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28/07/2014

Les Russes avancent et tout est en mouvement

... Eh ! oui, ces fichus Russes reculent rarement et ils dérangent tout le monde ! Comme les chevaux de trait ils portent des oeillères et vont le front baissé, têtus, obstinés , obéissant aux guides de celui qui tient le fouet (ou le bon d'entrée pour le goulag, n'est-ce pas mister'As Poutine !)

harnais de volée.jpg

 

 

 

«À Jean-Robert Tronchin

à Lyon

Je me souviens, mon cher monsieur, que je vous avais prié de vouloir bien faire toucher mille francs à la veuve Eustache 1 à Rouen pour le paiement de sa toile en attendant qu'elle envoyât son compte ; je reçois ce compte aujourd'hui . Il est de 1748 livres . Je vous supplie de vouloir bien les faire tenir incessamment à Mme du Coudray à Rouen ; c'est elle qui s'est chargée d'envoyer les ballots . Vous pourriez, monsieur, avoir la bonté d'envoyer à cette Mme du Coudray une lettre de change de pareille somme payable à vue sur qui il vous plaira . Je n'ai aujourd'hui aucune nouvelle . Je crois le roi de Prusse parti enfin de Landshut . Les Russes avancent et tout est en mouvement .

Je vous serais très obligé si vous voulez bien m'envoyer dans quelques jours un petit mémoire de votre main spécifiant l'argent que vous avez donné pour moi à l’Électeur palatin et ce qui doit me revenir par an, et par semestre de la rente stipulée . Vous me feriez plaisir aussi d’ajouter qu'ayant délivré les fonds longtemps avant le terme de juillet, c’est au 1er juillet que je dois être payé de mon revenu ; j'enverrais ce petit mémoire à son ministre 2 et je le prierais de vouloir bien vous charger de me payer cette rente tous les six mois, aux 1ers juillet et aux 1ers janvier .

Le docteur a tiré monsieur votre frère d'une maladie qui paraissait bien dangereuse 3.

Je vous embrasse bien tendrement .

V.

9è juin [1759] aux Délices

Je reçois dans ce moment, monsieur, votre lettre du 8 juin . Vous me comblez toujours d'attentions et de bontés . La paire de harnais vieux de volée pour 50 livres sera très bien venue à l'académie 4. J'ai de beaux harnais de timon, un étalon superbe pour mes juments . Rien ne me manque.

À l'égard des trois harnais dont vous me favorisez ils sont sont pour des chevaux de cinq pieds, à peu près taille de cavaliers . Je vous renouvelle mes remerciements . »

2 Le baron Heinrich Anton von Beckers ; voir par exemple la du lettre 8 avril 1759 au baron : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/05/31/je-n-ai-que-le-temps-de-plier-ce-billet-5381780.html

4 L'académie de lésine , voir lettre du 16 mai 1759 à Jean-Robert Tronchin .

 

 

 

 

 

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