Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/08/2011

Un seul mot peut faire actuellement des affaires très sérieuses

 

 

"Un seul mot..." ou quelques uns, pour des "affaires très sérieuses" ou presque, comme celles-ci :

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/fra...

 http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5...

 

Avec une petite, mais légitime pointe d'agacement, pour ne pas dire plus, une mention spéciale pour ce qui suit ; Rocard, qui n'a plus rien à gagner ni à perdre, après avoir spontanément dit ce qu'il a sur le coeur, fait de honteuses et lamentables excuses  ; asinus asinum fricat, encore une fois ! Dirty Silly Keutard peut se réjouir, il fait encore peur . M. Rocard vous êtes un dégonflé , et je ne me rétracterai pas, moi .

 http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/people/6408...

affaires.png

 

 

 

 

Mise en ligne d'une lettre à Gabriel Cramer du 10 octobre 1771, rédigée le 31 août 2011 pour parution le 10 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/31/il-y-a-encore-quelque-chose-de-plus-triste.html

30/08/2011

Je ne tombe point en jeunesse, je tombe réellement en enfance . Ayez pitié de moi

 

enfance.jpg

 

 

Rédaction ce jour d'une lettre à d'Argental du 10 octobre 1777, pour parution le 10 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/30/comme-la-vieillesse-est-timide-et-que-tout-me-fait-peur-j-ai.html

28/08/2011

on ne se donne pas l'inspiration

 

Inspiration ...

http://www.youtube.com/watch?v=VcOvqpOWCwM : en délicatesse !...

fragonard_inspiration.jpg

Ou alors :

http://www.youtube.com/watch?v=jvC0xApNFvo   : why not ?

 


 

Mise en ligne ce jour d'une lettre du 14 octobre 1765 aux d'Argental pour parution le 14 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/29/je-penche-a-present-assez-pour-la-democratie-malgre-mes-anci.html

27/08/2011

Je vous en dirais mon avis avant les représentations ; c'est le seul temps où l'amitié puisse employer la critique

Rédigé le 15 septembre 2011 pour parution le 27 août 2011 .

 

critique_de_la_raison_pure.jpg

 

 

« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville 1

 

Colmar, 27 août 1754

 

Oui, je pense plus à vous que je ne vous écris, monsieur ; l'état où je suis ne me permet pas même de vous écrire aujourd'hui de ma main . Mme Denis a fait une action bien héroïque de vous quitter pour venir garder un malade . Il est assez étrange que deux personnes qui voulaient passer leur vie avec vous soient à Colmar . Si la friponnerie, l'ignorance et l'imposture n'avaient pas abusé de mon nom pour donner deux impertinents volumes d'une prétendue Histoire universelle, votre Zulime s'en trouverait mieux ; mais l'injustice odieuse 2 que j'ai essuyée m'impose au moins le devoir de la confondre, en mettant en ordre mon véritable ouvrage . Votre Zulime ne peut venir qu'après les quatre parties du monde,3 qui m'occupent à présent . Ce serait pour moi une grande consolation, dans mes travaux et dans mes souffrances , de voir l'ouvrage dont vous me parlez 4. Je vous en dirais mon avis avant les représentations ; c'est le seul temps où l'amitié puisse employer la critique ; elle n'a plus qu'à applaudir ou à se taire quand l'ouvrage a été livré au parterre .

 

On avait fait courir un plaisant bruit : on disait que j'avais fait aussi le Triumvirat 5. Je vous assure que je suis très loin d'exciter une pareille guerre civile au théâtre . La bagatelle 6 dont vous a parlé M. d'Argental n'était d'abord qu'un ouvrage de fantaisie, dont j'avais voulu l'amuser aux eaux de Plombières . C'est lui qui m'a engagé à y travailler sérieusement ; j'en ai fait, je crois, une pièce très singulière . Mlle Clairon y aura un beau rôle ; mais il est impossible d’en faire cinq actes . Il vaut bien mieux en donner trois bons que cinq languissants . J'allais presque vous dire que nous en parlerons un jour ; mais je sens bien que je me réduirai à vous en écrire . L'absence ne diminuera jamais dans mon cœur les sentiments que je vous ai voués pour toute a vie .

 

Le malade V. 

 

P.S. de Mme Denis

 

Puisque l'oncle ne peut vous écrire de sa main, la nièce y suppléera tant bien que mal . Convenez que mon oncle a raison de ne vous point envoyer Zulime, puisqu'elle n'est pas encore à sa fantaisie , et qu'il n'a pas le temps d'y travailler actuellement . Celle dont M. d'Argental vous a parlé vous plaira d'autant plus qu'il y a deux très beaux rôles pour Lekain et Mlle Clairon . Cette pièce est très singulière, chaude et écrite à merveille ; mais vous n'aurez que trois actes . Nous espérons bien que , lorsqu’il sera question de la jouer, vous y donnerez tous vos soins .

 

L'Histoire universelle l'occupe actuellement tout entier ; c'est un ouvrage fait pour lui faire infiniment d'honneur ; dès qu'il sera fini, je ferai de mon mieux pour l'engager à reprendre ce théâtre que nous aimons, vous et moi, si constamment . Vous verrez encore des Alzire, des Zaïre, des Mérope, etc., etc. , de sa façon . Son génie est aussi brillant que sa santé est misérable . Adressez-moi toujours vos lettres à Colmar ; nous ne sommes pas encore déterminés sur le temps où nous irons à Strasbourg . Si mon oncle daigne me rendre une partie des sentiments que j'ai pour lui, tous les séjours me seront égaux; l'amitié embellit les lieux les plus sauvages .

 

Je ne doute pas que votre tragédie ne soit dans sa perfection ; M. de Voltaire serait sûrement étonné de la façon dont elle est écrite . Pourriez-vous la lui faire lire ? Pensez-y bien .

 

Vous fourrerez-vous cet hiver, dans la bagarre ? J'imagine que non ; vous êtes trop sage . Mon oncle veut aussi laisser passer les plus pressés . Je pense qu'il fera bien froid, cet hiver, au Triumvirat ; qu'en dites-vous ?

 

Puisque vous voulez savoir ce que je fais, je barbouille aussi du papier ; je travaille mal et lentement ; mon ouvrage 7 n'a pris, jusqu'à présent, aucune forme , et j'en suis si mécontente que je n'ai pas encore eu le courage de le montrer à mon oncle . Je me console en pensant que l'occupation la plus ordinaire d'une femme est de faire des nœuds, et qu'il vaut autant gâter du papier que du fil .

 

Dîtes moi si Ximenes demande encore la place vacante 8 à l'académie ; j'en serais fâchée ; ce serait une seconde imprudence . Si j'étais à Paris, je ferais l'impossible pour l'en empêcher . Il se presse trop, et détruit la petite fortune d'Amalazonie par un amour-propre mal entendu qu'on veut humilier .

 

Adieu, mandez-moi tout ce que vous savez, vous ferez grand plaisir à une solitaire qui aime vos lettres, et qui a pour vous la plus inviolable amitié .

 

Dîtes, je vous prie, monsieur, à Mme Sonning 9, que j'ai souvent le plaisir de parler d'elle avec Mme la comtesse de Lutzelbourg, qui est ici, et faites-lui pour moi mille tendres compliments. »


 

 

2 Louis XV, conseillé et excité par les prêtres, avait fait interdire le retour de V* à Paris .

3 La suite de l'Histoire universelle .

4 Sans doute la tragédie de Namir , qui ne sera jouée qu'en 1759 ;

voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113533/f151.image.r=.langFR

5 Crébillon était mort depuis un an quand V* commença à composer sa tragédie du Triumvirat jouée le 5 juillet 1764 .

6 L’Orphelin de la Chine, que V* finira par donner en cinq actes.

7 La tragédie d'Alceste.

8 Surian, évêque de Vence, était mort le 3 août et fût remplacé par d'Alembert, le 19 décembre 1754 à l'Académie française, où Ximenes avait précédemment essayé de succéder à Destouches .

9 Marie-Sophie Puchat des Alleurs, sœur de l'ambassadeur à Constantinople, mariée en 1728 à M. Sonning, nommé dans une lettre du 21 mai 1755 à Thibouville :

voir page 376 -377: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f379

 

je suis accoutumé à ces petites méprises de la sottise et de la méchanceté humaines

Note rédigée le 14 septembre 2011 pour parution le 27 août 2011 .

 

detritus sottise et méchanceté.jpg

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

A Colmar, le 27 août [1754]

 

L'épuisement où je suis, mon cher et respectable ami, m'interdit cinq actes , puisqu'il m'empêche de vous écrire de ma main .

 

Vous m'avouerez qu'à mon âge trois fois sont bien honnêtes ; j'ai été jusqu'à cinq pour vous plaire 1; mais en vérité, ce n'était que cinq langueurs . Comptez que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour m'échauffer le tempérament . Je vous conjure d'ailleurs de tâcher de croire que chaque sujet a son étendue ; que La Mort de César serait détestable en cinq actes, et que nos Chinois sont beaucoup plus intéressants et beaucoup plus faits pour le théâtre . J'aurai, je crois, le temps de les garder encore, puisqu'on va donner le Triumvirat . Le public aura, grâce à vos bontés, une suite de l'histoire romaine sur le théâtre . Vous ferez une action de Romain si vous parvenez à faire jouer Rome sauvée 2.

 

Les sentiments de Lekain me plaisent autant que ses talents, mais il faut que je renonce au plaisir de l'entendre . C'est une injustice bien criante de me rendre responsable de deux volumes impertinents que l'imposture et l'ignorance ont publiés sous mon nom 3. Je ferai voir bientôt qu'il y a quelque différence entre mon style et celui de Jean Néaulme . On aurait dû me plaindre plutôt que de se fâcher contre moi ; mais je suis accoutumé à ces petites méprises de la sottise et de la méchanceté humaines. Vous m'en consolez, mon cher ange, . Protégez bien Rome et la Chine, pendant que je suis encore sur les bords du Rhin . Mille tendres respects à Mme d'Argental . Je n'en peux plus, mais je vous aime de tout mon cœur . »


1 D'abord partisan de trois actes pour L'Orphelin de la Chine, à la demande de d'Argental, il en fera cinq .

NDLR .- Ayant assisté à une représentation de cette pièce, je peux vous assurer que V* avait raison, trois actes suffisaient amplement .

2 Catilina ou Rome sauvée : http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/catilina/voltaire/index.html

La première version de la pièce fut jouée le 8 juin 1752 , rue Traversière à Paris, où logeait V*.

Dites à vos fleurs de s'épanouir, à vos blés de germer ; ils vous répondront : attendez

 

bouquet-de-fleurs-sauvages-avec-bl--de-pavot.jpg

 

 

 

Lettre du 15 octobre 1755 à d'Argental, rédigée le 27 août 2011 pour parution le 15 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/27/vous-connaissez-trop-bien-la-faiblesse-humaine-pour-ne-pas-s.html

26/08/2011

J'ajoute, car voici le temps de tout dire, que personne ne vous regardera comme le martyr de la liberté

Lu dans le Dauphiné Libéré ... avec commentaires (effectivement ,comment taire mon insatisfaction, mon ire ?)

Aubry : soulagée, et même plus "c'est un IMMENSE soulagement . Nous devons réfléchir dans ce moment à la vérité des faits, au respect des personnes et de la justice " ; réfléchis bien , ma poule, dans "ce moment" et si ce n'est pas trop te demander, dans ceux qui suivront .

Ségolène : "laisser respirer, le laisser tranquille" ; respirer, oui, c'est vital, mais petite précaution, mettre un masque protecteur face à cet individu puant de suffisance et de malhonnêteté .

Cambadélis, soulagé, itou : "Il sort d'un cauchemar . Il est désormais un homme libre" ; si ce qu'il a vécu est un cauchemar, doit-on considérer les sans-abris, et ceux qui meurent de faim comme de doux rêveurs ?

"Homme libre toujours tu chériras la mer" disait Victor H. , je crains moi qu'il n'applique  : "homme libre, toujours tu pétriras la chair ".

Delanoë (Bertrand) : clame sa "joie", et , comme Martine, invite à "un examen de conscience"  ; ce qui me semble totalement illusoire , la confession sincère n'étant pas le fort de l'homo politicus .

Destot ( j'ai failli écrire "Destop", vu le contexte !) invite Dominique à faire appel à Bouygue  sans doute , pour se "reconstruire sereinement" ; je ne vois pas ce qu'il a à reconstruire, il me semble toujours aussi digne de confiance qu'auparavant, avec peut-être un petit bémol, une impalpable allure de planche pourrie .

Longuet se met en valeur par la valeur de ses interlocuteurs ; est-ce bien raisonnable ? "Je considère que c'est un homme intéressant, avec lequel j'ai souvent débattu ", oui, comme on dit "battu, cocu et content !"

Copé est pour le coïtus interruptus et appelle à "la retenue"

Buffet Marie-Georges tacle et se rebiffe : "mauvaise nouvelle pour la justice et pour les femmes", car "la vérité n'est pas dite" ; paroles d'experte ?

 Mais à qui pensent-ils en faisant ces déclarations -qui n'ont aucun rapport avec celles des Droits de l'Homme et du Citoyen - ?

A Dirty Silly Keutard, bien évidemment . Bien loin de penser au suicide comme Frédéric, je pense qu'il aura plaisir à écraser quelques têtes , je le crains .

 

Kap dsk fmi.jpg

Site recommandable :  http://cartoons.courrierinternational.com/node/825488

 

 

 

 

 

Mise en ligne d'une lettre du 15 octobre 1757 à Frédéric II, rédigée ce jour pour parution le 15 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/26/du-haut-rang-ou-vous-etes-vous-ne-pouvez-guere-voir-qu-elle.html