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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

En fait d'amour, il faut parler et faire

 ... L'un et l'autre sont parfaitement nécessaires, variables, inconstants, faciles ou non, au fil du temps .

 

enfaitdamourfolon.jpg

 

 

« A M. DE CHENEVIÈRES 1.
[décembre 1756]
Grand merci, mon cher confrère, de votre petite pastorale 2.
Vous possédez la langue de Cythère;
Si vos beaux faits égalent votre voix,
Vous êtes maître en l'art divin de plaire.
En fait d'amour, il faut parler et faire;
Ce dieu fripon ressemble assez aux rois
Les bien servir n'est pas petite affaire.
Hélas il est plus aisé mille fois
De les chanter que de les satisfaire.

Il se peut pourtant que vous ayez autant de talents pour le service de Mysis 3 que vous en avez pour faire de jolis vers en ce cas, je vous fais réparation d'honneur.
Si vous avez quelque nouvelle intéressante, je vous prie de m'en faire part, quoique en prose. Je vais faire lire Mysis à Mme Denis la paresseuse, qui n'écrit point, mais qui vous aime véritablement. »

1 François de Chenevières, premier commis au bureau de la guerre, né le 22 novembre 1699, à la Rochefoucauld, mort le 13 novembre 1779, a publié Détails militaires, 1750-68, six volumes in-12°, et les Loisirs de M. de C* 1764, deux volumes petit in-12°. (Beuchot.) Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Chennevi%C3%A8res

2 Il avait envoyé son ballet de Mysis et Glaucé à Voltaire.

3 L'Amour est déguisé sous les traits de Mysis dans ce ballet .

 

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09/09/2012 | Lien permanent

les ministres ont leurs raisons, dans lesquelles il ne m'appartient pas de pénétrer.

 ... Remarquable descente en flamme de ministres incompétents . J'ose espérer que nous aurons des décisions claires et pertinentes issues du nouveau gouvernement .

 

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Ces aneries, ça me défrise !


Dès à présent, je m'élève contre la modification des droits de succession qui à mes yeux aura un effet pervers . Je m'explique : un propriétaire de bien immobilier locatif important, qui laissera ceci à son/ses héritiers, ceux-ci pour rattrapper les frais de succession vont à tout coup augmenter les loyers, je suis prêt à le parier, connaissant la bonté incommensurable des dits propriétaires, les dindons de la farce restant toujours les mêmes .

Qui a dit : "ça sent le vécu ?"

 http://users.belgacom.net/itanca/12.delirium/26.le%20ponctionneur.htm

 

 

 

« A M. Pierre PICTET,

Professeur en droit.

Monrion, 12 février [1756]

Mme Denis, mon très-cher voisin, prétend qu'elle a écrit très- régulièrement à Mme Pictet. Il faut que les lettres se soient croisées. Ce n'est pas avec les personnes que l'on aime qu'on manque à son devoir. Je vous remercie de vos nouvelles. Je commence à douter de la destruction de Philadelphie. Quoique je tienne cette nouvelle du roi Stanislas, je ne doute pas que le ministre de France n'envoie, comme vous le dites, des secours en Amérique sur des vaisseaux détachés. On les prendra peut-être plus aisément mais les ministres ont leurs raisons, dans lesquelles il ne
m'appartient pas de pénétrer.

Le roi de Prusse fait des traités et des vers; il peut faire tout ce qu'il voudra. Mille tendres respects à toute votre famille.

 

V. »

 

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25/05/2012 | Lien permanent

Grata superveniet quae non sperabitur hora / On l'accueillera avec joie, l'heure qu'on n'aura pas espérée

... Dédicace aux malades guéris .

Italienne, 95 ans, poids plume, gagne par KO contre Covid-19

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coron...

 

 

« A François de Chennevières, Premier

Commis des bureaux de la guerre, Inspecteur

général des hopitaux militaires

à Versailles

13è janvier 1765 au château de Ferney 1

Je suis tout émerveillé, mon cher ami, d'avoir vu arriver l'année 1765 . Je ne m'y suis jamais attendu.

Grata superveniet quae non sperabitur hora 2.

Je ne sais pourtant si j'en dois remercier la nature . La vieillesse cacochyme d'un quinze-vingt n'est pas un état bien réjouissant, mais je suis résigné à vivre ; il eût été plus doux de vivre avec vous et avec la sœur du pot . Ce sont les sentiments de Mme Denis et les miens . Je vous embrasse tendrement .

V. »

1 Le manuscrit est passé en dernier à la vente Rauch à Genève le 29 avril 1957 .

2 On l'accueillera avec joie, l'heure qu'on n'aura pas espérée ; Horace, Épîtres, I, iv, 14 ; Wagnière a écrit par erreur superabitur pour sperabitur .Voir page 19 : http://www.andrewilbaux.be/wp-content/uploads/2011/09/III-E-2-b-Horace-%C3%A9p%C3%AEtres.pdf

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25/03/2020 | Lien permanent

Les cris ne sont pas inutiles, ils effrayent les animaux carnassiers, au moins pour quelque temps

... Aussi ne cessons pas de crier et éliminer ces tueurs, et leurs complices, qui décapitent des professeurs : https://fr.news.yahoo.com/assassinat-samuel-paty-o%C3%B9-... 

Honneur à Samuel Paty .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

19 juillet 1766

Ce petit billet ouvert que je vous envoie 1, mon cher frère, pour Protagoras, est pour vous comme pour lui . Il est écrit dans l’amertume de mon cœur. Je crains que Protagoras ne soit trop gai au milieu des horreurs qui nous environnent. Le rôle de Démocrite est fort bon quand il ne s’agit que des folies humaines ; mais les barbaries font des Héraclites. Je ne crois pas que je puisse rire de longtemps. Je vous répète toujours la même chose, je vous fais toujours la même prière. La consultation en faveur de ces malheureux jeunes gens, et le mémoire des Sirven, ce sont là mes deux pôles. On m’assure que celui qui est mort n’avait pas dix-sept ans ; cela redouble encore l’horreur.

C’est aujourd’hui le jour où j’attends une de vos lettres. Si je n’en ai point, mon affliction sera bien cruelle ; mais si j’ai la consultation des avocats, je recevrai au moins quelque consolation ; je sais que c’est après la mort le médecin , mais cela peut du moins sauver la vie à d’autres. L’assassinat juridique des Calas a rendu le parlement de Toulouse plus circonspect . Les cris ne sont pas inutiles, ils effrayent les animaux carnassiers, au moins pour quelque temps.

Adieu, mon cher frère ; je vous embrasse toujours avec autant de douleur que de tendresse. »

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15/10/2021 | Lien permanent

il faudrait que je lui parlasse pour que nous nous entendissions

... pourraient dire en choeur Gabriel Attal et Marco Oberti , sans que pour autant l'avis de l'un  et la politique de l'autre ne changent quoi que ce soit pour eux et pour le citoyen de base : https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/19/marco-o...

 

 

 

« A Gabriel Cramer

Du château de Ferney 6 octobre 1768

Je suis très fâché que monsieur et madame Cramer ne veuillent pas souper avec moi aujourd'hui 1 ; mais je serai enchanté de les entendre dès que je pourrai sortir . On dit qu'ils jouent tous deux mieux que jamais . Monsieur Cramer m'a envoyé une page à corriger ; il faudrait que je lui parlasse pour que nous nous entendissions . Il y a encore bien d'autres articles sur lesquels il est essentiel de s'entendre .

Mille tendres compliments à monsieur et madame Cramer. »

1 V* semble se sentir assez seul . Précisément ce 5 octobre 1768, Du Pan écrit à Mme Freudenreich : « V* vit seul à Ferney avec l'ex-jésuite père Adam qui n'est qu'un vil complaisant . Celui-ci , pour se désennuyer, a une maîtresse dans le village, et va la voir tous les jours ; Voltaire qui voudrait peut-être le chasser, le persécute sur ses amours et son hypocrisie, et se fait lire tous les jours pendant le dîner un acte de Tartuffe, et y a jouté les réflexions les plus mordantes contre ceux qui veulent concilier l'amour et la dévotion . Voilà une bonne âme […]. »

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21/04/2024 | Lien permanent

On est fort las, je crois, des anciens Romains . On ne se pique plus de déclamer les vers comme on faisait du temps de B

... Et fort heureusement .

Il est d'autres talents, comme celui de Haroun, que je viens de découvrir avec un énorme plaisir (seulement maintenant, la honte soit sur moi, asinus ) : https://www.youtube.com/watch?v=OMkHT3fRQJY

Haroun

Qui est-il ? https://www.youtube.com/watch?v=WwSAlW-rHTc

Voir, lire, écouter aussi ceci par ex. :  https://fr.aleteia.org/2019/12/26/lechange-savoureux-entre-lhumoriste-haroun-et-un-pretre-catholique/

 

 

« A Jacques Lacombe, Libraire

Quai de Conti

à Paris

19è septembre 1766

Je persiste dans mon opinion, monsieur ; je crois que vous faites très bien de n’imprimer que peu d’exemplaires de la tragédie 1 de mon ami . Elle n’est point théâtrale ; elle ne va point au cœur ; il en convient lui-même. Il n’y a qu’un très petit nombre de gens qui aiment l’Antiquité. Encore une fois, il n’est pas juste que vous fassiez un présent pour un ouvrage qui peut ne vous produire aucune utilité. On trouvera d’autres façons de faire une galanterie à la personne 2 à qui on destinait ce présent. Il est vrai que si l’édition peu nombreuse que vous faites réussissait contre mon attente, mon ami vous fournirait un morceau assez curieux concernant la littérature et le théâtre, que vous pourriez joindre au reste de l’ouvrage ; alors, si vous étiez content du succès de la seconde édition, vous pourriez donner au comédien qu’on vous indiquerait la petite rétribution dont vous parlez. Au reste, je ne crois pas que le ton sur lequel la comédie est aujourd’hui montée permette qu’on joue des pièces de ce caractère. On est fort las, je crois, des anciens Romains . On ne se pique plus de déclamer les vers comme on faisait du temps de Baron ; on veut du jeu de théâtre ; on met la pantomime à la place de l’éloquence . Ce qui peut réussir dans le cabinet devient froid sur la scène. Voilà bien des raisons pour vous engager à ne tirer d’abord qu’un très petit nombre d’exemplaires. Au reste, l’auteur de cet ouvrage ne veut point se faire connaître ; c’est un homme retiré qui craint le public, et qui n’aspire point à la réputation. Pour moi, je n’aspire qu’à votre amitié. J’ajoute qu’il y a quelques vers dans la pièce qui sont assez de mon goût, et dans ma manière d’écrire. Plusieurs jeunes gens m’ont fait cet honneur quelquefois ; ils ont imité mon style en l’embellissant. Je sens bien qu’on pourra me soupçonner , mais on aura grand tort assurément, et je ne doute pas que votre amitié ne me rende le service de dissiper ces soupçons.

Adieu, monsieur ; je suis infiniment touché de tous les sentiments que vous me témoignez. »

2 Lekain .

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26/12/2021 | Lien permanent

il serait insipide de la faire parler d'amour avant le moment de son mariage, qui est un coup de théâtre très neuf, dont

... dit le scénariste décérébré (sauf en ce qui concerne l'appât du gain !) de cette nouvelle téléréalité "Mariés au premier regard" ( et divorcés au second ) sur la mirifique M6 . Autant dire que ces volontaires qui refuseraient de sauter d'un deuxième étage aidés d'un seul parapluie, n'hésitent guère à se lancer dans le mariage , sans doute plus confiants dans la batterie de tests subis que dans leur propre capacité à trouver l'âme soeur . Vive la science ! Non ?

Oui, la France a bien un "Incroyable talent", celui entre autres d'être à la remorque d'une vingtaine de pays qui ont déjà exhibé ce concept . On ne trouve pas mieux dans Cendrillon, Blanche-Neige , et Raiponce, et Shrek ...

Happy end ? Ils se marièrent et n'eurent que les enfants qu'ils voulaient .

 Noces de Cendrillon

 

 

 

« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville

23 novembre [1761]

Vous êtes donc du comité monsieur, vous êtes un des anges, vous avez vu l’œuvre des six jours . Je ne m'en suis pas repenti . Je ne veux pas le noyer, comme on le dit d'un grand auteur 1. Mais je veux le corriger sans me mettre en colère contre lui .

Je vous dirai d'abord ce que j'ai déjà dit au comité, que votre idée de Clairon-Olympie vous a trompés . Ce rôle n’est point du tout dans son caractère . Olympie est une fille de quinze ans, simple, tendre , effrayée, qui prend à la fin un parti affreux parce que son ingénuité a causé la mort de sa mère, et qui n'élève la voix qu'au dernier vers quand elle se jette dans le bûcher . Ce n'est pourtant point Zaïre ; et il serait insipide de la faire parler d'amour avant le moment de son mariage, qui est un coup de théâtre très neuf, dont tous ces froids préliminaires feraient perdre le mérite . Ce n'est point Chimène car elle révolterait au lieu d'attendrir , si elle avouait d'abord sa passion pour l'empoisonneur de son père, et pour l'assassin de sa mère . Chimène peut avec bienséance aimer encore celui qui vient de se battre honorablement contre son brutal de père, mais si Olympie en voulant ridiculement imiter Chimène, disait qu'elle veut adorer et poursuivre un empoisonneur et un assassin, on lui jetterait des pierres .

Il est beau, il est neuf qu'Olympie n'ait de confidente que sa mère . Elle doit attendrir quand elle avoue enfin 2 à cette mère qu'elle aime à la vérité celui qu'elle regarde comme son mari, mais qu'elle renonce à lui . On doit la plaindre . Mais on plaint encore plus Statira et c'est cette Statira qui est le grand rôle .

Vieillissez Mlle Clairon , rajeunissez Mlle Gaussin, et la pièce sera bien jouée . D'ailleurs que de choses à changer, à fortifier, à embellir ! Donnez-moi du temps, sept ou huit jours par exemple .

Je suis absolument de l'avis des anges sur un morceau de Cassandre . Je crois comme eux qu'il priait trop son rival, après avoir tant prié les dieux . C'est trop prier, et quand on s'abaisse à implorer le même homme qu'on a voulu tuer le moment d'auparavant , il faut un excès d’agrément et de douleur qui excuse cette disparate, et qui en fasse même une beauté . Ce n'est pas assez de dire tu vois combien je suis égaré , il ne faut pas le dire, et l'être .

J'envoie une petite esquisse de ce que Cassandre pourrait dire en cette occasion . L'objet le plus essentiel est qu'un empoisonneur et un assassin puisse intéresser en sa faveur . Si on réussit dans cette entreprise délicate tout est sauvé . Les autres rôles vont d'eux-mêmes .

Mais encore une fois ne nous trompons point sur Olympie . Vouloir fortifier ce rôle c'est le gâter . Le mérite de ce rôle consiste dans la réticence . Elle ne doit dire son secret qu'au dernier vers . Si vous changez quelque chose à cet édifice vous le détruisez . C'est dans cet esprit que j'ai fait la pièce et que je peux la refaire dans un autre .

Pardon monsieur de tant de paroles oiseuses . Mme Denis vous écrira moins et mieux .

V. »

1 Allusion à Dieu, dans la Genèse, VI, 7 .

2 enfin est ajouté au dessus de la ligne .

 

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30/11/2016 | Lien permanent

le blé et les équipages ont été saisis par le brigadier qui a dit que je ne lui avais pas donné assez de blé cette année

... Est-ce un tel motif qui a poussé deux policiers à se faire du blé en étant trafiquants de drogue ? une raison alimentaire ? élémentaire mon cher Watson ! Pour tout dire ce sont deux pourris à mettre hors d'état de nuire sans circonstances atténuantes, eux, leurs complices et leurs commanditaires .

 Cream-of-wheat.jpg

Pour avoir de la galette et être libre, mieux vaut farine que coke !

 

« A Louis-Gaspard Fabry

maire et subdélégué

en diligence

[24 ou 25 janvier 1760]

Monsieur, suivant la permission signée du subdélégué de M. l'intendant du 14 décembre exhibée aujourd'hui au bureau de Saconnex par mon domestique, porteur de cette lettre, j'ai envoyé chercher vingt quatre 1 coupes de blé à Ferney par mes domestiques et mes équipages , le blé et les équipages ont été saisis par le brigadier qui a dit que je ne lui avais pas donné assez de blé cette année pour sa cuisine . J'ai l'honneur de vous en donner avis, en mon nom et en celui de Mme Denis . Le porteur est muni de la permission . Cet excès d'insolence mérite assurément punition . Je vous supplie monsieur de vouloir bien me marquer dans cette petite affaire les bontés que j'attends de vous et d'écrire au bureau de Saconnex de manière convenable . Je vous aurai bien de l'obligation .

J'espère que vous aurez avant Pâques de bonnes nouvelles du mémoire que vous avez bien voulu me confier .

N'aurez-vous point la bonté de m'instruire du parti que vous prenez au sujet de la liberté du pays ? Notre compagnie est toujours prête . Vous voyez qu'il ne serait pas mal de renvoyer les sbires 2 dans les montagnes . »

1 V* avait d'abord écrit 3, rayé

2 Le receveur et le contrôleur de Saconnex, et leurs employés qui se livrent à la contrebande ; voir lettre du 8 février 1760 à JR Tronchin : « L'affaire des sbires de Saconnex est une affaire assez grave . Ces brigands désolent le pays de Gex et molestent beaucoup celui de Genève que je regarde comme le mien . L'insolence et le délit de ces malheureux est aujourd'hui assez bien constaté puisque le receveur et le contrôleur du bureau sont venus l'un après l'autre me signer un désaveu de leur entreprise, et un aveu de leur malversation . »  V* profite de cet incident pour presser l'affaire de la libération du pays de Gex concernant la gabelle .

 

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28/01/2015 | Lien permanent

Si je me marie, et si j'ai un fils, je vous promets de l'élever sur les principes de l'auteur à qui je vous prie de fair

... C'est fort bien M. Fanfoué Hollande, j'en dirai deux mots à Julie, ça la fera bien rire , si comme moi elle a l'esprit un peu à l'humour et qu'elle considère que l' "auteur" cité n'est autre que le père de ce fils espéré . Autosatisfaction qui est une seconde nature chez cet ex-président .

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Hoax ! un de plus .

 

 

« A Gabriel Cramer

Il se trouve caro qu'il y aura plus d'une demi-feuille pour compléter l’Histoire générale . On pourrait même finir au moment présent de la signature des préliminaires ; cette histoire étant plutôt celle des mœurs que celle des faits .

Renvoyez-moi s'il vous plait la deuxième feuille czarienne, il faut que je la revoie .

J'ai lu L’Éducation physique 1. Si je me marie, et si j'ai un fils, je vous promets de l'élever sur les principes de l'auteur à qui je vous prie de faire mes très sincères compliments .

V.

16 novembre [1762] 2»

1 Jacques Ballexserd, Dissertation sur l'éducation physique des enfants, 1762 . On retrouvera peut-être des souvenirs de cet ouvrage dans L'Homme aux quarante écus . Voir : https://books.google.fr/books?id=Ots04VEFMowC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

et : http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F19723.php

2 Le manuscrit est relié dans un exemplaire de l'Essai sur l'Histoire générale, 1756 .

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04/10/2017 | Lien permanent

gratior est pulchro veniens in corpore virtus !

Je dois d’abord présenter mes plates excuses car hier, après avoir râlé contre une énième coupure de réseau, j’ai eu la flemme de réécrire la totalité de ma note et me suis contenté de transcrire la lettre du jour .

 

Assez de paroles, aux actes citoyens ! Tous aux claviers, chers bloggers !

 

« A Claude-Adrien Helvétius

 

Mon cher ami, toutes lettres écrites, tous mémoires brochés, toute réflexion faite, voici à quoi je m’arrête . Je vous prends pour avocat et pour juge.

Thiriot avait oublié que l’abbé Desfontaines l’avait traité de colporteur et de faquin dans son Dictionnaire néologique ; il avait peut être aussi oublié un peu les marques de mon amitié ; il avait surtout oublié que j’avais dix lettres de lui par lesquelles il me mandait autrefois que Desfontaines est un monstre qu’à peine sauvé de Bicêtre par mon secours, il fit un libelle contre moi intitulé Apologie, qu’il le lui, montra, etc. . Thiriot ayant donc oublié tant de choses, et le vin de Champagne de La Popelinière lui ayant servi de fleuve Léthé, il se tenait coi et tranquille, faisait le petit important, le petit ministre avec Mme du Châtelet, s’avisait d’écrire des lettres équivoques, ostensibles qu’on ne lui demandait pas, au lieu de venger son ami, et soi-même, de soutenir la vérité, de publier par écrit que La Voltairomanie est un tissu de calomnies, enfin au lieu de remplir les devoirs les plus sacrés, il buvait, se taisait, et ne m’écrivait point . Mme de Bernières mon ancienne amie, outrée du libelle, m’écrit il y a huit jours un lettre pleine de cette amitié vigoureuse, dont votre cœur est si capable, une lettre où elle avoue hautement tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai payé entre ses mains pour Thiriot même, tous les services que j’ai rendus à Desfontaines ; la lettre est si forte , si terrible que je la lui ai renvoyée ne voulant point la commettre . J’en attends une plus modéré, plus simple, un petit mot qui ne servira qu’à détruire par son témoignage les calomnies du libelle, sans nommer et sans offenser personne .

Que Thiriot en fasse autant, qu’il ait seulement le courage d’écrire dix lignes par lesquelles il avoue que depuis vingt ans qu’il me connait, il ne m’a connu qu’honnête homme et bienfaisant, que tout ce qui est dans le libelle et en particulier ce qui le regarde est faux et calomnieux, qu’il est très loin d’avoir pu désavouer ce que j’ai jamais avancé etc.

Voilà tout ce que je veux. Je vous prie de l’engager à envoyer cet écrit à peu près dans cette forme. Quand même cela ne servirait pas, au moins cela ne pourrait nuire et en vérité dans ces circonstances, Thiriot me doit 10 lignes au moins. S’il veut faire mieux, à lui permis. C’est une chose honteuse que son silence .Vous devriez en parler fortement à M. de La Popelinière qui a du pouvoir sur cette âme molle et qui a quelque intérêt que la mollesse n’aille point jusqu’à l’ingratitude.
         De quoi Thiriot s’avise-t-il de négocier, de tergiverser, de parler du Préservatif ? [ Voltaire le renie allègrement, et l’attribue à un nommé La Touche] Il n’est pas question de cela, il est question de savoir si je suis un imposteur ou non, si Thiriot m’a écrit ou non en 1726 que l’abbé Desfontaines avait fait pour récompense de mes bienfaits un libelle contre moi, si M. et Mme de Bernières m’ont logé par charité, si je ne leur ai pas payé ma pension, et celle de Thiriot, etc. Voila les faits ; il faut les avouer ou l’on est indigne de vivre.

Belle âme, je vous embrasse, gratior est pulchro veniens in corpore virtus . [ le mérite est plus agréable quand il se présente dans un beau corps : Enéide de Virgile ]

 

Je suis à vous pour ma vie.beaucorps.jpg

 

 

 

 

 

Voltaire

15 janvier 1739 »

 

 

"le mérite est plus agréable quand il se présente dans un beau corps"

 

D'accord ou pas d'accord ? Soyons francs, que je le sois aussi : Voltaire et Virgile  OK

 

 

 

Oui, je sais , vous attendiez sans aucun doute une autre illustration pour le beau corps : un corps de maison , un corps d'armée ( ça ne manque pas ces temps - ci ), un corps d'athlète ( pour vous mesdames, la vue,  et ne soyons pas sectaires pour vous messieurs le modèle ), un corps à corps, un corps nu ?

 

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15/01/2009 | Lien permanent

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