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14/07/2016

... les troupes de Saddam Hussein...

... Yes ! A midi et quart, ce 14 jullet 2016, un miracle s'est produit, ou peu s'en faut : Saddam est vivant ! à moins que Jean-Marc Aurault ait encore la fourche qui a langué, à moins qu'il soit mieux renseigné que moi (et que vous happy tax payer) et que Saddam soit encore , secrètement, très secrètement à la tête de ses troupes, et pour comble,  en Syrie .

Why not ?

Jean-Marc, parfois tu me fais peur !Afficher l'image d'origine

 

Quoi qu’il arrive, je donnerai mon temps et mon argent pour le succès d’une entreprise que je crois honorable et utile à la nation

... Sera-ce la conclusion du discours de notre indéfrisable président aujourd'hui ? Non, certes pas, ce serait une promesse sans lendemain de plus, au moins , un mensonge éhonté, au mieux , ou l'inverse . 

Sera-ce le thème de campagne de mister Bling-bling Sarkozy ? Non, impossible ! il n'a pas changé à ce point, ça se saurait, tout comme si Carla avait de la voix .

Je me limite ici à ces deux phares de la pensée républicaine, mais la liste est plus longue que le poil dans la main d'un coiffeur présidentiel .

Il me semble bien qu'on est toujours sous l'Ancien Régime (sauf Fanfoué le ventripotent perpétuel figure de mode chez Dessange )

http://www.lepoint.fr/politique/le-coiffeur-de-hollande-d...

 

14 juillet oblige : https://www.youtube.com/watch?v=HG0bJzfgUaI

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"Attention ! état d'urgence ! les pétards restent interdits sur la voie publique ! hic !" vous rappelle un président qui ne manque pas de toupet .

 

 

« A Jean-Chrysostome Larcher, comte de La Touraille

Si je n’étais pas tombé malade, monsieur, et si je n’étais pas même menacé de perdre la vue, j’aurais déjà remercié Son Altesse sérénissime de la bonté qu’elle a eue et de l’honneur qu’elle m’a fait 1. L’ouvrage que j’entreprends demanderait de meilleurs yeux et une santé plus robuste. J’espère pourtant que nous viendrons à bout de tout, avec la protection du petit nombre d’hommes qui suivra l’exemple généreux de M. le prince de Condé. L’ouvrage sera beaucoup plus considérable que je ne croyais ; il contiendra cinq ou six volumes in-4°. J’ai déjà commenté le Cid, Horace, Cinna, Pompée, Polyeucte, Rodogune, et Héraclius, et si je peux me rétablir, le reste suivra bientôt. Les libraires m’ont fait apercevoir qu’il sera impossible d’orner ces ouvrages d’estampes 2, que chaque exemplaire coûterait alors six louis d’or, au lieu de deux. Quoi qu’il arrive, je donnerai mon temps et mon argent pour le succès d’une entreprise que je crois honorable et utile à la nation. Le désintéressement des frères Cramer, qui entreprennent l’édition sous mes yeux, leur fait un honneur qui  est assez rare dans cette profession. J’espère que tout se passera d’une manière qui ne déplaira pas au public.

Permettez-moi, monsieur, de vous marquer ma surprise sur ce que vous me mandez au sujet de la lettre de M. le prince de Condé. Il faut qu’il y ait quelque méprise, et qu’il s’agisse apparemment de quelque autre lettre que Son Altesse sérénissime aura écrite à quelque étranger sur des objets importants ; car il n’y a pas d’apparence qu’un Français ait jamais publié une lettre d’un prince tel que lui, sur quelque objet que ce puisse être, sans lui en demander la permission ; et ce sont même des permissions que les hommes qui connaissent leur devoir se gardent bien de demander. Je vous supplie, monsieur, de lui présenter mon profond respect et mes vœux sincères pour des succès dignes de son nom et de son courage.

Vous ne doutez pas, monsieur, des sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire . »

 

1 Le prince de Condé avait écrit à V* le billet suivant : « Paris, le 8 juillet 1761 . Ce sera avec plaisir, monsieur, que je me joindrai à ceux qui procureront aux descendants de Corneille un sort plus heureux . Je vous prie donc de m'inscrire pour six exemplaires . Je suis fort aise que cette occasion m'ait procuré de vos nouvelles et me mettre dans le cas de vous assurer, monsieur, de la continuité de mes anciens sentiments pour vous. Louis de Bourbon . »

2 V* avait demandé une estampe à Watelet, puisque celui-ci l'en remercie le 9 août 1761 : « … il faut être Michel-Ange pour peindre et dessiner Corneille ; Raphaël imiterait Racine, Corrège et le Guide seraient seuls dignes de rendre vos ouvrages [...] »

 

 

Il me paraît que dans l’Europe on approuve assez mon entreprise. Il faut bien que nous ayons quelque gloire

... Bien évidemment, je ne parle pas ici de ma petite personne qui en toute modestie ne s'adresse pas seulement à l'Europe mais à l'univers entier bien sûr !

Et juste pour le plaisir, ajoutez à celui de la lecture, celui des oreilles  : http://www.clubdeutschegrammophon.com/video/eclipse-live-...

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Fanfoué , ça me rappelle quelque chose !

 

 

« A Charles Pinot Duclos

Au château de Ferney, par Genève,

13 auguste [1761] 1

Je vous supplie, monsieur, vous et l’Académie, de prendre bien à cœur Pierre Corneille et Marie Corneille. Il sera peut-être bien ennuyeux de lire mes notes sur les Horaces ; mais, avec un Corneille à la main, le plaisir de lire le texte l’emportera sur le dégoût des notes. Ne faites aucune attention à l’orthographe ; songez que nous sommes Suisses. On écrit comme on peut, et on corrigera le tout à l’impression. Trois ou quatre séances pourront amuser l’Académie, et m’éclaireront beaucoup. Si vous avez le courage d’examiner mon travail, je vous enverrai tous mes commentaires les uns après les autres.

Il me paraît que dans l’Europe on approuve assez mon entreprise. Il faut bien que nous ayons quelque gloire. Pierre nous en donnera, si l’Académie veut bien donner sa sanction aux remarques. Elles sont faites pour les étrangers, et peut-être pour beaucoup de Français.

Je vous demande en grâce de me renvoyer la préface sur le Cid et les notes sur Horace, avec un petit mot au bas qui marque le sentiment de l’Académie. Dès que vous aurez eu la bonté, monsieur, de me renvoyer ces cahiers, je vous dépêcherai le Cid.

A l’égard des souscriptions, elles iront comme elles pourront. Je travaillerai à bon compte, et, s’il le faut, je ferai imprimer à mes dépens. Je crois travailler pour l’honneur de la littérature française ; j’attends de l’Académie des lumières et de la protection.

Adieu, monsieur ; je compte sur votre zèle et sur votre bonté plus que sur tout le reste.

V. »

 

1 D'après une copie ancienne incomplète qui a été suivie par l'édition Desoer ; on a ici une copie du XIXè siècle .