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15/09/2011

l'amitié embellit les lieux les plus sauvages

 Voici un lieu des plus sauvages, où visiblement règne l'amitié la plus sincère !

"Tuez-les" ! crié sans doute dans un souci d'abréger les souffrances de ces grands dadais en short qui doivent leur piètre succès à des supporters aussi cons ! 

Je garde encore assez de lucidité pour me garder d'y mettre les pieds, et réserve mes yeux pour de plus belles choses .

stade foot sauvages.jpg

http://x-pression.20minutes-blogs.fr/tag/stade%20de%20foot

 

 

Le titre de cette note n'est pas une citation de Volti, mais de sa chère nièce Marie-Louise qui est , en ce temps là, pile-poil en accord avec la pensée et la vie de celui-ci ;  le temps de la révolte viendra, sans toutefois sacrifier l'amitié . A suivre ...

Mise en ligne ce jour, pour le 27 août 2011, d'une lettre du 27 août 1754 à Thibouville :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/15/je-vous-en-dirais-mon-avis-avant-les-representations-c-est-l.html

 

 Un bon tango , comme je les aime : Mil miliones :   http://www.deezer.com/listen-5664309

14/09/2011

Vous m'avouerez qu'à mon âge trois fois sont bien honnêtes

 

 

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Non seulement bien honnêtes, mais aussi très performantes ! trois actes, et complets, s'il vous plait ! Qu'en dites vous ?

Volti sait se montrer grivois à juste titre . Qui veut s'en plaindre ? Pas moi .

http://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4

 

trois-fois-rien.jpg

 

 

Lettre du 27 août 1754 à d'Argental, rédigée ce jour pour parution le 27 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/14/je-suis-accoutume-a-ces-petites-meprises-de-la-sottise-et-de.html

 

 

13/09/2011

les trois ont de gros ventres comme les Chinois

 

Au moins trois !

ourse gros ventre.jpgOui, mais elle n'est pas la seule ... en voici deux autres !

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 Et rassurez-vous (si tant est que cela puisse rassurer ), l'opposition n'est pas mince non plus ....

Martine, par exemple, dont le dossard pourrait facilement comporter son numéro de Sécu sur le seul coté face

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Et un faux maigre qui doit beaucoup à son tailleur (his taylor is rich ! ) capable de gommer une belle bouée grâce à une coupe de veste , impeccable , habituellement fermée = trompe-couillon ! Si la cravate est en avant, ce n'est pas dû au vent . On dit familièrement "il ne se sent plus pisser" pour les  imbus de leurs personnes, pour François, je pense qu'on peut ajouter "il ne se voit plus pisser !" . Laissons-le tout à sa joie ...

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Après ces démagogues médiatisés à outrance,  j'en reviens quand même à un opposant à l'injustice, maigre par le tour de taille, géant pour le talent, inégalable, Voltaire

Rédaction ce jour d'une lettre du 22 août 1754 à Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine pour mise en ligne du 22 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/13/nous-saurons-si-les-eaux-vous-ont-fait-du-bien-si-vous-diger.html

 

J'en reste songeur , mais non boudeur ...

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12/09/2011

La vérité, quelque circonspecte qu'elle puisse être, a besoin de la liberté

 

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... et la trouve maquillée comme un carré d'as servi par des experts, des politiciens, des religieux de tous poils, etc.

 

 

Liberté !...

loi hadopi simpsons.png

... Horriblement,

    Administrativement,

    Désespérément,

    Odieusement ,

    Pitoyablement,

    Idiotement,  surveillée , par les précédents pourvoyeurs de vérité .

 

 Quant à moi, je continue à fréquenter un homme qui bâtit sa liberté et dit ses vérités au monde, Voltaire

Mise en ligne d'une lettre du 13 août 1754 à de Brenles, rédigée ce jour pour parution le 13 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/13/cette-meme-philosophie-ne-lui-ferait-pas-hair-un-pays-libre.html

 

Le grand point est que l'Etat ait la paix et que les particuliers aient justice

Note rédigée le 18 septembre 2011 pour parution le 12 septembre 2011.

Malgré ce titre très sérieux, méritant réflexion et approbation sans réserve pour son application, j'ai gardé dans cette lettre le sourire provoqué par l'évocation des "billets doux" , comme quelques-uns que vous trouverez ici :

http://blog.lepredeau.com/blog/tag/billets-doux/page/2/

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« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine

à Paris

 

A Colmar , ce 12 septembre

 

Je fais les plus tendres compliments au frère 1 et à la sœur . Je sens qu'il est très triste d'avoir une si aimable famille, et d'en être séparé . Mme Denis fait ma consolation dans ma solitude et dans mes maladies . Plus elle est aimable, plus elle me fait sentir combien le charme de sa société redoublerait par celui de la vôtre .

 

La nouvelle la plus intéressante que le conseiller du grand conseil me mande est la démarche que son corps a faite . Je vous en fais mon compliment, mon cher abbé ; il sera difficile que l’ancien des jours 2, Boyer,3 résiste à une sollicitation si pressante pour lui, et si honorable pour vous 4. L'homme du monde pour la conservation de qui je fais actuellement le plus de vœux est l'évêque de Mirepoix .

 

Je suis bien aise que le parlement ait enregistré sa condamnation et sa grâce, sans demeurer d’accord des qualités . Le grand point est que l'Etat ait la paix et que les particuliers aient justice . Votre soeur, à qui le fils5 de Samuel Bernard s'est avisé de faire , en mourant, une petite banqueroute, est intéressé à voir le parlement reprendre ses fonctions . Il serait douloureux que la situation de mille familles demeurât incertaine parce que quelques fanatiques exigent des billets de confession de quelques sots . Il n'y a que des billets à ordre, ou au porteur, qui doivent être l'objet de la jurisprudence ; il faut se moquer de tous les autres, exceptés des billets doux.

 

Pour mon billet d'avoir une terre, ma chère nièce, j'espère l'acquitter si je vis .

 

Il y a quelque apparence que nous passerons, votre sœur et moi , l'hiver à Colmar . Ce n'est pas la peine d'aller chercher une solitude ailleurs . Le printemps prochain décidera de ma marche .

 

Je suis bien aise qu'on trouve au moins ce troisième tome, dont vous me parlez, passable et modéré : c'est tout ce qu'il est . Je ne l'ai donné que pour confondre l'imposture et l'ignorance, qui m'ont attribué les deux premiers . Il y a une extrême injustice à me rendre responsable de cet avorton informe dont les imprimeurs avides ont fait un monstre méconnaissable . Si jamais j'ai le temps de mettre en ordre tout ce grand ouvrage, on verra quelque chose de plus exact et de plus sérieux . C'est un beau plan ; mais l'exécution demande plus de santé et de secours que je n'en ai .

 

Votre vie est plus agréable que celle des gens qui s'occupent de la grâce, et des anciennes révolutions de ce bas monde . Le mieux est de vivre pour soi, pour son plaisir, et pour ses amis ; mais tout le monde ne peut pas faire ce mieux, et chacun est dirigé par son instinct et par son destin .

 

Vous ne me dites rien de votre fils ; je l'embrasse . Je fais mes compliments à tout ce que vous aimez .

 

Adieu, la sœur et le frère ; vous êtes charmants de ne pas oublier ceux qui sont au bord du Rhin . »


1 L'abbé Alexandre-Jean Mignot, conseiller au grand Conseil du roi .

2 Expression du prophète Daniel : chapitre VII verset 9 :  « Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent »

3 Boyer, ancien évêque de Mirepoix , ' « l'âne de Mirepoix » , ainsi que le moquait V*, car il signait ses lettres par An (cien) E(vêque) de Mirepoix . Voir page 373 : http://books.google.fr/books?id=mKMGAAAAQAAJ&pg=PA373...

4 Le grand Conseil, dont l'abbé Mignot était membre avait sollicité pour lui un bénéfice auprès de Boyer, ancien évêque de Mirepoix qui tenait alors la feuille des bénéfices . L'abbé Mignot eut , dans la suite , l'abbaye de Scellières en Champagne, où il fera inhumer V* en 1778 .

5 Samuel-Jacques Bernard , comte de Coubert, né en 1686, mort vers la fin de 1753 . Ce banqueroutier, beau-frère du président François-Matthieu Molé et beau-père du président Chtétien-Guillaume de Lamoignon (mort en 1759) fit perdre aussi une somme considérable à V*.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel-Jacques_Bernard_(1686...)

11/09/2011

Votre suffrage, si vous avez le temps de le donner,...

... ne sera pas perdu pour tout le monde !

Personnellement, je ne le donne ,- et encore moins ne le vends-, pour personne d'autre que des proches .

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Rédaction ce jour d'une lettre du 13 août 1754 au comte d'Argenson, pour parution le 13 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/11/permettez-monseigneur-qu-on-prenne-la-liberte-d-ajouter-un-v.html

 

 

08/09/2011

si on a eu la cruauté de me condamner sur un ouvrage qui n'est pas le mien, que ne fera-t-on pas quand je m'exposerai moi-même

Note rédigée le 17 septembre 2011 pour parution le 8 septembre 2011

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

Colmar, le 8 septembre [1754]

 

C'est moi, cher ange, qui veut et qui fait tout ce que vous voulez, puisque je vous envoie, par pure obéissance, des Tartares et des Chinois dont je ne suis pas content . Il me parait que c'est un ouvrage plus singulier qu'intéressant, et je dois craindre que la hardiesse de donner une tragédie en trois actes 1 ne soit regardée comme l'impuissance d'en faire une en cinq. D'ailleurs, quand elle aurait un peu de succès, quel avantage me procurerait-elle ? L'assiduité de mes travaux ne désarmera point ceux qui me veulent du mal . Enfin je vous obéis ; faites ce que vous croirez le plus convenable . Soyez sévère, et faites lire la pièce par des yeux encore plus sévères que les vôtres .

 

Vous connaissez trop le théâtre et le cœur humain pour ne pas sentir que, dans un pareil sujet, cinq actes allongeraient une action qui n'en comporte que trois .Dès qu'un homme comme notre conquérant tartare a dit : J'aime, il n'y a plus pour lui de nuances ; il y en a encore moins pour Idamé, qui ne doit pas combattre un moment ; et la situation d'un homme à qui on veut ôter sa femme a quelque chose de si avilissant pour lui qu'il ne faut pas qu'il paraisse ; sa vue ne peut faire qu'un mauvais effet . La nature de cet ouvrage est telle qu'il faut plutôt supprimer des situations et des scènes que songer à les multiplier ; je l'ai tenté, et je suis demeuré convaincu que je gâtais tout ce que je voulais étendre . C'est à vous maintenant à voir, mon cher et respectable ami, si cette nouveauté peut être hasardée, et si le temps est convenable .

 

Je vous remercie de Rome sauvée, dont je fais plus de cas que de mon Orphelin . Je tâcherais de dérober quelques moments à mes maladies et à mes occupations pour faire ce que vous exigez .

 

Vous montrerez sans doute mes trois magots à M. de Pont-de-Veyle et à M. l'abbé de Chauvelin . Vous assemblerez tous les anges je me fie beaucoup au goût de M. le comte de Choiseul . Si tout cet aréopage conclut à donner cette pièce, je souscris à l'arrêt .

 

L’Histoire générale me donne toujours quelques alarmes . Le troisième volume ne pouvait révolter personne . Les objets de ce temps là ne sont pas si délicats à traiter que ceux de la grande révolution qui s'est faite dans l’Église du temps de Léon X . Les siècles qui précédèrent Charlemagne, et dont il faut donner une idée, portent encore avec eux plus de danger, parce qu'ils sont moins connus, et que les ignorants seraient bien effarouchés d'apprendre tant de faits, qu'on nous a débités comme certains , ne sont que des fables . Les donations de Pépin et de Charlemagne sont des chimères ; cela me paraît démontré . Croiriez vous bien que les prétendues persécutions des empereurs contre les premiers chrétiens ne sont pas plus véritables ? On nous a trompé sur tout ; et on est encore si attaché à des erreurs qui devraient être indifférentes qu'on ne pardonnera pas à qui dira la vérité , quelque circonspection et quelque modestie qu'il emploie .

 

Les deux premiers volumes, qu'on a si indignement tronqués et falsifiés, ne devraient m'être attribués par personne ; ce n'est pas là mon ouvrage . Cependant , si on a eu la cruauté de me condamner sur un ouvrage qui n'est pas le mien, que ne fera-t-on pas quand je m'exposerai moi-même !

 

Puisque je suis en train de vous parler de mes craintes, je vous dirai que notre Jeanne me fait plus de peine que Léon X et Luther, et que toutes les querelles du sacerdoce et de l'empire , il n'y a que trop de copies de cette dangereuse plaisanterie . Je sais , à n'en pas douter, qu'il y en a à Paris et à Vienne, sans compter Berlin . C'est une bombe qui crèvera tôt ou tard pour m'écraser, et des tragédies ne me sauveront pas . Je vivrai et je mourrai la victime de mes travaux, mais toujours consolé par votre inébranlable amitié . Mme Denis est bien sensible à votre souvenir ; elle partage en paix ma solitude, et m'aide à supporter mes maux . Nous présentons tous deux nos respects à Mme d'Argental . J'envoie, sous l'enveloppe de M. de Chauvelin, le paquet tartare et chinois .

 

Non, mon cher ange, non . Je viens de relire la pièce . Il me parait qu'on peut faire des applications dangereuses ; vous connaissez le sujet, et vous connaissez la nation . Il n'est pas douteux que la conduite d'Idamé ne fût regardée comme la condamnation d'une personne 2 qui n'est point chinoise . L'ouvrage, ayant passé par vos mains, vous ferait tort ainsi qu'à moi . Je suis vivement frappé de cette idée . L'application que je crains est si aisée à faire que je n'oserais même envoyer l'ouvrage à la personne qui pourrait être l'objet de cette application . Je vais tâcher de supprimer quelques vers dont on pourrait tirer des interprétations malignes, ensuite je vous l'enverrai . Mais , encore une fois, la crainte des allusions, le désagrément de paraître lutter contre Crébillon,3 la stérilité de trois actes, voilà bien des raisons pour ne rien hasarder . J'attends vos ordres, et je m'y conformerai toute ma vie, mon cher ange . »

 

 

1 L'Orphelin de la Chine ne fut d'abord écrit qu'en trois actes, V* le donnera en cinq qu'à la demande insistante de d'Argental .

2 Mme de Pompadour .

3 Voir lettre du 6 octobre à d'Argental :

page 266 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f269.image.r=.langFR