07/07/2017
Il faudrait être un tigre pour ne pas protéger ces infortunés
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http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20170707.AFP6825/m...
« A Jean Ribote-Charron
On a présenté requête, tous les esprits sont soulevés en faveur de l'innocence . Il faudrait être un tigre pour ne pas protéger ces infortunés, quand l’injustice de leur arrêt est démontrée .
On ne corrige point Pierre Corneille . On le fait imprimer en 12 ou 13 volumes , avec un commentaire utile, en faveur de Mlle Corneille . Quand l'ouvrage sera achevé on en enverra à monsieur R[ibote] plutôt qu'à Toulouse .
13è auguste [1762] 1»
1 Edition Ch. Frossard, « Affaire Calas . Une lettre inédite de Voltaire. »
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On passe son temps à former des projets, et on n’en exécute guère
... Et c'est d'autant plus regrettable, détestable quand ce "on", c'est soi/moi !
Ou alors un gouvernement tel celui de hollandie récente .
NB -- Ceci est un écho à la note précédente .
« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg
13è auguste 1762 , aux Délices 1
Ma santé, madame, ne me permet guère d’écrire ; je suis réduit à dicter, et à me plaindre de ne pouvoir jouir de la consolation de vous voir. On passe son temps à former des projets, et on n’en exécute guère.
L’épitaphe latine 2 que vous m’avez envoyée est pleine de solécismes, mais il n’y a pas grand mal ; on dira seulement que le prêtre allemand qui l’a composée ne savait pas le latin ; ce petit inconvénient n’est pas à considérer dans une si grande perte. Je vois que madame votre belle-fille aggrave encore vos douleurs ; c’est une peine de plus que je partage avec vous. Je me flatte du moins que vous n’aurez pas de procès ; ce serait éprouver à la fois de trop grands chagrins.
Vous savez qu’on parle beaucoup de paix ; plût à Dieu qu’on n’eût jamais fait cette guerre qui vous a été si funeste ! Les nouvelles de Russie ont bien dû vous étonner, madame ; peut-être mettront-elles des obstacles à cette paix tant désirée. Je vois de bien loin toutes ces révolutions dans mon heureuse retraite.
J’y serais encore plus heureux, si Ferney n’était pas à cent lieues de l’île Jars. Je regretterai toujours les charmes de votre commerce ; je m’intéresserai toujours tendrement à votre conservation et à votre bonheur. Conservez-moi des bontés qui font ma plus chère consolation.
Recevez les tendres respects de V. »
1 Formule et initiale autographes .
2 On ne connait pas la lettre de la comtesse, et par conséquent on ignore l'épitaphe en question qui doit concerner le fils de la comtesse . Voir lettre du 5 avril 1762 à la comtesse : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/03/12/ceux-qui-ont-des-yeux-en-france-voient-des-choses-bien-funes-5920707.html
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