19/05/2016
Les frères seront bien surpris quand ils verront que je ne suis qu'un plaideur
... Mais non, mais non, frère Nicolas, aucune surprise de ce côté là ! les primates ( candidats à la primaire des Républicains ) n'ont aucun doute sur ce sujet .
Ton caractère et ton mode de vie, ta mauvaise foi, ton âpreté au gain et tes dents qui rayent le parquet/Parquet ne peuvent que te rendre assidu familier des tribunaux .
Bolloré - Sarkozy : même combat, fric à tout va ! Asinus asinum fricat .
« A Etienne-Noël Damilaville
20 juin 1761
Les frères seront bien surpris quand ils verront que je ne suis qu'un plaideur et que je leur envoie des lettres pour des avocats au conseil au lieu de celles de M. Formey . J'abuse un peu de la patience philosophique des frères , mais je voudrais que frère Thieriot se chargeât du penny post et qu'il mît tous ces petits déboursés dans ses archives, car il ne faut pas fouler ses frères . Quand on aura des nouvelles du conseiller de Dijon, on les communiquera sur-le-champ . Nous aimons assez ici Mlle Arcante 1, mais nous n'osons rien aimer avant que le public nous en ait donné la permission .
Voilà donc Belle-Île pris 2! On ne nous rendra jamais la Guadeloupe . Le sucre sera cher . »
1 Dans Le Droit du seigneur .
2 Voir lettre du 9 mai 1761 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/04/16/je-le-ferai-mettre-dans-un-tonneau-avec-la-moitie-d-un-mante-5789568.html
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18/05/2016
Les hommes aiment à entendre parler du droit des gens, ce sont des malades à qui on parle du remède universel
... Malheureusement, à mes yeux , il est un droit , la grève , dont l'abus mène à la déchéance d'un pays --La France -- face à ceux qui ont le courage de travailler au lieu de défendre des avantages irréalistes . J'en ai marre de ce bordel organisé/fumeux chronique .
« Au baron Jacob Friedrich von Bielfeld 1
Je crois monsieur, que votre lettre m'a guéri, car le plaisir est un souverain remède, et j'ai senti un plaisir bien vif en voyant que vous vous souvenez de moi . Je ne songe plus qu'à m'amuser et à finir gaiement ma carrière, mais je m'intéresse beaucoup aux ouvrage sérieux que vous donnez au public . J’attends avec impatience celui que vous m'annoncez 2. Apprendre aux hommes à être justes c'est toujours une consolation pour ceux qui souffrent de leur ambition, de leurs caprices, de leurs injustices, de leurs méchancetés . Les hommes aiment à entendre parler du droit des gens, ce sont des malades à qui on parle du remède universel . N'avez-vous pas dit aussi quelque petit mot sur la liberté ? Je m'imagine que vous goutez à votre aise à Hambourg . Pour moi j'en jouis et je suis heureux depuis six ans dans l’ivresse de la jouissance, étant assez heureux pour posséder des terres libres sur les frontières de France, et me trouvant dans une indépendance entière ; vous souvient-il des temps où il ne vous était pas permis d'aller dans vos terres ? C'est bien cela qui est contre le droit des gens .
Je souhaite la paix à votre Allemagne, mais je ne peux exalter mon âme au point de diviner le temps où toutes ces horreurs cesseront . Le secret de prévoir l'avenir s'est perdu avec le modeste président 3 . Je vous embrasse de tout mon cœur, sans cérémonie, il n'en faut point entre les philosophes, c'est assez de dater sa lettre, et de signer la première lettre de son nom
V.
Aux Délices, le 20 juin 1761
N.B. – Votre lettre du mois de février ne m'a pas été rendue par des gens pressés de s'acquitter de leurs commissions . »
1 La lettre à laquelle V* répond ne nous est pas parvenue .
2 Institutions politiques, 1760, et 1761, Baron Jacob Friedrich de Bielfeld ; l'ouvrage avait été composé pour le prince Auguste-Ferdinand de Prussse . Voir : https://play.google.com/store/books/details/Institutions_politiques_par_monsieur_le_baron_de_B?id=lahC82wkKFMC
et : https://de.wikipedia.org/wiki/Jakob_Friedrich_von_Bielfeld
et : http://data.bnf.fr/12296566/jacob_friedrich_von_bielfeld/
et : http://voltaire.lire.ish-lyon.cnrs.fr/IMG/pdf/RV_10_4_3_JCormier.pdf
3 Maupertuis . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Louis_Moreau_de_Maupertuis
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17/05/2016
Vous pensez en excellent citoyen, et vous vous exprimez en grand poète
... Voilà bien ce que l'on ne dira jamais sans rire à Arnaud Montebourg, montagnard hors pair qui a juste omis de mettre une cravate pour la redoutable ascension des 821m du mont Beuvray . Pale imitation de François Mitterand .
Pourquoi aller en altitude pour énoncer autant de platitudes ! Vu le lieu, son perchoir anachronique m'a furieusement fait penser à Abraracourcix , grand couillon devant l'éternel , sans potion magique . On est bien loin du Saint Esprit et très près du simple d'esprit .
Et pour être raccord avec la lettre suivante ...
« A Jacques Delille 1
A Ferney 19 juin 1761
On est bien loin, monsieur, d'être inconnu comme vous le dites quand on a fait d'aussi beaux vers que vous 2, et surtout quand on y répand d'aussi nobles vérités et des sentiments si vertueux . Vous pensez en excellent citoyen, et vous vous exprimez en grand poète . Je m'intéresse d'autant plus à la gloire que vous assurez à M. Laurent, que je m'avise de l'imiter en petit dans une de ses opérations . Je dessèche actuellement des marais ; mais j'avoue que je ne fais point de bras . Cependant vous avez daigné parler de moi dans votre belle épître à cet étonnant artiste . J'avais déjà lu votre ouvrage qui a concouru pour le prix de l'Académie . Je ne savais pas que je dusse joindre le sentiment de la reconnaissance à celui de l'estime que vous m'inspirez . Je vous félicite, monsieur, d'être en relations avec M. Duverney . Il forme un séminaire de gens 3 dont quelques-uns demanderont probablement un jour à M. Laurent des bras et des jambes . La noblesse française aime fort à se les faire casser pour son maître .
Je fais aussi mon compliment à M. Duverney d'aimer un homme de votre mérite , il en a trop pour ne pas distinguer le vôtre . Je me vante aussi, monsieur, d'avoir celui de sentir tout ce que vous valez . Recevez mes remerciements, non seulement de ce que vous avez bien voulu m'envoyer vos ouvrages, mais de ce que vous en avez faites de si bons .
J'ai l'honneur d'être etc.
Voltaire. »
2 Jacques De Lille : Épître à M. Laurent , chevalier de l'Ordre de Saint Michel, à l'occasion d'un bras artificiel qu'il a fait pour un soldat invalide, 1761 ; était à l'origine ingénieur hydraulique .
3 L’École militaire, fondée par le financier Pâris-Duverney ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_militaire_%28France%29
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16/05/2016
Cette loi, qui est de 1627, me paraît fort sage : c'est ce qui fait qu'elle n'est point exécutée
... Changeons la date, et nous saurons le devenir de la loi sur le travail , au rythme où vont se développer les grèves , qui , c'est bien connu, sont pour certains syndicalistes un travail à plein temps . Pauvre France !
« A Etienne-Noël Damilaville
Le 19 juin [1761]
En voyant la mine de ce pauvre abbé du Resnel 1, je n'ai pu m'empêcher de dire :
Quoiqu'il eût cette mine, il fit pourtant des vers ;
Il fut prêtre, mais philosophe ;
Philosophe pour lui, se cachant des pervers .
Que n'ai-je été de cette étoffe !
Frère Thieriot n'aura pas autre chose de moi . Il n'y a pas moyen de faire une inscription à moins qu'elle ne soit un peu piquante, et je ne trouve rien de piquant à dire sur l'abbé du Resnel . C'était un homme aimable dans la société ; je le regrette de tout mon cœur, je le suivrai bientôt, et puis c'est tout .
J'ai pris la liberté d'envoyer sous votre enveloppe, une lettre pour M. Héron 2, dans laquelle je lui demande une grâce qui m'est très nécessaire : c'est de vouloir bien me faire parvenir une ordonnance du roi qui défend aux archevêques et aux évêques de prendre des curés pour leurs promoteurs ou officiaux . Cette loi, qui est de 1627, me paraît fort sage : c'est ce qui fait qu'elle n'est point exécutée . Comme j'aime un peu le remue-ménage , j'ai envie de faire quelques niches aux prêtres de mon canton . Rien n'est plus amusant dans la vieillesse .
Je me recommande à tous les frères, en corps et en âme . »
1 Le 9 juin 1761 Thieriot annonçait à V* : « Mme Dupin […] m'a remis deux copies du portrait [par Carmontelle] de l'abbé du Resnel […] qui vous sont destinées, l'une pour vous être envoyée sur-le-champ et qu'on sacrifie à être fripée et gâtée, l'autre que je garde pour vous la transmettre proprement à la première occasion qui se présentera, [elles] vous font assez connaître le désir que l'on a que vous rendiez à la mémoire du défunt abbé [il était mort le 25 février] qui était votre client et votre protégé , le même honneur que vous avez fait à la mémoire de plusieurs autres […] Le portrait de l'abbé du Resnel ne ressemble-t-il pas si fort qu'il en fait rire ? » Voir : http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/jean-francois-du-resnel-du-bellay-l1692-1761-en-1761_eau-forte
Et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Du_Resnel_du_Bellay
et : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/248-jean-francois-du-bellay-du-resnel
et : http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jean-francois-du-bellay-du-resnel
2 Héron est le destinataire de la lettre du 23 juin 1761 à Thieriot ; cette dernière lettre à lui adressée ne nous est pas parvenue .Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/23/quand-on-vexe-un-pauvre-auteur-les-dix-neuf-vingtiemes-du-mo.html
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15/05/2016
il faut dans une terre connaître le caractère de ses vassaux
... Qui, de l'électeur ou de l'élu, est le vassal de l'autre ? Je pense que c'est l'élu qui est le plus dépendant, asservi par son ambition, et le plus vénal .
« A Louis-Gaspard Fabry, Maire et
subdélégué
à Gex
Ferney ce 18è juin 1761
Monsieur, il m'est extrêmement important pour maintenir le bon ordre dans la terre de Ferney, de savoir qui sont ceux qui ont osé déposer la calomnie en question le 9 juin dernier, devant le sieur Castin qui se dit official de Gex ; je sais bien qu'il a fait une procédure très illégale et très répréhensible en procédant contre les séculiers, sans intervention de la justice du roi, je sais encore qu'il a manqué aux lois, en faisant comparaître un nommé Brochu qui était décrété de prise de corps, je sais de plus qu'il n'est nullement en droit d'exercer la charge d'official attendu qu'il est curé . Ce n'est pas de toutes ces procédures méprisables et punissables que je suis inquiet , mais je le suis beaucoup de savoir qu'il y a dans mes terres des malheureux assez lâches et assez ingrats pour déposer des calomnies absurdes contre leur bienfaiteur ; ils sont coupables même d'avoir comparu, car aucun séculier ne doit répondre en pareil cas à aucun juge d'église . Je vous aurais monsieur la plus sensible obligation si vous vouliez bien m'apprendre leurs noms, il faut dans une terre connaître le caractère de ses vassaux .
Si vous voulez monsieur joindre à cette bonté, celle de me renvoyer les plans que vous avez bien voulu permettre que je misse entre vos mains, et dont j'ai besoin pour mes ouvriers, vous me ferez un sensible plaisir . Je vous renouvelle mes remerciements et mon attachement . J'ai l'honneur d'être dans ces sentiments,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire .»
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Il faudra voir de plus ... si un évêque étranger, sous prétexte qu’il n’est pas riche, peut contrevenir à ces lois
... Mgr Di Falco , - simplement "étranger" à la commune de St Etienne-le-Laus- , en toute modestie désire se faire inhumer dans sa cathédrale, se fait botter en touche par le conseil municipal, ce qui n'est que justice, conformément au règlement communal . Tout comme les élus , il veut péter plus haut que sa mitre , plus people que curé, ne pas être avec le commun des mortels , pour qui se prend-il ?
http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/hau...
Il en est qui veulent inverser la donne .
« A Louis-Gaspard Fabry, Maire et
subdélégué
à Gex
17è juin 1761 à Ferney
Je vous réitère, monsieur, mes sincères remerciements. On voit évidemment que toute cette persécution odieuse n’est que la suite de l’aventure du curé Ancian. Si les interrogés ne m’ont point trompé, il n’y a que le nommé Brochu qui ait fait la déposition dont vous m’avez parlé, sans pourtant oser se servir du mot que le sieur Castin 1 allègue. Il est clair que ce Brochu, qui avait accompagné Ancian dans l’assassinat dont ils ont été accusés, n’est qu’un faux témoin complice du curé Ancian, et que son témoignage n’était pas même recevable par le sieur Castin. Tous les autres protestent et jurent qu’ils n’ont pas dit un mot de ce qu’on leur fait dire, et que s’ils avaient fait la déposition qu’on leur impute, ils seraient infiniment coupables 2 .
Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien m’éclaircir de ce mystère d’iniquités. Le sieur Castin joue un rôle infâme, et celui qui le lui fait jouer est encore plus méprisable. Des gens qui se portent pour juges, et qui disent qu’ils écriront à M. de Saint-Florentin, ne sont que de malheureux délateurs que je couvrirai d’opprobre, et leurs lâches calomnies ne me font aucune peur. On sera assez instruit qu’ils cherchent à se venger, de la manière la plus lâche, de la protection que j’ai pu donner à de Croze, mais je n’ai rempli en cela que mon devoir, puisque de Croze est mon vassal ; nous verrons alors qui l’emportera d’un seigneur qui a vu son vassal blessé et le crâne entr’ouvert, qui a déposé de ce crime, et qui n’a à se reprocher que de dépenser douze mille francs pour rebâtir une jolie église, ou d’un curé accusé d’un assassinat et déjà convaincu de mille violences, qui fait agir secrètement ses confrères en sa faveur. Il faudra voir de plus, si en effet ses confrères sont en droit de faire les fonctions d’official et de promoteur, malgré les lois du royaume, et si un évêque étranger, sous prétexte qu’il n’est pas riche, peut contrevenir à ces lois. Il n’y a que votre esprit de conciliation, monsieur, qui puisse mettre ces messieurs à la raison. Je suis aussi touché de la noblesse de vos procédés, qu’indigné de la bassesse des leurs.
J’ai l’honneur d’être avec la plus tendre reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire .»
1 Anthelme Castin, curé de Gex, était official de la partie française du diocèse de Gex ; voir Dictionnaire du clergé séculier et régulier du diocèse de Genève-Annecy, I, de C.-M. Rebord et A. Gavard, 1920, page 148 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65438696/f158.item.r=anthelme%20castin
et voir aussi : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543664f
2 Voir lettre à Arnoult du 6 juillet 1761 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1761-partie-28-122085604.html
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14/05/2016
J'ai quelques arrangements à prendre auxquels je ne peux me déterminer sans savoir l'état de mes petites finances
... Mais permettez-moi de constater que l'état des petites finances des citoyens français les incite plus à faire appel au crédit qu'à se serrer la ceinture à court terme . A long terme, on doit toujours rétrécir la ceinture, avec pour seule consolation d'avoir profité immédiatement d'un superflu qui aurait pu/dû attendre des jours meilleurs . La pub est toujours diablement efficace ...
Magique !!
D'autre part, faites appel à Anne Lauvergeon, si vous avez quelques doutes sur vos petites finances, elle aura l'art et la manière de blouser votre banquier , elle travaillait dans la cour des grands ( filous ) ; http://www.liberation.fr/france/2016/05/13/affaire-uramin...
« A Jean-Robert Tronchin Banquier
à Lyon
16 juin [1761] 1
Vous avez donc actuellement , mon cher correspondant, le conseiller d’État auprès de vous . Je voudrais bien être entre vous deux . On vous a mandé sans doute de Paris qu'on allait anéantir les actions sur les fermes et les convertir en rentes afin qu'il ne reste rien au passage de Silhouette .
N'êtes-vous pas émerveillé que depuis trois mois je ne vous aie rien demandé, et que je n'aie rien tiré sur vous ? Je ne resterai pas longtemps dans cette inaction . Mais j'ai préalablement une grâce à vous demander, c'est de vouloir bien me dire de mes nouvelles et m'instruire de mon état . J'ai quelques arrangements à prendre auxquels je ne peux me déterminer sans savoir l'état de mes petites finances . Elles ne doivent pas être fort considérables . Vous savez que j'ai troqué mes louis d'or contre des pierres et des charrues . Daignez donc monsieur m'envoyer un petit bilan . Je vous serai très obligé . On ne peut être ni plus honteux ni plus reconnaissant de toutes les peines que je vous donne 2. Mme Denis vous fait comme moi mille remerciements . Nous embrassons les deux frères .
Permettez-moi de vous supplier de faire rendre l'incluse 3 à M. l'abbé Pernetti .
V. »
1 Date portée deux fois sur le manuscrit .
2 A cet endroit V* a porté son initiale, puis l'a rayée pour continuer .
3 Elle ne nous est pas parvenue, mais doit avoir été lourde car le manuscrit mentionne son poids : « 1/2 once » avec un port de 14 sols, au lieu de 4 sols ordinairement .
Abbé Jacques Pernetti : voir :https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Pernetti et : http://lire.ish-lyon.cnrs.fr/IMG/pdf/6116_couv_13_juil_2015.pdf
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