Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

le terrible M. de Faventine s'oppose furieusement à la liberté de notre pauvre petit pays, c'est un homme contre lequel

... Changez le nom de "Faventine" et éventuellement "homme" et vous aurez un jugement tout à fait actuel sur les programmes électoraux de certains partis extrêmistes .

Afficher l'image d'origine

 

 

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Monsieur, vous savez que le terrible M. de Faventine 1 s'oppose furieusement à la liberté de notre pauvre petit pays, c'est un homme contre lequel on aura bien de la peine à se défendre . Si vous avez quelques ordres à me donner, je suis prêt à les écouter .

Puis-je vous prier, monsieur , de me faire savoir s'il n'y aurait personne en Savoie qui pût me fournir six cents coupes d'avoine à trois livres la coupe . Je vous serais très obligé .

Permettez que je vous envoie la copie de ma lettre au président De Brosses, et que je m'en rapporte à votre jugement sur son procédé et sur son procès .

J'ai l'honneur d'être bien respectueusement

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

Ferney 1er novembre 1761. »

 

 

Lire la suite

04/11/2016 | Lien permanent

Je veux qu'elle apprenne à vivre dans le monde et à y être heureuse

... Message de tous les éducateurs, les vrais , ceux qui ne mettent pas les femmes sous l'éteignoir .

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

à Saint-Joseph

à Paris

A Ferney par Genève 22 décembre 1760

Il y a eu , madame, de la réforme dans les postes . Les gros paquets ne passent plus . Je doute fort que vous ayez reçu ceux que j'ai eu l'honneur de vous adresser et j'en suis très en peine . Je vous prie très instamment de me tirer de cette inquiétude . Les rogatons que j'avais trouvés sous ma main pour vous amuser ou pour vous ennuyer un quart d'heure sont des misères . Je le sais bien , mais je serais affligé qu'elles eussent passé dans d'autres mains que les vôtres .

Comment vous amusez-vous madame ? que faites-vous de ces journées qui paraissent quelquefois si longues dans une vie si courte ? comment le président Hénault s'accommode-t-il d'être septuagénaire ? Pour moi qui touche à ce bel âge de la maturité je me trouve très bien d'avoir à gouverner les dix-sept ans de Mlle Corneille . Elle est gaie , vive et douce , l'esprit tout naturel . C'est ce qui fait apparemment que Fontenelle l'a si mal traitée . Je lui apprends l'orthographe, mais je n'en ferai point une savante . Je veux qu'elle apprenne à vivre dans le monde et à y être heureuse .

Je vous souhaite les bonnes fêtes , madame, comme disent les Italiens mes voisins . Cependant vous ne sauriez croire combien il y a de gens en Italie qui se moquent des fêtes . Mon Dieu que le monde est devenu méchant ! C'est la faute de ces maudits philosophes .

V. »

 

Lire la suite

22/12/2015 | Lien permanent

Nous autres laboureurs, nous ne sommes pas comme les magistrats, nous n'avons point de vacances . Il faut que nous trava

... IM -- PÔTS!!

Un pot de terre contre un pot de fer ! voilà bien le quotidien d'une foule de nos paysans que l'on devrait plutôt remercier de nous nourrir quotidiennement .

 

« A Claude-Anne Bergeret 1

à Besançon

Au château de Ferney, pays de Gex

[en Bourgogne, 16 janvier 1761

Mme Denis et moi, madame, nous nous souvenons toujours avec grand plaisir de votre apparition, et nous sommes enchantés de votre souvenir . Je viendrais vous en remercier à Besançon , si j'étais le maître de mon temps ; mais vous savez que les cultivateurs ne peuvent abandonner leurs chaumières . Nous autres laboureurs, nous ne sommes pas comme les magistrats, nous n'avons point de vacances . Il faut que nous travaillions toute l'année, afin de nous mettre en état, nous et nos paysans, de payer nos tributs à messieurs les fermiers généraux . J'emploie la fin de ma carrière à fertiliser, si je peux, des terres ingrates, à donner du pain à des malheureux qui en manquent . Je fais plus de cas de cette occupation que de tous les plaisirs de Paris . Mais Mme Denis aime mieux le théâtre que la charrue, et comme nous avons avec nous la descendante du grand Corneille, nous pourrions bien , madame, vous inviter, vous et monsieur de Bergeret, à une représentation du Cid, l’automne prochain .

Je crois qu'il faut donner des fêtes pour engager à passer les vilaines montagnes qui nous séparent . Je présente tous mes respects à monsieur de Bergeret, et j'ai l'honneur d'être avec les mêmes sentiments, madame, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

1 Epouse du fermier-général François Bergeret .

 

Lire la suite

16/01/2016 | Lien permanent

Je me flatte, du moins, que j’aurai l’honneur de vous compter un jour au nombre de mes confrères.

... Dira peut-être Fanfoué Hollande au vainqueur du premier tour de cette primaire de gauche , si toutefois il ose encore s'engager, si toutefois les sélectionnés du jour accordent encore quelque crédit à ses dires .

 Afficher l'image d'origine

 Voyez comme il est bon supporter , avec son côté Ravi de la Crêche, accompagné de hooligans qui  ont osé lâcher  leurs déambulateurs .

 

 

« A Jean Capperonnier

30è janvier 1762 aux Délices

J’ai l’honneur de vous renvoyer, monsieur, les petits livres de la Bibliothèque du roi que vous avez bien voulu me prêter pour l’édition des œuvres de Corneille. Je me flatte qu’à la fin de l’année nous présenterons à cette bibliothèque le père de notre théâtre avec des commentaires.

J’aurais bien souhaité que vous eussiez été, monsieur, un des juges de l’Académie à qui j’ai envoyé mon ouvrage ; vous m’auriez éclairé dans les comparaisons que je fais quelquefois du théâtre grec et du théâtre français. Je me flatte, du moins, que j’aurai l’honneur de vous compter un jour au nombre de mes confrères.

En attendant, j’ai l’honneur d’être, avec toute l’estime et toute la reconnaissance que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire » 

 

 

 

 

 

 

Lire la suite

22/01/2017 | Lien permanent

L'amitié est la première divinité à laquelle nous sacrifions

... Est-il besoin d'en trouver d'autres ? et pourquoi ? Est-ce une excuse pour nos mauvaises actions communes ? est-ce un bienfait pour notre bonheur ? En tout état de cause l'amitié mérite qu'on en prenne soin .

 Image associée

Qu'il en soit ainsi de l'amitié, infinie .

 

 

« A Ami Camp , Banquier

à Lyon

12 octobre [1762] à Ferney

Je prendrai monsieur chez M. Cathala les 420 louis et les 3600 livres en argent que vous avez eu la bonté d'envoyer pour moi à M. Cathala, comptant incessamment employer cette somme .

Je ne doute pas que M. de Laleu n'ait rempli ses engagements, pour le mois d'août 2200 livres ; pour le mois de septembre 2880 ; et ainsi de suite . Je vous supplie de vous en faire informer . Je vous prierai aussi d'avoir la bonté de payer le sieur Franc à qui je crois devoir 190 livres .

M. le maréchal de Richelieu n'a pas été mécontent du séjour qu'il a fait ici . Nous aurions bien voulu vous avoir pour spectateur de nos fêtes, et partager avec vous nos plaisirs . L'amitié est la première divinité à laquelle nous sacrifions .

V.1

Je vous remercie beaucoup, mon cher correspondant, de vos six cents livres de frumental . Pourriez-vous en faire encore ajouter trois cents autres ? Je vous serais bien obligé . »

1 Après l’initiale qui est au bas de la première page, V* a ajouté « t.s.v.p. »

Lire la suite

Nous sommes exposés jour et nuit, tous les mendiants entrant dans la cour par trois endroits

... Et par moult frontières poreuses et des parcours plus que dangereux . Que soient maudits les passeurs-voleurs qui se foutent de la vie des migrants qu'ils sont cencés mener à bon port .

 Lagniet-mendiants.jpg

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_des_miracles

 

 

 

« A François Tronchin

conseiller

Mon cher ami, nous vous avons attendu inutilement à dîner 1. Si vos affaires ne vous permettent pas de venir, ayez la bonté de m'envoyer un homme qui fasse marché et qui vous rende compte . Nous sommes absolument ouverts depuis le pré de Mlle Laurent jusqu'au petit chemin qui conduit à Saint Jean . Le mur de Mirani 2 n'a que six pieds de haut en prenant le bombage du grand chemin, quoiqu’il en ait sept en comptant du ruisseau . Il n'était point dans notre marché qu'il nous laisserait à découvert du côté de Mlle Laurent . Il nous a enlevé nos terres . Tout cela est assez désagréable . C'est à vous, mon cher monsieur, à juger quel remède il y faut apporter . Vous voyez que le temps presse . Nous sommes exposés jour et nuit, tous les mendiants entrant dans la cour par trois endroits . Nous étions bien fermés avant de nous être ainsi sacrifiés . Je vous demande en grâce de vouloir bien nous aider de vos conseils et de vos ordres .

Mardi [25 septembre 1759] »

Lire la suite

12/10/2014 | Lien permanent

en parcourant une page, j'ai trouvé deux ou trois sottises de prime abord . Mais je les pardonnerai si je trouve quelque

... Ce qui va être une mission bien ardue après  lecture des conditions de déconfinement actuelles .

Et toujours les mêmes messages "alerte... etc., etc." et toujours pas un seul message pour indiquer le port correct du masque ! J'enrage quand je vois les reportages et les masques absolument  inefficaces tels qu'ils sont portés par mes zozos de concitoyens ; c'est aussi logique que de se protéger de la foudre en tenant le paratonnerre à la main !

https://www.lopinion.fr/sites/nb.com/files/styles/w_400/public/styles/paysage/public/images/2020/03/20200326_coronavirus_crise_sanitaire_les_lecons_asiatiques_web.jpg?itok=mL8cVwnK

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

13è février 1765 1

Mon cher frère, permettez que je vous adresse cette consultation pour M. de Beaumont, et cette lettre pour M. de Lavaysse ; je l'ai décachetée afin que vous la lisiez . Vous serez convaincu que la raison n' a pas encore fait de grands progrès chez les Languedochiens 2, et qu'ils tiennent toujours un peu des Wisigoths .

Je crois la Destruction entièrement finie, quoique le joufflu Gabriel ne soit pas fort assidu à m'envoyer les épreuves .

J'ai reçu Le Fatalisme ; et en parcourant une page, j'ai trouvé deux ou trois sottises de prime abord . Mais je les pardonnerai si je trouve quelque chose de raisonnable .

Je vois avec douleur que vous n'avez pas reçu un paquet de Franche-Comté . Ceux de Metz auraient le même sort . La raison est bien de contrebande ; consolons-nous tous deux en aimant passionnément cette infortunée . »

1 L'édition Clogenson amalgame cette lettre à celle du 8 février 1765 : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1765-partie-5.html

Lire la suite

04/05/2020 | Lien permanent

très philosophe et très aimable, et point du tout prêtre

...

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

30 Janvier 1765.

Mon divin ange, vous êtes donc aussi l’ange gardien de M. de Moultou ; je parle du fils, car, pour le père, je crois que sa vessie lui jouera bientôt un mauvais tour, et qu’il comparaîtra devant les anges de là-haut. Le fils a le malheur d’être ministre du saint Évangile dans le tripot de Genève ; c’est son seul défaut. Madame la duchesse d’Anville doit certifier à M. le duc de Praslin que mon petit Moultou est très philosophe et très aimable, et point du tout prêtre. Il compte même, en partant de Genève, remercier les pédants ses confrères, et renoncer au plus sot de[s] ministères.

Il craint toujours, et à mon avis très mal à propos, qu’on ne lui fasse des chicanes en Languedoc pour avoir prêché la doctrine de Calvin sur les bords du lac Léman. Il supplie très humblement M. le duc de Praslin de vouloir bien mettre dans le passe-port :

 Pour le sieur Moultou et son fils, bourgeois de Genève, avec sa femme et ses enfants.

Permettez qu’aujourd’hui je ne vous parle que des Moultou, et que je réserve les Roués pour une autre occasion. Vous me feriez grand plaisir de me dire si madame d’Argental ne tousse plus. Voulez-vous bien faire agréer à M. le duc de Praslin mes tendres et profonds respects ?

V.»

Lire la suite

19/04/2020 | Lien permanent

je n'ai pas reçu aujourd'hui le passeport que j'attendais

... 100 km, voilà la longueur de la laisse qui nous tient autour de notre niche . Ce sera mieux qu'un km, mais seule la crainte de l'amende me retiendra encore, en espérant toutefois que j'aie le bonheur d'être au vert ...

Suspense jusqu'au 7 mai , Edouard Philippe = Hitchcock ?

 

 

« A Paul-Claude Moultou

à Genève

[7 février 1765]

Mon cher philosophe , je ne puis m'empêcher de vous gronder encore de m'avoir forcé à vous donner ce malheureux titre, au-dessus duquel vous êtes si fort élevé . Vous l'avez voulu, j'ai obéi malgré moi, parce qu’il faut servir ses amis comme ils le veulent, et non pas comme on veut . Mais je vous jure encore sur ma tête que cette précaution était très inutile, et qu'elle pouvait être très dangereuse ; j'en juge ainsi, puisque je n'ai pas reçu aujourd'hui le passeport que j'attendais . J'écris à M. le duc de Praslin pour le remercier et pour le presser . J'ai bien peur qu'il ne se croie obligé de conférer avec M. le comte de Saint-Florentin, c'est se noyer dans son crachat .

Un jour viendra que les Huguenots en lisant l'histoire de notre religion ne pourront pas croire notre excès d'imbécilité et de folie . J'avoue que Mme la duchesse d'Anville a bien raison de souhaiter qu'on vous refuse . Puis-je compter que vous viendrez me consoler dans mon ermitage ? »

Lire la suite

mon zèle devient tous les jours plus fort

... Enfin, ... j'essaie !...

DSCF0293 reborn.jpg

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

1er mars 1765 1

Mon cher frère, peut-être la lettre que je vous envoie sur les Calas et sur les Sirven fera quelque effet sur les bonnes âmes . Je pense qu'on peut l'imprimer sans risque . Il est bon de faire voir combien la philosophie est utile aux hommes, et combien le fanatisme est dangereux .

Je me suis informé exactement des papiers qu'on vous avait envoyés de Franche-Comté . Je peux vous répondre par la poste sous l'enveloppe de M. de Raimond, directeur des postes de Franche-Comté à Besançon . Apparemment qu'il y a dans ce monde des harpies qui mangent le dîner des philosophes . Je deviens bien faible ; mais mon zèle devient tous les jours plus fort . Mon regret en mourant sera de n'avoir pu crier avec vous dans un souper Ecr l'inf ! »

Lire la suite

14/05/2020 | Lien permanent

Page : 538 539 540 541 542 543 544 545 546 547 548