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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il est triste de ne se servir de sa bouche que pour parler

...Je ne vous ferai pas l'injure de vous donner tous ses autres usages , je vous souhaite de les connaître également .

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« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

17 octobre [1759]

Les acteurs et les actrices remercient très humblement monsieur Tronchin et monsieur Camp . On doit tous nos embellissements à leurs bontés . Dieu nous favorise, il nous donne l'été au milieu d’octobre, il traite notre troupe beaucoup mieux que nos troupes de terre et de mer . Dans les malheurs publics, il faut toujours se réjouir un peu . C'est le cordial des malades .

Cinquante grosses bouteilles de Malaga, soit, mon cher correspondant . Cela est beau à moi car je n'en bois pas 1. Je ne joue pas mon rôle à table si bien que sur le théâtre de Tournay . Il est triste de ne se servir de sa bouche que pour parler .

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

 

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03/11/2014 | Lien permanent

quand les déesses de l'Ostfrise daigneront honorer notre cabane de leur présence, nous leur présenterons les légumes de

 ...

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« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck etc.

à Lausanne

Aux Délices 29 août [1758]

Je ne crois pas , madame, qu'il y ait quinze mille Anglais dans notre sale Westphalie, mais je crois qu'il y en a assez pour nous battre . Je n’ai point de nouvelle de la prise de Louisbourg , mais je crois Louisbourg pris . Je pense que la France est couverte de honte et d'infortune, et que le roi de Prusse n'aura que la gloire .

J'ai envoyé au plus vite votre beau pro memoria au sieur Cathala à qui il ne faut pas de si belles choses . On escomptera votre lettre de change selon l’usage , et voilà tout .

Ma nièce Denis et moi nous sommes des gardeurs de dindons, dans le goût de Philémon et de Baucis,1 et quand les déesses de l'Ostfrise daigneront honorer notre cabane de leur présence, nous leur présenterons les légumes de notre jardin , et l'eau de notre lac . Baucis ne peut avoir l'honneur de vous écrire parce qu’elle ne se porte pas bien et moi, j'écris quoique malade . Jouissez, madame, de votre belle santé . C'est un bien que la cour aulique 2 ne vous ôtera pas , c'est le plus grand de tous et celui que je connais le moins . Si je le possédais, je vous écrirais des volumes, mais je n'en peux plus et je finis malgré moi en vous assurant de mon respect, et de l'envie de venir au plus tôt vous faire ma cour .

V. »

2 La comtesse est en procès avec son ex-mari et est dépossédée d'une partie de ses biens . Aulique. Se dit en parlant d'une certaine Cour supérieure qui a une Juridiction universelle et en dernier ressort, sur tous les sujets de l'Empire pour tous les procès qui y sont intentés.

 

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10/10/2013 | Lien permanent

point de coups de fusil, de grosses pensions et des honneurs, et quelquefois une douce retraite

... Voilà ce que Cahuzac pensait avoir décroché, le traitre , le rapace, le filou, le chacal .

Stop ! je m'égare, je m'agace, je mégote, je médis. Ou pas !

Comment osè-je encore tirer sur un homme "fragile et dévasté" ? Tout simplement parce que  je crache sur  un médecin sans vocation autre  que faire du fric , un des nombreux parasites du monde médical qui par ses interventions grassement payées fait monter le prix des médicaments, un politicard avide . Esculape et Hippocrate doivent se retourner dans leurs tombes .  

Homme sans honneur, j'espère qu'on va  toucher à ce que tu aimes , ton fric et tes titres .

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« A Marie-Ursule de KLINGLIN, comtesse de LUTZELBOURG.
A Lausanne 1er février [1758].

Je suis bien touché du souvenir de M. le comte de Lutsbourg 1. Je lui souhaite des campagnes heureuses pendant l'été, et de bons quartiers d'hiver; point de coups de fusil, de grosses pensions et des honneurs, et quelquefois une douce retraite à l'île Jard avec la plus aimable et la plus respectable femme du monde, qui est madame sa mère.
La conversation du roi de Prusse et de l'Anglais Mitchell est imprimée, et n'en est guère plus vraie. Il se peut faire à toute force qu'un ministre anglais ait parlé de Dieu; mais il ne se peut qu'il ait dit au marquis de Brandebourg 2 que Dieu était le seul à qui l'Angleterre ne donnât pas de subsides, attendu que le marquis n'en a jamais reçu, et que le Danemark est actuellement le seul État qui reçoive des guinées.
Je vous supplie, madame, de vous tenir bien chaudement. Je n'ai plus de mouches; mais j'ai de la neige, et autant qu'il y en a sur l'Aller 3. Portez-vous bien, et moquez-vous du monde.
Mille respects. »

2 Frédéric II portait ce titre , ce dont se moquait V* .

 

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04/04/2013 | Lien permanent

C’est dommage qu’il y ait beaucoup plus de barbarie encore que de génie dans les ouvrages de Shakespeare

... Tout ou rien !

L'un de mes musiciens préférés , Ibrahim Maalouf , pour ceux qui aiment le beau jazz/musique,  /pour celles qui aiment la belle musique/jazz :

https://www.youtube.com/watch?v=Xsjos_YVIo4

 

 

« A David Garrick

[septembre 1763]

[Invite chaleureusement Garrick à Ferney]1

1 Cette lettre n'est connue que par une lettre du 10 octobre 1763 de Garrick à son frère George, écrite de Montmélian , en Savoie, dans laquelle il dit avoir reçu une « très chaleureuse invitation de Voltaire », qu'il acceptera à son retour ; il en veut à Voltaire d'avoir dit dans sa dernière œuvre ,[Essai sur les mœurs, CXXI ; page 246 : https://fr.wikisource.org/wiki/Essai_sur_les_m%C5%93urs/C...] qu'il y a « plus de Barbarisme que de Génie » dans les œuvres de Shakespeare, mais cela ne l'empêchera pas d'aller à Ferney ; voir The letters of David Garrick, édition David M. Little et George M. Kahrl, 1963 .

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14/09/2018 | Lien permanent

Vous m'avez fait présent d'un sac de navets dont je fais plus de cas que de tous les sacs de procès qui pendent au croc

... Reconnait Marine Le Pen-fleur-de-nave lors de sa visite au Salon de l'agriculture .

Son allure , sa démarche me font préférer celles des animaux qu'on dit bêtes , elle est d'une inélégance égale à celle de Trump , des idées ineptes, une lâcheté innée ; ah ! quel beau couple ils feraient nos deux blondies , mais pourvu que Dieu ne leur permette pas de procréer !

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« Au Président Germain-Gilles-Richard de Ruffey

à Dijon

Ferney 22è mars 1762

Beaucoup de comédies à jouer et à faire, Corneille à commenter, mes terres à labourer etc., etc., m'ont empêché mon cher Président de vous remercier aussi vite que je l'aurais voulu . M. de Vivey 1 n'est-il pas conseiller de votre parlement non séant ? n'est-ce pas lui qui est venu à Ferney un jour que nous avions trois cents spectateurs et soupeurs ? Il arriva tout harassé au milieu de la cohue .

Moi aller à Paris ! Quelle idée ! J’ai cherché le repos, je l'ai trouvé, je ne le hasarderai pas ; et d’ailleurs puis-je m'absenter de ma charrue, et de Corneille ?

Vous m'avez fait présent d'un sac de navets dont je fais plus de cas que de tous les sacs de procès qui pendent au croc des juges . Il me semble qu'on ménage votre parlement plus qu'on n'a ménagé celui de Besançon 2. Pour les frères jésuites, je crois qu'ils seront conservés et réformés et en voici la raison dans le papier honnête et modéré qui m'est venu de Paris .

Je vous embrasse tendrement ; je vous aime et regrette .

V. »

1 Vivey n'est pas connu comme parlementaire de Dijon .

2 Le parlement de Besançon avait été puni par l'exil et l'emprisonnement de quelques meneurs ; dans des circonstances similaires, à propos de Varenne, le parlement de Dijon eut l'avantage . Voir : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?a.88:1:11./var/artfla/encyclopedie/textdata/IMAGE/

et : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k426180/texteBrut

et à propos de Varenne , note 3 : http://www.buffon.cnrs.fr/correspondance/corr_buffon_affi_lettre.php?lang=fr&table=buffon_corr_main&bookId=66

 

 

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01/03/2017 | Lien permanent

La jeune personne lui apporte en échange dix-sept ans, de la naissance, des grâces, de la vertu, de la prudence.

 

http://www.youtube.com/watch?v=ytxEIE7RRtk&NR=1

http://www.youtube.com/watch?v=QB8LCNxzsao&feature=re...

 

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Avant mariage...

 

 

 

« A François-Augustin Toussaint de Beaulieu de Barneville

 

Ferney, 9 novembre [1777]

 

Vous avez vu ici le mariage de M. de Florian 1; vous verriez aujourd'hui 2 celui du marquis de Villette ; je dis marquis parce qu'il a une terre effectivement érigée en marquisat, comme seigneur de sept grosses paroisses, suivant les lois de l'ancienne chevalerie. Il est en outre possesseur de quarante mille écus de rente. Il partage tout cela avec mademoiselle de Varicourt 3, qui demeure chez Mme Denis. La jeune personne lui apporte en échange dix-sept ans, de la naissance, des grâces, de la vertu, de la prudence. M. de Villette fait un excellent marché 4. Cet évènement égaye ma vieillesse. 5»

 

2 A savoir, signature du contrat le 12 et mariage célébré dans l'église de Ferney le 18 à minuit.

http://www.sacylepetit.fr/filemanager/download/1058/broch...

 

3 Reine-Philiberte Rouph de Varicourt, surnommée Belle et Bonne par V*, et considérée comme une fille adoptive.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Rouph_de_Varicourt

http://www.sacylepetit.fr/filemanager/download/1061/REINE...

 

4 Il était un homosexuel notoire.Le 12 novembre, V* ecrira au chevalier de Chastellux : « Nous avons voulu célébrer sa conversion par quelques amusements »

5 Il manque la fin de cette lettre.

 

... après mariage !

Trouvez les 7 différences !

 

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And don't forget : Every body needs somebody !!!

http://www.youtube.com/watch?v=aMA3BWhZbYc&feature=re...

 

 

 

 


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09/11/2010 | Lien permanent

Les Délices conseillent aux philosophes de rire de la pièce faite contre eux, et de l'oublier

... Mais il est des pièces, telles les pièces comptables concernant Rachida Dati , qui, si elles  font rire les adeptes du bling-bling, me font grincer des dents et  je me garderai bien de les oublier .

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 Toute en gueule ! elle en croque !

 

« A François de Chennevières

19 mai [1760]

Les Délices font mille compliments à l'ami des Délices et à la sœur du pot . Les Délices s'attristent de l'état de M. le duc de Bourgogne 1 et de l'impuissance de l'art des médecins . Les Délices conseillent aux philosophes de rire de la pièce faite contre eux, et de l'oublier . Les Délices sont heureuses, dans leur douce tranquillité, et quelque chose qu'on dise et qu'on fasse elles s'en moquent . Elles vous sont tendrement attachées . Voulez-vous bien avoir la bonté de faire parvenir l'incluse à l'ami Thieriot ?2

V. »

 

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16/05/2015 | Lien permanent

Je ne bâtis pas comme Amphion au son de la lyre

... Mais au son du marteau et de la truelle, il y a moins d'un an au château de Voltaire, on restaurait -enfin- l'église .

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« A François de Chennevières 1

Des Délices du 11 janvier [1759]

La paresseuse Mme Denis et son paresseux d'oncle écrivent bien rarement, mais ils sentent très vivement et sont très attachés à monsieur et madame de Chennevières . Si je ne bâtissais pas deux maisons, je vous écrirais aussi des vers . Je ne bâtis pas comme Amphion au son de la lyre 2.

Est-il vrai que Mme de Pompadour a été malade sérieusement et qu'on l'a saignée plusieurs fois ? Je dois m'intéresser à sa santé, je lui ai obligation et quoique je vive au milieu des glaces des Alpes et du mont Jura, je n'ai le cœur ni froid ni endurci . »

 

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31/01/2014 | Lien permanent

Point de bruit si je ne le fais

Juste pour me remettre à jour !!

 

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

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                            Mon cher frère, je suis confondu, pétrifié ; c’est donc un secret que l’expulsion des jésuites, puisqu’il est défendu d’en parler ? [ouvrage de d’Alembert « Sur la destruction des Jésuites en France » ; suspendu de publication]. Point de bruit si je ne le fais est donc la devise des maîtres des actions et des pensées des hommes ? J’espère au moins qu’on ne perdra rien pour attendre, et que dans quelque temps ce charmant ouvrage paraîtra. Les Bazin de Hollande [livres de l’edition de La Philosophie de l’histoire, qu’il attribue à l’abbé Bazin] n’étaient pas encore arrivés quand M. Delahaye [fermier général] partit avec les Caloyer [= « Catéchisme de l’honnête homme ou Dialogue entre un caloyer et un homme de bien »]. Ces Caloyer m’ont paru fort augmentés, et capables de faire beaucoup de bien .Vous avez une petite liste des personnes auxquelles on peut en envoyer, et vous trouverez sans doute quelque adepte qui se chargera aisément du reste.

 

Les Bazin sont d’un genre tout différent . Ils ne me semblent pouvoir faire fortune qu’auprès de ceux qui connaissent un peu l’histoire ancienne. Je crois qu’ils n’essuieront pas le sort de la Destruction. L’étiquette du sac n’inspire pas la même défiance. Le nom seul de jésuite effarouche la magistrature. On examine l’ouvrage dans l’idée d’y trouver des choses  dangereuses. Des fatras d’histoire donnent moins d’alarme. La destruction des Babyloniens par les Persans effarouche moins que la destruction des jésuites par les jansénistes.

 

L’enchanteur Merlin [libraire Merlin] est très instamment prié de n’en pas faire une édition nouvelle avant de faire écouler celle d’un pauvre diable à qui on a donné ce petit morceau pour le tirer de la pauvreté. Je crois que l’enchanteur se tirera bien de  sa seconde édition ; l’ouvrage m’a paru assez curieux et assez neuf. Je n’en ai envoyé que quelques feuilles en divers paquets à M. d’Argental, sous le couvert d’un ministre. Mandez-moi, mon cher frère, si je puis en user de même avec vous, en me servant de l’adresse de M. Gaudet [directeur général des vingtièmes, supérieur de Damilaville], et en lui adressant les paquets par Lyon.

 

Je ne verrai Gabriel [Cramer] que dans quelques jours. C’est un petit voyage d’aller de Genève chez moi, l’allée et le retour prennent une journée.

                            Mon cher frère, je vous embrasse. Ecr[asez] l’Inf[âme].

 

Voltaire

19 avril 1765. »

 

 

 

 

Et puisqu'il était question de jésuites, parlons de JESUS, ou plutot chantons le !!

http://www.youtube.com/watch?v=12cBaujFBCM

 

 Vive Jean Yanne ! Il me manque ...

                               Bonne semaine (et au delà bien sur !) ...

 

Allez, encore une petite chanson pour la route : http://www.youtube.com/watch?v=_B_fpDpenIY&feature=re...

 

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19/04/2009 | Lien permanent

Voilà les permissions de manger expirées

... Ou peut-être pas ? Mme Borne va nous le faire savoir, selon les désirs du patron-président : https://www.20minutes.fr/politique/4034375-20230426-cent-...

Si on ne peut plus manger alors nous boirons .

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Voilà les permissions de manger expirées . V. les renvoie à monsieur Fabry , lui présente ses très humbles obéissances et remerciements, et le supplie de vouloir bien faire renouveler ses pancartes . Il est malade comme un chien, et souhaite meilleure santé à monsieur Fabry qu'il aime de tout son cœur .

13 septembre [1767]1. »

1 Manuscrit olographe . Le même jour, les Mémoires secrets (supplément) annoncent que « L'Ingénu vient d'être arrêté […] après s'être vendu publiquement pendant plus de huit jours. Il ne valait que trois livres, et coûte à présent un louis. »

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26/04/2023 | Lien permanent

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