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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

assurer le bonheur de ma vie.

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

Hôtel d’Orléans [vers le 1er mai 1736]


Il s’agit mon aimable protecteur, d’assurer le bonheur de ma vie.


M. le Bailly de Froulay qui vint me voir hier m’apprit que toute l’aigreur du garde des Sceaux contre moi venait de ce qu’il était persuadé que je l’avais trompé dans l’affaire des Lettres philosophiques et que j’en avais fait faire l’édition. Je n’appris que dans mon voyage à Paris de l’année passée comment cette impression s’était faite. J’en donnai un mémoire. M. Rouillé, fatigué de toute cette affaire qu’il n’a jamais bien sue, demanda à M. le duc de Richelieu s’il lui conseillait faire usage de ce mémoire. M. de Richelieu plus fatigué encore et las du déchainement et du trouble que tout cela avait causé, persuadé d’ailleurs (parce qu’il trouvait cela plaisant) qu’en effet je m’étais fait un plaisir d’imprimer et de débiter le livre, malgré le garde des Sceaux, M. de R., dis-je, me croyant trop heureux d’être libre dit à M. Rouillé : l’affaire est finie, qu’importe que ce soit Jore ou Josse, qui ait imprimé ce f. livre ? que Volt. s’aille faire f. et qu’on n’en parle plus. Qu’arriva-t-il de cette manière légère de traiter les affaires sérieuses de son ami ? que M. de Rouillé crut que mes propres protecteurs étaient convaincus de mon tort, et même d’un tort très criminel. Le garde des Sceaux fut confirmé dans sa mauvaise opinion, et voilà ce qui en dernier lieu m’a attiré ces soupçons cruels de l’impression de la P. C’est de là qu’est venu l’orage qui m’a fait quitter Cirey.

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Notre marché est de recevoir sans frais

... Disent les British .

Pour nous de même, disent les pays de l'UE .

Soit ! point de frais ni d'un côté ni de l'autre, et que le meilleur gagne !

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« A Jacob Bouthillier de Beaumont 1

1403 livres 2. 6argent courant à 70 1/4 le change font 2388 livres sous argent de France . Il me revient 2500 livres argent de France pour quinze mois .

Donc on m'a payé 112 livres de moins qu'il ne me faut .

Je prie monsieur Beaumont de vouloir bien réformer cette petite erreur ou de me faire expliquer s'il y a 112 livres de frais pour chaque intéressé de 20000 livres .

Je lui présente mes obéissan[ces].

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi

Au château de Ferney 3 august 1761.2

Notre marché est de recevoir sans frais . »

2 Sur le manuscrit, le destinataire a mentionné « Ferney 1761 . François- Marie Arouet de Voltaire . Datée du 3è oaût . Rép[ondu] le 4è dit ».

 

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05/07/2016 | Lien permanent

Je suis forcé de le renvoyer

... pourrait dire Emmanuel Macron contre Laurent Berger : https://www.ladepeche.fr/2023/03/11/reforme-des-retraites...

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

Voici un pauvre garçon bien malheureux . Voyez, monsieur, ce que votre compassion peut faire pour lui . Il a eu le malheur d'être capucin . Je l'avais recueilli chez moi ; il lui est échappé quelques paroles indiscrètes dans un cabaret . Le curé a soulevé les habitants contre lui . On veut lui faire un procès criminel . Je suis forcé de le renvoyer . Il est fidèle, discret, et sait copier . Si vous pouvez le placer, je ne crois pas que vous en ayez des reproches . S'il peut vous être utile, il vous coûtera peu . Adieu monsieur, je vous vois toujours trop peu . Vous connaissez mes tendres et respectueux sentiments pour vous .

V. 

Mardi [14 juillet 1767 ?]1»

1 Manuscrit olographe . Édition Correspondance inédite, 1825, qui place cette lettre fin 1767 .

Le capucin défroqué dont il s'agit ici est Bastian, que V* a recueilli à l'automne 1765 ; voir lettre du 7 octobre 1765 à Fabry : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/02/04/j-ose-vous-demander-votre-protection-monsieur-pour-ce-pauvre-6295456.html

et du 13 novembre 1765 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/03/07/o-welches-vous-n-avez-pas-le-sens-d-une-oie-6301969.html ; V* le renvoya vers le milieu de juillet 1767 et Bastian partit pour Lyon en volant l'écrivain ( voir lettre du 27 juillet 1767 à Tabareau : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/06/correspondance-annee-1767-partie-42.html ) . Ce détail fait penser que le « procès criminel' qu'on voulait lui faire était fondé sur autre chose que « quelque paroles indiscrètes ».

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03/02/2023 | Lien permanent

Ces secrets ne sont que pour les adeptes

 

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A ceux qui ne l'auraient pas remarqué , FesseBook n'est pas une lumière ... et n'est même pas au courant ! Avec ici , tout à fait l'allure d'un supporter de foot ou de groupie d'un candidat à la présidence ! Ridi-fesse ! (car comme Volti je rechigne à prononcer le mot cul )

Que dire de ces "quinquets de taverne" que sont les adeptes du F B (Aïe) ? " On se croit mèche, on n'est que suif", chante le grand Jacques Brel, ils font plus de fumée que de lueurs (d'intelligence ).

 http://www.youtube.com/watch?v=z_JJRN_GFd4

 

 

 

 

Mise en ligne d'une lettre à d'Alembert du 2 novembre 1768, rédigée le 10 août 2011 pour parution le 2 novembre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/08/11/m-l-abbe-d-olivet-quand-il-etait-notre-prefet-aux-jesuites-i.html

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11/08/2011 | Lien permanent

Je suis très affligé de voir que tous les gens de lettres sont extrêmement mécontents

... Mais certainement ce n'est pas le cas à propos de l'élection de Jon Fosse au prix Nobel de Littérature [https://www.bnf.fr/fr/actualites/jon-fosse-prix-nobel-de-...], mais plutôt de la bisbille entre auteurs et leurs éditeurs , vieux problème qui perdure, et qu'a connu le Patriarche : https://actualitte.com/article/110952/edition/en-2022-des-relations-troubles-entre-auteurs-et-editeurs

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/18/les-emoji...

 

 

« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sainmore

rue Neuve des Capucines

à Paris

A Ferney 24è février 1768

Puisque c'est M. de Boisgermain, monsieur, qui m'envoie le livre relié je n'ai plus rien à demander . Je suis très affligé de voir que tous les gens de lettres sont extrêmement mécontents . C'est tout de que je peux ajouter à la lettre que vous devez maintenant avoir reçue .

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, et qui seront inaltérables, monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

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07/10/2023 | Lien permanent

Il est clair comme le jour que le père est plus grand que le fils

... N'est-ce pas mon petit Nicolas ?

 

« A monsieur le ministre Jacob Vernes

[septembre 1760]

A demain donc les barons de Sémigalie 1 à deux heures – mais je voudrais vous voir à toutes les heures . Je ne connais point L’Écossaise, je ne suis point à présent dans le train comique . J'ai fait cette petite histoire, ce petit précis de ce que vous me demandiez . Cela n'est pas long, mais cela est plein . Je présume que vous m’aiderez . Il est clair comme le jour que le père est plus grand que le fils . Nous nous accorderons . »

1Allusion à une répétition de Tancrède ; Sémigalie = Semi Gallia ; « demi-Gaule » car les barons angevins dont il est question sont d'origine française .

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15/09/2015 | Lien permanent

Il ne me faut que vous et de la liberté

 

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« A Jacques-Abram-Elie Clavel de Brenles

 

 

 

Au château de Prangins, le 14 décembre [1754]

 

 

 

Vous voyez, monsieur, que j'ai pris mon plus long pour venir vous voir, et pour vous remercier de toutes vos bontés . Me voici dans le château de Prangins, avec une de mes nièces 1, et je viendrais sur le champ à Lausanne si je n'étais retenu par un rhumatisme goutteux pour lequel je compte prendre les eaux d'Aix en Savoie . Je compte qu'enfin je pourrai jouir de votre société, et être témoin de votre bonheur 2.

 

 

 

Il me semble qu'Allaman n'a point été vendu 3; mais ce n'est point Allaman, c'est vous, monsieur, qui êtes mon objet . Je cherche des philosophes plutôt que la vue du lac de Lausanne, et je préfère votre société à toutes vos grosses truites . Il ne me faut que vous et de la liberté . Je présente les respects à Mme de Brenles, et je suis avec plus de sensibilité que jamais , etc.

 

 

 

Voltaire

 

 

 

Mme Denis partage tous mes sentiments, et vous présente à tous deux ses devoirs . »


 

1 Marie-Louise Denis, qui est sa compagne .

 

2 Brenles est encore jeune marié .

 

3 Château et terre que V* comptait acheter en première intention , pour s'installer près de M. de Brenles , en territoire libre .

 

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24/10/2011 | Lien permanent

il vaut mieux obéir aux lois De son cœur et de son génie Que de travailler pour des rois !

 

 

 

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville

 

A Versailles 31 janvier 1745

 

                            Mon aimable ami, je suis un barbare qui n’écrit point ou qui n’écris qu’en vile prose. Vos vers font mon plaisir et ma confusion. Mais ne plaindrez-vous pas un pauvre diable qui est bouffon du roi à cinquante ans, [a[f1] ] et qui est plus embarrassé avec les musiciens, les décorateurs, les comédiens, les chanteurs, les danseurs, que ne le seront les huit ou neuf électeurs pour se faire un César allemand [b[f2] ]? Je cours de Paris à Versailles, je fais des vers en chaise de poste. Il faut louer le roi hautement, Mme la dauphine finement, la famille royale tout doucement, contenter la cour, ne pas déplaire à la ville.

 

Oh qu’il est plus doux mille fois

De consacrer son harmonie

A la tendre amitié dont le saint nœud nous lie !

Qu’il vaut mieux obéir aux lois

De son cœur et de son génie

Que de travailler pour des rois !

 

                            Bonjour mon cher ami, je cours à Paris pour une répétition, je reviens pour une décoration [c[f3] ]. Je vous attends pour me consoler et pour me juger. Que n’êtes-vous venu pour m’aider ! Adieu, je vous aime autant que j’écris peu.

 

                            V. »

 

 


 [f1]En écrivant La Princesse de Navarre

 [f2]L’empereur Charles VII était mort le 20 janvier

 [f3]La Princesse de Navarre sera représentée le 23 février.

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31/01/2010 | Lien permanent

La moitié de votre nation est composée de petits singes qui dansent, et l'autre de tigres qui déchirent

... Qui gagnera dans cette foire d'empoigne turque ?

https://www.ouest-france.fr/monde/turquie/elections-en-tu...

 

 

« A Jacques-Marie-Bertrand Gaillard d'Étallonde 1

6 octobre 1767

Celui à qui vous avez écrit, monsieur, du 23 septembre, prendra toujours un intérêt très vif à tout ce qui vous regarde. Le roi que vous servez l'honore quelquefois de ses lettres. Il prendra toujours la liberté de vous recommander à ses bontés, et il fera agir ses amis en votre faveur. Il vous supplie de penser qu'il n'y a d'opprobre que pour les Busiris 2 en robe noire, et pour ceux qui assassinent juridiquement l'innocence. Tous les hommes qui pensent sont indignés contre ces monstres et contre la détestable superstition qui les anime. La moitié de votre nation est composée de petits singes qui dansent, et l'autre de tigres qui déchirent. Il y a des philosophes ; le nombre en est petit mais à la longue leur voix se fait entendre. Il viendra un temps où votre procès sera revu par la raison, et où vos infâmes juges seront condamnés avec horreur à son tribunal.

Consolez-vous; attendez le temps de la lumière; elle viendra . On rougira à la fin de sa sottise et de sa barbarie. Si vous avez quelque ami à peu près dans le même cas que vous, ayez la bonté, monsieur, d'en donner avis par la même adresse. »

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15/05/2023 | Lien permanent

malgré mon respect pour les deux grands et beaux yeux de ma véritable philosophe, je demande permission de la robe de ch

... Ma seule et unique belle et véritable philosophe , Mam'zelle Wagnière, je ne vous infligerai pas le spectacle de votre serviteur en robe de chambre, il y a belle lurette que je n'en porte plus, ce n'est qu'un souvenir d'enfance . Ou alors exclusivement pour vous faire rire !

 Sachez que je n'en ai jamais eu d'aussi douillette que celle-ci, spéciale-frileux !

 v en robe de chambre.jpg

 

« Au professeur Théodore Tronchin 1

[1759]

Pour aujourd'hui, malgré mon respect pour les deux grands et beaux yeux de ma véritable philosophe, je demande permission de la robe de chambre . J'attends aussi le véritable philosophe 2 avec impatience . J'envoie le fiacre à midi . »

1Manuscrit olographe sur une carte à jouer qui adresse la lettre à Mme d'Epinay ; Clogenson la date de novembre-décembre 1757 . Ici datée d'après le fait que Grimm séjourna à Genève de mi-février au 3 octobre 1759 . Il semble que V* se soit trompé en écrivant l'adresse au verso du billet, et qu'il soit effectivement destiné à Mme d'Epinay .

 

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14/08/2014 | Lien permanent

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