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12/06/2012

ce mal ne fait le bien de personne, à moins qu'on ne dise que votre constipation a été prévue de Dieu pour le bonheur des apothicaires

... " Ah ! ce que le dessein de Dieu pour l'Homme peut être chiant, parfois . "

Signé FUCA.

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« A madame de  FONTAINE.

A Monrion, 17 mars [1756]

Ma chère enfant, je savais, il y a longtemps, qu'Esculape-Tronchin était à Paris et j'ai été fidèle à un secret qu'il ne m'avait pas dit. Je le déclare indigne de sa réputation s'il ne vous donne pas un cul et des tétons. Vous ferez très-bien de venir avec MM. Tronchin et Labat; une femme ne peut se damner en voyageant avec son directeur, ni mal se porter en courant la poste avec son médecin.
Votre frère a donc quitté son pot à beurre 1 pour vous; et il va soutenir la cause du grand-conseil contre les gens tenant la cour du parlement. Nous l'embrassons tendrement, votre sœur et moi. Nous comptions aller faire un petit tour à Lyon, pour la dédicace du beau temple dédié à la comédie, que la ville a fait bâtir moyennant cent mille écus. C'est un bel exemple que Lyon donne à Paris, et qui ne sera pas suivi, mais l'autel ne sera pas prêt, et on ne pourra y officier qu'à la fin de juin 2. Nous viendrons ou vous recevoir à Lyon, ou nous vous y reconduirons des petites Délices du lac. Enfin nous nous verrons, et tout s'arrangera, et je dirai Tout est bien.

C'est Satan qui a fait imprimer l'ébauche de mon sermon. J'ai, dans un accès de dévotion, augmenté l'ouvrage de moitié, et j'ai pris la liberté de raisonner à fond contre Pope, et de plus, très- chrétiennement. Il y a sans doute beaucoup de mal sur la terre, et ce mal ne fait le bien de personne, à moins qu'on ne dise que votre constipation a été prévue de Dieu pour le bonheur des apothicaires. Je souffre depuis quarante ans, et je vous jure que cela ne fait de bien à personne. La maladie de M. de Séchelles 3 ne fera aucun bien à l'État. Pour la comédie 4 de La Noue, elle lui fera quelque bien, quoiqu'on dise qu'elle ne vaut pas grand' chose.
Votre sœur se donne quelquefois des indigestions de truite, et fait toujours sa cour à Alceste 5 et à Admète. Je fais de mon côté de la mauvaise prose et de mauvais vers. Je griffonne quelques articles pour l'Encyclopédie; je bâtis une écurie, je plante des arbres et des fleurs, et je tâche de rendre l'ermitage des Délices moins indigne de vous recevoir. Je vous embrasse tendrement, vous et les vôtres, et frère et fils, et vous recommande un cul et des tétons, ma chère nièce. »

 

1 Sans doute l'abbaye de Scellières, où l'abbé Alexandre-Jean Mignot allait de temps en temps. Voir : http://www.ville-ge.ch/bge/imv/gazette/29/a_propos.html

3 Voyez la note 1, tome XXXVI, page 55 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411352q/f58.image

4 La Coquette corrigée, citée plus haut dans la lettre du 8 janvier 1756 à d'Argental , reprise avec succès le 27 novembre 1756. Mme Denis, auteur de la comédie très-inconnue de la Coquette punie, prétendait que La Noue lui avait pillé « les plus belles situations et les meilleurs vers de sa pièce » (Correspondance littéraire de Grimm, V, 394, édition de 1829.) Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/05/04/la-cour-d-espagne-envoie-quatre-vaisseaux-de-guerre-a-buenos.html

5 Mme Denis avait entrepris une tragédie d'Alceste.

 

Je fais aussi la guerre aux Anglais à ma façon.

 ... Comme dit Laurent Blanc avec Nasri !

http://www.laposte.net/thematique/sports/football/article...

Je me garde bien de regarder le foot à la télé, ce sport me laissant de marbre, au mieux agacé, au pire dégoûté .

 http://www.deezer.com/music/track/6107261

war rior.jpgSuperWarrior


 

 

 

« A M. THIERIOT.

Aux Délices, 12 mars [1756]

Il faut, mon ancien ami, que l'âge ait dépravé mon goût. Je n'ai pu tâter des deux plats que vous m'avez envoyés par M. Bouret. Je vous remercie, et je ne peux guère remercier l'auteur. Si vous avez l'ancienne Religion naturelle, en quatre chants 1, je vous prie de me l'envoyer.
Si vous avez à vous défaire d'un nombre de livres curieux, envoyez-moi la liste et le prix.
Si vous aimez les vers honnêtes et décents, voici ceux 2 qui termineront le sermon sur Lisbonne, lâchez-les pour apaiser les Cerbères.
Quel est l'ignorant qui veut qu'on mette l'ouvrier au lieu du potier 3? Cet ignorant-là n'a pas lu saint Paul.
Il ne tient qu'à moi d'aller voir l'opéra de Mérope, de la composition du roi de Prusse, qu'il fait exécuter le 27 mars 4; mais je n'irai pas.
En retrouvant votre dernière lettre, j'ai vu que vous m'y disiez de vous envoyer la nouvelle édition de mon Petit Carême par la poste, et que vous vouliez la faire réimprimer sur-le-champ, à l'usage des âmes dévotes. J'obéis donc à votre bonne intention, mon ancien ami. Si on ne veut pas se servir de la préface des éditeurs de Genève, il en faut une qui soit dans le même goût, et qui dise combien ces deux poèmes ont été tronqués et défigurés. Il est très-triste assurément qu'on les ait imprimés sans avoir mon dernier mot; mais le voici. Je fais aussi la guerre aux Anglais à ma façon.
J'espère que M. le maréchal de Richelieu leur prouvera, à la sienne, qu'il y a pour eux du mal dans ce monde 5. Je vous embrasse. »

 

2 Vers 207 et suivants du Poème sur le Désastre de Lisbonne : http://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A8me_sur_le_d%C3%A9sastre_de_Lisbonne

3 Vers 91 du même poème, que Voltaire appelle ici son Petit Carême. : « Le vase, on le sait bien, ne dit point au potier :
« Pourquoi suis-je si vil, si faible et si grossier ? »

On lit aussi dans Isaïe, chap. XLV, v. 9 « Numquid dicet lutum Agulo suo, etc. » : http://www.biblia-cerf.com/BJ/is45.html

4 Musique de Graun : http://operabaroque.fr/GRAUN.htm

5 Allusion à l'optimisme de Pope.

 

11/06/2012

Il faut que vous souteniez la cause de la veuve, de l'orphelin, et du juif d'Alsace.

... Ce qui nous met en lumière ceux qui avaient besoin d'avocats en cette deuxième moitié de XVIIIè siècle , et que Voltaire saura lui aussi défendre par ses engagements et écrits .

Emporté par les flots ...

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... de l'injustice .

 

 

 

« A M. DUPONT,
Avocat.

Aux Délices, 10 mars [1756]

Mon cher ami, le séjour de Colmar n'a point été triste pour moi; j'y travaillais, je vous voyais, et je vous regrette. J'ai passé l'hiver à Monrion avec notre ami de Brenles. Nous aurions bien voulu que le temps des vacances eût été en hiver, et que vous eussiez pu venir dans cet ermitage. Celui où je suis à présent vous plairait davantage j'ai trouvé, en arrivant, des fleurs épanouies dans mes parterres.
Comptez que les environs du lac Léman ne sont point barbares, les habitants le sont encore moins. Il n'y a point de ville où il y ait plus de gens d'esprit et de philosophes qu'à Genève. Ma maison ne désemplit pas, et j'y suis libre. Je suis au désespoir que votre destinée vous fixe à Colmar, car probablement je n'y retournerai pas, et vous ne viendrez point à mes Délices. Il faut que vous souteniez la cause de la veuve, de l'orphelin, et du juif d'Alsace. Courage ! plaidez et aimez les deux Suisses qui vous aiment, et qui font mille compliments à Mme Dupont. Ne nous oubliez pas auprès de monsieur et de madame 1, etc. »

1 M. et Mme de Klinglin.

 

de quoi ne viendriez-vous pas à bout ?

... Ma chère Mam'zelle Wagnière dont le silence m'inquiète !

Votre silence est le même que celui de votre barrage préféré dont vous connaissez les entrailles et qui laisse passer en ce moment les sédiments relachés par un de ses proches voisins, le barrage de Vert-Bois en Suisse . Monstrueux tas de cochonneries dont une partie va aller jusqu'à la Méditerranée, et l'autre va être déblayée je ne sais où . Travail pharaonique .

Je suis allé le voir samedi .

Un petit peu de la terre de Ferney passera à vos pieds ces jours prochains .

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« A M. Jean-Robert TRONCHIN,

de LYON

Délices, 10 mars 1756.

Songez que cette berline peut servir à nous mener à Lyon, en cas que le conseil de ville me commande une inscription pour son théâtre, et une tragédie pour la dédicace. Tout serait prêt aux ordres de la ville. Mais il serait impossible de faire la dédicace sans prendre Mlle Clairon pour grande prêtresse. Vous seriez bien homme à arranger tout cela, car de quoi ne viendriez-vous pas à bout ? »

 Je vous souhaite toujours aussi bouillonnante que ces flots  que j'ai vus avec émotion sachant que vous les avez affrontés sur une modeste coquille de noix il n'y a pas si longtemps que celà .

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07/06/2012

Les hommes sont plus prompts à croire le crime qu'à le commettre.

 ... Et heureusement !

Malheureusement, comme en tout temps, qu'on soit au Siècle des Lumières ou au XXIè siècle,  il en est qui sont pour la folie destructrice, soit en groupe : http://www.francetv.fr/info/cent-morts-dans-un-massacre-d...

soit individuellement : http://www.leparisien.fr/faits-divers/luka-magnotta-suspe...

Commettre le crime a tant de mauvaises raisons que certains n'hésitent pas .

Pourvu qu'une majorité sensée survive !

L'abomination dévorante

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« A madame la duchesse de SAXE-GOTHA

Aux Délices, près de Genève, 9 mars 1756.

Madame, le tout est bien recevrait un terrible soufflet si les nouvelles qui se débitent touchant une cour de votre voisinage avaient la moindre vraisemblance. Le mal moral serait bien au-dessus du mal physique, et ce serait bien pis qu'un tremblement de terre; mais il n'est pas possible de croire de pareilles horreurs. Les hommes sont plus prompts à croire le crime qu'à le commettre.
Si la Thuringe a eu sa petite part de la secousse de la terre, ce n'est qu'un léger mouvement, une faible éclaboussure qui est venue d'Afrique dans les États de Votre Altesse sérénissime. Tout le mal vient de messieurs de la Barbarie , c'est à Tétuan, à Méquinez, que les grands coups ont été portés. Les mahométans ont été plus maltraités que les chrétiens.
Le roi de Prusse me fait savoir qu'il fait jouer le 27 de ce mois son opéra de Mérope. Il ne tient qu'à moi d'aller entendre à Berlin de la musique italien ne. J'aimerais bien mieux venir entendre Votre Altesse sérénissime à Gotha, jouir des charmes de sa conversation, lui renouveler mes sincères hommages. Que n'ai-je pu vivre à ses pieds ! Me voici de retour dans cette retraite que monseigneur le prince votre fils honora une année de sa présence. Je l'ai embellie, afin qu'elle fût moins indigne un jour de recevoir un des princes, vos enfants, s'ils voyageaient devers nos Alpes. Mais qu'il me serait plus doux de me mettre encore aux pieds de leur adorable mère ! Gotha est toujours dans mon cœur.
Recevez, madame, les profonds respects d'un homme éternellement dévoué à Votre Altesse sérénissime. »

 

 

 

05/06/2012

Vous n'avez pas la santé la plus robuste, je le crois; mais vous avez le plus beau génie et la tête la plus harmonieuse, j'en suis sûr

... Et je partage ce jugement, sans le moindre doute, avec Mam'zelle Wagnière et tous ceux qui savent lire "autrement qu'avec les yeux" .

Chat alors !

... harmonieux aussi !

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http://www.deezer.com/music/track/16515166

 http://www.deezer.com/music/track/15004946

 

 

« DE M. Le duc de LA VALLIÈRE 1

A Versailles, ce 1er mars 1756.

J'ai reçu, mon cher Voltaire, le sermon 2 que vous m'avez envoyé, et malgré la saine philosophie qui y règne, il m'a inspiré encore plus de respect pour son auteur que pour sa morale. Un autre effet encore qu'il m'a fait, c'est qu'il m'a déterminé à vous demander la plus grande marque d'amitié que vous puissiez me donner. Vous avez près de soixante ans 3, je l'avoue. Vous n'avez pas la santé la plus robuste, je le crois; mais vous avez le plus beau génie et la tête la plus harmonieuse, j'en suis sûr; et en commençant une nouvelle carrière sous le nom d'un jeune homme de quinze ans, dût-il vivre plus que Fontenelle, vous lui fourniriez de quoi se rendre l'homme le plus illustre de son siècle. Je ne crains donc pas de vous demander de m'envoyer des psaumes embellis par vos vers 4; vous seul avez été et êtes digne de les traduire; vous effarerez Rousseau 5, vous inspirerez l'édification, et vous me mettrez à portée de faire le plus grand plaisir à madame *** 6. Ce n'est plus Mérope 7, Lully ni Métastase qu'il nous faut, mais un peu de David . Imitez-le, enrichissez-le. J'admirerai votre ouvrage, et je n'en serai point jaloux, pourvu qu'il me soit réservé, à moi pauvre pécheur, de le surpasser avec ma Betzabée. Je serai content; et vous ajouterez à ma satisfaction en m'accordant ce que je vous demande avec la plus grande instance. Donnez-moi une heure par jour; ne les montrez à personne, et incessamment j'en ferai faire une édition au Louvre, qui fera autant d'honneur à l'auteur que de plaisir au public. Je vous le répète, je suis sûr qu'elle en sera enchantée; et je le serai que ce soit par vous que je puisse lui faire un aussi grand plaisir. Je compte sur votre amitié, vous savez qu'il y a longtemps; ainsi j'attends incessamment les prémices d'un succès certain que je vous prépare. Je ne vous tiens pas quitte pour cela de la Mérope royale ni de la justification de ma chère amie Jeanne 8.
Adieu, mon cher Voltaire, j'attends de vos nouvelles avec la plus grande impatience. Vous êtes sûr de ma sincère amitié; vous pouvez l'être aussi de ma véritable reconnaissance. »

1 Voir : Mémoires sur Voltaire, etc., par Longchamp et Wagnière, 1826.

2 Le Poème sur le Désastre de Lisbonne.

3 Le duc en avait alors soixante-deux.

4 La Vallière propose à V* de traduire les psaumes bibliques de David pour la marquise de Pompadour ; voir page 532 : http://books.google.fr/books?id=0TYHAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=valli%C3%A8re&f=false

5 Jean-Baptiste Rousseau

6  De Pompadour.

7 Voltaire avait promis à M. de La Vallière sa tragédie de Mérope mise en opéra par le roi de Prusse.

8  La Pucelle d'Orléans

 

Le présent est affreux, s'il n'est point d'avenir

 ... Tout comme cette pomme en devenir qui ne paye pas de mine, velue comme un ours, hérissée comme un Barbidur, dure comme l'âme d'un mafioso .

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« A M. BERTRAND 1

Aux Délices, 7 mars 1756.

En arrivant, mon cher et humain philosophe, à mes petites Délices, j'ai été instruit des plaintes injustes que forme ici un libraire. Je conçois que tout libraire doit aspirer à vous imprimer, mais que ceux de votre pays doivent avoir la préférence. Ensuite on vous imprimera partout. J'attends avec la plus grande impatience votre dissertation sur les tremblements de terre 2. Vous connaissez si bien les montagnes que vous devez connaître aussi les cavernes. Vous nous instruirez sur tous les recoins de notre habitation, et principalement sur le grand architecte qui l'a bâtie. Je reviendrai le plus tôt que je pourrai à mon petit ermitage de Monrion, après quoi je compte venir vous apporter à Berne et soumettre à votre jugement et à celui de M. le banneret de Freudenreich mes rêveries dont vous avez voulu voir l'ébauche. Vous verrez que j'aurai profité de vos sages et judicieuses réflexions.
Il est vrai que des vers ne sont que des vers, c'est-à-dire des bagatelles difficiles, dans lesquelles on ne s'exprime pas toujours comme on voudrait. Je vous supplie de ne montrer à personne ces misères. Votre prose me dégoûte un peu de la poésie. Il est honteux à mon âge de songer à des rimes. Je ne dois penser qu'à vivre obscur et tranquille et à mourir avec confiance dans la bonté infinie de notre commun maître, dont vous parlez si noblement. Je vous embrasse bien tendrement.

V.

Je reçois dans ce moment cette brochure sur les tremblements de terre. Je me flatte avec raison que vous nous donnerez des conjectures plus satisfaisantes. Cette dissertation me ramène encore au tout est bien 3.

Je sais que dans nos jours consacrés aux douleurs,
Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs.
Mais le plaisir s'envole et passe comme une ombre;
Nos chagrins, nos regrets, nos pertes, sont sans nombre,

 

Le passé n'est pour nous qu'un triste souvenir;
Le présent est affreux, s'il n'est point d'avenir,
Si la nuit du tombeau détruit l'être qui pense.
Un jour tout sera bien, voilà notre espérance;
Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion
;
Les sages me trompaient, et Dieu seul a raison 4, etc.


Voilà à peu près comme je voudrais finir, mais il est bien difficile de dire en vers tout ce qu'on voudrait. Ayez la bonté de communiquer cette esquisse à votre respectable ami. Voici de beaux jours, je ne m'en porte pas mieux. Conservez votre santé et aimez-moi.

V. »


1 Magasin universel, 1838-1839, tome VI.

3 On sait que Voltaire combat l'optimisme dans son poème sur le tremblement de terre de Lisbonne.

4 Ces vers se retrouvent à la fin de ce poème. Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A8me_sur_le_d%C3%A9sastre_de_Lisbonne