25/02/2016
Voici, monsieur, mon ultimatum
... On croirait entendre Martine Aubry s'adressant à Manuel Vals !
Ici qui est Judas ?
« A Etienne-Noël Damilaville
A Ferney, le 3 mars [1761]
Voici, monsieur, mon ultimatum à M. Deodati 1. Monsieur le censeur hebdomadaire, à qui je fais mes compliments, peut insérer ce traité de paix dans son journal .
Je regarde le jour du succès du Père de famille comme une victoire que la vertu a remportée, et comme une amende honorable que le public a faite d'avoir souffert l’infâme satire intitulée : La Comédie des philosophes .
Je remercie tendrement M. Diderot de m'avoir instruit d'un succès auquel tous les honnêtes gens doivent s'intéresser 2. Je lui en suis d'autant plus obligé que je sais qu'il n'aime pas à écrire . Ce n'est que par excès d'humanité qu'il a oublié sa paresse avec moi . Il a senti le plaisir qu'il me faisait . Je doute qu'il sache à quel point cette réussite était nécessaire . Les affaires de la philosophie ne vont point mal ; les monstres qui la persécutaient seront du moins humiliés .
J'avais demandé à M. Thieriot L'Interprétation de la nature 3, il m'a oublié .
Mille tendresses à tous les frères . »
1 Les Stances à M. Deodati de Tovazzi, ultimatum par plaisanterie, parurent dans le Mercure de France d'avril 1761, II, 12-13 .Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-stance-a-m-deodati-de-tovazzi-121557152.html
2 Dans la lettre du 26 février 1761 , Diderot écrit : « Ce n'est pas moi qui l'ai voulu, mon cher maître, ce sont eux qui ont imaginé que l'ouvrage pourrait réussir au théâtre ; et puis les voilà qui se saisissent de ce triste Père de famille et qui le coupent, le taillent, le châtrent, le rognent à leur fantaisie . Ils se sont distribués les rôles entre eux et ils ont joué sans que je m'en sois mêlé . Je n'ai vu que les deux dernières répétitions et je n'ai encore assisté à aucune représentation . J'ai réussi à la première autant qu'il est possible quand presque aucun des acteurs n'est et ne convient à son rôle . Je vous dirais là-dessus des choses assez plaisantes si l'honnêteté toute particulière dont les comédiens ont usé avec moi ne m'en empêchait . Il n'y a que Brizard , qui faisait le père de famille, et Mme Préville, qui faisait Cécile, qui s'en soient bien tirés . Ce genre d'ouvrage leur était si étranger que la plupart m'ont avoué qu'ils tremblaient en entrant sur la scène comme s'ils avaient été à la première fois . […] On m'a dit, car je n'y étais pas, que le pièce s’était soutenue de ses propres ailes et que le poète avait enlevé les suffrages en dépit de l'acteur . A la seconde représentation, ils y étaient un peu plus ; aussi le succès a-t-il été plus soutenu et plus général, quoiqu’il y eût une cabale formidable […] tandis qu'on me joue pour la troisième fois, je suis à la table de mon ami Damilaville et je vous écris sous sa dictée que si le jeu des acteurs eût un peu plus répondu au caractère de la pièce, j'aurais été ce qu'ils appellent aux nues, et que, malgré cela, j'aurai le succès qu'il faut pour contrister mes ennemis . Il s'est élevé du milieu du parterre des voix qui ont dit : Quelle réplique à la satire des Philosophes ! Voilà ce que je voulais entendre . Je ne sais quelle opinion le public prendra de mon talent dramatique et je ne m'en soucie guère, mais je voulais qu'on vit un homme qui porte au fond de son cœur l'image de la vertu et le sentiment de l'humanité profondément gravés, et on l'aura vu […] On a osé faire à la reine l'éloge de mon ouvrage . C'est Brizard qui m'a apporté cette nouvelle de Versailles . » Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_P%C3%A8re_de_famille_%28...
et : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition....
3 V* avait fait cette demande de l'ouvrage de Diderot dès le mois de juin 1760 : voir lettre du 9 juin 1760 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/06/09/m... . Voir l'ouvrage : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9es_sur_l'interpr%...
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24/02/2016
Si on vous imite, vous serez fondateur ; si on ne vous imite pas, vous serez unique
...
« A Jean Le Rond d'Alembert
3 de mars [1761]
A quelque chose près, je suis de votre avis en tout, mon cher et vrai philosophe . J'ai lu avec transport votre petite drôlerie sur l'histoire, et j'en conclus que vous êtes seul digne d'être historien : mais daignez dire ce que vous entendez par la défense que vous faites d'écrire l'histoire de son siècle . Me condamnez-vous à ne point dire, en 1761, ce que Louis XIV faisait de bien et de mal en 1662 ? ayez la bonté de me donner le commentaire de votre loi .1
Je ne sais pas encore s'il est bon de prendre les choses à rebours 2. Je conçois bien qu'on ne court pas grand risque de se tromper , quand on prends à rebours les louanges que des fripons lâches donnent à des fripons puissants ; mais si vous voulez qu'on commence par le dix-septième siècle, avant de connaître le seizième et le quinzième, je vous renverrai au conte du Bélier 3, qui disait à son camarade : Commencez par le commencement .
J'aime à savoir comment les jésuites se sont établis, avant d'apprendre comment ils ont fait assassiner le roi du Portugal 4. J'aime à connaître l'empire romain, avant de le voir détruit par des Albouin 5 et des Odoacre ; ce n'est pas que je désapprouve votre idée, mais j’aime la mienne quoiqu'elle soit commune .
J'ai bien de la peine à vous dire qui l'emporte chez moi du plaisir que m'a fait votre dissertation, ou de la reconnaissance que je vous dois d'avoir si noblement combattu en ma faveur ; cela est d'une âme supérieure . Je connais bien des académiciens qui n'auraient pas osé en faire autant . Il y a des gens qui ont leurs raisons pour être lâches et jaloux ; il fallait un homme de votre trempe pour oser dire tout ce que vous dites . Quelques personnes vous regardent comme un novateur ; vous l'êtes sans doute : vous enseignez aux gens de lettres à penser noblement . Si on vous imite, vous serez fondateur ; si on ne vous imite pas, vous serez unique .
Voulez-vous me permettre d'envoyer votre discours au Journal encyclopédique ?6 Il faut que vous permettiez qu'on publie ce qui doit instruire et plaire ; je vous le demande en grâce pour mon pauvre siècle, qui en a besoin .
Adieu, être raisonnable et libre ; je vous aime autant que je vous estime, et c'est beaucoup dire .
V. »
1 D'Alembert répondra le 9 mars 1761 : « […] mon intention a été de dire [dans les Réflexions] qu'il ne faut point écrire l'histoire de son temps ; c'est ainsi que j'ai lu à l'Académie, c'est ce que porte la copie que j'ai sous les yeux ; il faut que le copiste se soit mépris en écrivant son siècle au lieu de son temps […]. »
2 « […] je pense que chaque partie de l'histoire, prise en particulier, doit être écrite dans le sens naturel […] mais pour l'histoire générale, et surtout la partie de l'histoire qui nous touche le plus, je crois fermement qu'il faut , sinon l'écrire, au moins l'enseigner à rebours aux enfants [...] » Ibid .
3 D'Antoine Hamilton : voir page 1 : https://books.google.fr/books?id=33gbAQAAIAAJ&pg=PA41...
et page 41 .
4 Les jésuites n'avaient pas été mêlés directement au complot contre le roi de Portugal qui avait été le fait de quelques nobles ; mais Pombal les en rendit responsables et les fit expulser .
5 Albouin, roi des Lombards (561-571), conquis l'Italie et Rome sans coup férir (568-571) ; il fit de Pavie sa capitale : c'était la ville qui lui avait opposé le plus de résistance . Odoacre, fils d'Attila, chef des Hérules à la solde de l'Empire, se mit à leur tête et détrôna Augustule (476) et gouverna dès lors l'Italie avec le titre de patrice, que lui avait conféré l'empereur d'Orient . Attaqué par Théodoric, roi des Ostrogoths, il fut plusieurs fois défait et se rendit en 490 après avoir défendu Ravenne avec acharnement . Il fut assassiné par Théodoric dans un banquet . Son tombeau a été retrouvé près de Ravenne en 1854 .
6 D'Alembert devait répondre en post-scriptum : « Un de mes amis et des vôtres a fait un extrait de mon morceau pour le Journal encyclopédique . »
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la vie est un fond triste qu'il faut égayer par des couleurs claires
... Pourtant que la nature est belle ....
https://www.youtube.com/watch?v=OfJRX-8SXOs
« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise du Deffand
[février-mars 1761] 1
Tenez madame , faites-vous lire ce brimborion dans vos moments de loisir . Puisse-t-il vous amuser et vous convaincre que La Pucelle est un ouvrage très moral .
J'ai peur que vous n'ayez de tristes moments . Je voudrais contribuer à vous en faire passer un gaiement . On dit que la vie est un fond triste qu'il faut égayer par des couleurs claires .
Ne lisez un chant de La Pucelle que quand vous aurez achevé le roman suisse de Jean-Jacques et le roman turc de La Popelinière .
Portez-vous bien madame et que votre estomac vous console de vos yeux . »
1 Ni la destinataire de cette lettre, ni sa date n'avaient été fixées jusqu'à une époque récente, mais elles s'infèrent , par exemple de la lettre du 6 mars 1761 à la marquise : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-... ;
la destinataire est confirmée par une copie de la lettre par Wyatt .
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23/02/2016
La guerre est toute propre à joindre à tous ses fléaux celui des banqueroutes
... Est-il besoin de le préciser de nos jours ? La ruine d'un acheteur vaut la ruine d'un vendeur , exception faite du marché des armes pour lequel tous les pays semblent trouver l'argent nécessaire , intérêt à sang pour sang .
« A Gabriel Cramer
[février-mars 1761] 1
Mon cher ami, je crois que je suis plus fâché que vous de votre mésaventure . C'est bien là une véritable querelle d'Allemand . La guerre est toute propre à joindre à tous ses fléaux celui des banqueroutes : et la justice allemande est pire que les banqueroutiers .
Je suis honteux de vous parler de l'Ecclésiaste et de Salomon , quand vous avez à faire à des Juifs . Voilà probablement ce que vous demandez . C'est un grand hasard que je l'aie retrouvé car j'ai égaré ou brûlé un tas de papiers parmi lesquels se trouvait malheureusement l'Ode sur la mort de M. de Bareith 2 . J'avais passé une nuit entière à la refondre ; et j'étais si échauffé que je croyais en avoir fait un bon ouvrage .
Si je ne vous ai pas envoyé ce morceau avec les allégories il est absolument perdu .
Je n'ai d'autre ressource que de vous prier de m'envoyer un autre exemplaire . Sinon j'aurai recours à mon imagination au défaut de ma mémoire . Encore une fois je m'afflige très sérieusement de votre perte .
Mille tendres compliments à toute votre famille .
V. »
1 Les ouvrages mentionnés dans cette lettre forment la matière de la Seconde suite des mélanges de littérature, d’histoire et de philosophie. , d'où la date proposée . Voir page 57 : https://books.google.fr/books?id=bp0DOrSvtd8C&pg=PA49&lpg=PA49&dq=seconde+suite+voltaire+cramer&source=bl&ots=7TJc8Td_bi&sig=Rqwsa4QNZGrN6kOEl0efuhw-dlo&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjUzsCCiI7LAhWKECwKHaQTDjIQ6AEIIzAB#v=onepage&q=seconde%20suite%20voltaire%20cramer&f=false
15:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le solitaire voit avec une extrême consolation que le public a des égards pour les gens qui pensent
... Qu'en pensez-vous ?
« A Octavie Belot
[février-mars 1761]
Vous savez madame combien le solitaire des Alpes aime vos charmantes lettres ; mais tout Suisse qu'il est, il n'aime point du tout les romans suisses , et il déteste l'insolent orgueil d'un valet de Diogène qui insulte notre nation . Il est enchanté que la pièce de M. Diderot ait triomphé de la cabale . C'est une réparation d'honneur que le public lui fait d'avoir écouté la prétendue Comédie des philosophes .
Le solitaire voit avec une extrême consolation que le public a des égards pour les gens qui pensent . Mme Belot doit trouver son compte à cette disposition des esprits . On lui réitère du fond du cœur les assurances de la plus respectueuse estime . »
00:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2016
C'est beaucoup d'être indépendant ; mais d’avoir trouvé le secret de l'être en France, cela vaut mieux
... Notre bureaucratie tatillonne doublée des normes européennes fait la vie dure aux travailleurs indépendants, libéraux comme paysans . L'auto-entreprenariat prend du plomb dans l'aile et le salariat est à la ramasse .
Hé ! François, ramène moi du monoï et fait la bise aux vahinés, dopé au kava !
NDLR : cette dernière allusion vient d'une association d'idées tirée par la barbichette : vahiné => sucre vanillé bien connu, sucre vanillé => gâteau, gâteau du Pays de Gex => papette, papette=> Papeete, CQFD !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarte_%C3%A0_la_papette
« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine
27 février 1761 à Ferney
Nos montagnes couvertes de neige et mes cheveux devenus aussi blancs qu'elles, m'ont rendu paresseux, ma chère nièce ; j'écris trop rarement . J'en suis très fâché, car c'est une grande consolation d'écrire aux gens qu'on aime : c'est une belle invention que de se parler de cent cinquante lieues pour vingt sous .
Avez-vous lu le roman de Rousseau ?1 Si vous ne l'avez pas lu, tant mieux . Si vous l'avez lu, je vous enverrai les Lettres que le marquis de Chimènes croit avoir faites sur ce roman suisse . Ce marquis de Chimènes est venu se camper chez nous avec tout son train et tous ses vers . Nous montrons l'orthographe à la cousine issue de germaine de Polyeucte et de Cinna . Si celle-là fait jamais une tragédie, je serai bien attrapé . Elle fait du moins de la tapisserie : je crois que c'est un des beaux arts, car Minerve, comme vous savez , était la première tapissière du monde . Il n'y a que la profession de tailleur qui soit au dessus , Dieu ayant été lui-même le premier tailleur, et ayant fait des culottes pour Adam quand il le chassa du paradis terrestre à coups de pied au cul .
Votre sœur embellit les dedans de Ferney, et moi je me ruine dans les dehors . C'est une terrible affaire que la création . Vous avez très bien fait de vous borner à rapetasser . Je vous crois actuellement bien à votre aise dans votre château ; mais je vous plains de n'avoir ni grand jardin ni grand lac : ce n'est pas assez d'avoir trois mille gerbes de champart 2, il faut que la vue soit satisfaite .
Le grand écuyer de Cyrus aura beau faire, il ne formera point de paysage où la nature n'en a pas mis . J'ai peur qu'à la longue le terrain ne vous dégoûte . Quand vous voudrez voir quelque chose de fort au-dessus des Délices, venez chez nous à Ferney . Surtout n'allez jamais à Paris : ce séjour n'est bon que pour les gens à illusion, ou pour les fermiers généraux . Vive la campagne, ma chère nièce ; vivent les terres, et surtout les terres libres où l'on est chez soi maître absolu, et où l'on n'a point de vingtièmes à payer . C'est beaucoup d'être indépendant ; mais d’avoir trouvé le secret de l'être en France, cela vaut mieux que d'avoir fait la Henriade .
Nous allons avoir une troupe de bateleurs auprès des Délices ; ce qui fait deux avec la nôtre . En attendant que nous ouvrions notre théâtre, je m'amuse à chasser les jésuites d'un terrain qu'ils avaient usurpé, et à tâcher de faire envoyer aux galères un curé de leurs amis . Ces petits amusements sont nécessaires à la campagne . Il ne faut jamais être oisif .
Votre jurisconsulte est-il à Hornoy ou à Paris ? Votre conseiller clerc qui écrit de si jolies lettres tous les jours de courrier à ses parents, est-il allé juger ? Le grand écuyer travaille-t-il en petits points ? Montez-vous à cheval ? Daumart est au lit depuis cinq mois sans pouvoir remuer . Tronchin vous a guérie parce qu'il ne vous a rien fait . Mais pour avoir fait quelque chose à Daumart, ce pauvre garçon en mourra, ou sa vie sera pire que la mort . C'est une bien malheureuse créature que ce Daumart ; mais son père était encore plus sot que lui, et son grand-père encore plus . Je n'ai pas connu le bisaïeul, mais ce devait être un rare homme .
J'ai commencé ma lettre par le roman de Rousseau, je veux finir par celui de La Popelinière . C'est , je vous jure, un des plus absurdes ouvrages qu'on ait jamais écrits : pour peu qu'il en fasse encore un dans ce goût, il sera de l'Académie .
Bonsoir : portez-vous bien . Je ne vous écris pas de ma main ; on dit que j'ai la goutte, mais ce sont mes ennemis qui font courir de bruit là . Je vous embrasse de tout mon cœur . »
1 Le passage « Avez-vous lu.... tous ses vers. » supprimé sur le manuscrit fut néanmoins imprimé, sauf la dernière phrase .
2 Dans la jurisprudence féodale, le champart est une portion du produit de la terre perçus par le seigneur d'une tenure .
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J'assomme les frères de petites dépenses
... Et les faux frères, que payent-ils ? tous ces tricheurs fiscaux qui ne sont pas assommés mais assommants !
« A Etienne-Noël Damilaville
27 février 1761
Reçu K. et L. Enivré du succès du Père de famille, je crois qu'il faut tout tenter pour mettre M. Diderot de l'Académie ; c'est toujours une espèce de rempart contre les fanatiques et les fripons . Si je peux exécuter quelques ordres pour monsieur Damilaville auprès de M. de Courteilles, je suis tout prêt et trop heureux .
Les frères ont-ils reçu un chant de Dorothée 1, retrouvé dans d'anciennes paperasses ? Et des Lettres du marquis de Chimène sur le roman de J.-J. ?
J'assomme les frères de petites dépenses . Je prie M. Thieriot de mettre tout sur son agenda . Il y a longtemps qu'il ne m'a écrit ; il ne sait pas que j'aime passionnément ses lettres . Mille tendres amitiés . »
1 Qui est maintenant le chant XIX de La Pucelle .
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