Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/12/2018

S'il répand en effet ce bruit, nous en demanderons justice , ou nous la ferons nous-mêmes

... pourrait logiquement être la réponse du berger présidentiel à la bergère Eric Drouet fauteur de trouble qui veut péter plus haut que son col de gilet jaune

https://actu.orange.fr/france/le-gilet-jaune-eric-drouet-...

 

 

« De Voltaire et Marie-Louise Denis

à Philippe Debrus

[vers le 10 décembre 1763] 1

On nous avait proposé de nous amener dans notre château de Ferney un quakre anglais . Il se trouva que c’était un fugitif de Lyon .

Nous eûmes la bonté de le faire dîner avec nous . Si ce malheureux a dit qu'on avait tenu à table des discours impies, il est punissable comme un infâme calomniateur . S'il répand en effet ce bruit, nous en demanderons justice , ou nous la ferons nous-mêmes 2.

Voltaire, Denis . »

1 Une main contemporaine a noté sur le manuscrit la mention « Décembre 1763 », ce qui correspond bien avec la lettre du 9 à Végobre .

2 Certains s'étonnent de voir V* aussi inquiet si les propos qu'on lui prête n'ont pas de fondement, et supposent que la verve du patriarche excitée par l'  « enthousiasme » du quaker n'a pas ménagé le christianisme, particulièrement à cette période .

Je peux vous assurer qu’il y a des hommes en place qui sont aussi zélés que moi . Mais, plus cette affaire est importante, plus elle demande des ménagements extrêmes

... "Aussi me tais-je ."

Also sprach le président .

Que répondre à une foule d'aigris dangereux qui veut sa peau, moutons de Panurge prêts à suivre le premier camelot qui leur donnera du pain, du vin et des jeux ; ils ne savent plus que les ressources sont limitées, qui que ce soit qui tienne les rênes . Redistribuer les richesses, je ne connais que les tribus primitives qui y sont presque parvenues, alors ... redevenons simples, ou ... communistes ?

 Résultat de recherche d'images pour "hommes zélés"

Efficaces

 

 

« A Charles Manoël de Végobre

Je vous confie, mon cher monsieur, que M. Court est à Paris sous un autre nom . J’ai peur qu'il ne veuille précipiter le succès de ce que j'ai entrepris en faveur des protestants du royaume ; et ce que son zèle très louable ne demande trop tôt ce qu'on ne doit attendre que dans quelques années . Il m'a prié de lui faire avoir des audiences de quelques personnes qui peuvent beaucoup ; je l'ai fait . Je peux vous assurer qu’il y a des hommes en place qui sont aussi zélés que moi . Mais, plus cette affaire est importante, plus elle demande des ménagements extrêmes .

Si quelques jours vous pouviez venir chez moi, je vous montrerais des choses qui vous surprendraient beaucoup . Comptez que personne ne vous 1 a servi plus efficacement que moi depuis plus de soixante ans .

Laissons d'abord juger définitivement l'affaire des Calas, à laquelle mon avocat au Conseil travaille jour et nuit . C'est alors qu'on pourra agir avec plus de sûreté .

M. le maréchal de Richelieu me mande qu'il accorde toute sa protection à M. de Carbon, et que si on voulait lui faire la moindre peine, il l'en ferait avertir .

Vous avez dans votre ville de Genève, une espèce de quakre 2, qui mériterait, au moins , d'être chassé, s'il était coupable de la calomnie qu'on lui impute . Je suis bien aise de vous envoyer la déclaration de Mme Denis et la mienne . Personne n'est plus indulgent que moi, mais ce n'est pas pour les calomniateurs . Je ferai saisir ce misérable par la maréchaussée, s'il reparaît sur les terres de France .

Je vous embrasse de tout mon cœur, et sans cérémonie.

V.

9è décembre 1763 à Ferney. »

1 Vous , c'est-à-dire les protestants .

2 Il s'agit d'un certain Claude Gay, venu d'Angleterre à Genève dans l'espoir d'y prêcher . Il n'en reçût pas l'autorisation, fut chassé, et alla vivre à Chatelaine, puis quitta le pays peu après . Voir Archives de l'Etat de Genève et la lettre du 10 décembre 1763 à Debrus .