16/03/2020
le médecin anglais m'étonne et m'afflige
... Enfin , lui , et Boris Johnson l'ébouriffé ont adopté une option contre l'épidémie qui est du type du contrefeu, brûler volontairement pour que l'incendie accidentel n'ait plus rien à se mettre sous la flamme, et qui me semble être plutôt du type "tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens" du moyen-âgeux fanatique Arnaud Amalric :
https://www.ladepeche.fr/2020/03/15/coronavirus-controver...
« A Etienne-Noël Damilaville
9è janvier 1765
Mon cher frère, le médecin anglais m'étonne et m'afflige . Cependant, il se peut faire qu'il se soit arrêté dans les provinces plus longtemps qu'il ne croyait . Je vous promets d'ailleurs qu'à la première occasion je réparerai sa négligence . Je souffre un peu, ma lettre ne sera pas longue . Ma santé m’abandonne comme mes yeux . Je vous embrasse et je vous remercie de toutes vos attentions charmantes . Ayez la bonté , je vous prie, de mettre un petit pain à cette lettre pour frère Protagoras 1. Vous y verrez une partie de la conduite de Jean-Jacques envers moi . Ce nom de Rousseau n'est pas heureux pour la vertu . Je vous souhaite cent bonnes années . Écr l'inf . »
1 Lettre du 9 janvier 1765 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/03/14/ils-ont-tous-les-ans-des-tracasseries-pour-etrennes-au-sujet-6219983.html
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15/03/2020
Tâchez de vous dérober un moment à des tracasseries qui sont bien moins dangereuses qu'on ne croit
... Asseyons-nous et causons ! In petto, bien sûr car la fréquentation d'autrui est désormais prohibée . Seule la contamination intra-familiale est autorisée !
Alors faute de mieux faisons fi du virus , et aussi des chacal(e)s parisien(ne)s qui se disputent un trône prestigieux .
Nouvelle rassurante pour tous ceux qui ont trouvé vide les rayons de PQ : compte tenu de l'abstention prévue aujourd'hui, il restera suffisamment de bulletins pour en faire l'usage nécessaire par intérim, manière simple et rapide d'uniformiser les couleurs politiques .
A votre santé !!
« A Gabriel Cramer
à Genève
[9 janvier 1765] 1
M. d'Alembert me charge, mon cher Caro, de vous demander des nouvelles de la Destruction . Ce n'est pas de la destruction de votre république que je veux parler, j'espère qu'elle résistera aux petits assauts qu'on lui donne . Il ne s'agit que de la destruction des jésuites . M. d’Alembert espérait qu'il entendrait parler de vous . L'Académie attendait aussi son exemplaire de Corneille . Envoyez-moi, je vous prie , les premières feuilles du manuscrit que vous imprimez . M. d'Alembert veut que je les revoie ; je ne doute pas que vous n’ayez déjà commencé l’impression, et que vous n'ayez choisi un caractère dans le goût de celui du texte de Corneille . Faites porter, je vous prie, les premières feuilles chez M. Souchay . Tâchez de vous dérober un moment à des tracasseries qui sont bien moins dangereuses qu'on ne croit et venez causer avec votre ami, qui vous aime comme s'il était votre concitoyen. »
1 La lettre est datée par la précédente à d'Alembert ; sur le manuscrit original, V* a porté son initiale puis l'a biffée .
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14/03/2020
Ils ont tous les ans des tracasseries pour étrennes au sujet des élections ; elles ont été très fortes cette année . Il y a beaucoup de dissensions entre le conseil et le peuple, qui se croient tous deux souverains
... Mon cher Voltaire, tu ne crois pas si bien dire !
C'est un pronostic, le seul dont je sois sûr .
« A Jean Le Rond d'Alembert
9 de Janvier [1765]
Mon cher et grand philosophe, en réponse à votre lettre du 3 1, je vous dirai d’abord qu’il y a plus de huit jours que j’ai donné à frère Cramer la Destruction ; il m’assura qu’il édifierait dès le lendemain, et vous enverrait ce que vous savez. Or ce que vous savez est bien peu pour un si bon ouvrage. Depuis ce temps, je n’ai pas entendu parler de frère Gabriel . Je lui écris dans le moment pour le sommer de sa parole ; il donne beaucoup de promesses, ce Gabriel, et les tient rarement ; il avait promis de remplir son devoir envers l’Académie, et il ne l’a pas fait 2. Il faut lui pardonner cette fois-ci ; il est un peu intrigué, ainsi que tous les autres bourdons de la ruche de Genève. Ils ont tous les ans des tracasseries pour étrennes au sujet des élections ; elles ont été très fortes cette année 3. Il y a beaucoup de dissensions entre le conseil et le peuple, qui se croient tous deux souverains. Jean-Jacques a un peu attisé le feu de la discorde. La députation des Corses à Jean-Jacques est une fable absurde 4 ; mais les querelles genevoises sont une vérité C’est dommage pour la philosophie que Jean-Jacques soit un fou, mais il est encore plus triste que ce soit un malhonnête homme. La lettre insolente et absurde qu’il m’écrivit 5 au sujet des spectacles de Ferney était à la fois d’un insensé et d’un brouillon. Il voulait se faire valoir alors auprès des pédants de Genève, qui prêchaient contre la comédie par jalousie de métier ; il prétendait engager avec moi une querelle. Le petit magot, boursouflé d’orgueil, fut piqué de mon silence. Il manda au docteur Tronchin qu’il ne reviendrait jamais dans Genève, tant que je serais possesseur des Délices ; et, huit jours après, il se brouilla avec Tronchin pour jamais.
A peine arrivé dans sa montagne, il fait un livre qui met le trouble dans sa patrie ; il excite les citoyens contre le magistrat ; il se plaint, dans ce livre, qu’on l’a condamné sans l’entendre ; il m’y donne formellement comme l’auteur du Sermon des cinquante ; il joue le rôle de délateur et de calomniateur : voilà, je vous l’avoue, un plaisant philosophe ; il est comme les diables dans Quinault :
Goûtons l’unique bien des cœurs infortunés,
Ne soyons pas seuls misérables.6
Et savez-vous dans quel temps ce malheureux faisait ces belles manœuvres ? C’était lorsque je prenais vivement son parti, au hasard même de passer pour mauvais chrétien ; c’était en disant aux magistrats de Genève, quand par hasard je les voyais, qu’ils avaient fait une vilaine action en brûlant Émile, et en décrétant Jean-Jacques ; mais lui, m’ayant offensé, il s’imaginait que je devais le haïr, et écrivait partout que je le persécutais, dans le temps que je le servais et que j’étais persécuté moi-même.
Tout cela est d’un prodigieux ridicule, ainsi que la plupart des choses de ce monde ; mais je pardonne tout, pourvu que l’infâme superstition soit décriée comme il faut chez les honnêtes gens, et qu’elle soit abandonnée aux laquais et aux servantes, comme de raison.
Je croyais vous avoir mandé que l’abbé de Condillac était ressuscité ; Tronchin le croyait mort avec raison, puisqu’il ne l’avait pas traité. Pour M. le chevalier de La Tremblaye, tout ce que je sais, c’est qu’il doit réussir auprès des hommes par la douceur de ses mœurs, et auprès des dames par sa figure 7.
Vous voilà instruit de tout, mon cher maître ; je vous ferai part de la réponse de Gabriel, s’il m’en fait une. »
2 D'Alembert a écrit : »N'oubliez pas votre commentaire de Corneille pour l'Académie . Duclos m'a dit que vous veniez de lui écrire à ce sujet . Je lui avais fait part de votre lettre [ du 19 décembre 1764 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/18/je-ne-me-suis-mele-en-aucune-maniere-du-temporel-j-ai-eu-beaucoup-de-peine.html] et je ne doute point que l'oubli vienne de Cramer . » Si V* a écrit à Duclos, sa lettre n'est pas connue .
3François Tronchin et Pierre Lullin furent parmi les candidats battus .
4 Voir lettre citée en 1 ; aucune lettre de V* à ce sujet n'est connue ; d'autre part, la première des lettres de Matteo Buttafoco qui ont pu amener JJ Rousseau au Projet de constitution pour la Corse date du 31 août 1764 . On ne sait ce que V* pouvait connaître de l'affaire . Quoi qu'il en soit , des amis de Rousseau, Toussaint-Pierre Le Nieps et Mme de Verdelin, lui ont dit que la lettre reçue des Corses n'est qu'une machination de V*.
Voir : http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/old2/file/rousseau_corse.pdf
5 La fameuse lettre du 17 juin 1760 ; voir lettre du 23 juin 1760 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/06/28/je-voudrais-que-vous-ecrasassiez-l-infame-c-est-la-le-grand-5647116.html
6 Quinault ,Thésée, act. III. Sc. 7 : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/QUINAULT_THESEE.xml#A3.S37
7 Voir lettre citée en 1 : « Dites-moi …. ce que vous pensez d'un M. le chevalier de La Tremblaye... » et lettre du 28 août 1764 à B.-L. Chauvelin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/10/22/gentilhomme-savoyard-par-consequent-pauvre-et-en-qualite-de-pauvre-grand-fa.html
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13/03/2020
La mort se plait à frapper de belles victimes
... Mais pas que ...
Pour l'éviter, restons dans nos terriers et lamentons nous pour la décroissance, annoncée, et la chute des bourses, effective (aïe !). Faisons mourir de faim ce Covid-19, en attendant son remplaçant qui inévitablement viendra un jour prochain, la nature n'étant pas avare d'inventions .
« A monsieur le Président Germain-Gilles-Richard de Ruffey etc.
à Dijon
6è janvier 1765, à Ferney
Je mourrai donc probablement sans vous revoir, mon cher Président, car je suis bientôt entièrement aveugle , et je ne jouirai plus guère de la belle vue du lac de Genève, et du magnifique et horrible tableau de la perspective des Alpes . Le pis est que je suis privé des séances de votre Académie .
Je n'avais vu qu'un moment madame de La Marche dans ma retraite . Ceux qui ont des yeux disent qu'elle était très jolie, et on ajoute que son caractère était charmant . La mort se plait à frapper de belles victimes ; peut-être serait-elle encore ne vie si elle était restée auprès du grand Tronchin qui a la réputation de prolonger les jours des jolies femmes . Sa perte doit être bien sensible à M. le premier président de La Marche, et à son beau-père qui a le cœur tendre 1. Je vous prie de ne me pas oublier quand vous lui écrirez . L'état où je suis ne me permet guère de l'importuner de mes lettres . Si j'avais eu de la santé je serais certainement venu vous voir et j'aurais passé quelques jours à La Marche ; plus il avancera en âge, plus il aimera la retraite . Je me souviens de quatre vers à ce propos ,
Dieu fit la douce illusion
Pour les heureux fous du bel âge,
Pour les vieux fous l'ambition,
Et la retraite pour le sage 2.
Cela ne veut pas dire que je suis sage, je ne le suis qu'en préférant votre société à toutes les retraites du monde . Conservez-moi vos bontés, et comptez que je vous serai tendrement attaché tout le peu de temps que j'ai à vivre .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
1 Fyot père, camarade de collège de V* .
2 Ce quatrain peut être de V*.
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12/03/2020
je vous supplie de vouloir bien rendre un arrêt , par lequel il sera ordonné à un de vos gens, de m'envoyer cent bouteilles, en deux paniers, du meilleur vin qu'un aveugle puisse boire
...Oui, monsieur le président, plutôt qu'un énième discours, et plus précisément votre intervention à propos de l'épidémie du Covid-19 (on dirait un nom de bagnole ou de zinc ! ) qui ne fera qu'enfoncer des portes ouvertes et rabâcher des évidences, vous feriez mieux de donner ce qui est nécessaire au corps médical, d'abord, sans oublier de donner suite à ma demande, en titre .
J'attends !
Oh ! pendant que j'y pense, lors de votre hommage aux victimes du terrorisme , une chose m'a sauté aux yeux ( sans doute parce que je suis sensible à la présentation telle la dédicace de l'église du Patriarche de Ferney ) : FRATERNITE est écrit deux fois plus petit que LIBERTE et EGALITE ! Est-ce un signe pour le chacun pour soi ? Si oui, ce serait particulièrement maladroit quand on veut lutter contre le fanatisme et le terrorisme .
Ou est-ce subliminairement un appel à ne plus donner d'accolades , bisous, poignées de mains ? Mot d'ordre, spoiler du discours de ce jour contre le gros méchant virus ?
Fraternité ! mon oeil !! ( ou autre organe )
« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault
6è janvier 1765 au château de Ferney
Un pauvre quinze-vingt, , monsieur, a encore un gosier, quoiqu’il soit privé des yeux . Les dames qui vivent avec moi ne sont pas dignes de votre vin . Elles disent que le bourgogne est trop vif pour elles . Mais moi dont la vieillesse a besoin d'être réchauffée, j'ai recours à vos bontés ; et je vous supplie de vouloir bien rendre un arrêt , par lequel il sera ordonné à un de vos gens, de m'envoyer cent bouteilles, en deux paniers, du meilleur vin qu'un aveugle puisse boire . Peut-être même cela me rendra-t-il la vue, car on dit que ce sont nos montagnes de glace qui m'ont réduit à ce bel état, et que les contraires se guérissent par les contraires . Je vous avoue que je serais fâché de perdre absolument les deux yeux, qui ne pourraient plus voir madame Le Bault , par la même raison qu'il me serait dur de perdre les deux oreilles qui ne pourraient plus entendre ni vous ni elle . Je me suis toujours bercé de l'espérance de venir vous faire ma cour à tous deux à Dijon, mais
Belle Philis on désespère
Alors qu'on espère toujours 1.
Oserai-je, monsieur, prendre la liberté de vous supplier de présenter mes respects à monsieur le procureur général ?2
Daignez me conserver toutes vos bontés . Voulez-vous bien avoir celle de m'adresser les cent bouteilles par Lyon, à l'adresse de M. Camp, banquier de Lyon, par le premier roulier qui partira pour ce pays-là ?
Je vous souhaite les années de celui qui a le premier planté les vignes, soit Bacchus, soit Noé .
J'ai l'honneur d'être avec bien du respect, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire . »
1 Le Misanthrope, I, sc. 2, de Molière : voir vers 330 : http://www.toutmoliere.net/acte-1,405469.html
2 Louis Quarré de Quintin : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1761-partie-23-121921484.html
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11/03/2020
tous ces devoirs sont tristes, et à quel point il peut vous être désagréable d'interrompre vos occupations et de renouveler votre douleur
... 11 mars 2020 , en France, Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme . Voici bien une chose qui me met en boule par son inutilité remarquable : ne ramène aucune victime à la vie, ne soigne aucun blessé, n'indemnise personne, ne dissuade personne de tuer encore aveuglément , donne une pléthore de discours et gerbes ( à faire gerber ) . Notre France est un pays de bavards braillards qui adorent les hochets et les falbalas distribués lors de commémorations du niveau de la St Valentin et de la fête des grand-mères . Cessez donc de poser des fleurs et bougies sur les voies publiques où sont tombées les victimes , c'est absolument bidon , juste fait pour flatter votre égo surdimensionné .
Et si une action inutile de plus ne vous rebute pas, jeûnez et priez , en suivant la demande du pape !
Heureusement, on rend aussi hommage à Super Mario !
« A Jean-Philippe Fyot de La Marche
6è janvier 1765 à Ferney
Monsieur,
Permettez qu'un vieil aveugle se joigne à la foule de tous ceux qui vous sont attachés, et qui vous témoignent les sentiments dont ils sont pénétrés pour vous 1. Je me serais acquitté plus tôt de ce devoir, qui est celui de mon cœur, si les neiges du mont Jura et des Alpes ne m'avaient mis dans un état pitoyable . Je sais, monsieur, combien les lettres dont on vous accable ont dû être pour vous un surcroit d'affliction, combien tous ces devoirs sont tristes, et à quel point il peut vous être désagréable d'interrompre vos occupations et de renouveler votre douleur par des réponses qui vous emportent un temps précieux . Je crois que dans de telles occasions on est bien dispensé de répondre, et je ne vous demande en grâce, monsieur, que de vouloir bien agréer avec votre bonté ordinaire les témoignages sincères du véritable intérêt que je prends à tout ce qui vous regarde, de mon attachement à votre personne et du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 A l'occasion de la mort de sa femme le 29 novembre 1764 ; voir lettre du 19 décembre 1764 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/19/je-vous-supplie-de-me-mander-en-quel-etat-est-cette-tracasserie-theatrale79.html
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J'attends très tranquillement les évènements
... Trente morts par Covid-19 en France, c'est tout simplement le bilan de trois jours de violences féminicides ordinaires au Mexique . Qui tue le plus sur terre ? l'homme ou le virus ? Vous connaissez la réponse .
« A Henri Rieu
[vers le 5 janvier 1765] 1
My dear friend, je ne sais où Mme Denis a pêché ce qu'elle vous a dit ; j'en suis vraiment bien éloigné, et je pense absolument comme vous . J'attends très tranquillement les évènements . Je me flatte toujours que M. Astier aura eu la bonté de faire réformer les sottises bataviques . Je profite de vos bontés en vous envoyant douze Paméla .
Ce que Mme Denis était chargée de vous dire concernait les infernaux que Marc-Michel doit envoyer à plusieurs libraires de Genève et qu'il est important de prévenir . Mandez-moi , je vous prie, si vous croyez que je doive en écrire au Conseil . S'il y a quelque chose de nouveau voulez-vous bien m'en informer ? Comptez sur mon secret comme sur ma reconnaissance .
S’il pleut trop demain matin le commissionnaire ne portera que les Paméla . »
1 Lettre datée d'après l'hypothèse que les « infernaux » correspondent aux publications mentionnées dans la lettre du 12 janvier 1765 au Magnifique Conseil de Genève ( « il arrive … un ballot contenant des Dictionnaires philosophiques, des Évangiles de la raison et autres sottises , qu'on a l'impudence de m'imputer ... »), ce que confirme la référence au Sentiment des citoyens ( lettre du 10 janvier 1765 à Rieu : « La petite brochure qu'il m'a envoyée n'est ni bien élégante ni bien fine... » ; il s'agit du Sentiment des citoyens, souvent attribué à V*, et qui selon Rivoire fut publié le 27 décembre 1764.) . Mais il faut reconnaître que cette datation n'est guère sûre, d'autant plus que l'on ne sait pas alors ce que sont les « Paméla » . Le seul ouvrage que V* pourrait ainsi désigner est Les Lettres d'Amabed, mais il ne parut qu'en 1769 . Il s'agit donc d'un nom de code qu'on ne connait encore pas .
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