05/04/2009
La comédie du Bordel
Les cloches ont sonné à Notre Dame-Saint André, la messe est dite ; il y a déja quelque temps que ça ne manque plus ! Il y a trop de ce qu'un aimable curé des années cinquante appelait des catholiques en peau de lapin ( vous avez sans doute compris l'allusion et le parallèle entre la belle fourrure et l'ersatz). Je suis las du préchi-précha et des chants languissants, du cérémonial immuable, figé comme l'attitude des dirigeants du clergé catholique. Je ne crois plus, ou plutôt je n'ai jamais cru réellement, à la transsubstantiation, ou alors d'une façon très poètique et générale : ostie = farine = blé = matière qui comme toute matière peut avoir été créée par Dieu et tirée de lui-même ! Tenons nous -en aux faits ! C'est déjà assez merveilleux (parfois ) comme ça.Vivons dans le bordel ambiant du mieux que nous pourrons...
Lettre d'un déiste convaicu, qui narguait le clergé de tout son talent
« A Berger
Si je n’avais que la Henriade à corriger, vous l’auriez déjà, mon cher plénipotentiaire ; mais j’ai bien des occupations et peu de temps. Vous n’aurez la Henriade que vers la fin de ce mois. Je confie avec plaisir aux soins du meilleur critique de Paris le moins mauvais de mes ouvrages. Vous serez le parrain de mon enfant gâté [ édition 1737, Londres, qui sera préfacée par Linant ; Thiriot et Berger s’étant désistés]. M. Thiriot approuve mon choix et partage ma reconnaissance. Pour vous, mon cher correspondant, voulez-vous bien envoyer chez M. Demoulin les livres nouveaux dont vous croyez la lecture digne de la déesse de Cirey ? Vous n’en enverrez guère et cela ne nous ennuiera pas.
J’ai prié M. Thiriot de chercher le nouveau recueil fait par Saint-Hyacinthe.[Recueil de divers écrits sur l’amour et l’amitié, la politesse, la volupté, les sentiments agréable, l’esprit et le cœur ; 1736]
On parle d’une ode de Piron sur les miracles [Les Miracles]. Le nom de Piron est heureux pour un sujet où il faut au moins douter. Si le Piron français est aussi bon poète que le Pyrrhon grec était sensé philosophe, son ode doit être brûlée par l’inquisition. Ayez je vous prie, la bonté de me l’envoyer.
On me mande que Bauche va imprimer Alzire [approbation du 28 mars 1736]. Je lui ai envoyé, il y a quinze jours, Zaïre corrigée pour en faire une nouvelle édition [approbation du 31 mars 1736]. Ce sera peut-être lui que vous choisirez pour l’édition de la Henriade ; mais c’est à condition qu’il imprimera toujours Français avec un a et non avec un o, il n’y a que l’Académie qui prononce le nom de notre nation comme celui du fondateur des Capucins.
J’ai trouvé l’opéra de M. de La Bruère [Les Voyages de l’Amour, Leclerc de La Bruère] plein de grâces et d’esprit. Je lui souhaite un musicien aussi aimable que le poète, [musique de Bodin de Boismortier, 3 mai 1736].
J’ai écrit au gentil Bernard, [Pierre-Joseph Bernard] pour le prier de m’envoyer ce qu’il aura fait de nouveau. Adieu, l'ami des arts et le mien.
P.-S. – La comédie du Bordel [Le Bordel ou le Jean-Foutre débauché , 1736, publié sous le nom de « M. de F… enc… »,= Charles-François Racot de Grandval ou de Caylus ] est de M. de Caylus. Voulez-vous bien me la faire tenir ? Envoyez – la chez Demoulin. Je ferai le bien que je pourrai au petit La Marre ; mais il faudrait qu’il fût plus sage et plus digne de votre amitié, s’il veut réussir dans le monde.
Voltaire
Cirey 5 avril 1736. »
Bordel ! quelle saleté la guerre !!
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.passionc...
Plus cool maintenant , Toulouse Lautrec et les "Muses" (pas tout à fait celles de Voltaire !!!)
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://multimedia.f...
12:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, bordel, henriade, alzire, berger, cirey
04/04/2009
Le bœuf Apis ? je tacherai de dorer ses cornes
En fan du Grand Jacques,- et amateur d’artistes un peu particuliers -, je me permets de vous offrir un extrait d’une de ses œuvres qui n’a pas laissé beaucoup de traces dans la mémoire collective . A vous de juger si vous désirez en voir davantage ; la balle est dans votre camp !
Pensée aussi à un autre grand Jacques qui en bave des ronds de chapeau à l'hopital: tiens bon !!! reviens .
http://www.dailymotion.com/video/x1bek4_jacques-brel-barb...
http://www.dailymotion.com/video/x19srn_jacques-brel-barb...
http://www.dailymotion.com/related/x19srn/video/x17ua6_ja...
Romantique, désuet, humoristique, tel est mon souvenir de ce film dont l’auteur affirme :« Moi, ce que j’aime surtout c’est rigoler !... », moi aussi.
« A Gabriel Cramer
J’envoie à Monsieur Cramer Ba et Be, [ref au Dictionnaire Philosophique] avec la relation du désastre de St Domingue, que je le supplie de me renvoyer.
Il aura la bonté de se souvenir qu’il a le bœuf Apis . Il y aura quelque chose à y ajouter ; il ne faut pas attendre l’épreuve, ce qui dérangerait le gros Suisse . Il vaut mieux me renvoyer le bœuf Apis, je tacherai de dorer ses cornes.
Voltaire
Vers avril 1764. »
Comme je vous aime bien lecteurs chéris, amis de Voltaire (comme Jojo), petit cadeau :
http://www.dailymotion.com/video/xxw10_jacques-brel-les-b...
Pour moi, chanson-programme, que je dédie à ma petite fille Abygaelle qui a 1 an ce jour et est belle comme un rêve .
Qu’elle ne devienne pas notaire,
Ceux que j’ai fréquentés
M’ont laissé des souvenirs amers.

11:52 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, brel, jacques, abygaelle
03/04/2009
Je vous ai déjà dit que tout est français à Lausanne
Temps superbe, idéal pour le tir à l'arc ! Dommage, vilain blogger, archer du dimanche, aujourd'hui : boulot sans rémission . Cerise sur le gateau : visite du château par un groupe de jeunes de 4ème . Gentils mais très inégalement intéressés, c'est normal, le contraire m'aurait étonné . Ils ont pu se rendre compte de la fraicheur intérieure, d'autant plus que le soleil printanier dardait ses rayons en tête de gondole (ouh! là je pédale dans les primevères, je vois des petits oiseaux amoureux dans tous les azimuts, ça me nuit, -en plein jour !! Bof, oubliez ça !!). Il faut souligner que comme bien des galapiats de cet âge, ils avaient, pour la plupart, zappé le petit déj au profit d'un rab de dodo. Les vacances se présentent bien pour eux, je salue les enseignants qui les accompagnent.
Babeth m'a montré le bassin aux tritons : ça y est, ils sont bien réveillés et d'humeur folatre . Moi pas encore, quoi que, quoique si l'occasion se présentait .... couac!...
Volti joue les va-t-en-guerre ; il se prend pour Léonard de Vinci et voit déjà des hordes de Prussiens tomber grâce à son invention, le torchon brûle encore avec Fred et il faut se faire bien voir par Louis XV. On ne sait jamais, un pardon pour services rendus ça s'est déja vu ! Heureusement, il a été meilleur dans le domaine des lettres que dans celui de l'art de la guerre . Je m'aperçois que, comme un idiot, je dit "art" en évoquant la guerre ! Stupide animal ! pour moi qui comme des millions de Français ai accompli mon service national actif (= service militaire : traduction pour les jeunes! ) je n'ai jamais trouvé à ce moment là d'artiste ! Il est vrai que je ne pouvais pas être très objectif !
« A Marie-Élisabeth de Dompierre de Fontaine
Que devient le char de guerre ? [projet de char d’assaut confié au marquis de Florian en juin 1756 ; on devait en faire une maquette à présenter au roi] tourne-t-il ? est-il bien armé ? déconfira-t-il bataillons et escadrons ? C’est ce que je demande à mon capitaine. Je le félicite des changements utiles qu’il a faits. Un bon carrosse à Paris vaut bien un char de guerre. Je le supplie de se souvenir des habitants des Délices qui lui seront toujours attachés. Damiens est donc mort avec son secret ! Ce secret n’était donc autre chose que la démence d’une âme abominable !
Votre Paris aime les spectacles : tout le monde était à la Comédie le samedi et à la Grève le lundi [pour voir l’écartèlement de Damiens]. Je reconnais bien là mes Parisiens.
Je me flatte, ma chère nièce, que votre santé renaît avec les beaux jours, que vous jouissez d’une vie agréable avec votre frère, votre fils, et vos amis. Je les embrasse tous. Mme Denis vous a rendu compte de nos petites fêtes ; mais sa modestie ne lui a pas permis de vous dire avec quelle prodigieuse supériorité elle a joué le premier rôle de la pièce nouvelle [Fanime, qu’elle joua en grand panier] . Elle a fait verser bien des larmes françaises, et non des larmes suisses. Je vous ai déjà dit que tout est français à Lausanne ; et que c’est sans contredit la province de France où il y a le plus d’esprit. J’aurais voulu que vous eussiez pu passer un été aux Délices, et un hiver à Lausanne. Votre maladie vous a empêchée de connaître ce que nous valons.
Bonsoir, ma chère nièce ; me voici aujourd’hui suisse tout à fait. Je viens d’acquérir une jolie maison à Lausanne pour neuf années [Le Grand Chêne, où il verra « de son lit, vingt lieues du beau lac Léman et toute la Savoie sans compter les Alpes »]. Cela est bien insolent à mon âge ; mais la maison est charmante ; elle donne envie d’y vivre ; je suis logé à la ville et à la campagne de façon à vous bien recevoir dans toutes les saisons.
Voltaire
A Montriond 3 avril 1757. »
17:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/04/2009
j’aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte
Notre président "bien-actif" faute d'être "bien- aimé", -tout comme Volti qui "aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte"- , ne saurait accepter "qu'on renvoie sine die à d'autres sommets la résolution de problèmes dont on connait parfaitement la nature". Il est vrai qu'Angela l'a dopé aux bisous affectueux.
Du coup "pas question de caprice, pas une question d'ego", il ne reste comme alternative que l'altruisme qui va permettre -promis, juré,craché !- "un nouveau soutien aux pays les plus pauvres".
Tiendra, tiendra pas ?
Wait and see, is'n't it !!
Je passe la parole à Volti qui se défend -encore !- et qui ne veut pas mentir -quand ça le dessert !- bien sùr .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental, conseiller au parlement, rue de la Grange-Batelière, à Paris
Mon respectable ami, j’aime mieux encore succomber sous le libelle de Desfontaines, que de signer un compromis qui me couvrirait de honte [V* aurait dû renier le Préservatif et Desfontaines renier La Voltairomanie]. Je suis plus indigné de la proposition que du libelle.
Tout ce malentendu vient de ce que M. Hérault qui a tant d’autres affaires plus importantes n’a pas eu le temps de voir ce que c’est que ce Préservatif, qu’on veut que je désavoue comme un libelle purement et simplement.
Ce Préservatif publié par le chevalier de M. [Mouhy] contient une lettre de moi qui fait l’unique fondement de tout le procès [lettre à Mafféi de septembre 1736 où V* dit qu’il a fait sortir Desfontaines de Bicêtre qui a alors malgré celà rédigé un libelle ]. Cette lettre authentique articule tous les faits qui démontrent mes services et l’ingratitude du scélérat qui me persécute. Désavouer un écrit qui contient cette lettre c’est signer mon déshonneur, c’est mentir lâchement et inutilement. L’affaire me semble, consiste à savoir si Desfontaines m’a calomnié ou non. Si je désavoue ma lettre dans laquelle je l’accuse, c’est moi qui me déclare calomniateur. Tout ceci ne peut-il finir qu’en me chargeant de l’infamie de ce malheureux ? Comment veut-on que je désavoue, que je condamne la seule chose qui me justifie, et que je mente pour me déshonorer ?
M. de Meinières [parent de Hérault] ne pourrait-il faire à M. Hérault ces justes représentations ? Qu’il promette une obéissance entière à ses ordres, mais qu’il obtienne des ordres plus doux, qu’il ait la bonté de faire considérer à M. Hérault que pendant dix années l’abbé Desfontaines m’a persécuté moi et tant de gens de lettres par mille libelles, que j’ai été plus sensible qu’un autre parce qu’il a joint la plus noire ingratitude aux plus atroces calomnies envers moi . Il a fait entendre à M. Hérault que j’ai rendu outrage pour outrage, que j’ai fait graver une estampe dans laquelle il est représenté à Bicêtre, mais l’estampe a été dessinée à Vérone, gravée à Paris, et l’inscription est à peine française. M’en accuser c’est une nouvelle calomnie.
Enfin, mon cher ange gardien, je suis persuadé qu’une représentation forte de M. de Meinières jointe à la vivacité de M. d’Argenson qui ne démord pas, emportera la place, et cette place c’est une réparation authentique, non un compromis.
Si vous pouviez faire un petit mot à M. Hérault, par M. Maurepas, l’affaire n’en irait pas plus mal. Ah ! mon cher et respectable ami, que de persécutions, que de temps perdu ! Eripe me a dentibus eorum. [= arrache moi à leurs dents]
Mon autre ange, celui de Cirey, vous écrit, ainsi je quitte la plume, je m’en rapporte à tout ce qu’elle vous a dit. L’auteur de Mahomet 2 [La Noue] m’a envoyé sa pièce, elle est pleine de vers étincelants, le sujet était bien difficile à traiter. Que diriez-vous si je vous envoyais bientôt Mahomet premier ? Paresseux que vous êtes, j’ai plus tôt fait une tragédie que vous n’avez critiqué Zulime !
Ah ! Mettez mon âme en repos, et que tous mes travaux vous soient consacrés.
Faites lire à vos amis l’Essai sur Louis XIV, je voudrais savoir si on le goûtera, s’il paraitra vrai et sage.
Adieu mon cher ange gardien, mille respects à Mme d’Argental.
V.
2 avril 1739.»
Pour les curieux :
ref : Bicêtre au XVIII ème: http://www.initiales.org/Dans-la-nuit-de-Bicetre.html
12:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, desfontaines, argental, libelle
31/03/2009
ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde
Avant tout, merci aux donneurs de sang bénévoles au nombre de 138, dont 10 nouveaux qui se sont présentés à la collecte le lundi 30 mars à Gex (Ain, en France). Que tous ceux qui ont l'occasion d'être près d'un lieu de collecte fassent le pas tout simple qui sépare un spectateur d'un acteur ! Donnez, vous ne le regretterez jamais !!
http://www.dondusang.net/afficherAccueil.do
http://www.dondusang.net/rewrite/site/4/.htm?idRubrique=8
« Au Daily Post
I having yesterday seen in the Daily Post an advertisement wich runs thus : By the authors’s priviledege, the Henriade by mr de Voltaire, with a criticism upon the whole work . N.B. This edition is not castrated as that in quarto . Printed for Prevost . This is to give notice that I never gave us any privilege to Prevost, but I was betrayed in to such a kindness for one Coderc, as to grant him leave of printing my book [V* avait cédéses droits pour impression in -8° à Coderc qui les a tranférés à Prévost] for his own benefit, provided he should sell none before mine has been deliver’d . It is a thing unheard of, that a bookseller dares to sell my own work in another manner than I have printed it, and call my own edition castrated : the truth of the matter is, that he has printed six bad and insignificant low lines, wich were not mine, printed in a former edition of La Ligue[V* dans la version imprimée en 1723 parlait du “souffle empoisonné” “d’une cour trompeuse” et du fait que les sujets de Louis XV pourraient en être malheureux ; V* remplacera ces vers par de conseils au “prudent Fleury”], and in the room of wich there are six others a great deal bolder and stronger in the Henriade . As so the criticism I have not yet seen it .
I have just perused another edition of my book, printed for James Woodman, with another criticism, which I will answer in time, at least I must certify, that this Woodman’s edition is entirely correct, comformable to my original, and without spurious and bad verses, wrong spellings and omissions, wich do more harm to an author than all the criticism in the world.
Voltaire
March 20 [31 mars n.s.] 1728
Translated into French :
“Ayant vu hier dans le Daily Post une annonce ainsi conçue : « Par permission de l’auteur, La Henriade de M. de Voltaire, avec une critique de tout l’ouvrage . N.B. Cette édition n’est pas châtrée comme l’édition in -4°. Imprimée pour Prévost. » J’avertis ici que je n’ai jamais donné aucune permission à Prévost ; il est vrai que je me suis laissé entrainer à autoriser bénévolement un certain Coderc à imprimer mon livre pour son propre bénéfice, à condition qu’il n’en vendît aucun exemplaire avant que les miens eussent été débités . C’est une chose inouïe qu’un libraire ose vendre mon propre ouvrage sous une autre forme que celle qu’il a dans ma propre édition, et qu’il traite celle-ci de châtrée . La vérité c’est qu’il a imprimé six mauvais vers bas et insignifiants, qui ne sont pas de moi, mais qui proviennent d’une précédente édition de La Ligue, et à la place desquels il y a dans la Henriade six vers bien plus hardis et bien plus forts . Quand à la critique, je ne l’ai pas encore vue .
Je viens d’examiner une autre édition de mon livre, imprimée par James Woodman avec une autre critique [ in-8°, en mars 1728, identique à celle de l’in-4° qui est illustrée ; critique de Faget, réfugié ]à laquelle je répondrai en temps et lieu .Du moins je dois certifier que cette édition de Woodman est absolument correcte, conforme à mon original et qu’il ne s’y trouve ni vers interpolés ou mauvais, ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde. »
« A Octavie Durey de Meynières
Madame,
Après trente ans d’absence, et soixante ans de persécutions, j’ai trouvé un public, et même un parterre [la veille , à la Comédie française] devenu philosophe, et surtout compatissant pour la vieillesse mourante . Mais ce qui me touche le plus, c’est la lettre et la bonté dont vous m’honorez, et l’indulgence de monsieur le président de Meynières .
J’ai l’honneur d’être avec une respectueuse reconnaissance
Madame
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire
31 mars 1778. »
« A Jean-Paul-André de Razins, marquis de Saint-Marc
J’ai appris que c’est vous qui daignâtes hier vous amuser à me donner l’immortalité dans les plus jolis vers du monde [Saint-Marc relatera à Linguet l’ « apothéose » de V* lors de la sixième représentation d’Irène, le 30 mars à la Comédie française ]. Ils ont apaisé les souffrances que la suite de ma maladie me fait éprouver . Si je ne suis pas encore en état de vous répondre dans le langage dont vous faites usage,[ il écrira l’ « Epitre au marquis de Saint-Marc »] je vous supplie du moins d’agréer ma vive reconnaissance et le …
Voltaire
31 mars 1778. »

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