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03/04/2017

il faut servir chaque convive selon son goût

... Et il en est qui aiment, -du moins il me semble- , la soupe à la grimace , et on leur en ressert à satiété , n'est-ce pas Fanfoué Fillon ?  Bien fait pour lui ! car qui sème le vent, etc., il s'est déjà bien gavé avec des fonds publics, qu'il connaisse aussi bien les fonds de casseroles .

 

 

« A Gabriel Cramer

[mai 1762] 1

Monsieur Cramer est supplié de faire corriger le mémoire ci-joint, qu'on renvoie . On en peut tirer deux cents exemplaires pour Paris conformes aux corrections ci-indiquées, mais la première leçon subsistera pour tous les vilains huguenots , il faut servir chaque convive selon son goût . Il sera très aisé de faire ce petit arrangement .

On met en ordre le Théodore et l'Héraclius, on attend les réformes du Cid et des Horaces . »

1 Datée d'après les références à l'édition de Corneille .

 

02/04/2017

on sentira combien il est honteux d'être soumis à la puissance ridicule qui les a établis

... Qui visè-je ici ? D'abord la famille Le Pen, et puis, par conséquent, tous ces dirigeants FN qui grenouillent autour . Le danger est qu'ils sont particulièrement retors et menteurs de premier ordre, habiles à manier la langue de bois comme il n'est pas permis . A vomir ! Prêts à toutes les compromissions, toutes les lâchetés  pour prendre le pouvoir et l'argent qui va avec . 

 Image associée

Le Pen père / Adolf met le pied à l'étrier à Marine fifille et charge la mule !

 Inspiré par une curiosité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Fuehrer%27s_Face

 

 

 

« A Louis-René de Caradeuc de La Chalotais

[vers le 15 mai 1762] 1

J'étais à la mort, monsieur, lorsque j'ai reçu la lettre dont vous m'avez honoré ; je souhaite de vivre pour voir les effets de votre excellent mémoire 2. Je ne savais pas que vous m'eussiez fait l'honneur de me l'envoyer, et que j'avais deux remerciements à vous faire, celui d'avoir éclairé la France et celui de vous être ressouvenu de moi .

Votre réquisitoire a été imprimé à Genève et répandu dans toute l'Europe avec le succès que mérite le seul ouvrage philosophique qui soit jamais sorti du barreau . Il faut espérer qu'après avoir purgé la France des jésuites, on sentira combien il est honteux d'être soumis à la puissance ridicule qui les a 3 établis . Vous avez fait sentir bien finement l'absurdité d'être soumis à cette puissance, et le danger ou du moins l'inutilité de tous les autres moines qui sont perdus pour l’État et qui en dévorent la substance .

Je vous avoue, monsieur, que c'est une grande consolation pour moi de voir mes sentiments justifiés par un magistrat tel que vous . Il faut que je me vante d'avoir le premier attaqué les jésuites en France . J'ai une terre dans le pays de Gex, tout auprès d'un domaine que les jésuites ont usurpé . À force de distinctions, ils avaient ajouté à l'usurpation de ce domaine, le bien de six gentilshommes, tous frères, tous pauvres, et tous au service . Ils avaient obtenu des lettres patentes qui leur permettaient d'acquérir ce bien : ces lettres avaient été enregistrées au parlement de Dijon ; et vous noterez qu'ils s'étaient associés avec un huguenot dans cette manœuvre . Ils se fondaient uniquement sur l'espérance que ces six gentilshommes n'auraient jamais le moyen de rentrer dans leurs biens . Je prêtai de l’argent aux orphelins dépouillés ; ils sommèrent les jésuites et le huguenot de leur rendre leur patrimoine ; les jésuites consultèrent leur général, le père Ricci, qui fut cette fois assez sage pour leur ordonner de se désister . Les pauvres gentilshommes sont rentrés dans leur domaine ; et j'espère des excommunications dans ce monde-ci , et le paradis dans l'autre, pour cette bonne œuvre .

Je vous envoie cette plaisanterie,4 qui m'est tombée entre les mains . Le bâtiment d'un million sept cent mille livres est une chose vraie, et qui excite l'indignation de tout le monde .

J'ai l'honneur d'être etc. »

1 La lettre est une réponse à une lettre de La Chalotais datée du 4 mai 1762 à Rennes . L'édition de Kehl date du 17 mai .

2 Mémoire changé en compte rendu par l'éditeur sur le manuscrit .

3 a omis sur le manuscrit .

4 L’Extrait de la gazette de Londres, dans lequel V* rend compte des bâtiments ajoutés à l'abbaye de Citeaux ; il revient sur ces constructions dans le Pot-Pourri au chapitre XVI : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/08/facetie-pot-pourri-partie-3.html

 

01/04/2017

Je vous tiens heureux de n’être plus dans un poste où l’on ne peut empêcher les malheurs, et où l’on répond au public de tous les désastres inévitables. Jouissez de votre repos, de vos lumières supérieures, de toutes les espérances pour l’avenir, ...

... Monsieur Valls, j'arrête ici, je craindrais d'être pris pour un vil flatteur si j'en rajoutais une ligne .

Le cher Hamon a encore la sottise d'avoir une ambition personnelle (sous couvert de bien public ) et un  manque de réalisme politique, stupidement quêtant la voix d'un ex-adversaire, au prétexte de faire partie de la même bande de bras cassés du PS ; en l'entendant, je l'ai cru en cour d'école, déçu de n'avoir pas eu sa part de goûter , donnée à un plus grand de la part de celui qu'il avait chargé de le ravitailler ; il fait preuve d'aveuglement et gâche le peu de qualités qu'il avait .  

Pour en revenir à Manuel, sans connaitre ses ambitions prochaines, reconnaissons que pour une fois , ayant la bride sur le cou, il raisonne et parle juste , c'est  un peu rassurant, je dis un peu, car les sacs d'embrouilles ne sont pas encore tous ouverts .  

PS - Fanfoué Hollande, le sacrifié, espère devenir premier ministre et appelle à voter Hamon .

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Il était une fois une foi ... Souvenez vous !

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Aux Délices 15 mai 1762 1

J’étais à la mort, monseigneur, quand Votre Éminence eut la bonté de me donner part de la perte  cruelle que vous avez faite 2. Je reprends toute ma sensibilité pour vous et pour tout ce qui vous touche, en revenant un peu à la vie. Je vois quelle a dû être votre affliction ; je la partage ; je voudrais avoir la force de me transporter auprès de vous pour chercher à vous consoler.

Tronchin et la nature m’ont guéri d’une inflammation de poitrine et d’une fièvre continue ; mais je suis toujours dans la plus grande faiblesse.

J’ai la passion de vous voir avant ma mort ; faudra-t-il que ce soit une passion malheureuse ? je vous avais supplié de vouloir bien vous faire informer de l’horrible aventure des Calas . M. Le maréchal de Richelieu n’a pu avoir aucun éclaircissement satisfaisant sur cette affaire. Il est bien étrange qu’on s’efforce de cacher une chose qu’on devrait s’efforcer de rendre publique. Je prends intérêt à cette catastrophe, parce que je vois souvent les enfants de ce malheureux Calas qu’on a fait expirer sur la roue. Si vous pouviez, sans vous compromettre, vous informer de la vérité, ma curiosité et mon humanité vous auraient une bien grande obligation. Votre Éminence pourrait me faire parvenir le mémoire qu’on lui aurait envoyé de Toulouse, et assurément je ne dirais pas qu’il m’est venu par vous.

Toutes les lettres que j’ai du Languedoc sur cette affaire se contredisent ; c’est un chaos qu’il est impossible de débrouiller ; mais peut-être Votre Éminence n’est-elle déjà plus à Montélimar, peut-être êtes-vous à Vic-sur-Aisne, où vous embellissez votre retraite, et où vous oubliez les malheurs publics et particuliers. 3

Il faut absolument que je me serve de ma trop faible main, Monseigneur, pour vous dire

combien mon cœur est à vous. Que ne puis-je vous entendre une heure ou deux ! Il me semble qu’à travers toute votre circonspection, vous me feriez sentir avec quelle douleur on doit envisager l’état présent de la France. Je vous tiens heureux de n’être plus dans un poste où l’on ne peut empêcher les malheurs, et où l’on répond au public de tous les désastres inévitables. Jouissez de votre repos, de vos lumières supérieures, de toutes les espérances pour l’avenir, et surtout du présent.

Votre philosophie apportera de la consolation à la douleur de la perte de madame votre nièce.

Agréez ma sensibilité et mon tendre respect.

V. »

 

 

1La lettre à laquelle V* répond ici n'est pas connue . La fin de la lettre à partir de Votre philosophie est écrite dans la marge du bas .

2 Dans l'édition Bourgoing, la lettre est précédée des mots suivants : « Bulletin pour apprendre à M. de Voltaire la mort de Mme la comtesse de Narbonne-Pelet, nièce de Son Éminence. » Louise-Charlotte-Philippine de Narbonne-Pelet de Salgas était morte en avril 1762 après avoir mis au monde un fils . Elle était l'épouse de Jean-François, comte de Narbonne-Pelet, et la fille de Françoise-Hélène de Pierre de Bernis .

3 A partir du paragraphe suivant, écrit de la main de V* .