08/12/2023
Il paraît ... qu'on effraie quelquefois les vautours
... De ceux qui crient haro sur le baudet quand le président ose participer à une cérémonie à fond religieux, et pire encore : juive ! Il me semble qu'ils étaient moins virulents lors de la visite papale à Marseille , l'argument de la laïcité bafouée reculant alors devant le nombre d'électeurs fâchés potentiellement perdus, les catholiques étant majoritaires dans la fille aînée de l'Eglise .
J'attends les mêmes protestations pour l'arbre de Noël de l'Elysée pour voir si les défenseurs de la laïcité sont logiques ; ce qui m'étonnerait fort tant ils sont bornés .
Au fait hanoukka, qu'est-ce que c'est ? C'est la Fête des Lumières (qui tombe cette année en même temps que celle de Lyon ! ) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanoucca
ou ...
« A Charles Bordes
11è avril 1768 1
Le cher correspondant est supplié de vouloir bien faire mettre à la poste tous ces petits pistolets de poche 2. Il paraît, par tout ce qui nous revient, qu'on ne tire pas toujours sa poudre aux moineaux, et qu'on effraie quelquefois les vautours . »
1 Edition de Kehl qui mêle de la plus arbitraire manière des extraits de ce billet, d’abord daté du 9, biffé , aux deux lettres du 4 avril et du 11 avril 1768 .
2 On ne peut dire exactement quelles brochures contre l'infâme sont comprises sous cette image de pistolets de poche .
« A Charles Bordes
Vous voyez toujours, mon cher correspondant, par les adresses des paquets quel service vous rendez à la bonne cause . Croyez-moi, Dieu vous bénira.
11è avril [1768]. 1»
1 Original, BNF ; edition de Kehl . Voir la lettre du même jour ; le présent texte y est altéré ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/08/il-parait-qu-on-effraie-quelquefois-les-vautours-6474782.html )
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il ne met aucune vérité dans ses procédés
... C'est le cas de Gérard Depardieu, acteur donc menteur jusque dans la vie quotidienne, il est malheureusement ordurier et violent envers les femmes : il faut que cela cesse , ça ne dure que depuis trop longtemps : https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/depardieu/vide...
https://www.blagues-et-dessins.com/tag/blague-gerard-depa...
« A Jean Le Rond d'Alembert
11è avril 1768 à Ferney 1
Si je recevrai des grands d’Espagne qui ne sont point superstitieux ! qui ne sont point familiers de l'Inquisition ! qui méprisent également Augustin et Molina ! Oui sans doute, mon cher philosophe, et j'irais dix lieues au-devant d'eux si je pouvais aller . Je leur ferai mal les honneurs de ma retraite ; je suis malade, vieux et faible, mais ils seront les maîtres chez moi, et ce seront eux qui me recevront quand je pourrai paraître devant eux.
J'ai oublié entièrement le tort que M. de La Harpe a eu avec moi : mais il me paraît qu’il ne se connaît pas en expressions tendres et touchantes . Il vous dit qu'il avait lu à Mme Denis la lettre qu'il m'écrivît de sa chambre à la mienne, et qu'ils se mirent tous deux à pleurer ; il a pris apparemment Mme Denis pour sa femme ; et je ne vois pas comment cette lettre aurait pu tirer des larmes à ma nièce . Voici ses propres paroles :
Vous m'alléguez que vous ne l'avez donné à personne, je vous crois, mais quelle raison auriez-vous de ne me pas croire lorsque je vous dis que c'est à Paris qu'on me l'a donné .
Jugez,mon cher philosophe, si ce petit mensonge et ce style sont attendrissants .
Ce n'est pas un homme lié avec vous qui a dû être le plus empressé à posséder ce manuscrit.
Voici comment la lettre finit :
Si vous faisiez de moi des plaintes qui me fussent injurieuses, vous me forceriez d'avoir avec vous une espèce de procès public .
Vous m'avouerez qu'il est un peu étrange qu'il m'écrive ce ce style dans ma maison dans le temps qu'il était convaincu d'avoir pris dans mon portefeuille un manuscrit que je n'avais donné à personne . Ce qui m'attriste le plus sur le jeune homme, c'est qu'il ne met aucune vérité dans ses procédés . Cependant, loin de me plaindre de lui, je l'ai justifié contre toutes les imputations dont la foule de ses ennemis s'est empressée de le charger . Mon goût pour ses talents, l'espérance que l'usage du monde mûrira son caractère, l'attachement qu'il a pour la bonne cause, l'ont emporté sur tout le mal qu'il m'a fait ; il est cause de ma séparation d'avec Mme Denis ; il est cause que les derniers jours de ma vie sont privés de secours ; ma consolation est de savoir que Mme Denis doit être heureuse à Paris . Je lui fais vingt mille livres de pension, je lui en ai assuré trente-cinq mille . La petite Corneille est bien mariée . J'ai eu soin de tous mes parents, je n'aurai rien à me reprocher quand je rendrai ma chétive figure aux quatre éléments et le ressort incompréhensible qui l'animait à l'Être des êtres universel et incompréhensible .
Sur ce, je vous donne ma bénédiction, mon cher ami, et je vous demande la vôtre. »
1 Original, adresse autographe ; édition Lettres inédites, 1884,limitée au premier paragraphe et à quelques lignes du reste ; édition Schlobach . Il s'agit ici d'une lettre que d'Alembert avait demandée à V* le 5 avril 1768 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_(d%E2%80%99Alembert)/Correspondance_avec_Voltaire/086
, pour recevoir à Ferney deux jeunes Espagnols : José Pignatelli y Gonzaga, marquis de Mora, fils de l'ambassadeur Juan Joaquin Atanasio Pignatelli de Aragon, comte de Fuentes et gendre du marquis d'Aranda, qui avait aux yeux des philosophes le mérite d'avoir chassé les jésuites d'Espagne ; ainsi que le duc de Villa-Hermosa .
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07/12/2023
Vous savez que je n'ai pas le plus léger intérêt dans cette affaire et que je m'immole pour elle
... Clame haut et fort Kevin Mc Carthy ( n'oublions pas que , comme dit ma mère-grand, c'est la poule qui chante qui a fait l' oeuf ) :"pour servir l'Amérique d'une autre manière" [sic] . Une telle franchise fait rêver, non ?
https://www.cagle.com/dave-granlund/2021/07/kevin-mccarth...
« A Jacob Tronchin
Conseiller d’État
à Genève
[vers le 10 avril 1768]
A propos, j'ai peur de vous avoir fâché . Je suis bien loin de vouloir fâcher un Tronchin, encore moins vous, mon cher monsieur, l'Esaü de Ferney aime trop le Jacob de Genève . Mais vous sentez bien que je ne pouvais prendre sur moi un marché aussi considérable pour Mme Denis sans avoir préalablement son consentement exprès . Vous savez que je n'ai pas le plus léger intérêt dans cette affaire et que je m'immole pour elle .
Je serais enchanté d'être à Tournay votre voisin . Ceux qu'on me propose ne sont pas si philosophes que vous . C'est avec vous que je voudrais vivre. »
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06/12/2023
Offre de se contenter du paiement de 2174 livres
... Ce que ne dira jamais Harry, pauvre petit millionnaire radin, qui réclame à cor et à cri le bénéfice d'une protection rapprochée payée par le contribuable britannique : https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/le-prince-harry-...
« A Charles-François-Joseph Petitcuenot
[vers le 10 avril 1768]1
[Offre de se contenter du paiement de 2174 livres.]
1 Lettre mentionnée par Peticuenot et Pioche le 16 avril 1768 . Le premier dit qu'il a reçu la lettre quelques jours auparavant . On se demande seulement pourquoi V* renonce si vite à l'exigence des 900 livres présentées peu de temps auparavant au Suprême Conseil .Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/17/il-demande-pour-le-reste-de-l-echu-ainsi-que-pour-le-courant-6448028.html
Voir : http://www.e-enlightenment.com/person/petitcharl002806
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afin de n'avoir point à me reprocher d'avoir négligé aucun devoir
... Comme semble dire l'ubiquitaire président Macron, voici une vue de son agenda de VRP ( Véritable Remuant Président ) : https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/
https://www.lecentredelapresse.com/produit/satire-sur-les-presidents/
« Au Conseil suprême de Montbéliard
9è avril 1768 à Ferney
Messieurs,
N'ayant jamais reçu la moindre réponse, ni de vous, ni de M. Jeanmaire sur le reliquat de mon compte qui se monte au dernier mars à 2174 livres, j'ai présumé que vous pouviez être en quelque doute sur les 900 livres de frais que je réclame dans ce compte . Je lui envoie la note de mon avocat, et j'ai l'honneur de vous en faire tenir un double .
Vous verrez, messieurs, qu'en me restreignant à ces 900 livres, il m'en coûte encore beaucoup de frais . Je vous demande en grâce de finir cette affaire .
J'ai l'honneur de vous réitérer que rien ne peut être terminé sans ce préalable, et qu'il faut liquider le passé avant de donner des sûretés pour l'avenir . Il est même essentiel pour vous que vous ayez de moi une quittance générale jusqu'au 1er avril, sans quoi mes héritiers seraient fondés à poursuivre ce paiement, ce qui serait une source intarissable de procès dont les frais passeraient de beaucoup le fond . Je ne doute pas qu'enfin vous ne terminiez cette affaire . J'en écris encore à Son Altesse Sérénissime afin de n'avoir point à me reprocher d'avoir négligé aucun devoir .
J’ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois,
messieurs,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
16:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir
... C'est évident, mais bien des rois du pétrole à la COP 28, comptent bien continuer à se remplir les poches et leur seules assurances sont qu'ils se fichent du délabrement climatique comme de leurs premiers keffiehs : https://www.20minutes.fr/planete/cop/4065466-20231206-cop28-oui-existe-bien-feuille-route-sortir-energies-fossiles
Leurs contes des Mille et une nuits modernes finiront mal et Shéhérazade sera lapidée .
« A François-Louis Jeanmaire
9è avril 1768 à Ferney
Je réponds, monsieur, à votre lettre du 3 avril . J'ai l'honneur de vous répéter ici ce que je vous dis depuis trois mois, et ce que mes avocats m'ont réitéré, qu'il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir .
Je vous redis donc encore, monsieur, pour la vingtième fois, que le reliquat de mon compte se monte au dernier mars à la somme de 2174 livres .
Vous aurez peut-être été étonné que dans cette somme qui m'est due, il se trouve pour 900 livres de frais . Mais vous verrez par le compte ci-joint 1 signé d'un de mes avocats et de moi, que les frais se montent à une somme beaucoup plus forte, et que je n'ai réduit le tout à 900 livres que par une extrême discrétion, et par le désir que j'ai toujours eu de finir tout à l'amiable .
J'envoie à messieurs de la chambre des finances le double du compte de mon avocat 2.
Je répète encore que pour finir toute cette affaire il est d'une nécessité indispensable de liquider le passé . C'est avec vous, monsieur, que j'ai contracté ; c'est à vous que je dois demander que vous finissiez mon compte . Ni messieurs de la chambre des finances ni vous ne m'avez jamais répondu un seul mot sur cet article important qui est la base de tout . Je ne puis absolument rien faire sans avoir une liquidation du passé jusqu'au dernier mars .
Pour parvenir à cette liquidation il ne s'agit que de me donner les 2174 livres qui me sont dues ou du moins de m'en assurer le paiement 3. Est-il possible que ne m'ayant jamais répondu sur cet article vous trouviez mes plaintes mal fondées ? Vous sentez bien que c'est à moi seul de me plaindre . J'espère que vous voudrez bien terminer à la fin une chose si juste, et que je pourrai ajouter les sentiments de la reconnaissance à ceux avec lesquels j’ai l'honneur d'être,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
1C'est le premier manuscrit de la lettre du 8 avril 1768 au Conseil de Montbéliard : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/05/j-ignore-encore-ce-qu-ont-coute-les-deux-arrets-du-parlement-6474243.html
2Second manuscrit de la même lettre.
3Cette partie de phrase, depuis ou du moins […] est une addition marginale de la main de V*.
15:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2023
J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement
... Mais pour le savoir, au niveau européen, je lis : https://www.europarl.europa.eu/news/fr
Moins rigolo que Tik Tok, mais presque . Sans fake news en tout cas . Mais pas sans truanderies : cf. le glyphosate !
https://www.afrique-asie.fr/les-petites-lachetes-du-parlement-europeen-et-ses-lobbyistes/
« Au Conseil suprême de Montbéliard
Note des frais nécessaires employés pour assurer à M. de Voltaire, ses droits contre ses cocréanciers, postérieurs à lui, qui avaient indûment saisi les fruits de la terre de Riquewihr à son préjudice, et pour mettre en sûreté toutes ses hypothèques sur les domaines du duché de Virtemberg et du comté de Montbéliard, en se rejetant sur les terres de Franche-Comté qui répondent du paiement affecté sur les lettres d'Empire.
Contrôle d'un contrat de deux cent mille livres 626l 12
Insinuation du même contrat 65
Droits sur la procuration à moi donnée 6
Contrôle de ladite procuration 13 s
Pour mon voyage à Besançon 60
Ports de lettres 7 10
Au procureur Saint du parlement de Besançon 72 -–
837l 15s
Je déclare avoir payé les sommes ci-dessus, et en avoir été remboursé par M. de Voltaire . Fait à Ferney le huit avril 1768.
Christin.
J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement de Besançon pour me permettre d'agir, ce qu'il en a coûté à Colmar contre les marchands de Lyon qui avaient saisi . Il faudra encore au moins cinq louis d'or pour l'honoraire de l'avocat . Ainsi les frais allouables en parlement surpassent de beaucoup la somme de 900 livres à laquelle je me suis restreint.
Voltaire.
A Ferney 8 avril 1768.1 »
1 Manuscrit olographe joint à la lettre du 9 avril à Jeanmaire ; autre manuscrit olographe envoyé au Conseil . Le début est de la main de Wagnière, l'attestation de la main de Christin, la fin autographe.
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