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16/09/2016

C’est un fardeau désagréable peut-être de relire deux fois la même chose

... Peut-être ? peut-être ! Mais le désagrément ne semble pas toucher l'homo politicus qui nous serine à qui mieux-mieux le même discours, non pas  deux fois seulement , mais sans arrêt, jusqu'à la nausée de l'auditeur . 

Plutôt que s'abrutir à écouter ces perroquets au beau plumage, je vous conseille de lire une fois, puis deux, et plus si affinité, Voltaire, et je vous défie de le trouver désagréable .

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A relire deux fois, pas plus pour éviter l'overdose et faire comme si on avait compris !

 

 

« A Charles Pinot Duclos

Du 1er octobre 1761

Je vous réitère, monsieur, mes remerciements aussi bien qu’à l’Académie, et je la conjure de ne se point lasser de m’honorer de ses avis. C’est un fardeau désagréable peut-être de relire deux fois la même chose ; mais c’est, je crois, le seul moyen de rendre le commentaire sur Corneille digne de l’Académie, qui veut bien encourager cet ouvrage. Il ne s’agit d’ailleurs que de relire les endroits sur lesquels l’Académie a bien voulu faire des remarques, et de voir si je me suis conformé à ses idées.

J’ai donc l’honneur de vous renvoyer le commentaire sur Pompée, corrigé et augmenté, avec les observations de l’Académie en marge, et des nota bene à tous les endroits nouveaux . Ce sera l’affaire d’une séance.

Vous avez dû recevoir le commentaire sur Cinna, revu et corrigé, avec l’esquisse du commentaire sur Polyeucte. Il n’y en aura aucun que je ne corrige d’après les observations que l’Académie voudra bien faire. Dès que vous aurez eu la bonté de me renvoyer Cinna, Pompée et Polyeucte, vous aurez incontinent les pièces suivantes. Je suis bien malade ; mais je ne ménagerai ni mon temps ni mes peines.

Je vous prie de présenter mes respects à la compagnie. »