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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Peut-être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires

... Comme dit aimablement le juge à Nicolas Sarkozy, présumé innocent, mais pas blanc-bleu quand même . Voilà ce que c'est de s'allier et faire travailler des malhonnêtes ayant le mauvais goût de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture ( les malveillants diront : le bec dans le pot de vin ).

 

 

« A Jacob Bouthillier de Beaumont, Banquier 1

à la Grand-Rue, près de la résidence

à Genève

J'ai, monsieur, des lettres de change pour le paiement d'août chez MM. Couderc et Passavant à Lyon . Je m'adresse à vous pour savoir si vous voudrez avoir la bonté de vous en charger, et s’il convient à vos affaires d'en garder une somme de trente mille livres en me faisant toucher le reste à votre loisir .

J'ai encore à vous demander s'il vous conviendrait de me faire toucher tous les mois trois mille livres de France que M. Laleu, secrétaire du roi, notaire à Paris, paierait au commencement de chaque [mois]2 à vos correspondants sur votre ordre .

Peut-être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires ; mais ma santé qui est fort mauvaise ne me permet pas d'aller à Genève . Il vous serait bien plus aisé à vous, monsieur, qui vous portez bien, de me faire l'honneur de venir dîner à Ferney .

J'ai celui d'être avec tous le sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi.

A Ferney 3è auguste 1765. »

1 Directeur de l’hôpital de Genève .Voir : https://societe-voltaire.org/cqv/negrier.php

2 Mot omis sur l'original .

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01/12/2020 | Lien permanent

Prenez vos mesures là-dessus

... "Chacune et chacun doit respecter toutes les mesures pour éviter à tout prix que le virus passe le seuil de l'EHPAD, etc., etc.", voici ce que j'entends à cette heure au milieu d'une avalanche de chiffres  statistiques concernant l'étendue des dégats du Covid-19 . Les mesures sont bien prises ô ministres intègres ! La crainte actuelle est que le stress ne déglingue les Français plus qu'en temps ordinaire et que nous autres, pauvres petites choses fragiles, ne puissions pas fêter à notre gré Noël et le réveillon de nouvel an .

Nos élus, rompus à l'art du copinage, grenouillent à qui mieux mieux pour obtenir des dérogations adaptées à leur majorité électorale . La machine à passe-droits n'a ps le temps de refroidir .

 

Mis en ligne le 19/11/2020 pour le 25/9/2015

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 septembre 1760]

Vous êtes un caro, un vrai caro Gabriele et moi je n'étais qu'un impatient .

Or souvenez-vous caro que le beau-frère de La Lande arrive, qu'il a fait Charles VI, et qu'il ne faut pas qu'il l'ait fait . Prenez vos mesures là-dessus . Le contretemps est bien désagréable . Un petit carton pour Genève de grâce .

Pourriez-vous par votre crédit, me faire avoir le 24 numéro du tendre Fréron 1? »

1 Ce numéro de L'Année littéraire du 4 août 1760 contient un article sur L'Ecossaise .

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25/09/2015 | Lien permanent

Il faut que les choses utiles soient publiques 

... Et de plus, que les inutiles restent privées, ce qui permettrait de faire de sérieuses économies d'énergie en restreignant la diffusion imbécile d'âneries et fake news sur les réseaux sociaux . De ce fait, j'abrège aussitôt votre temps de lecture .

infographie

https://www.bfmtv.com/sciences/la-consommation-electrique...

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

Brigadier des armées du roi, Chevalier

de Saint-Louis

à Angoulême

Béni soit Dieu, monsieur , vous et votre chanoine vous faites de bien belles actions . Couronnez-les en faisant de J. M.1 ce que vous avez fait de la lettre sur Calas. Il faut que les choses utiles soient publiques . Vous en pourrez venir très-aisément à bout. Vous rendrez un service essentiel à tous les honnêtes gens. Ayez cette bonne œuvre à cœur. Il n’y a pas un homme de bien, dans le pays que j’habite, qui ne pense comme vous, et je me flatte qu’il en sera bientôt de même dans le vôtre.

Le docteur Tronchin craint pour les jours de M. le dauphin ; on dit que les médecins de la cour ne sont pas d’accord ; tout le monde est dans les plus vives alarmes ; mais on a toujours des espérances dans sa jeunesse et dans la force de son tempérament. Dieu veuille nous conserver longtemps le fils et le père !

Adieu, monsieur ; nous faisons les mêmes vœux pour toute votre famille.

A Ferney 8è décembre 1765 . »

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07/04/2021 | Lien permanent

Je vais prendre les eaux de Rolle qui commencent à avoir plus de réputation qu'elles n'en méritent

... L'avenir prouva que l'éternel malade n'y guérit pas , le pouvoir salvateur de ces eaux a fait long feu, si je puis dire .

https://chateauderolle.ch/wordpress/ancien-batiment-des-bains/

Office du Tourisme de Rolle

 

 

 

 

« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches

Aux eaux de Rolle en Suisse par Genève 25è juillet 1766

Me voici, monsieur, pour quelques jours dans votre pays natal . Je vais prendre les eaux de Rolle qui commencent à avoir plus de réputation qu'elles n'en méritent .

J'ai trouvé M. le prince de Brunswick tel que vous me l'aviez annoncé , et je crois que vous ne seriez pas fâché de servir sous un tel général . La nation à qui vous avez voué vos services s'en trouverait fort bien ; il me paraît fait pour la guerre, pour les lettres, pour la philosophie et pour l'amour .

Je vous envoie une relation qui vous fera frémir 1 . On m'assure que ce jeune homme sur qui on vient d'épuiser tant de cruautés, aurait été un excellent officier, et qu’il avait commencé un très bon commentaire sur les rêveries du maréchal de Saxe . Sa faute était la folie d'un jeune homme . Sa mort est affreuse . On assure qu'il a souffert les tourments horribles de la question, et qu'il a vu couper sa main et arracher sa langue avec un courage inaltérable . Je m'en rapporte à vos réflexions sur cette catastrophe . Agréez les tendres sentiments qui m'attachent à vous pour toute ma vie . »

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22/10/2021 | Lien permanent

Je voudrais l'avoir avant qu'il soit brûlé, car alors il sera hors de prix

... Il ne s'agit certainement pas du livre des élucubrations zemmouresques qui finira au pilon sans doute ; je ne suis certainement pas le seul à ne pas perdre mon temps et mon argent pour ces diarrhées verbales . M. Bolloré et ses milliards sont bien suffisants pour soutenir le velléitaire brasseur de vents . Il y a du renvoi d'ascenseur dans l'air, et de quoi douter de l'intégrité de ces deux comparses .

https://www.urtikan.net/dessin-du-jour/derriere-zemmour-le-poids-grandissant-des-medias-bollore/

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 août 1766]

Mon cher Caro, j'ai reçu une lettre charmante de Mgr le landgrave . Vous sentez bien qu'il faudra que je lui envoie moi-même les rogatons qu'il demande, mais il faudra les chercher et les trouver .

Je vous recommande M. l'abbé de Heere 1 qui part demain . Je vous supplie d'envoyer chez Jacoby pour le presser de travailler jour et nuit . On le récompensera comme il voudra l'être .

Où peut-on avoir le Recueil nécessaire ? Je le cherche depuis huit jours . Je voudrais l'avoir avant qu'il soit brûlé, car alors il sera hors de prix .

Je vous embrasse de tout mon cœur . »

1 Christian Rustinus Heer, moine bénédictin

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20/11/2021 | Lien permanent

J'ai reçu de mon mieux vos deux conseillers, mon cher Président

... Et j'attends avec impatience le jour et l'heure de mon rendez-vous vaccinal . Comme dit le dicton espagnol "si tu es pressé , tu es déjà mort !", et c'est donc la seule consolation que j'ai en comptant  les jours me séparant de la salvatrice piqure (si c'était des moutons , j'en aurais assez pour m'endormir !).

Ave Caesar ! morituri te salutant !

Astérix et le smiley de César

 

 

 

« Au Président

Germain-Gilles-Richard de Ruffey etc.

à Dijon

18è septembre 1765, à Ferney

J'ai reçu de mon mieux vos deux conseillers, mon cher Président, tout malade que je suis . Je m'intéresse vivement aux progrès de votre Académie ; vous l'avez établie, et vous la perfectionnerez . Je ne peux que vous applaudir de loin . Si vos magistrats avaient pu rester quelque temps dans nos cantons ils auraient vu chez moi une assez bonne comédie, qui se soutient malgré le départ de Mlle Clairon . Il faut avouer que cette Mlle Clairon est bien étonnante . En vérité je n'avais point d'idée d'un jeu si supérieur . Toutes les actrices que j'avais vues jusqu'à présent, excepté Mlle Dumesnil, n'étaient que de froides marionnettes .

J'aurais bien voulu vous tenir à Ferney avec M. l'ancien premier président de La Marche votre ami . Je fais bâtir deux ailes pour vous mieux recevoir si jamais vous revenez dans nos déserts . Conservez-moi des bontés qui seules peuvent me consoler de votre absence .

18è septembre 1765 à Ferney »

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17/01/2021 | Lien permanent

Nous raisonnerons de tout cela quand j’aurai la force de raisonner ; il n’en faut pas pour vous aimer, cela ne coûte auc

... Mam'zelle Wagnière, mes pensées vous accompagnent . Le château va rouvrir ses portes, qu'en dîtes-vous ?

 

« A Michel-Paul-Guy de Chabanon 1

Chez M. de La Chevalerie

à Lyon

A Ferney 31è janvier 1766

J’ai tardé bien longtemps à vous répondre, monsieur, mais j’ai dû craindre de ne vous répondre jamais . J’ai eu une fluxion sur la poitrine, sur les yeux, et sur les oreilles ; je ne parlais ni ne voyais. Le premier usage que je fais de la voix, qui m’est un peu revenue, est de dicter mes sentiments. Vous sentez combien je désire d’avoir l’honneur de vous voir dans ma retraite, tout indigne qu’elle est à présent de votre visite. Nous sommes presque à l’air par un froid affreux, mais nous trouverons de quoi vous mettre à couvert et vous chauffer. J’ai peur qu’étant avec M. et Mme de La Chabalerie, vous ne vous empressiez pas trop de les quitter pour nos déserts. Madame votre sœur mérite assurément la préférence sur moi ; mais, quand vous voudrez partager vos faveurs, j’en aurai toute la reconnaissance possible. Vous me trouverez peut-être encore bien malade , mais vous trouverez chez moi tout ce qui reste de la famille Corneille, père, fille, et petite-fille . Vous trouverez Mme Denis, ma nièce, qui récite des vers comme vous en faites, car je vous avertis qu’il y en a d’extrêmement beaux dans votre Virginie. Nous raisonnerons de tout cela quand j’aurai la force de raisonner ; il n’en faut pas pour vous aimer, cela ne coûte aucun effort. Je vous attends, et je vous recevrai comme je vous écris, sans cérémonie.

V. »

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17/05/2021 | Lien permanent

oserai-je vous présenter une requête pour cent bouteilles du meilleur l'automne prochain

... Il faut voir le sourire béat du négociant à qui vous faites cette commande à l'une des Foires aux vins actuelles . Que modération aille se faire voir ! Cent bouteilles, six mois d'autonomie , à vue de nez (rouge) . Il faut soutenir les viticulteurs qui ont tant souffert [sic] cette année ( mais qui ont l'art de se rattraper en gonflant leurs prix, bien entendu, seule la vigne souffre réellement ) .

SAQ - Foire aux vins français - TV, Prints. on Behance

Actualisé : 48è anniversaire des foires au vin

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

[1766 ?] 1

Monsieur, permettez que je me joigne à mon gendre adoptif . Vous voyez que mes remerciements ne sont pas toujours pour du vin ; mais s'il est permis de joindre l’agréable à l'utile, oserai-je vous présenter une requête pour cent bouteilles du meilleur l'automne prochain . Il faut encore que j'implore vos bontés pour un petit tonneau de provins ou chapons . Pardon de mêler ainsi Bacchus avec Thémis 2, mais ce sont deux grandes divinités .

Madame Le Bault veut-elle bien recevoir mon respect, ainsi que vous, monsieur, qui honorez de vos bontés votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1Edition Mandat-Grancey . On a ici le post scriptum d'une lettre de Dupuits à Le Bault que l'éditeur signale, mais sans en donner le texte .

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21/09/2021 | Lien permanent

Les injures des hommes ne doivent pas vous rendre plus gai,

... ni vous attrister outre mesure, bien qu'elles ne soient que la preuve de leur bêtise : piètre consolation , en vérité .

Et plus gay ? *

Avis aux insulteurs . -- Pour être tolérant, il est bon de connaître l'histoire , y compris celle de la vacherie humaine , comme dit ma maman , et je vous offre un excellent article : https://www.komitid.fr/2018/06/18/la-petite-histoire-meconnue-des-insultes-homophobes/

*NDLR : James ne reste jamais à l'abri de faire un jeu de mots vasouillard .

Pourquoi «fiotte», «tarlouze» ou «tapette» sont des propos homophobes

https://www.buzzfeed.com/fr/davidperrotin/pourquoi-fiotte-tarlouze-tapette-sont-des-propos-homophobes

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

10 septembre 1766

Je vous prie, mon cher ami, d’envoyer ce petit billet 1 chez M. de Beaumont. Il m’est venu aujourd’hui deux Hollandais ; j’ai cru que c’étaient les vôtres, mais j’ai été bien vite détrompé. Ô ! que je voudrais, mon cher ami, vous tenir avec Tonpla ! Je suis accablé des idées les plus tristes. Les injures des hommes ne doivent pas vous rendre plus gai. Nous gémirions ensemble, et ce serait une consolation pour nous deux.

Écrivez-moi vite pour désavouer l’imposture de ce malheureux Robinet. Bonsoir, mon ami. Supportons la vie comme nous pourrons. »

 

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13/12/2021 | Lien permanent

ce chemin devient impraticable

... Rendez-vous compte, il a neigé, --comme prévu,-- et rien n'a été fait pour garder un mini-réseau routier en état dans notre nation qui se dit la cinquième puissance mondiale . Risible ! non ? Et pour couronner le tout, allez, pour faire bonne mesure bloquons les poids lourds et entrainons des millions de pertes pour les entreprises qui -- c'est bien connu,-- font des bénéfices exagérés [sic] . Nul besoin de l'arme nucléaire pour nous mettre hors-jeu : quinze centimètres de neige et un thermomètre à moins cinq suffisent !

 Image associée

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier, Procureur

à Gex

Monsieur Balleidier ne me rend aucune réponse sur les choses que je lui ai recommandées . Il est temps , plus que jamais, de faire subhaster le bien en faveur de Mme Burdet, et de finir la subhastation de Pasteur .

Je ne sais pas pourquoi il abandonne l'affaire du chemin de Tournay ; ce chemin devient impraticable .

Je le prie de ma rendre une réponse positive .

Il me fera plaisir de ne se point mêler de l'affaire de Fatio contre les Cabussat ; ils n'ont rien, et ils n'ont rien hérité de leur père .

Voltaire.

A Ferney , 3è mars 1763 1. »

1 Quelques mots de cette lettre ont été imprimés par Vézinet .

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10/02/2018 | Lien permanent

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