat Vallaud-Belkacem affirmant "La vie a plus d’imagination que toi" . Qu'ajouter ? Les bibliothèques municipales sont en voie de disparition faute de crédits . Donc ...

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« Au baron Johann Hartwig Ernst von Bernstorff

Aux Délices 25 mai 1762

Monsieur ,

Une maladie dangereuse dont je ne suis pas encore rétabli a retardé de quelques jours les remerciements que je dois à Votre Excellence au nom de Mlle Corneille 1 et au mien . Ce que vous faites pour la mémoire d'un grand homme et pour l’héritière de son nom, est bien digne de votre caractère . Je reconnais la noblesse de vos sentiments, et la protection dont vous avez toujours honoré la littérature . Ce que Votre Excellence fait de si loin pour l'honneur de nos arts, est d'autant plus beau que vous devez à présent être chargé du fardeau des plus grandes occupations . Il est bien rare qu’un ministre au milieu du torrent des affaires conserve du goût pour les lettres et encore plus rare qu'il leur fasse du bien . En vérité vous êtes dans votre genre ce que Corneille était dans le sien.

Si j'osais monsieur présenter mes profonds respects à Sa Majesté et à la famille royale je prendrais la liberté de vous supplier de vouloir bien me mettre à leurs pieds .

Nous ne sommes encore qu'au commencement du troisième volume ; il y en aura peut-être douze ou treize et l'ouvrage ne pourra paraître que dans un an, quelque diligence qu'on fasse . C'est un véritable chagrin pour moi de ne pouvoir vous le présenter moi-même , et vous renouveler de vive voix l’estime infinie, la reconnaissance et le respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être

monsieur

de Votre Excellence

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

 

1 Bernstorff avait lui-même souscrit pour deux exemplaires, mais la lettre de V* est sans doute destinée à l'ensemble de la famille royale danoise qui avait souscrit pour trente-deux exemplaires . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Hartwig_Ernst_von_Bernstorff

 

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13/04/2017 | Lien permanent

j'ai à peine un moment à moi, mais je tiendrais tous mes moments bien employés

... à glisser des peaux de bananes sur le chemin de ceux qui n'ont rien fait pour moi ! Euh euhhhhh ! paroles de président normal .

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« A Jacques Duval d'Eprémesnil

Rue Notre-Dame-des-Victoires près la rue

Montmartre

à Paris .

Au château de Ferney 29è novembre 1761

Je vous prie de pardonner, monsieur, à mon âge, à mes maladies, et à mes occupations, si je n'ai pas répondu plus tôt à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire . Elle m'a fait naître beaucoup d'estime pour vous, et je n'ai jamais senti si vivement l'état où me réduisent mes maladies, que lorsqu'elles m'empêchent de répondre comme je le voudrais aux prévenances d'un homme de votre mérite ; j'ai à peine un moment à moi, mais je tiendrais tous mes moments bien employés à vous prouver combien j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. »1

1 La signature ne semble pas de la main de V*, mais la lettre est bien de celle de Wagnière . Le destinataire de la lettre ( à ne pas confondre avec son fils Jean-Jacques) avait peut-être envoyé à V* sa Lettre à l'abbé Trublet sur l'histoire , 1760, qu'il avait envoyée un an plus tôt à JJ Rousseau .Voir : http://data.bnf.fr/14648986/jacques_duval_d__epremesnil/#allmanifs

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas-Charles-Joseph_Trub...

 

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02/12/2016 | Lien permanent

La guerre est bien affreuse . Mais la crainte pour un fils l'est mille fois davantage

... Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 28/9/2015

 

« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

[28 septembre 1760 ?] 1

Madame, immédiatement après avoir ouvert le paquet de Mme de Bassevits, je vois que Votre Altesse Sérénissime m’honore d'une lettre qui me remplit d'inquiétude . Elle me fait trembler pour le prince Ernest 2, ah qu'il vive madame , et que le duc de Virtemberg mange tout . La guerre est bien affreuse . Mais la crainte pour un fils l'est mille fois davantage, permettez-moi d'oser madame partager tous vos sentiments . Je me jette à vos pieds et à ceux de votre auguste famille avec tout l'attendrissement et le respect que vous m'inspirez . La grande maîtresse des cœurs est bien alarmée . »

1 On ne connait pas la lettre à laquelle réponds ici V*.

2 Le futur Ernest II, qui règna de 1772 à 1804 .

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28/09/2015 | Lien permanent

Si vous aviez fait des démarches je vous supplie de vouloir bien m'en donner avis

... Dira le juge à M(g)r Barbarin au mois de septembre [j'ai toujours envie de supprimer ce titre de "Mgr" le concernant ; "mon seigneur", et puis quoi encore !? espèce de Tartuffe !]

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/12/01016-...

 Image associée

 Faux cul : https://fr.wiktionary.org/wiki/faux_cul

 

 

« A François de Chennevières Premier commis des bureaux de la guerre, etc.

à Versailles

20 septembre [1762] 1

Vous envoyez de jolis vers, mon cher confrère, vous êtes aussi solide dans l'amitié qu'agréable dans vos lettres . M. d'Argental me mande que vous avez dû écrire à la cour palatine pour empêcher qu'on n'y imprimât une pièce nouvelle intitulée Cassandre ou Olympie que Son Altesse Électorale fait représenter dans son palais de Schwessingen . Je vous dois mille remerciements . Je suis d'ailleurs très sûr que Mgr l'Électeur ne permettra pas qu'on abuse de la confiance que j'ai eue en ses bontés , je craindrais même beaucoup de lui déplaire en marquant la moindre défiance . Ainsi je vous supplie d'ajouter aux marques d'amitié que vous me donnez celle de ne pas laisser entrevoir à la cour palatine qu'on ait le moindre doute sur l'exécution de ses promesses . Si vous aviez fait des démarches je vous supplie de vouloir bien m'en donner avis .

Avez-vous le duc de Bethfort ? a-t-il donné et reçu de belles fêtes ? Mille respects à la sœur du pot .

v. »

1 Manuscrit passé en dernier lieu à la vente Rauch à Genève le 29 avril 1957, qui place la lettre en 1764 . la référence à Olympie et au duc de Bedford montre qu'elle a été écrite en 1762 .

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13/08/2017 | Lien permanent

il est supplié de vouloir bien conserver environ ladite somme pour être incessamment employée au palais de Ferney, à la

... Les "filles" ne sont pas ici premières, mais elles ont au moins le mérite d'être citées par ce canaillou de Voltaire .

 

 

 

« A Jean-Louis Labat , baron de Grandcour

par Payerne

à Grandcour

à vue d'oiseau sauf erreurs

1° Doit ledit sieur baron tenir compte à François de V. de 90 000 livres tournois

90 000 £

2° Des intérêts payés à mon dit sieur baron payés pour toute l'année

_5 400 £

Total

95 400 £

Sur quoi il faut déduire environ

24 000 £

remboursés en divers paiements depuis la mi-mars jusqu'à la mi-juin

 

Desquelles 24 000 livres les intérêts doivent être payés jusqu'au jour où ils ont été remboursés

 

Lesquels intérêts montent à environ

__ 500 £

Il ne reste donc des 95 400 livres à recevoir de capital que la somme de

66 000 £

M. de Labat ne doit donc plus que les intérêts de ces        66 000 livres lesquels font

_3 960 £

Auxquels en ajoutant les 500 livres d'intérêt des sommes déjà remboursées monte le tout à

70 460 £

 l'autre part

70 460 £

sauf , quelques petites erreurs imperceptibles .

 

 

Bien entendu que François de V. remettra à mon dit baron ses lettres de change à deux usances de 14 900 livres .

François de V . propose humblement ce petit grimoire à déchiffrer au très savant et très judicieux baron qui le prendra en considération, en approuvera le fond, en raffinera les détails, y mettra toute la justesse de son esprit et toute la profondeur de son arithmétique . François de V. présente ses respects à madame la baronne , à la nymphe appétissante 1, et a grande envie d'embrasser son cher baron quand il aura fait les vendanges de sa baronnie .

7 septembre 1759.

N.B.- Qu'il est supplié de vouloir bien conserver environ ladite somme pour être incessamment employée au palais de Ferney, à la forteresse de Tournay, à la muraille des Délices, en chevaux, théâtre, décorations, filles, etc. »

1 Jeanne-Louise, fille du baron ; voir lettre du 4 septembre 1759 à Labat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/10/04/vite-beaucoup-d-argent-mon-cher-baron-5461140.html

 

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06/10/2014 | Lien permanent

il ne faut jamais songer à ce qu'on a perdu, il faut penser à bien employer ce qui reste.

... Se disait un chauve sachant faire des économies sérieuses en shampoing et coiffeur, sans compter le temps gagné à ne plus avoir à discipliner un épi rebelle .

Temps perdu, heures présentes et à venir bien employées, c'est la balance de la  vie . Je n'irai pas, comme ce Proust dont je n'ai pu lire plus d'une page, à la recherche du temps perdu, ce serait redoubler la peine .

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« A Élie BERTRAND, premier

pasteur de l’Église française

à Berne
18è décembre 1759
Je m'intéresse bien vivement, mon cher monsieur, à tout ce qui peut toucher Mme de Freudenreich ; je crains de ne pas assez ménager sa douleur 1, en lui écrivant une de ces lettres de condoléance qui ne sont, comme dit La Fontaine, que des surcroîts d'affliction 2. J'ai pris le parti d'adresser ma lettre à M. de Freudenreich. Je reconnais bien votre amitié à la part que vous m'avez faite de ce qui regarde une famille qui me sera toujours respectable et bien chère.
Je vous plains si vous avez mis quelque chose sur les fonds publics de France ; il n'y a pas d'apparence que nos pertes immenses soient sitôt réparées. J'ai embarqué comme vous une grande partie de ma fortune sur ce frêle vaisseau de la foi publique ; mais il ne faut jamais songer à ce qu'on a perdu, il faut penser à bien employer ce qui reste.
S'il est vrai qu'un corps prussien de huit mille hommes ait été battu 3 par les Autrichiens, et que le maréchal de Daun se soit ouvert les chemins de Berlin , je tiens le roi de Prusse plus à plaindre que vous et moi.
Je vous embrasse de tout mon cœur.

Vre.

S'il est vrai que le général Beck ait battu un corps prussien et se soit ouvert le chemin de Berlin 4. »

1 L'oncle de Mme de Freudenreich , Benjamin Anton Tillier, venait de mourir sur le champ de bataille .Voir page 2 : http://www.schlossmuseumnidau.ch/images/Vision_f_20081.pdf

2 De certains compliments de consolation
Qui sont surcroît d'affliction.
LA FONTAINE, livre VIII, fable XIV : Les obsèques de la lionne ;
http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=160

3 Le 3 décembre 1759, le général Levin Philip von Beck , l'un des généraux qui servaient sous Daun, avait enlevé un corps de quinze cents Prussiens, près de Meissen, sur la rive droite de l'Elbe. faisant de nombreux prisonniers .

Voir page 66 : https://books.google.fr/books?id=0AFa5cy1SJ0C&pg=PA66&lpg=PA66&dq=g%C3%A9n%C3%A9ral+Levin+Philip%2B1759&source=bl&ots=RQ2NkI6rzA&sig=m6s642_D_nTUyvNJs1Jteu6Vlfc&hl=fr&sa=X&ei=IY2eVKexOqrV7QbWxIHoDg&ved=0CD0Q6AEwBA#v=onepage&q=g%C3%A9n%C3%A9ral%20Levin%20Philip%2B1759&f=false

4 Ce dernier paragraphe omis par les éditions modernes était manifestement destiné à compléter ou remplacer le début du troisième paragraphe .

 

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27/12/2014 | Lien permanent

Les frères seront bien surpris quand ils verront que je ne suis qu'un plaideur

... Mais non, mais non, frère Nicolas, aucune surprise de ce côté là ! les primates ( candidats à la primaire des Républicains ) n'ont aucun doute sur ce sujet .

Ton caractère et ton mode de vie, ta mauvaise foi, ton âpreté au gain et tes dents qui rayent le parquet/Parquet ne peuvent que te rendre assidu familier des tribunaux .

 Bolloré Sarkozy

 Bolloré - Sarkozy : même combat, fric à tout va !  Asinus asinum fricat .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

20 juin 1761

Les frères seront bien surpris quand ils verront que je ne suis qu'un plaideur et que je leur envoie des lettres pour des avocats au conseil au lieu de celles de M. Formey . J'abuse un peu de la patience philosophique des frères , mais je voudrais que frère Thieriot se chargeât du penny post et qu'il mît tous ces petits déboursés dans ses archives, car il ne faut pas fouler ses frères . Quand on aura des nouvelles du conseiller de Dijon, on les communiquera sur-le-champ . Nous aimons assez ici Mlle Arcante 1, mais nous n'osons rien aimer avant que le public nous en ait donné la permission .

Voilà donc Belle-Île pris 2! On ne nous rendra jamais la Guadeloupe . Le sucre sera cher . »

1 Dans Le Droit du seigneur .

 

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19/05/2016 | Lien permanent

Je voudrais, madame, me porter assez bien pour être un de vos garçons vendangeurs

... Et boire avec vous le vin de vos vignes à votre santé . Tchin tchin !!  (pas d'Afflelou ! )

[Mise en ligne le 4 pour le 5 depuis une médiathèque]

 

 

« A Louise-Suzanne Gallatin

[octobre 1761] 1

Je voudrais, madame, me porter assez bien pour être un de vos garçons vendangeurs . Je suis d'ailleurs entièrement à vos ordres . Vraiment je vous serai très obligé de permettre que mon jardinier prenne chez vous quelques rejetons de ces excellents figuiers . Il y a bien longtemps que nous n'avons eu l'honneur de manger avec lui les fruits de nos jardins .

Permettez que j'insère dans ce paquet une lettre pour Louis Corbot .

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 Manuscrit olographe sur lequel est noté 1761 ; le mois est déduit d'après les références aux récoltes .

 

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05/10/2016 | Lien permanent

Page : 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100