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20/10/2018

Je ne mérite pas la place que vous me donnez sur le Parnasse

... m'a déclaré Johnny dans sa dernière interview, dernière puisque posthume !

Ses héritiers et ses fans tiennent à le garder sur son piédestal . Qu'il en soit ainsi .

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Les coups ! oui ça fait mal !

 

 

« A François de Chennevières

Ferney du 28 octobre 1763

Vos vers sont bien agréables mon cher confrère . Je ne mérite pas la place que vous me donnez sur le Parnasse, mais j'en mérite assurément une dans votre cœur par les sentiments que je conserverai pour vous toute ma vie . Je me flatte que la perte que Mlle Fels a pu faire n'est point du tout considérable et que M. de La Bordes, qui a bien voulu prendre soin de sa fortune, l'aura empêchée de mettre tous ses œufs dans le panier de ce Fabus qui passait depuis longtemps pour un panier percé . Divertissez-vous à Fontainebleau, maman Denis qui n'écrit guère, vous fait ses tendres compliments . »

Si la chose ne coûte pas beaucoup il est bon de faire un exemple

... Il serait désastreux qu'on puisse tolérer qu'un Insoumis-grande-gueule se targue d'être un Impunis-privilégié . Jean-Luc , tu viens encore de prouver que tu n'es qu'un petit roquet insultant et méprisable : à la niche , tout de suite !

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Jean-Luc ! tais-toi !

 

 

« A Jospeh-Marie Balleidier Procureur

à Gex

[27 octobre 1763] 1

Si la chose ne coûte pas beaucoup il est bon de faire un exemple . Je m'informerai si ces voleuses ont de quoi payer et j'en écrirai à monsieur Balleidier . »

1 L'édition Vézinet est quelque peu incomplète et mal datée . Balleidier a noté sur le manuscrit : « De M. de Voltaire / sans date / Reçue le 27è octobre 1763 . / Concernant les f[emm]es de / Sacconex prises dans / les bois . / Il y a une lettre dans l'affaire / de Chatenoux concernant celle-ci . » Ce billet témoigne de la façon dont V* conçoit ses fonctions de juge seigneurial ; voir aussi la lettre du 29 octobre 1763 .

19/10/2018

Je viens de faire l'errata des 8 premiers volumes, j'attends pour le compléter le 11è et le 12è tome

... déclare la justice après l'examen des frais de campagne de l'irascible et imbuvable Jean-Luc Mélenchon, qui semble bien avoir plus que favorisé Sophia Chikirou , habile femme qui a su charmer le bougon .

https://www.franceinter.fr/politique/campagne-melenchon-l...

 

https://www.huffingtonpost.fr/xavier-delucq/exclusif-jean...

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 octobre 1763]

Je viens de faire l'errata des 8 premiers volumes, j'attends pour le compléter le 11è et le 12è tome . Et l'errata ne tiendra qu’une page ou deux, tout au plus, mais il est d'une nécessité absolue, il faut prémunir le lecteur contre des phrases qui n'ont aucun sens, ou qui disent le contraire de ce qu'elles doivent dire . Il est même indispensable de mettre cet errata à la tête de l’ouvrage, afin que le lecteur , qui paie chèrement, ne soit point obligé de recourir au dernier volume pour corriger des fautes qui se trouvent au premier, et qu'il soit averti tout d'un coup des choses auxquelles il doit suppléer lui-même . Nous mettrons cet errata immédiatement après la dédicace à l'Académie française laquelle ne contiendra que quinze ou vingt lignes .

Je vais écrire à M. le comte de Kaunits, pour savoir comment il veut traiter l'article des souscriptions de l'empereur et de l'impératrice .

Voilà pour ce qui regarde Pierre . Les remarques ont extrêmement réussi auprès de tous ceux qui les ont reçues . On attend avec beaucoup d'impatience la tolérance . Monsieur Cramer en a-t-il donné à Genève ? a-t-il des nouvelles du paquet de Paris ? en-a-t-il envoyé en province et dans les pays étrangers ?

J'embrasse bien tendrement monsieur Cramer, toute notre petite famille en fait autant . »

18/10/2018

je ne ralentirai pas mes soins et mes démarches ; je continuerai comme j'ai commencé, et j'espère que nous serons bien secondés

... Peut-on résumer ainsi le discours d'avant-hier de notre président de la République ?

Oui !

 http://www.elysee.fr/videos/new-video-404/

 Ite missa est .

 

 

 

« A Charles Manoël de Végobre , Avocat

à Genève

20è octobre 1763

J'ai de fortes raisons, monsieur, d'espérer que M. de Maupéou nous sera favorable 1. J'attends une réponse de M. Mariette à qui j'ai demandé quand on pourrait mettre l'affaire de Mme Calas sur le bureau . Il m'avait toujours flatté que ce serait quelque temps après la Saint-Martin ; je l'espère encore, et j'ai une grande confiance dans le zèle de nos amis de Paris qui ne nous abandonneront point .

D'ailleurs, l'admission de la requête est un préliminaire qui ne permet pas de douter qu'on ne nous rende une justice complète . Il me semble qu'il suffit de la demander pour l'obtenir . Admettre la requête, c'est déclarer Calas innocent ; et on ne peut reconnaître son innocence sans convenir que ses juges sont des prévaricateurs . Il faut renoncer à toute justice, ou accorder des dédommagements à la veuve . Tous les avocats sont unanimement de cette opinion .

Pour moi, monsieur, je ne ralentirai pas mes soins et mes démarches ; je continuerai comme j'ai commencé, et j'espère que nous serons bien secondés . Je vous supplie quand vous verrez M. Debrus, de vouloir bien lui faire mes compliments, aussi bien qu'à M. de Carbon . M. le maréchal de Richelieu qui est malade aux eaux, ne m'a point encore répondu sur ce qui regarde ce gentilhomme . J'aurai l'honneur de lui écrire dès qu'il sera de retour à Bordeaux . La vie est bien courte et les affaires bien longues .

J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 Quoique exilé, Lamoignon a refusé de se défaire de sa charge ; René-Charles de Maupéou, auquel succéda bientôt son fils, René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupéou (auquel V* se réfère ici) , fut en conséquence nommé vice-chancelier et garde des sceaux, tout en remplissant les fonctions de chancelier .

17/10/2018

Non sono in stato di ringraziarvj di pugno, ma per debole, che io sia posso sentire tutta la forza del volstro merito /Je ne suis pas en état de vous écrire de ma main, mais pour infirme que je sois, je puis sentir toute la force de votre mérite

... [sic] M. Mélenchon, dois-je vous plaindre, car selon un diagnostic des plus fiables et établi par des millions de spectateurs, depuis un certain temps et avec une crise de caca nerveux hier,  vous avez la grosse tête, ce que je me permets de traduire par "M. Mélenchon, vous êtes une enflure !" . Insoumis de mes deux ! "Sacré !", je te l'accorde,  tu l'es : un sacré conn...

Insoumis ridicules, qu'avez vous à cacher, quelles ordures trainent sous vos tapis, quels cadavres dans vos placards pour que vous vous opposiez à une perquisition légale ?

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Deux justiciables qui, de leurs perchoirs, conchient la loi . Intolérable !!

 

 

« A Lorenzo Guazzesi 1

Pisa

Ferney 18 octobre 1763 2

Sgre,

Una delle piu grandi Consolazionj che abbia ricevuto in un inferma vecchiezza che mj conduce al sepolcro p una strada assaj disastrosa, è stata La Lettura della opére, che avete volutao gentilmente donarmj . Jo non le ho ricevuto, che prochj giornj sono, benchè la vostra Lettera sia scritta del 21 aprile . Non sono in stato di ringraziarvj di pugno, ma per debole, che io sia posso sentire tutta la forza del volstro merito . L'ammirabile Ifigenia di Racine era degna di esser tradotta da voj . Ma alle altre avete fatto troppo d'onore 3. Le vostre Osservazionj 4 sono belle, istruttive, e dotte, quanto è graziosa ed amabile la vostra Poesia .

Quantunque io vegga dalle mie finestre le montagne, p cuj dovette passare Annibale, vj confesso, non so determinarmj quale strada , egli prendesse ; e dubito ancor io fortemente, che egli s'aprise la via con l'aceto 5. Me ne rapporto à voj intieramente, o sgre , che avete cosi ampia conoscenza dell' antichità .

Vj dichiaro di cuaore, che la vostra maniera di scrivere mj piace infinitamente, quanto mj sorprende la forza con cuj trattate le materie d'erudizione ed i Lumj , che ne ricavate a vantaggio delle Lettere . Vj esibisco la mia servitu, e sono con la piu perfettà stima

Sgre

Vostro Devotme Obo Sere

Voltaire

gentiluomo orde della Camera del re . 6»

 

2 La lettre a été datée de février par suite d'une lecture erronée du manuscrit .

4 Osservazioni storiche […] intorno ad alcuni fatti di Annibale, 1762

5 Le détail est donné dans la Lettera critica all'illustriss.  Sig. Dottore A. Cocchi, intorno fatti della guerra gallica cisalpina seguiti l'anno d. Roma , 1752 .

6 « Une des plus grandes consolations que j'ai reçues, dans ma vieillesse débile qui me conduit au tombeau par une voie fort misérable, a été la lecture de vos œuvres, dont vous avez aimablement voulu me faire un présent . Je ne les ai reçues qu'il y a peu de jours, quoique votre lettre soit écrite du 21 avril . Je ne suis pas en état de vous écrire de ma main, mais pour infirme que je sois, je puis sentir toute la force de votre mérite . L'admirable Iphigénie de Racine était digne d'être traduite par vous . Mais vous m'avez fait trop d'honneur . Vos observations sont belles, instructives et doctes, comme est gracieuse et aimable votre poésie . Bien que je voie de mes fenêtres les montagnes qu'avait à passer Annibal, je ne saurais déterminer quelle route il prit ; et je doute encore fortement qu'il se soit ouvert la voie avec du vinaigre . Mais je m'en rapporte entièrement à vous, monsieur, qui avez une si vaste connaissance de l'Antiquité . Je vous déclare de tout mon cœur que votre manière d’écrire me plait infiniment, autant que me surprend la vigueur avec laquelle vous traitez les matières d’érudition, et les lumières que vous retirez à l'avantage des Lettres . Je vous dis toute mon obligation, et je suis, avec la plus parfaite estime monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur /Voltaire /gentilhomme ordinaire de la chambre du roi .

La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue .

16/10/2018

si je meurs avant ce temps-là, vous serez couché sur mon testament pour un paquet de vers

... Je ne peux m'empêcher de penser que, maître es mots d'esprit, Voltaire fait ici un jeu de mots sur les vers qui nous attendent , six pieds sous terre ( encore un parallèle avec la poésie et ses vers à pieds ), selon la croyance populaire (sauf si on opte pour l'incinération ) . Nos funérailles prennent un tour bien amusant , sinon poétique .

 Image associée

 

 

 

 

« A Bernard-Louis Chauvelin

A Ferney 18è octobre 1763

Je présume que Votre Excellence a déjà fait l'acquisition d'un nouvel enfant ; que madame l'ambassadrice se porte à merveille, et que vous n'êtes occupé que de vos ouvrages, qui en vérité valent mieux que les miens .

Dès que vous aurez du loisir, j'enverrai donc à Votre Excellence ce qu’elle croit que je lui dois depuis le mois d'avril ; mais je vous avertis, monsieur, que ce n'est que de la prose ; et voici de quoi il est question .

Lorsque la veuve Calas présenta sa requête au Conseil, l'horreur que tout le monde témoigna contre le parlement de Toulouse fit croire à plusieurs personnes que c’était le temps d'écrire quelque chose d'approfondi, et du raisonné sur la tolérance 1. Une bonne âme se chargea de cette entreprise délicate ; mais elle ne voulut point publier son écrit, de peur qu'on n'imaginât que l'esprit de parti avait tenu la plume, et que cette idée ne fit tort à la cause des Calas ; peut-être l'ouvrage n'est-il pas indigne d’être lu par un homme d’État . J'aurai l'honneur de vous le faire tenir dans quelques jours .

Il y a aussi une petite brochure qui sert de supplément à l'Histoire universelle 2. Il y aurait de l'indiscrétion à vous l'envoyer par la poste ; et je ne prendrai cette liberté que sur un ordre précis .

Voilà pour tout de qui regarde le département de la prose . À l’égard du département des vers, je ne peux rien envoyer qu'en 1764, et si je meurs avant ce temps-là, vous serez couché sur mon testament pour un paquet de vers .

Je présente mes respects à madame l'ambassadrice, à monsieur votre fils aîné, et à monsieur son cadet .

V. »

1 On en conclut que la date de publication du Traité sur la tolérance est aux environs du 20 octobre 1763 .

2 Remarques pour servir de supplément à l'Essai sur l'histoire générale ; voir : https://archive.org/details/bub_gb_I4hLAIxmxz0C/page/n1

15/10/2018

Le travail qui est un plaisir, devient un fardeau quand on souffre

... Ô combien de syndicalistes ne voient que souffrance, déplaisir et motifs à faire grève, et manifester, et palabrer sans fin, dans le moindre travail ! De plaisir nenni, si ce n'est alors de faire le beau à la télé et fréquenter des ministres , ô suprême ambition satisfaite !

 

 

« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

Ferney 17è octobre 1763 1

Monseigneur,

Je défie mes trente-neuf confrères de l'Académie, de trouver des termes pour vous exprimer ma reconnaissance ; ma nièce est dans le même embarras que moi. J'ai fait parvenir à mon ingrat curé les nouvelles de la protection que vous nous donnez . On lui a dit que le roi entendait garder ses traités avec ses voisins ; il a répondu qu'il se … moquait des traités, qu’il aurait mes dîmes, qu'il plaidait au parlement de Dijon, que son affaire y était entamée depuis longtemps ; qu'il m'enterrerait au plus tôt, et qu'il ne prierait point Dieu pour moi . Je sens bien, Monseigneur, que je serai damné de cette affaire-là, mais il est si doux d'avoir votre protection dans ce monde, qu'on prend son parti gaiement pour l'autre . Je suis bien sûr que vous soutiendrez votre dire avec le parlement de Bourgogne, s'il a la rage de juger comme Perrin Dandin, s'il prétend que l'affaire, étant déjà entamée au parlement, elle doit y rester . Vous nous permettrez bien alors de recourir à vos bontés .

Permettez-moi de vous souhaiter une santé parfaite, c'est la seule chose qui vous manque ; sans cela , point de bonheur . Le travail qui est un plaisir, devient un fardeau quand on souffre . Permettez cette réflexion à l'attachement et à la reconnaissance .

Je suis avec un profond respect

Monseigneur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 L'édition Vie privée donne une version corrompue .