31/05/2025
Pourvu que dans un mois on ait quelques morceaux de jurisprudence depuis la lettre a jusqu'à la lettre z, on sera très content
... Au choix, quelques actualités juridiques : https://www.actu-juridique.fr/
Qu'en dites vous ? Laquelle aurait été choisie et défendue par Voltaire ?
« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin fils,
Avocat en parlement
à Saint-Claude
L’ermite de Ferney fait les plus tendres compliments à son cher philosophe de Saint-Claude. Pourvu que dans un mois on ait quelques morceaux de jurisprudence depuis la lettre a jusqu'à la lettre z, on sera très content .
Il est instamment prié d’écrire à son ami, qui est employé en Lorraine, de dire bien positivement où en est l’affaire de ce malheureux Martin ; si on la poursuit ; si on a réhabilité la mémoire de cet homme si injustement condamné ; si c’est à la Tournelle de Paris que la sentence fut confirmée . Cette affaire est très importante. Ceux qui l’ont mandée à Paris, sur la foi des lettres reçues de Lorraine, craignent fort d’être compromis, si malheureusement l’ami de M. Christin s’est trompé.
Sirven a été élargi, et il a eu mainlevée de son bien, malgré la bonne volonté de ses juges subalternes, qui voulaient absolument le faire rouer. Il en appelle au parlement de Toulouse, qui est très bien disposé en sa faveur, et il espère qu’il obtiendra des dédommagements.
J'embrasse bien tendrement mon cher petit philosophe.
V.
11è décembre 1769. 1»
1 Original ; éd. Kehl qui amalgame la lettre du 16 décembre 1769 avec une version abrégée de la présente . Voir : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/10/correspondance-annee-1769-partie-38.html
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30/05/2025
vous m’inquiétez et vous me désespérez
... Oui, Jordan vous commencez à mes les briser menu-menu ! proclame Marine , celle qui sait tout et qui ne fait rien, comme toute présidente de parti : https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/29/marin...
Grosse colère augmentée par les résultats d'un sondage qui donne le jeunot gagnant : horreur glauque !
https://www.chappatte.com/fr/images/le-successeur-au-trone-rn
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
11è décembre 1769
Mon cher ange, vous m’inquiétez et vous me désespérez. Vous n’avez point répondu à trois lettres. On dit que la santé de Mme d’Argental est dérangée. Que vous coûterait-il de nous informer par un mot, et de nous rassurer ? Si heureusement ce qu’on nous a mandé se trouvait faux, je vous parlerais de l’envie qu’on a toujours de jouer Les Guèbres à Lyon, du dessein qu’on a de se faire autoriser par M. Bertin ; je vous demanderais des conseils ; je vous dirais que nous espérons obtenir du parlement de Toulouse une espèce de dédommagement pour la famille Sirven ; je vous prierais de dire un mot à M. le duc de Praslin d’une affaire de corsaires que j’ai pris la liberté de lui recommander, et qui m’intéresse 1 ; je vous parlerais même d’un discours fort désagréable qu’on prétend avoir été tenu au sujet de nos pauvres spectacles, de votre goût pour eux, et de mon tendre et éternel attachement pour vous 2. Mais je ne puis sérieusement vous demander autre chose que de n’avoir pas la cruauté de nous laisser ignorer l’état de Mme d’Argental.
Nous vous renouvelons, Mme Denis et moi, les assurances de tout ce que nos cœurs nous disent pour vous deux. »
1 Voir la lettre du 8 décembre 1769 à Praslin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/05/27/il-n-est-pas-surprenant-que-messieurs-de-tunis-soient-des-br-6549556.html
2Certainement par Richelieu qui voyait d'un mauvais œil les étroites relations de V* et des d'Argental dans le domaine du théâtre ; voir lettre du 18 septembre 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/04/02/je-me-tais-quand-je-n-ai-rien-a-dire.html
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29/05/2025
Je me flatte que le Parlement saisira cette occasion de faire voir à l’Europe qu’il sait consoler l’innocence opprimée
... L'aide à mourir, enfin une loi française , et des espoirs de fins de vies qui ne sont plus des vies supportables : https://www.lemonde.fr/societe/live/2025/05/28/en-direct-...
« A Joseph Audra
Le 10 décembre 1769 1
Mon cher philosophe, j’espère que Cicéron La Croix 2 fera rendre une pleine justice au client qu’il protège. Je salue son éloquence ; la bonté de son cœur fait tressaillir le mien. J’espère tout de vos bontés et des siennes. Je me flatte que le Parlement saisira cette occasion de faire voir à l’Europe qu’il sait consoler l’innocence opprimée. M. Schérer, banquier de Lyon, doit avoir fait tenir quinze louis à Sirven pour l’aider à soutenir son procès. Je lui ai donné l’adresse de M. Chauliac, procureur. Je vous prie instamment de vouloir bien vous faire informer si cet argent a été remis à Sirven.
Il y a longtemps qu’on a envoyé un paquet 3 pour vous, suivant vos ordres, à l’adresse que vous aviez donnée. L’état déplorable où je suis ne me permet pas de dicter de longues lettres ; mais l’amitié n’y perd rien.
J’aurai l’honneur de répondre à Mlle Calliope de Vaudeuil 4, dès que la fièvre qui me mine pourra être passée. Malgré ma fièvre, voici mon petit remerciement, que je vous prie de lui communiquer :
À mademoiselle de Vaudeuil
La figure un peu décrépite
D’un vieux serviteur d’Apollon
Était dans la barque à Caron,
Prête a traverser le Cocyte ;
Le maître du sacré vallon
Dit à sa muse favorite :
« Écrivez à ce vieux barbon. »
Elle écrivit ; je ressuscite. »
1 Original passé à la vente Charavay le 17 avril 1880 . 2d. Supplément aux Nouvelles de divers endroits du 28 février 1770, limitée aux vers, d’ailleurs modifiés ; éd. Kehl.
2Pierre-Firmin de Lacroix , avocat à Toulouse, surnommé Cicéron par V* . Voir page 26 : https://books.openedition.org/pumi/14833?lang=fr
3 Probablement Dieu et les Hommes ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome28.djvu/139
4 Audra a écrit à V* le 29 septembre 1769 : « M. le premier président est très flatté de l'espérance que vous donnez de venir à Toulouse : il en a marqué beaucoup de joie, et il a ajouté que sa fille en tournera la tête [sic]. C'est une jeune personne de treize ou quatorze ans qui a tout l'esprit possible et un grand nombre de connaissances et de talents. » Il parlait de Pierre-Louis-Anne Drouyn de Vaudeuil succédant ( pour moins d'un an ) à François de Bastard qui a résigné ses fonctions le 28 octobre 1768.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Louis-Anne_Drouyn_de_Vaudeuil
et : https://bibliographienumeriquedhistoiredudroit-ifg.univ-lorraine.fr/s/droit/item/50472
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28/05/2025
un sel peu commun, de l’harmonie, des idées vraies, une grande connaissance des hommes
... Qui donc en France contemporaine possède ces qualités ? Cherchez, en vain, parmi nos gouvernants, plus à ras des pâquerettes que, au minimum, à hauteur d'homme et, mieux, au-dessus .
« A Frédéric II , roi de Prusse
9è décembre 1769 à Ferney
Quand Thalestris, que le Nord admira,
Rendit visite à ce vainqueur d’Arbelle 1,
Il lui donna bals, ballets, opéra,
Et fit de plus de jolis vers pour elle.
Tous deux avaient infiniment d’esprit ;
C’était, dit-on, plaisir de les entendre ;
On avouait que Jupiter ne fit
Des Thalestris que du temps d’Alexandre.
Pausanias, dans ses Prussiaques 2, dit qu’Alexandre poussait son amour pour les beaux-arts jusqu’à faire des vers dans la langue des Welches, et qu’il mettait toujours dans ses vers un sel peu commun, de l’harmonie, des idées vraies, une grande connaissance des hommes, et qu’il faisait ces vers avec une facilité incroyable ; que ceux qu’il fit pour Thalestris étaient pleins de grâce et d’harmonie.
Il ajoute que ses talents étonnaient beaucoup les Macédoniens et les Thraces, qui se connaissaient peu en vers grecs, et qu’ils apprenaient par les autres nations combien leur maître avait d’esprit : car, pour eux, ils ne le connaissaient que comme un brave guerrier qui savait gouverner comme se battre.
Il y avait, dit Plutarque, dans ce temps-là un vieux Welche retiré vers les montagnes du Caucase, qui avait été autrefois à la cour d’Alexandre, et qui vivait aussi heureux qu’on pouvait l’être loin du camp du vainqueur d’Arbelles et de Basroc 3. Ce vieux radoteur disait souvent qu’il était très fâché de mourir sans avoir fait encore une fois sa cour au héros de la Macédoine.
Sire,
Je ne doute pas que vous n’ayez dans votre cour des savants qui ont lu Plutarque et Xénophon, dans la bibliothèque de votre nouveau palais 4; ils pourront vous montrer les passages grecs que j’ai l’honneur de vous citer, et Votre Majesté verra que rien n’est plus vrai.
Je donnerais tout le mont Caucase pour voir ce Welche deux jours à la cour d’Alexandre. »
1 Allusion à la visite fameuse que Thalestris, reine des Amazones, rendit à Alexandre « pour avoir de sa graine » comme disent les anciens traducteurs ; c'est à Arbelle, en Assyrie, qu'Alexandre avait vaincu Darius .
2 Dans Les Plaideurs, acte III, scène 3, Racine a dit : Pausanias en ses Corinthiaques.
Voir : https://racine.gueuledebois.net/Plaideurs/Plaideurs_3_3.html
3 Basroc est l’anagramme de Rosbac. Voir lettre du 15 novembre 1757 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/01/30/il-parait-que-la-tete-tourne-a-plus-d-un-heros-ou-soi-disant.html
4 Le palais de Sans-Souci, à Potsdam.
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27/05/2025
Il n’est pas surprenant que messieurs de Tunis soient des brigands ; mais il l’est beaucoup qu’ils osent fouiller les vaisseaux portant pavillon de France
... On n'en est plus là à Tunis (tourisme oblige) mais leurs voisins algériens ont pris la relève, et s'ils ne fouillent pas nos navires, ils emprisonnent des hommes de lettres .
« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin
8è décembre 1769 à Ferney 1
Monseigneur,
Un pauvre Suisse qui vous est toujours très attaché, prend la liberté de vous présenter ce placet pour une affaire qui le regarde en quelque manière, étant créancier d’un des négociants à qui les diamants pris par messieurs de Tunis appartiennent. Je vous supplie de vouloir bien me faire dire, par un de vos secrétaires ou des premiers commis des bureaux de la marine, où en est cette étonnante affaire. Il n’est pas surprenant que messieurs de Tunis soient des brigands ; mais il l’est beaucoup qu’ils osent fouiller les vaisseaux portant pavillon de France. 2
La seule grâce que je vous demande à présent est d’avoir la bonté d’ordonner que je sois informé de l’état des choses. Je vous supplie de permettre que je vous aie encore cette obligation.
Sirven, que vous protégiez, a gagné son procès, du moins en grande partie.
J’ai l’honneur d’être, avec la plus vive reconnaissance et un profond respect,
monseigneur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Ce billet a été édité par MM. de Cayrol et François, avec la date du 18 juillet 1769. Nous ne croyons pas cette date exacte. Voyez les lettres a d’Argental des 11 décembre 1769 et 5 janvier 1770. (Georges Avenel.)
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1769/Lettre_7730
et https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7744
2 Des mentions de service portées sur le manuscrit éclairent quelque peu la suite donnée à cette affaire : « Levant et Barbarie » ; « Neuville » ; « R[épondu] le 25 [décem]bre 1769 » ; « Le 5 f[évrie]r 1770 il a été écrit à M. de Saizieu sur ce sujet » ( Saizieu était consul à Tunis) : « f[aire] copie p[our] M. de Saizieu, le 5 [février] 1770 » ; « Réclamation de diamants confiés au cap[itain]e Celi pillé par un corsaire de Tunis » ; au crayon « M. Le Guay » ; enfin , un autre nom au crayon biffé et illisible . De tels incidents se retrouvèrent couramment jusqu'à l’expédition d'Alger
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26/05/2025
qu'il lui donne beaucoup d'argent pour faire une ville d'un village, attendu que nous ne sommes plus dans le temps où on les bâtissait au son de la flûte, et où on les détruisait au son des trompettes
...
« A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul
8 décembre 1769 1
Madame,
Nous, frères Cucufin et frère Roch de Pediculis, nous présentons à Votre Grandeur, et à la grandeur de monseigneur votre époux notre fervente gratitude, valant juste six cents livres 2. Que le Dieu de miséricorde, vous les rende dans le ciel le plus tard qu'il pourra .
Nous avons excommunié notre frère indigne François Guillemet qui a eu la brutalité de vous écrire qu'il renonçait à Votre Grandeur et qu'il ne voulait plus avoir affaire qu'à des bourgeoises . Frère François est un pauvre homme qui ne connaît pas le monde comme vous ; il est très repentant de sa faute, mais nous ne lèverons notre excommunication que quand Votre Grandeur lui aura pardonné . Il nous a dit en se frappant la poitrine qu'il vous avait envoyé une paire d’heures pour madame votre petite-fille, et qu'il récite des psaumes à votre intention .
Nous adressons tous les vœux ardents au Seigneur pour la prospérité des armes du grand-papa de votre petite-fille contre les hypocrites . Nous prions Dieu qu'il lui donne beaucoup d'argent pour faire une ville d'un village, attendu que nous ne sommes plus dans le temps où on les bâtissait au son de la flûte, et où on les détruisait au son des trompettes .
Que Dieu vous comble de ses grâces, madame, elles ne vaudront pas les trois qui vous suivront partout . Si vous ne savez pas leur nom en grec demandez-le à M. l'abbé Barthélémy .
Notre cordon salue très humblement votre ceinture et nous sommes très dévotement avec une séraphique reconnaissance et avec le plus profond respect,
madame, de Votre Grandeur,
les très humbles, très obéissants, très obligés et très puants serviteurs
Cucufin et frère Roch de Pediculis
capucins dignes. »
1 Copie par Wyart .
2Wyart explique, en tête du manuscrit : « La d[uchesse] de Choiseul avait obtenu une gratification de 600 livres que M. de Voltaire lui demandait pour un couvent de capucin. »
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25/05/2025
Je ne puis, ni ne veux l'entretenir à mes dépens toute ma vie, lui et les siens . J'ai des parents pauvres qui doivent avoir la préférence
... Propos trumpiens pour excuser le désengagement matériel U.S. et l'aide financière à Zelensky ? Propos d'un Trump qui a force de fréquenter des milliardaires veut être en tête de liste, lui et les siens ?
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
Avocat au Parlement
rue Pavée-Saint-André-des-Arts
à Paris
8è décembre 1769 à Ferney
Vous voilà je crois revenu à Paris, mon très cher Cicéron, plus d'un malheureux va être bien aise . J'ai presque honte au milieu des affaires dont vous êtes surchargé d'abuser de votre temps, mais vous ne serez pas fâché d'apprendre que les juges de Sirven en première instance ont été au désespoir d'être obligés d'avouer qu'ils s'étaient trompés, de lui ouvrir les prisons, et de lui donner main-levée du peu de bien qui lui reste . Comme la sentence ne dit pas qu'il a été injustement condamné, et que même il faut qu'il paie les frais de la contumace, il plaide actuellement au parlement de Toulouse pour obtenir un jugement plus honnête .
Quant à M. Durey, il est malheureux d'une autre façon, c'est par sa faute ; il a fait d'énormes sottises 1 de plus d'une espèce, mais il en est bien puni, et peut-être trop . L'état très étroit où il s'est longtemps trouvé, lui a fait contracter des dettes ; il était mon voisin ; il est frère de Mme de Sauvigny ; j'ai eu pitié de lui ; j'ai payé ses dettes , je l'ai retiré chez moi pendant neuf mois . Pour récompense de ma petite attention, je ne sais quel homme serviable a écrit, ou dit à Mme de Sauvigny et à M. Gerbier que je faisais un mémoire contre Mme de Sauvigny en faveur de son frère . Voici mon mémoire .
Je ne puis, ni ne veux l'entretenir à mes dépens toute ma vie, lui et les siens . J'ai des parents pauvres qui doivent avoir la préférence .
La commission qui liquide ses biens lui donne six mille livres par an . Cet arrangement m' a paru honnête .
Sur ces six mille livres, il est obligé de faire une pension de douze cents livres indispensablement . Reste quatre mille huit cents livres . Il n'a pas un meuble, et il serait bien dur à l'âge de cinquante-trois ou cinquante-quatre ans d'aller passer sa vie dans un cabaret en Suisse . Il est, ce me semble, de l'honneur de sa famille qu'il vive décemment . On pourrait avec deux mille écus une fois payés lui faire avoir le pur nécessaire dans le pays de Neuchâtel où il compte se retirer . J'ai fait ce que j'ai pu pour le rendre sage, et pour que jamais sa famille ne rougisse de lui . C'est à elle à faire quelque chose . M. Gerbier peut très bien engager les créanciers à céder deux mille écus qu'ils reprendront bien aisément sur les revenus . Si le tuteur ou M. de Sauvigny veulent s'engager à faire compter deux mille écus dans trois mois, je me chargerai dès à présent à 2 lui faire meubler un appartement à Neuchâtel où il est naturalisé, et où il est assez aimé . La dame chez laquelle il logeait est une femme très sage et très entendue qui ménagerait sa bourse, et il a besoin d'être en de telles mains .
Voilà mes propositions . Vous pouvez, mon cher ami, à votre loisir, faire lire ma lettre à Mme de Sauvigny ou à M. Gerbier. Vous ferez assurément une très belle action, qui jointe à toutes celles que vous avez déjà faites, vous obtiendront un jour une canonisation en forme chez tous les bons cœurs et chez tous les bons philosophes .
Je ne sais si on fera ce que je demande, mais je sais bien qu'on ne peut pas me désapprouver .
Adieu, mon cher Cicéron . Mme Denis vous fait les plus sincères compliments ; elle ressemble à tous ceux qui vous ont connu, elle vous aime autant qu'elle vous estime .
Mille respects à madame de Beaumont.
V. »
1 Sur ces « sottises », voir lettre du 11 septembre 1769 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/03/25/je-ferai-probablement-comme-tous-les-autres-hommes-je-mourrai-en-ayant-des.html
2 On attend de au lieu de à .
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