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08/04/2017

On a trouvé vos saucissons excellents

... Ceci n'est pas un message publicitaire pour un certain Justin B*** ou une certaine Monique R***, mais un hommage à quelques charcutiers qui faisaient bien leur métier dans le beau pays de Gex, du temps que j'y étais, et je souhaite qu'il en reste encore au moins un . Le sauc's de supermarché, on les subit plus qu'on ne les choisit, un peu comme nos députés et nos présidents !

Et pour vous prouver que j'aime la poésie :

 https://www.youtube.com/watch?v=wUabz5ggpNc

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 Oui, Bernadette, j'aime ça !

 

 

« A François-Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

par Angoulême

En son château de Dirac

20è mai 1762, aux Délices 1

Non seulement je suis paresseux, monsieur, mais il s'est joint à ce vice une maladie qui a passé quelque temps pour mortelle . Je suis encore très faible . Je ne peux avoir l'honneur de vous écrire de ma main . On a trouvé vos saucissons excellents, pour moi, j'ai été bien loin d'en pouvoir manger, mais je vous en remercie, au nom de tout ce qui est aux Délices .

Que vous êtes sage et heureux, monsieur, d'habiter dans vos terres, et de ne point voir de près tous les malheurs de la France ! Notre seule félicité consiste à chasser les jésuites, et à conserver environ quatre vingt mille autres moines qui dévorent le peu de substance qui nous reste . Il est bien ridicule d'avoir tant de moines, et si peu de matelots . Adieu, monsieur, un malade ne peut faire de longues lettres ; je regrette toujours que les Délices et Ferney soient si loin d’Angoulême, et je vous regretterai toute ma vie . Comptez que vous n'avez point de serviteur plus inviolablement attaché que V. »

1 Le même jour, George Keate écrit à Bonnet : « A l'égard de mon livre sur votre gouvernement [ voir lettre à Keate du 10 février 1762 : ] , il [ne] me servira à rien de vous en parler davantage, dès qu'on a défendu la traduction de M. de Vol[tai]r[e] à cause de certains défauts, qu'on refuse de me communiquer . […] on s'est conduit à Genève vis-à-vis de moi avec toute la finesse possible dans l'instant que je témoignai m[on] zèle et mon attachement à votre État . Je croyais jusqu'à présent que c'était dans la république de Genève que l'erreur fut corrigée, et ceux qui s'étaient égarés furent ramenés à la vérité . Comment donc ai-je péc[hé] au delà de toute grâce d'étre excommunié, et de perdre un droit que tout le monde avait ? »

 

07/04/2017

Tronchin dit toujours que je me relèverai. Je voudrais qu’on pût en dire autant de la France

... Ami Voltaire, puisses-tu être entendu, il y a urgence !

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

Mes divins anges, je suis un peu retombé,1 mais Tronchin dit toujours que je me relèverai. Je voudrais qu’on pût en dire autant de la France et de la comédie ; je les crois pour le moins aussi malades que moi ; je crois Lekain furieusement occupé. Il était naturel qu’il écrivît un petit mot à madame Denis, qui ne l’a pas mal reçu ; mais les héros négligent volontiers les campagnards.

Me permettrez-vous de vous adresser cette lettre d’un Anglais 2 pour M. le comte de Choiseul ? Il demande un passeport pour s’en retourner en Angleterre par la France ; je ne sais si cela s’accorde, et si vous permettez à vos vainqueurs d’être témoins de votre misère. Au reste, le suppliant ne vous a jamais battus ; c’est un jeune homme qui aime tous les arts, et qui jouait parfaitement du violon dans notre orchestre. Je doute, malgré tout cela, qu’il lui soit permis de passer par Calais. Je serais bien fâché de demander à M. le comte de Choiseul quelque chose qui ne fût pas convenable.

Je vous supplie d’ailleurs de lui dire combien je suis touché de la bonté qu’il a eue de s’intéresser pour mon triste état.

Vous ne me répondez jamais sur l’œil de madame de Pompadour ; cependant je m’y intéresse : j’ai vu, il y a quinze ans, cet œil fort beau, et je serais fâché de sa perte. Dites-moi donc aussi quelque chose de la comédie de Henri IV 3 ; il me semble qu’elle doit tourner la tête à la nation.

Je me flatte de voir M. Pont de Veyle à La Marche au mois de juillet ; mais si ma mauvaise santé et Pierre Corneille me privent de ce plaisir, je lui conseillerai de passer par Ferney en s’en retournant par Lyon, et je lui donnerai la comédie.

Adieu, mes adorables anges. Tronchin nous quitte probablement au mois d’octobre pour M. le duc d’Orléans, et il fait fort bien ; et moi je veux prendre le prétexte un jour de l’aller consulter, afin de n’avoir pas à me reprocher de mourir sans avoir eu la consolation de vous revoir. 

V.»

1 Ce même jour, François-Gratien Micheli du Crest écrit à Bertand : « Voltaire a eu une rechute ces jours passés, et s'en tirera dit-on aussi comme de l'autre. ». Voir : http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28568.php?topdf=1

2 Probablement John Hayes ; voir de Beer-Rousseau, p. 54 .Voir aussi  : http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28568.php?topdf=1

 

je dois aussi donner la conspiration de Brutus et de Cassius contre César

... Qui servit de modèle à celle de François Hollande et son cabinet noir (comme mes sourcils ) contre moi !" pleurniche Fanfoué Fillon qui a en main tant de preuves , -du travail de Pénélope et de l'abominable machination pour le dévaluer-, tant de preuves dis-je, qu'il se garde bien de nous en faire profiter, petit cachottier ! [question cachotteries il est passé maître ].

Peut-être qu'à l'imitation de la tragédie de César , les coups bas viennent de ses  amis [sic] du LR, et l'on pourrait voir Fanfoué dire au petit Nicolas "Toi aussi mon fils s...d  ?! ", d'où la présente discrétion (surtout, surtout ne pas fâcher ceux qui apportent l'argent de la campagne), après on verra .

 

http://actuendessins.fr/?tag=fillonRésultat de recherche d'images pour "fillon cabinet noir conspiration humour"

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 17 mai 1762] 1

J'ai pensé, mon cher Gabriel, qu'en faisant imprimer l'Héraclius espagnol avec celui de Corneille, je dois aussi donner la conspiration de Brutus et de Cassius contre César, c'est-à-dire la tragédie de Shakespear, qu'assurément le sieur de La Place n'a pas fait connaître 2. Nous la ferons imprimer à la fin du second tome . Je la traduis en vers blancs ; cela est très curieux, et très comique . J'en ai déjà traduit trois scènes ce matin ; cela ira très vite .

Il n'y a plus qu'à commencer sur-le-champ le 3è tome par Polyeucte .

Moyennant ces nouveautés, vous vous tirerez des mains de Pissot 3, dont je me méfie beaucoup . Nous présenterons une requête au conseil, au nom de Mlle Corneille ; elle demandera le privilège d'un Commentaire, tant sur les pièces de Corneille, que sur les tragédies de Calderon, de Shakespear , et de quelques autres auteurs, avec le texte, et les imitations des anciens au bas des pages .

Vous voyez bien que Pissot vous a trompé, puisqu'il devait vous dire d'abord qu'il était intéressé au privilège de Corneille . »

1 Cette lettre qui est à peu près du même jour que celle à Pinot Duclos, est précieuse pour établir la chronologie des lettres de cette période à Cramer . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/04/03/ayez-la-bonte-de-me-mander-monsieur-si-vous-approuvez-cette-5928993.html

2 Dans son Théâtre anglais, 1749, où Pierre-Antoine de La Place donne pour la première fois des extraits étendus de plusieurs pièces de Shakespeare, notamment d'Hamlet . Voir : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/454-pierre-de-la-place

et :https://shakespeare.revues.org/533

et : http://www.edition-originale.com/fr/litterature/theatre/shakespeare-le-theatre-anglois-1746-51405

3 Noël Pissot , libraire qui a édité quelques œuvres de V* par le passé .

 

06/04/2017

il en a appelé au parlement pour gagner du temps ; le procès vaut la peine d'être jugé

... Ou plutôt en l'occurence, "elle", la lamentable Marine Le Pen, experte en truanderie et escrocage [sic], qui se gave, elle et sa bande de nervis, avec nos impôts , prélevés grâce au "système" .

D'autre part, quand je pense aux millions distribués par l'Etat aux partis et candidats, qui louent des locaux démesurés et font leur publicité de marchands de tapis , et que dans le même temps des milliers de gens couchent dehors, j'ai des envies de révolution . Jusqu'à quand allons-nous payer ces nantis ? Vive Philippe Poutou ! 

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Marine a visité une prison, mais pourquoi, bon Dieu, l'ont-ils laissée ressortir ?

 http://www.leparisien.fr/chauconin-neufmontiers-771...

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

Conseiller du Parlement

à Dijon

17è mai 1762 aux Délices

J'ai été sur le point, monsieur, de boire de l'eau du Styx, qui ne vaut pas votre vin de Bourgogne ; et je crois que pour le peu de temps que j'ai encore à ramper sur ce globule appelé globe, le vin me sera interdit ; mais du moins j'aurai le plaisir d'en faire boire ; ainsi votre charrette sera la très bien venue . Je voudrais bien que vous vous remissiez à juger . Je vous prépare une affaire singulière, qui a été un an entier sur le tapis du bailliage de Gex, supposé que ce bailliage ait un tapis .

Six gentilshommes du pays, tous frères, tous pauvres, tous au service du roi dans le même régiment, et la plupart mineurs, ont trouvé leur bien engagé par antichrèse à un huguenot . Ce huguenot a vendu leur patrimoine aux jésuites, et les bons jésuites se flattant que ces gentilshommes n'auraient jamais de quoi rentrer dans leur bien, l'ont acheté pour la plus grande gloire de Dieu . Ils ont obtenu du roi lettres patentes, pour s'emparer du bien d'autrui, et vous avez eu la bonté d'entériner ces lettres patentes, parce qu'alors personne ne réclamait contre .

Enfin, les six frères ont trouvé de l'argent, ils ont consigné . Les jésuites ont été forcés de se désister ; le huguenot avec lequel ils avaient manœuvré a été sommé de rendre le bien, et de compter des intérêts reçus, et des dégradations ; il a été condamné tout d'une voix , il en a appelé au parlement pour gagner du temps ; le procès vaut la peine d'être jugé . Partant, je prie Dieu qu'il vous inspire la digne résolution de ne plus laisser languir les pauvres plaideurs . Pour moi je n'ai de procès qu'avec la nature . Je sais bien que je finirai par le perdre ; mais en en attendant, je voudrais bien voir vos tracasseries finies . Est-il possible que toute une province soit assez malheureuse pour être forcée de ne se plus ruiner à plaider ! Vous nous mettez tous dans le cas de la comtesse de Pimbêche 1. J'ai l'honneur d'être avec le plus sincère et le plus tendre respect, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 Dans Les Plaideurs, I, 7, de Racine .

 

05/04/2017

Ce qui pourrait m’empêcher d’accepter votre proposition, ce serait la crainte de déplaire à M. l’Inquisiteur de la foi, ou pour la foi, qui a, sans doute approuvé votre édition

... Jean-Luc Mélenchon  a rejoint sans le savoir notre ami Voltaire en interpellant l'outrecuidante et détestable Marine Le Pen lors du débat télévisé d'hier soir avec un  "Fichez-nous la paix avec la religion !" qui reflète réellement l'avis de la majorité des citoyens .

https://www.challenges.fr/politique/melenchon-a-le-pen-fi...

Marine, tu te comportes comme la dernière des lèche-culs, d'une franchise d'âne qui recule , forte en gueule sans plus, une harengère friquée avec une cour de bas-de-plafond . Quoi que tu dises, tu vas perdre . Et Philippe Poutou avec sa franchise , et la majorité, n'ont pas eu peur de toi .

 

 

 

« A Antoine-Ignace Fez

17 mai 1762, aux Délices 1

Vous me proposez, par votre lettre datée d’Avignon, du 30 Avril , de me vendre pour mille écus l’édition entière d’un recueil de mes Erreurs sur les faits historiques et dogmatiques 2, que vous avez, dites-vous, imprimé en terre papale. Je suis obligé, en conscience, de vous avertir qu’en relisant, en dernier lieu, une nouvelle édition de mes ouvrages, j’ai découvert dans la précédente pour plus de deux mille écus d’erreurs ; et comme en qualité d’auteur je me suis probablement trompé de moitié à mon avantage, en voilà au moins pour douze mille livres . Il est donc clair que je vous ferais tort de neuf mille francs si j’acceptais votre marché.

De plus, voyez ce que vous gagnerez au débit du dogmatique ; c’est une chose qui intéresse particulièrement toutes les puissances qui sont en guerre, depuis la mer Baltique jusqu’à Gibraltar. Ainsi je ne suis pas étonné que vous me mandiez que l’ouvrage est désiré universellement.

M. le général Laudon, et toute l’armée impériale, ne manqueront pas d’en prendre au moins trente mille exemplaires, que vous vendez, dites-vous, 2 livres pièce,

ci.                                                60 000 livres.

Le roi de Prusse, qui aime passionnément le dogmatique, et qui en est occupé plus que jamais, en fera débiter à peu près la même quantité,

ci.                                                60 000

Vous devez aussi compter beaucoup sur monseigneur le prince Ferdinand 3 ; car j’ai toujours remarqué, quand j’avais l’honneur de lui faire ma cour, qu’il était enchanté qu’on relevât mes erreurs dogmatiques ; ainsi vous pouvez lui en envoyer vingt mille exemplaires,

ci.                                                40 000

A l’égard de l’armée française, où l’on parle encore plus français que dans les armées autrichiennes et prussiennes, vous y en enverrez au moins cent mille exemplaires, qui a 40 sous la pièce,

font.                                             200 000

Vous avez sans doute écrit à M. l’amiral Anson, qui vous procurera en Angleterre et dans les colonies le débit de cent mille de vos recueils,

ci.                                                200 000

Quant aux moines et aux théologiens, que le dogmatique regarde plus particulièrement, vous ne pouvez en débiter auprès d’eux moins de trois cent mille dans toute l’Europe, ce qui forme tout d’un coup un objet de

.                                                   600 000

Joignez à cette liste environ cent mille amateurs du Dogmatique parmi les séculiers, pose

.                                                   200 000

somme totale                            1 360 000 livres.

Sur quoi il y aura peut-être quelques frais, mais le produit net sera au moins d’un million pour vous.

Je ne puis donc assez admirer votre désintéressement de me sacrifier de si grands intérêts pour la somme de trois mille livres une fois payée.

Ce qui pourrait m’empêcher d’accepter votre proposition, ce serait la crainte de déplaire à M. l’Inquisiteur de la foi, ou pour la foi, qui a, sans doute approuvé votre édition. Son approbation une fois donnée ne doit point être vaine ; il faut que les fidèles en jouissent, et je craindrais d’être excommunié si je supprimais une édition si utile, approuvée par un jacobin, et imprimée dans Avignon.

A l’égard de votre auteur anonyme, qui a consacré ses veilles à cet important ouvrage, j’admire sa modestie : je vous prie de lui faire mes tendres compliments, aussi bien qu’à votre marchand d’encre.4 » 



1 Copie Beaumarchais-Kehl ; édition Réponse de M. de Voltaire au sieur Fez libraire d'Avignon, du 17 mai 1762 (Aux Délices ) ; « Réponse de M. de Voltaire au sieur Fez libraire d'Avignon » dans le Journal encyclopédique, Bouillon, 15 juin 1762, qui doit précéder l'autre édition de quelques jours .

3 Le prince Ferdinand de Brunswick.

4L'ouvrage auquel se référait Fez était Les erreurs de Voltaire, 1762 . L'auteur, qui restait anonyme était le jésuite Claude-François Nonnotte . L'ouvrage eut effectivement beaucoup de succès, quoiqu'il en existe de plus forts contre Voltaire . L'édition de 1823 en 3 volumes semble avoir été à peu près la quinzième , V* en possédait une de 1766 dans sa bibliothèque sur laquelle il nota « Erreurs de Nonotte » et « livre très impertinent d'un ex-jésuite nommé Nonnotte auquel on a répondu » . Pour que l'on puise mieux apprécier la réponse de V*, voici le texte de la lettre de Fez : « Monsieur, Avant que de mettre en vente un ouvrage qui vous est relatif, j'ai cru devoir décemment vous en donner avis . Le titre porte : Erreurs de M. de Voltaire sur les faits historiques, dogmatiques, etc., en deux volumes in-12, par un auteur anonyme . En conséquence je prends la liberté de vous proposer un parti . Le voici : je vous offre mon édition de 1500 exemplaires à 2 livres la feuille, montant 3000 livres . L'ouvrage est désiré universellement . Je vous offre , dis-je, cette édition de bon cœur, et je ne la ferai paraître que je n'aie auparavant reçu quelque ordre de votre part . J'ai l'honneur d'être avec le respect le plus profond, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur / Fez imprimeur libraire à Avignon / Avignon le 30è avril 62. » Adressé : A monsieur de Voltaire dans son château près de Genève par Genève . »

 

04/04/2017

Ayez la bonté de me mander, monsieur, si vous approuvez cette idée, et si vous pouvez contribuer à la faire réussir

... La réponse est "NON " dixit Cazeneuve suite à la demande d'aide minimum de  2,5 milliards exprimée/exigée par les Guyanais de Pou Lagwiyann dékolé . Pour le moment seule la pulpe est décollée, selon leurs dires  -excusez du peu- : 1,085 milliard d’euros . Donc Ariane reste au sol, ce qui ne fait pas nos affaires, malheureusement, et notre Premier ministre lui aussi reste (terre) à terre, heureusement . A suivre . En passant, il faut remarquer que le droit de ne pas faire grève est passé aux oubliettes . Au fait, Miss France a-t-elle été aussi obligée de fermer boutique ?

 Blocage en Guyane, Macron et Valls , etc.. ce sont les infos méchantes

 http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/articl...

 

 

« A Charles Pinot Duclos

Aux Délices 17 mai 1762

J’étais très malade, monsieur, lorsque j’eus l’honneur de vous écrire touchant l’édition de Corneille. J’ai été depuis à la mort, et je suis encore assez mal. J’ose me flatter que l’édition n’en souffrira pas beaucoup, les meilleures pièces étant commentées, et les autres ne méritant pas de l’être. Ce qui m’afflige, c’est l’obstacle que mettent les libraires de Paris à cette édition, que j’ai été obligé de diriger moi-même, et qui ne pouvait commencer que sous mes yeux. On a arrêté tous les prospectus chargés des noms des souscripteurs, à la chambre syndicale, sous prétexte qu’il y a des libraires de Paris qui ont le privilège des Œuvres de Corneille ; mais ce privilège doit être expiré, et appartient naturellement à la famille. D’ailleurs mademoiselle Corneille ne pourrait-elle pas demander le privilège d’un livre intitulé Commentaires sur plusieurs tragédies de Pierre Corneille, et sur quelques autres pièces françaises et espagnoles ? On ne pourrait, ce me semble, refuser cette justice, et le livre serait imprimé sous le nom de la veuve Brunet 1, qui pourrait s’accommoder avec mademoiselle Corneille d’une manière avantageuse pour l’une et pour l’autre.

Ayez la bonté de me mander, monsieur, si vous approuvez cette idée, et si vous pouvez contribuer à la faire réussir. Il y a déjà deux volumes d’imprimés ; si la nature veut que je vive encore quelque temps, l’édition sera achevée dans dix-huit mois. »

 

03/04/2017

Si je le pouvais je serais chez vous

... Si M. Poutou a dit cela à E. Macron un 1er avril, combien d'autres personnalités contactées, que ce soit pour soutenir Macron ou tout autre concurrent présidentiel, ont prononcé cette plate excuse ?

 

 

« A Philippe Debrus

derrière le Rhône

[vers mai 1762] 1

Voyez, monsieur, si vous pourrez avoir la bonté de passer aujourd'hui chez moi avec M. Cathala et M. Calvet, directeur de la poste d’Allemagne . Je ne peux sortir . Si je le pouvais je serais chez vous .

Votre très humble et obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. »

1 Le manuscrit olographe est passé en vente chez Stargardt, à Marbourg le 17 novembre 1961 . Lettre datée par le fait que le billet est motivé par l'affaire Calas et que celle-ci en est encore à ses débuts . Voir : https://books.google.fr/books?id=VLtSCwAAQBAJ&pg=PT36...