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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Depuis les grenouilles et les rats, qui prièrent Jupiter de venir les accommoder , il ne s’est vu rien de semblable

... Qui sera Jupiter entre Palestiniens et Israëliens ?

combat des rats et des grenouilles - l'air du temps de / l'encre des fées

http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/homere/batra.htm

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

2 février 1766 1

Mon cher frère, il y a deux hommes attendris et hors d’eux-mêmes : c’est Sirven et moi. Vous trouverez ici mes remerciements au généreux M. de Beaumont 2; je vous prie de les lui faire passer. Je renverrai incessamment son mémoire. Je commence à espérer beaucoup. Il me paraît bien difficile qu’on résiste à des faits si avérés, à de si bons raisonnements, et à tant d’éloquence.

M. Bastard, premier président du parlement de Toulouse, que sa compagnie tient toujours exilé à Paris, pourra nous servir bien utilement. Je ne vous dis rien du factum ; vous verrez exactement ce que j’en pense dans la lettre que j’écris à l’auteur. Je vous enverrai le billet de Merlin dès que je serai sorti de mon lit, où je suis, et que j’aurai fouillé dans mes paperasses.

Mes voisins les Genevois sont toujours très tranquilles. On n’a pas voulu me croire. J’assurai toujours qu’il n’y aurait pas la moindre ombre de tumulte. Il est plaisant de se donner la peine d’envoyer des ambassadeurs, parce que dans une petite ville fort au-dessous d’Orléans et de Tours, il y a deux avis différents. Depuis les grenouilles et les rats, qui prièrent Jupiter de venir les accommoder 3, il ne s’est vu rien de semblable.

Je suis toujours très languissant. J’ai besoin du repos de l’âme. Je voudrais qu’on cessât de prendre garde à moi, et qu’on ne m’imputât point de mauvaises plaisanteries que deux hommes de l’Académie de Berlin ont faites depuis quelques mois sur les miracles de Rousseau. Ce sont des lettres 4 dont en effet quelques-unes sont assez comiques, mais qui pourraient l’être davantage, si on s’était livré à tout ce que le sujet fournissait.

Je n’ai point encore reçu le ballot de Fauche. Tout le monde m’abandonne dans cette rude saison : vous en jugerez par la réponse que je fais à Briasson 5. Je recommande ce petit billet à vos bontés. »

1Selon copie contemporaine de Darmstadt B. L'édition C. L. n'identifie pas le destinataire .

3 Dans la Batrachomyomachie, poème héroïcomique attribué faussement à Homère . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Batrachomyomachia

4 Lettres sur les miracles .

5 On ne la connait pas .

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19/05/2021 | Lien permanent

Il serait bon que vous rappelassiez votre mémoire et que vous m'écrivissiez positivement dans quelle valise était votre

... Ceci est un extrait ( presque ) de l'interrogatoire de Zyad Takiédine par le juge Tournaire qui selon l'accusé lui aurait fait dire , par intimidation (pauvre, pauvre petite chose face à un vilain juge ! ) , des tas de choses malveillantes pour discréditer Sarkozzy .

C'est vrai que l'imparfait du subjonctif est plus efficace que la gégène chez certains malfrats . La preuve, préparez vos mouchoirs  : https://www.bfmtv.com/police-justice/financement-libyen-z...

PLANTU Officiel (@plantu) | Twitter

 

 

Mis en ligne le 13/11/2020 pour le 30/7/2015

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini, Secrétaire

de Son Altesse Électorale Monseigneur l’Électeur

palatin

à Shwessingen

30 juillet 1760

A vos talents qui vous rendent un juge éclairé . Je crois que les talents ne rendent point juge , qu'ils ne rendent point une femme un juge 1, que ce masculin et ce féminin font un mauvais effet .

J’aimerais mieux à vos talents, à votre goût éclairé, etc. Cela serait plus grammatical et aurait encore le mérite d'être plus court .

Le reste de l'épître est dédicatoire est à merveille . Je suis étonné et enchanté mon cher Toscan que vous écriviez si bien dans notre langue .

L’aventure du corps de M. de Saint-Germain 2 détruit est bien désagréable . Mais cela ne m’empêchera pas de présenter la requête 3 . Je crois autant qu'il m'en souvient que votre cassette était dans votre valise . Il serait bon que vous rappelassiez votre mémoire et que vous m'écrivissiez positivement dans quelle valise était votre cassette , ce qu'elle contenait, et en quelles espèces était votre argent . Vous garderiez par devers- vous un double de votre lettre . Je vous embrasse de tout mon cœur . Je suivrai cette affaire avec chaleur . »

 

1 Voir lettre du 11 juillet 1760 à Collini : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/07/11/e-vi-auguro-ogni-felicita-5732434.html ; on voit que la dédicace de Collini était adressée à l’Électrice palatine .

3 La requête au Conseil de Francfort en vue du remboursement des préjudices subis en 1753 ; voir lettre du 11 juillet 1760 à Collini 

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30/07/2015 | Lien permanent

cher soutien des spectacles et des plaisirs des Welches et des Français

... Ô chère Roselyne Bachelot, que faites-vous ? Vous a-t-on remisée dans les réserves de nos musées ? Etes-vous en cours de restauration après analyse par vos confrères ministres qui vous ont sortie du catalogue d'exposition ? Ou jouez-vous le rôle de la potiche ébrèchée, mais qu'on garde, pour ranger ses clés, pièces jaunes et masques ?

https://cdn-s-www.leprogres.fr/images/66BD35D8-78EC-439E-A0A0-1CF7563DA108/NW_raw/title-1597859745.jpg

 

 

 

« A Henri-Louis Lekain

[vers le 20 septembre 1765]1

Mon cher grand acteur, vous voyez comme ce public approuve aujourd’hui ce qu’il condamnait hier, et condamne ce qu’il approuvait. Il n’appartient qu’au temps de fixer nos têtes de girouette. J’ai chez moi deux leçons d’Adélaïde fort différentes l’une de l’autre ; je soupçonne que la pièce, telle qu’on l’a jouée en dernier lieu, diffère encore de mes deux exemplaires. Je vous prie de m’envoyer l’exemplaire sur lequel vous vous êtes déterminé, afin qu’ayant confronté le tout, je puisse en former une pièce passable, que je vous ferai parvenir, avec une petite préface à la louange des Welches qui ne changent jamais d’opinion. J’ai grand’peur que vous ne les ayez séduits, et qu’ils n’aient pris vos talents pour de beaux vers.

Je vous remercie du petit relevé de la reprise d’Oreste que vous m’avez envoyé. Pourriez-vous pousser vos recherches et votre amitié pour moi jusqu’à m’instruire du nombre de représentations qu’Oreste a eues depuis cette reprise, et de la recette de ces représentations ? car on dit que c’est la recette qui est le thermomètre du succès. Je voudrais bien obtenir aussi que vous me fissiez la même grâce

Sur l’Electre française 2 à la mode soumise,

Pour le galant Itys si galamment éprise.3

 Je suis curieux de savoir l’histoire de mon siècle.

Vous pourriez mettre le tout dans une enveloppe de toile cirée, ficelée, à la diligence de Lyon, à l’adresse de votre serviteur :

par la diligence de Lyon pour la messagerie de Genève.

Je vous embrasse bien tendrement, cher soutien des spectacles et des plaisirs des Welches et des Français. »

1 Le manuscrit est daté par l'éditeur « Commencement septembre 1765 » ; Moland , lui, précise « 24 septembre ». On se base notamment sur la mention de la représentation d'Adélaïde .

2 L'Électre de Crébillon .

3 Épître à Mlle Clairon , vers 21-22 .

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19/01/2021 | Lien permanent

Ce monde-ci est une plaisante pièce de théâtre, et messieurs du clergé [...] sont de plaisants comédiens

... Et Joe Biden ne sais pas s'en passer . La Maison Blanche vaut bien une messe ! Pas de président athée sous la bannière étoilée . Représentation réussie .

https://cdn-s-www.dna.fr/images/96132C8F-B1B8-45B9-BDC6-3EC847457B0A/NW_detail_M/la-prestation-de-serment-de-joe-biden-photo-saul-loeb-pool-afp-1611165336.jpg

Le poids des mots

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

21 septembre [1765]1

Mes divins anges, tout le monde croit que j’ai bien du crédit dans votre cour céleste ; tout le monde demande la place de Montpéroux ; tout le monde s’adresse à moi. Madame de La Chevalerie 2, sœur de M. de Chabanon, que vous protégez, veut obtenir la résidence de Genève pour son mari, qui est officier, et qui a la croix de Saint-Louis. Elle m’a ordonné de vous en écrire, et j’obéis à ses ordres. Je suis persuadé que M. de Chabanon vous en aura déjà parlé ; mais je suis persuadé aussi qu’il lui sera plus aisé de faire une bonne pièce que d’obtenir pour son beau-frère cette place, que vous m’avez dit être destinée à ceux qui ont servi dans les affaires étrangères.

Pour moi, je me borne à obtenir une copie de l’Adélaïde que vous avez fait jouer. Je voudrais surtout savoir si le duc de Nemours est reconnu rival de son frère, au troisième ou au quatrième acte. Voilà les intérêts politiques qui m’occupent. Je vous écris en sortant de Mérope, qu’on a exécutée sur mon petit théâtre de marionnettes, au grand étonnement des Allobroges. Figurez-vous qu’il n’y avait rien chez vous de si brillant . Car madame de Shouvalow avait prêté à ma nièce Denis 3 pour deux cent mille écus de diamant et à peu près autant à madame de Florian, pour jouer à la baronne dans Nanine. Ce qui est encore plus étonnant, c’est que M. de Schowalow jouait Egisthe dans Mérope 4.

Je ne m’attendais pas, quand je fis cette pièce, que je la verrais exécutée par des Russes, près du lac de Genève. Ce monde-ci est une plaisante pièce de théâtre, et messieurs du clergé, qui me mêlent dans leurs caquets 5, sont de plaisants comédiens. Respect et tendresse.

V. »

1 Date complétée par d'Argental

3 Denis est ajouté au dessus de la ligne sur le manuscrit .

5 Dans les Actes de l’assemblée générale du clergé de France, publiés en septembre, se trouve la condamnation de lEssai sur les mœurs. (Georges Avenel.) Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111610w.image

et : https://data.bnf.fr/fr/12110348/france_assemblee_generale_du_clerge/

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21/01/2021 | Lien permanent

les Genevois sont malades d’une indigestion de bonheur. Leurs petites querelles n’aboutissent qu’à de mauvaises brochure

... Italie 3 - Suisse 0 !!

Y'a pas l'feu au lac ! De toute manière, ils n'ont pas perdu, ils sont Genevois avant que  d'être Suisses .

 

 

« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

À Ferney, 4 mars 1766

Madame,

Je ne sais comment les mauvaises plaisanteries 1 dont Votre Altesse sérénissime daigne me parler sont parvenues jusqu’à elle. J’ai eu l’honneur de lui envoyer par la dernière poste deux de ces rogatons que j’ai fait chercher dans Genève. On imprime tout le recueil en Suisse, et j’espère qu’à la fin de mars j’enverrai à Votre Altesse sérénissime cette collection de fadaises théologiques, puisqu’elle veut bien s’en amuser.

Je ne m’attendais pas, madame, à jouir du bonheur de vous renouveler de ma main mes sincères et respectueux hommages. Les fluxions qui me privaient de la vue ne me laissaient pas d’espérances ; mais enfin elles ont fait avec moi une trêve dont je profite. Mes yeux s’intéressent toujours bien vivement aux yeux de la grande maîtresse des cœurs. Je les ai quittés malades, et malheureusement il y a plus de douze ans que je les ai quittés, en m’arrachant à ce château dans lequel il serait si doux de passer sa vie.

Je ne sais si V. A. S. prend quelque part à ce qu’on appelle les troubles de Genève. Ces troubles sont fort pacifiques : les Genevois sont malades d’une indigestion de bonheur. Leurs petites querelles n’aboutissent qu’à de mauvaises brochures qu’eux seuls peuvent lire. Quand il s’élève quelque dispute en Allemagne, elle est plus sérieuse, et il en coûte ordinairement deux ou trois cent mille hommes.

L’ambassadeur de France en Suisse arrive dans quelques jours à Genève avec dix cuisiniers, qui seront plénipotentiaires.

Je suis un peu plus intéressé au procès que M. le duc de Virtemberg a aujourd’hui avec ses États. J’ignore quel en sera le résultat. Heureux les princes qui n’ont point à combattre leurs parlements, et qui sont adorés de leurs sujets. Cela fait songer à la Turinge. Daignez, madame, agréer mes vœux et mon profond respect pour Votre Altesse sérénissime et pour toute l’auguste branche ernestine. »

1 La duchesse vient de lire « quelques lettres sur les miracles, par un proposant de Genève » et demande à V* de lui envoyer « une petite collection » de l'ensemble de « ces lettres délicieuses. »

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16/06/2021 | Lien permanent

nous sommes tous dans la souffrance . La mienne redouble quand je vois ce rapport si attendu se différer tous les jours

... Mais enfin, si je veux rester dans les choses les plus sérieuses [sic] qui passionnent et angoissent/amusent/indiffèrent le monde, Fesse Bouc va être jugé pour un acte de censure, parfaitement imbécile quand on voit ce qu'il laisse publier comme monstruosités et débilités à chaque seconde ; voir :  http://www.lefigaro.fr/culture/2018/01/30/03004-20180130A...

 Origin-of-the-World.jpg

 

 

« A Philippe Debrus

[vers le 25 février 1763] 1

Mes yeux et ma personne vont fort mal, mon cher monsieur, Mme Denis est malade, nous sommes tous dans la souffrance . La mienne redouble quand je vois ce rapport si attendu se différer tous les jours ; et j'avoue que j'aurais de vives alarmes si je n’étais rassuré par la lettre de M. de Crosne .

Si vous faites venir la servante de Lyon, je vous prie, monsieur , de vouloir bien lui faire toucher quatre louis d'or à Lyon pour l'aider dans son voyage ; M. Cathala vous les remboursera à votre ordre .

Je me suis chargé, comme vous savez, d'un petit honoraire pour M. Mariette ; les deux autres avocats ne veulent rien, je leur ferai présent de quelques livres à leur usage .

Il sera bien difficile de placer Louis 2; il me paraît qu'il n'a pas joué un beau rôle dans toute cette cruelle affaire . Il devait venir à Paris à pied au secours de sa mère .

Je voudrais que vous eussiez la bonté de demander à M. Dumas s'il connait M. le marquis de Gouvernet . Vous savez peut-être qu'il a le malheur d'être huguenot, mais il pourrait nous être fort utile ; il y a de fort honnêtes gens dans cette secte diabolique . »

1 On trouve une datation vers le 20 mars 1763 ; l'édition Lettres inédites place la lettre en mars-avril 1763 . le « rapport »attendu doit être celui du 1er mars, et la référence à la lettre de de Crosne confirme la date proposée (voir lettre du 22 février 1763 à Debrus : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/01/25/dans-quel-siecle-abominable-vivons-nous-si-on-a-raison-de-so-6020522.html

2 Louis Calas , converti au catholicisme et affilié à la confrérie des Pénitents blancs .

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31/01/2018 | Lien permanent

Vous savez mon cher monsieur combien les parlements se ménagent les uns les autres

... Ils sont tous constitués d'élus qui en font métier et par conséquent tiennent à leurs places plus que tout et font en sorte de ménager la chèvre et le chou, à savoir les ministres et président et les électeurs . Le système des ordonnances, au fond, satisfait bien l'opposition, ça lui donne un peu de grain à moudre, faute d'avoir un programme plus intelligent à mettre en place .

 

 

« A Philippe Debrus

[vers le 16 mars 1763] 1

Mon cœur sent comme le vôtre, mais j'ai peur que mon esprit ne pense pas de même . Vous savez mon cher monsieur combien les parlements se ménagent les uns les autres . Voyez si dans l'affaire du Juif de Colmar 2, le conseil d'Alsace a reçu la moindre flétrissure . On me fait craindre que nous soyons renvoyés à Aix ou à Grenoble ; or vous savez que je rêve tous les jours de la tournure qu'on pourrait donner à cette affaire . Je crois qu'il faudra hardiment prendre David à partie . Si on pouvait en faire autant au sieur La Bordes 3 et compagnie, ce serait bien le mieux . C'est sur quoi je vais écrire à M. Mariette et à mes amis ; je fais des tentative de plus d'une espèce . En attendant, jouissons toujours de la victoire très signalée remportée au Conseil, sur un de ces corps qui ont actuellement en France un si prodigieux crédit . Jouissons d'une réhabilitation prononcée par toute l'Europe . Quand je pourrai sortir j’irai chez vous et je vous prierai d'y faire trouver M. de Moultou, et M. de Végobre .

Je compte toujours d'écrire à M. de Végobre quand je vous écris, car je ne vous sépare point . »

1 L'édition Lettres inédites place la lettre entre le 7 et le 12 mars 1763 . on a quelque peu reculé cette date en considérant les lettres du 14 et du 18 à la duchesse de Gramont comme certaines des « tentatives de plus d'une espèce » que mentionne V*.

2 L'exécution d'Hirtzel Lévy en 1754 ; voir « Hirtzel, mort martyr à Colmar, en 1754 » d'Isidore Loeb, Annuaire de la société des études juives, 1881 : http://judaisme.sdv.fr/histoire/historiq/hitzel/hirtzel.htm

3 Ces noms de David et de La Bordes symbolisent respectivement le premier et le second tribunal par lesquels les Calas furent condamnés à Toulouse . Sur David, voir la lettre du 21 mars 1763 à d'Argental : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/06/correspondance-annee-1763-partie-11.html

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13/03/2018 | Lien permanent

si on n'a autre chose à dire en faveur du condamné sinon qu'il est de la plus belle figure, il n'y a pas d'apparence que

... Ce qui peut être le cas, non du condamné, mais du prévenu Bolloré, ami de l'ex-président Sarkozy, autre prévenu notable , asinus asinum fricat .

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/s...

Notons au passage que la corruption est utilisée à grande échelle par tous les grands groupes internationaux depuis toujours, l'argent étant "LA CLEF" du pouvoir , irremplaçable et de la plus grande efficacité dans un monde sans Bisounours . 

 Résultat de recherche d'images pour "affaire bolloré"

 

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry, Maire et

Subdélégué

à Gex

Aux Délices, 2 mai 1763 1

Monsieur, il n'appartient qu'à vous de rendre compte à Mgr le comte de La Marche de ce qui se passe dans sa terre . Je pense que vous ne vous compromettrez en aucune façon en lui envoyant un mémoire concernant la condamnation du nommé Motty . Si on peut prouver qu'il n'a tué un homme qu’en défendant son frère et en se défendant soi-même, et qu'il a été même pansé dans la prison par le g[ardien] lui-même, des blessures qu'il avait reçues, alors, le cas par[aitra] graciable, et M. le comte de La Marche aimera probablem[ent] mieux demander la grâce du coupable, que de dépenser beaucoup d'argent pour le faire pendre 2.

Mais si les charges et informations sont absolument conformes au mémoire que j'ai vu, et si on n'a autre chose à dire en faveur du condamné sinon qu'il est de la plus belle figure, il n'y a pas d'apparence que monsieur le chancelier soit fort touché de cette raison .

Vous pourriez encore, monsieur, employer le crédit de monsieur l'intendant, qui pourrait écrire en droiture à monsieur le chancelier, et demander lui-même la grâce du condamné, en spécifiant qu'on a mal à propos supprimé dans les procédures, que le condamné ne s'est servi de son sabre qu'à son corps défendant . On pourrait encore alléguer , que la querelle s'est passée entre le condamné et les valets de campagne du lieutenant criminel, et qu'il est à présumer que le procès-verbal a été rédigé à [l'a]vantage de ces valets .

Si vous vouliez bien, monsieur, faire donner avis à la famille Bétems du village de Moens, qu'on va leur envoyer leur parent, et qu'elle prenne les mesures qu'elle trouvera convenables . C'est d'ailleurs au curé de Moens à se mêler des fous de son village .

Toute notre famille vous fait les plus tendres compliments . J'ai l'honneur d'être avec l'attachement le plus inviolable, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. »

1 Le papier a été endommagé, d'où les restitutions du texte . La signature ne semble pas être de la main de Voltaire .

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26/04/2018 | Lien permanent

Venez, monsieur, reconnaître au plus tôt les lieux que vous voulez embellir

...Ainsi le propriétaire du PSG, Nasser Al-Khelaifi aurait-il pu accueillir Lionel dit Leo  Messi sur la pelouse du Parc des Princes  . Les larmes de crocodile du footballeur et l'enthousiasme délirant des supporters ne m'ont pas fait oublier qu'on a mis sous nos yeux une vulgaire opération commerciale, infiniment moins intéressante que  la découverte et l'achat des vaccins pour échapper à la mort par Covid . Mais, bon , les footeux ne brillent pas par l'altruisme, les récentes violences dans les stades dès que ce public y est admis prouverait leur mauvais fond .

Le Qatar prêt à abandonner le projet du PSG ? Les propriétaires, agacés, se  posent des questions

" Mektoub ! Pourvu que le prix du pétrole ne baisse pas ! Inch Allah !"

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

18è mai 1766 à Ferney

Venez, monsieur, reconnaître au plus tôt les lieux que vous voulez embellir. Voilà le premier moment où le pays de Gex a des feuilles et des fleurs. L’air qu’on y respire est plus doux que celui de Genève.

Mettez-moi, je vous en supplie, aux pieds de monsieur l’a[m]bassadeur ; je m’informe tous les jours de sa santé ; et puisque la nature, qui me persécute, ne veut pas que je lui fasse ma cour à Genève, j’espère qu’il ne partira pas sans daigner venir encore prendre l’air dans nos hameaux, et les honorer de sa présence.

Gardez-vous bien (si vous m’aimez) de m’oublier auprès de M. le chevalier de Taulès.

J’ai déjà fait usage de la singulière anecdote que je lui dois touchant l’étonnant traité de Léopold avec Louis XIV, que j’aurais toujours ignoré sans lui 1. Si sa belle mémoire veut encore m’aider, le Siècle de Louis XIV ne s’en trouvera pas plus mal. Je ne me mêle, Dieu merci, que des affaires du temps passé, et je laisse là le siècle présent pour ce qu’il vaut. Je ne prends point la liberté d’écrire à monsieur l’ambassadeur sur sa santé , je m’adresse à vous pour en savoir des nouvelles. Ma nièce, qui alla ces jours passés lui présenter ses hommages et les miens, m’assure qu’il sera bientôt en état de sortir.

Adieu, monsieur : toute ma petite famille vous embrasse bien tendrement, et soupire comme moi après le bonheur de vous voir.

V. »

1 Il s’agit, ici d’un traité de partage de la monarchie espagnole, fait en très grand secret par Louis XIV et l’empereur Léopold, dès les premières années du règne de Charles II. Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle_de_Louis_XIV/%C3%89dition_Garnier/Chapitre_08 (Note de Hennin fils.)

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12/08/2021 | Lien permanent

Je vous crois actuellement, monsieur, en train d’être grand père ; car je m’imagine qu’on ne perd pas son temps dans vot

... Beau climat ou pas, l'art d'être grand-père s'est raréfié faute de naissances, le confinement n'ayant pas stimulé le besoin de câlins progestatifs , ce qui est tout à fait logique, on ne veut pas mettre au monde un enfant dans un pays en guerre .

Petit aparté , le triste sire Bolsonaro a trouvé le moyen le plus radical pour réduire le nombre de chômeurs et de peuples indigènes au Brésil : Covid 19 + le moins de soins disponibles, armes de destruction massive et hypocrite ( c'est ce que je suppose, et je crains bien d'être dans le vrai  ) : https://www.podcastjournal.net/Covid-19-Les-peuples-autoc...

Covid-19 : Les peuples autochtones du Brésil sur le point d'être décimés ?

 

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

Brigadier des armées du roi etc.

à Angoulême

Je vous crois actuellement, monsieur, en train d’être grand père ; car je m’imagine qu’on ne perd pas son temps dans votre beau climat. Notre petite Dupuits a perdu le sien : elle s’est avisée d’accoucher avant sept mois d’un petit drôle gros comme le pouce, qui a vécu environ deux heures. On était fort en peine de savoir s’il avait l’honneur de posséder une âme ; père Adam, qui doit s’y connaître, et qui ne s’y connaît guère, n’était pas là pour décider la question ; une fille l’a baptisé à tout hasard, après quoi il est allé tout droit en paradis, où votre archevêque d’Auch prétend que je n’irai jamais 1, mais il devrait savoir que ce sont les calomniateurs qui en sont exclus, et que la porte est ouverte aux calomniés qui pardonnent et qui font du bien.

Permettez-moi de présenter mes respects à toute votre famille présente et à venir. Tout Ferney vous fait les plus sincères compliments.

4è décembre 1765. »

1 C'est , en substance, ce qu'a laissé entendre Jean-François de Chatillard de Montillet-Grenaud dans son Instruction pastorale de 1765 . V* lui répondra par la Lettre pastorale à M. l'archevêque d'Auch, incorporée plus tard aux Honnêtetés littéraires, XXIII.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_de_Montillet_de_Grenaud

et : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/479

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04/04/2021 | Lien permanent

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