22/04/2023
« C'est un roquet qu'il faut laisser aboyer », mais on ne songe pas que ces roquets ameutent les chiens ennemis de la France...Il est cité par tous les compilateurs d'anecdotes, et la calomnie qui n'a pas été réfutée passe pour une vérité
... Zemmour, Mélenchon, Marine Le Pen, etc., et autres gueulard.e.s élu.e.s , sans oublier les sublimes "influenceurs.euses" qui donnent à quelques millions de badauds crétinisés le plaisir ineffable de vivre tête baissée , et les malfaisants et lâches harceleurs que ne savent même plus renvoyer à leur néant leurs victimes , tant on confond maintenant vie réelle et virtuelle . Où est l'heureux temps du bien faire et laisser dire ?
« A François de Chennevières
7 septembre 1767
Je suppose, mon cher ami, que vous avez eu la bonté de déterrer M. Barrau 1, qui est à la vérité un homme enterré, mais qui mérite d'être connu. Il est certainement employé au dépôt des Affaires étrangères, et il m'a fourni de très bonnes observations pour le Siècle de Louis XIV, qu'on réimprime.
C'est au sujet de cette nouvelle édition que j'ai été forcé de recourir au ministère, pour réprimer l'insolence et les calomnies de La Beaumelle. Le commandant du pays de Foix, où il demeure, a eu ordre de le menacer du cachot s'il continuait, et le gouverneur de Guyenne lui a fait de plus fortes menaces. La profonde ignorance où l'on est communément à Versailles et à Paris de tout ce qui se passe dans le reste de l'Europe empêche quelquefois de faire attention à des choses qui en méritent beaucoup. On dit « C'est un roquet qu'il faut laisser aboyer », mais on ne songe pas que ces roquets ameutent les chiens ennemis de la France. Un Français qui accuse Louis XIV d'avoir empoisonné le marquis de Louvois, qui accuse le duc d'Orléans d'avoir empoisonné la famille royale, qui accuse Monsieur le Duc, père de M. le prince de Condé d'aujourd'hui, d'avoir assassiné Vergier 2, qui accuse le père du roi 3 de s'être entendu avec le prince Eugène pour trahir la France et pour faire prendre Lille, et qui ose apporter en preuve de tous ces crimes les manuscrits de Saint-Cyr, un tel coquin, dis-je, fait plus d'impression qu'on ne pense dans les pays étrangers. Il est cité par tous les compilateurs d'anecdotes, et la calomnie qui n'a pas été réfutée passe pour une vérité. Tous ceux qui ont été employés dans les Affaires étrangères, et particulièrement M. l'abbé de La Ville, sont bien convaincus de ce que je vous dis ; ils en ont vu des exemples frappants ; il ne s'agit point du tout de moi dans cette affaire, il s'agit de l'honneur de la maison royale. Le fou de Verberie 4, qu'on a fait pendre, était moins coupable que La Beaumelle.
Ne vous imaginez pas, dans votre chambre à Versailles, que les ouvrages de ce faquin soient inconnus, on en a fait plusieurs éditions, ils sont traduits en allemand. Je ne sais si les nouveaux Mémoires de Mme de Maintenon, qui viennent de paraître 5, sont de lui ; c'est le même style et la même insolence.
J'avoue que ces calomnies me révoltent plus que personne. Je ne dois pas souffrir qu'on couvre d'ordures le monument que j'ai élevé à la gloire de ma patrie. Il est bien étrange qu'un prédicant de la petite ville de Mazères, au 6 pays de Foix, insulte impunément, de son grenier, tous nos princes et les plus illustres maisons du royaume.
Je vous prie instamment de communiquer ma lettre à M. de La Touraille, et de l'engager à regarder les choses de l'œil dont tous ceux qui s'intéressent comme lui à la maison de Condé les regardent. »
1 V* devait avoir appris depuis deux ans que Barrau n'était autre que Taulès . Il semble avoir conçu quelque doute à ce sujet, et s'en être éclairci auprès de Chennevières .
Voir lettre du 11 août 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/03/30/si-vous-aviez-d-ailleurs-quelques-instructions-a-me-donner-s-6435955.html
2 Pour se venger, dit-on, d'une satire de ce poète. Mais le véritable auteur du crime est un nommé Le Craqueur, voleur de la bande de Cartouche. (A. F.)
Voir note 5 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Dominique_Cartouche
3 L'élève de Fénelon, le duc de Bourgogne. (A. F.)
Voir : http://chrisagde.free.fr/bourb/l14hommes.php3?page=28
4 Rinquet . Sur l'affaire du curé de Verberie, voir lettre du 9è janvier 1763 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/11/22/vous-etes-a-paris-a-la-source-de-tout-et-nous-ne-sommes-dans-6001833.html
et du 28 novembre 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/02/28/je-suis-un-homme-exact-quoique-les-faiseurs-de-tragedies-n-aient-pas-cette.html
5 En 1755, V* a souscrit pour deux exemplaires des Mémoires pour servir à l'histoire de Mme de Maintenon et du siècle passé de La Beaumelle, ainsi que l'apprend une lettre de la duchesse de Saxe-Gotha . Mais aucune nouvelle édition de cet ouvrage ne semble avoir paru à l'époque où nous sommes maintenant .
6 Édition Cayrol : du .
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21/04/2023
Queste coglionerié se vendent mieux qu'un bon ouvrage
... La presse people , est-il besoin de le préciser .
La grande question est de savoir à qui se fier, si on s'en tient à la vérité, ou de gober tous les bobards de malins adressés à des crétins bas de plafond .
Voir : https://www.la-croix.com/Economie/Barometre-medias-2023-q...
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris
6 septembre [1767]
La moitié de L'Ingénu vous est adressée par M. Marin, demain 1. L'autre moitié suivra dès que vous aurez accusé la réception de la première . Tâchez, monsieur, de vous assurer d'une permission tacite 2. Queste coglionerié 3 se vendent mieux qu'un bon ouvrage . Je voudrais bien que cette pauvreté vous fût de quelque utilité . Vous ne m'avez point envoyé Les Illinois et Guillaume Tell . Gardez-vous de me les envoyer .
V. »
1 Mot ajouté par Wagnière .
2 Sans attendre le texte corrigé par V*, Lacombe a mis le livre en vente le 3 septembre 1767, anticipant sur l'autorisation tacite qui est datée du même jour ; sur ces premières éditions, voir William R. Jones, éditeur de L'Ingénu, 1957 .
3 Ces couillonneries .
09:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il joue la comédie, il en fait
... M. Darmanin, vous avez bien la tête de l'emploi : faux-jeton . Une moustache à la Zorro ne suffit pas à faire de vous un héros défenseur de la veuve et de l'orphelin, ou plus actuellement des LGBT : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/gerald-da...
« A Dominique Audibert fils aîné,
à Marseille
A Ferney, 5 septembre 1767 1
Celui qui a disputé le prix à M. de Chamfort 2 est M. de La Harpe. Ils sont tous deux amis; ils s'estiment l'un l'autre; ils méritent d'être couronnés des mains des muses et de celles de l'amitié. Voilà, mon cher monsieur, le mot de l'énigme. Vous avez été du nombre des juges, et vous ne pouviez manquer de donner les prix à ceux qui en étaient dignes. M. de La Harpe se fait un mérite d'avoir concouru avec un adversaire qu'il chérit. Si vous voulez m'adresser à Genève ce qui peut lui revenir de cette petite aubaine, vous ferez encore une bonne action car M. de La Harpe n'est pas auprès de Plutus aussi bien qu'auprès d'Apollon. Il est dans le château de Ferney depuis un an. Il joue la comédie, il en fait. Nous sortons de la répétition 3. Je vous embrasse de tout mon cœur. Mme Denis vous fait les plus sincères compliments. »
1 Copie contemporaine ; édition Beuchot qui donne son texte comme « copié sur l'original communiqué par M. Niel, sous-préfet à Ploermel ».Niel, sous-préfet de 1831 à 1833 .
2 Sébastien Roch Nicolas de Chamfort ; Discours qui a remporté le prix de Marseille, 1768, suivi d'une ode sur la grandeur de l'homme, le tout couronné par l'Académie des Jeux floraux .Voir : https://books.google.fr/books?id=-YtYAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
3De Charlot, ou la comtesse de Givry, voir https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome6.djvu/351
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20/04/2023
elle a le département des plaisirs , de la grande chère, des spectacles, des bals et de la ruine
... On dirait bien que le patriarche connait Anne Hidalgo ainsi que Marlène Schiappa :
https://www.lejdd.fr/politique/exclusif-ce-que-revelent-l...
https://www.ouest-france.fr/politique/marlene-schiappa/
« A Alexandre-Marie-François de Paule de Dompierre d'Hornoy
Conseiller au Parlement
rue d'Anjou au Marais
à Paris
4è septembre 1767 1
Nous remercions bien tendrement, Mme Denis et moi, notre très cher et gros neveu . Il est exact dans les affaires ; il est serviable, il ne plaint point sa peine, il écrit, il rend bon compte . Et Laleu qui est peut-être aussi gros que lui n'écrit jamais . Vous avez, mon cher neveu, toutes les qualités sociales, comme disent les nouveaux philosophes ; et maman aimera les parlementaires à cause de vous .
M. de La Harpe vous est bien obligé de la part que vous daignez prendre à ses succès . C'est un garçon de beaucoup de mérite, et qui doit aller loin dans le malheureux genre qu'il a embrassé .
Il est vrai qu'il y a bien des fêtes à Ferney, mais c'est maman qui s'en mêle uniquement, elle a le département des plaisirs , de la grande chère, des spectacles, des bals et de la ruine . Pour moi, je mène une vie toujours souffrante et languissante . J'ai pensé mourir d'une indigestion de vers barbares en lisant et Les Illinois . Ce sont bien messieurs les Français qui sont les Illinois eux-mêmes en souffrant des choses aussi sauvages . Je suis , comme vous savez, pour la tolérance, mais non pas pour celle des mauvais vers . Je me flatte que votre oncle le Turc est enfoncé actuellement dans l’histoire des califes 2. Il a le malheur d'être sous-diacre, il n'aura pas pu dire de l'Alcoran autant de bien que le comte de Boulainvilliers 3. Faites-lui, je vous prie, nos tendres compliments . Je n'ai point répondu à la lettre par laquelle il m'annonça la convalescence de Mme d'Argental que je savais déjà . Je compte que cette lettre sera ma réponse, je ne vous sépare point de lui . Si vous allez faire un tout à Hornoy cet automne ; embrassez, je vous prie, pour moi madame votre mère et M. de Florian ;
Adieu , vous êtes aimé à Ferney autant que vous l'êtes à Hornoy ;
V. »
1 Original, initiale autographe, cachet « de Lyon » ; une autre main a modifié l'adresse « A Abbeville / au château d'Hornoy par Abbeville « .
2 Mignot travaille à l'Histoire de l'empire ottoman ; voir lettre du 14 janvier 1767 au marquis de Florian : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/05/07/les-choses-dans-ce-monde-prennent-des-faces-bien-differentes-6380671.html
3 Voir l'article Alcoran du Dictionnaire philosophique , page 105:( Le comte de Boulainvilliers, qui avait du goût pour Mahomet , a beau me vanter les Arabes, il ne peut empêcher que ce ne fût un peuple de brigands …) : https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_philosophique/Garnier_(1878)/Alcoran
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On dit que les vieillards n'aiment rien, cela n'est pas vrai
...
« A Etienne-Noël Damilaville
4 septembre 1767 1
Je reçois, monsieur, votre lettre du 29 d'auguste. Tous les paquets arrivent de Paris en pays étranger, mais rien n'arrive de nos cantons à Paris.
Je vois très souvent votre ami, qui vous aime tendrement. Il voudrait bien avoir le Panégyrique de Louis IX 2. Mais je crois que l'impératrice russe méritera un plus beau panégyrique. Quelle époque, mon cher monsieur! Elle force les évêques sarmates à être tolérants, et vous ne pouvez en faire autant des vôtres. Ô Welches! pauvres Welches! quand l'étoile du Nord pourra-t-elle vous illuminer?
Savez-vous bien qu'on fait actuellement des vers à Petersbourg mieux qu'en France? savez-vous, mes pauvres Welches, que vous n'avez plus ni goût ni esprit? Que diraient les Despréaux et les Racine, s'ils voyaient toutes les barbaries de nos jours? Les barbares Illinois 3 l'ont emporté sur le barbare Crébilion . Le barbare Guillaume Tell le dispute aux Illinois par-devant l'auteur de Childebrand 4 : ah! mon Dieu, polissons que vous êtes! combien je vous méprise! Nous avons du moins chez nous deux hommes qui ont du goût 5, et c'est ce qui se trouvera difficilement à Paris. La nation m'indigne. Bonsoir, mon cher monsieur , vous avez dans mon voisinage un ami qui vous aime avec la plus vive tendresse, tout vieux qu'il est. On dit que les vieillards n'aiment rien, cela n'est pas vrai. Voici un petit billet qu'on m'a donné pour M. Delembertad 6.
Boursier. »
1 Copie contemporaine Darmstadt B. où manquent la dernière phrase et la signature ; édition de Kehl avec deux omissions .
2 Voir la lettre du 4 septembre 1767 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/18/foudroyez-moi-ces-marauds-la-je-vous-en-prie-quand-ils-passe-6438957.html
3 Hirsa, ou les Illinois, tragédie de Sauvigny
4 On ne connaît pas de pièce de ce nom ; il doit s'agir de Childéric de Pierre de Morand ; voir lettre du 22 juin 1737 à d'Argens : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire...
et du 5 août 1752 à d'Argental : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1752/Lettre_2405
Voir pourtant aussi la lettre du 7 décembre 1767 à Chabanon , où V* cite Boileau parlant d'un Childebrand . Les mots Guillaume Tell sont omis dans l'édition de Kehl, de même que mon Dieu dans la suite de la phrase .
( D'après ce que Voltaire a dit dans la lettre 7000, le nom laissé ici en blanc est sans doute celui de Le Mierre, ou celui de son Guillaume Tell. . Moland . Voir lettre du 2 septembre à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/17/vivez-donc-mes-anges-pour-vous-opposer-a-ce-torrent-de-betis-6438795.html)
5 Chabanon et La Harpe .
6 Peut-être la lettre du même jour, mais ce n'est pas un « petit billet »
10:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2023
Foudroyez-moi ces marauds-là, je vous en prie...quand ils passeront dans la rue et quand vous les aurez bien écorchés, bien salés, marchez-leur sur le ventre en passant, cela est fort amusant
... Consignes darmanesques pour les blacks blocs ? Non ? Je pense que la foule de ceux qui ont vu brûler leur voiture , dévaster leur magasin ou mairie ou autre bien approuvent la consigne voltairienne , en tout cas, moi j'en suis partisan .
Nuisibles en action , à éradiquer !
« A Jean Le Rond d'Alembert
4 de septembre [1767] 1
Mon cher philosophe, voici une occasion d'exercer votre philosophie. Vous connaissez très bien les théologiens de Genève, pédants, sots, de mauvaise foi, et, Dieu merci, sans crédit, comme tout animal sacerdotal devrait l'être 2; mais vous ne connaissez pas les libraires. L'ami Cramer avait donné à un nommé Chirol le livre de mathématiques 3 à imprimer avec les planches corrigées. Ce Chirol est le même qui avait fait la première édition, et qui a refusé de faire la seconde. Je lui demande, depuis près de quinze jours, qu'il rende au moins l'exemplaire qu'on lui a confié en dernier lieu. Il dit qu'il ne l'a point reçu. Cramer dit qu'il le lui a donné, et je n'ai pas encore pu juger qui des deux se trompe ou me trompe. Il y a mille lieues de chez moi à Genève, et davantage, puisque toute communication est interrompue. Chirol est un pauvre diable qui n'a pas même encore pu payer le prix de la première édition, mais qui le payera.
Gabriel Cramer donne de grands soupers dans le petit castel de Tournay, que je lui ai abandonné. C'est un homme d'ailleurs fort galant, qui ne me paraît pas faire une extrême attention aux livres qu'on lui confie ; voilà l'état des choses. Je suivrai cette affaire, car je suis exact, et il s'agit de mathématiques. On dit qu'on vous a prêché 4 Louis IX et non pas saint Louis, qu'on s'est fort moqué des croisades et du pape : le prédicateur 5 ne sera pas archevêque de Paris, mais il doit être de l'Académie. On parle d'une drôle de Théologie portative 6; je ne l'ai point encore. J'espère que bientôt tous ces marauds de théologiens seront si ridicules qu'ils ne pourront nuire. Notre impératrice russe les mène grand train. Leur dernier jour approche en Pologne : il est tout arrivé en Prusse et dans l'Allemagne septentrionale. Les maisons 7 d'Autriche et de Bavière sont les seules qui soutiennent encore ces cuistres-là 8 ; cependant on commence à s'éclairer à Vienne même. Pardieu, le temps de la raison est venu. Ô nature! grâces immortelles vous en soient rendues!
Mon cher philosophe, rendez tous ces pédants-là aussi énormément ridicules que vous le pouvez, dans vos conversations avec les honnêtes gens ; car cela est impossible à Paris par la voie de la typographie ; mais un bon mot vaut bien un beau livre. Foudroyez-moi ces marauds-là, je vous en prie 9.
Répandez sur eux le sel dont il a plu à Dieu de favoriser votre conversation. Faites qu'on les montre au doigt quand ils passeront dans la rue et quand vous les aurez bien écorchés, bien salés, marchez-leur sur le ventre en passant, cela est fort amusant 10. Il paraît un ouvrage de feu milord Bolingbroke111 qui est curieux. Julien l'Apostat n'y fit œuvre 12. Bonsoir, vous dis-je ; je vous aime, je vous estime et je vous révère autant que je hais les b...13 dont j'ai eu l'honneur de vous parler. »
1 L'édition Renouard améliore le texte de l'édition de Kehl .
2 Les sept mots qui précèdent sont supprimés dans l'édition de Kehl et restitués par Renouard .
3 C'est bien entendu Sur la destruction des jésuites .
4 Édition 1 : qu'on vous prêche .
5 Abbé Alexandre Joseph de Bassinet Panégyrique de saint Louis, roi de France, prononcé dans la chapelle du Louvre en présence de messieurs de l'Académie française, le 25 août 1767 , dont le ton n'est pas tout à fait orthodoxe .
Alexandre-Joseph Bassinet, né en 1734, mort le 16 novembre 1813;son Panégyrique de saint Louis a été imprimé en 1767, in-8°. Voir : https://data.bnf.fr/fr/12165639/alexandre-joseph_de_bassinet/
et : https://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/039-alexandre-bassinet
6 Sur cet ouvrage, voir lettre du 22 août 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/18/je-sais-monsieur-que-vous-vous-amusez-quelquefois-de-littera-6438954.html
7 Ed. 1 : La maison .
8 Ed. 1 : ces pédants .
9 Cette dernière phrase manque dans éd. 1 .
10 Depuis : et quand […], la phrase manque dans l'éd. 1 .
11 L'Examen important de milord Bolingbroke, nouvelle édition, 1767 dont c'est la première édition séparée .
12 N'y faire œuvre est un proverbe qui se dit de quelqu'un qui n'approche pas un autre : « On dit d'un homme qui mange excessivement : Jamais Gargantua n'y fit œuvre » Furetière .
13 Ed. 1 : les pédants .
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18/04/2023
et, après cela, vous m'enterrerez si vous voulez.
... Est-ce le post scriptum in petto de l'allocution présidentielle ? Beaucoup le souhaitent et le clament .
« A l'abbé Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet, Doyen
de l'Académie française
près du Louvre, rue Saint-Nicaise
à Paris
2è septembre 1767, à Ferney
Votre nom, votre âge, vos qualités, mon cher doyen, mon cher maître, envoyez-moi tout cela sur-le-champ, sans perdre un seul instant 1. En voici la raison. On réimprime le Siècle de Louis XIV, malgré La Beaumelle; il faut qu'on vous traite de votre vivant comme si vous étiez mort, que je vous rende justice, que je satisfasse mon cœur ; la lettre O vous attend 2; mettez-moi vite à portée de vous rendre l'hommage que je vous dois, et, après cela, vous m'enterrerez si vous voulez.
V. »
1 Dans l'édition de 1768 du Siècle de Louis XIV, Hénault et d'Olivet furent les seuls auteurs vivants inclus dans le Catalogue, et d'Olivet le fut juste à temps car il mourut le 8 octobre 1768 .
2 Ce fut dans son édition de 1768 du Siècle de Louis XIV que Voltaire donna un article à l'abbé d'Olivet, encore vivant; voir page 65 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome14.djvu/85
et page 79 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome14.djvu/99
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