Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je sais fort bien qu'il ne mérite pas qu'on lui réponde, mais il mérite qu'on le punisse

... C'est exactement ce que je pense en écoutant l'interview de ce cuistre de Florian Philippot sur France Inter et qui abreuve le public d'assertions plus mensongères les unes que les autres . Machine à fake news, faux jeton, chef de la Propagandastaffel du RN   . S'il est des têtes à claques remarquables, il fait partie du top 10 français . Ce qui le sauve, c'est qu'on se garde bien de le toucher, il est puant .

jerc-caricature-Florian-Philippot-le-suplice-de-ni by jerc-tbm on DeviantArt

https://www.deviantart.com/jerc-tbm/art/jerc-caricature-F...

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 30 mai 1766}

M. Cramer est prié de vouloir bien nous envoyer l'épreuve de la seconde feuille du discours à l'occasion des Sirven . Il est important que j’en puisse envoyer quelques exemplaires à l'impératrice de Russie et au roi de Prusse avant que la cause soit portée au Conseil .

Au reste, nous verrons s'il est permis à un cuistre tel que Vernet d'attaquer MM. Hume, d'Alembert, Diderot etc. impunément . Je sais fort bien qu'il ne mérite pas qu'on lui réponde, mais il mérite qu'on le punisse . »

Lire la suite

24/08/2021 | Lien permanent

Il est bien singulier qu'une lettre adressée à un secrétaire d'un ministre ne lui parvienne pas

... Du coup, le président de la république doit se rendre en personne sur le terrain , au contact d'énervés grévistes et autres mécontents de tout poil .

Signalons au passage que les ZADistes de NDDL se dispensent de tout courrier et préfèrent la manière forte, manière de voyous, plutôt que de suivre la voie légale qui leur est offerte ; je serai curieux de voir leurs réactions quand des sans-foi-ni-loi viendront à leur tour s'installer en force sur leurs terres mal acquises .

Image associée

Utile, mais est-ce bien toujours nécessaire ?

 

 

« A Philibert-Charles-Marie Varenne de Fénille, Secrétaire 1

de Mgr le Contrôleur général

à Paris

Aux Délices 29è avril 1763

Assurément, monsieur, je vous ai répondu et j'ai glissé même des vers dans ma réponse 2, en trouvant les vôtres fort jolis, et en étant fort honteux des miens . J'ai adressé la lettre de la même manière que celle-ci . Elle n'était pas de mon écriture . J'étais alors presque aveugle , et à présent je ne suis que presque borgne . Voilà deux paquets sur lesquels je présume que la poste m'a fait quelques infidélités . Il serait bon de s'en instruire . Il est bien singulier qu'une lettre adressée à un secrétaire d'un ministre 3 ne lui parvienne pas . Ma lettre ne valait pas la peine d'être interceptée . Je vous demande en grâce d'aller aux informations . Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

La lettre était de cette écriture-ci . »

2 Cette lettre ne nous est pas parvenue .

3 Jean-François-Claude Perrin de Cypierre, baron de Chevilly, intendant d'Orléans : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_intendants_de_la_g%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9_d%27Orl%C3%A9ans

 

Lire la suite

19/04/2018 | Lien permanent

les gens de l’autre monde, dont j’ai l’honneur d’être, ne sont pas des correspondants bien exacts

... Et j'en demande bien pardon à tous, avec une attention particulière à Mam'zelle Wagnière qui pourra confirmer .

Quant à l'autre monde, oserais-je vous présenter ci-dessous un possible futur colocataire qui a eu le bonheur de correspondre avec Voltaire : JAPDLMG pour les intimes .

 

 

« A Joseph-Augustin-Prosper de La Motte-Geffrard 1

A Ferney 5 janvier 1764

Je vous demande bien pardon, monsieur, de répondre si tard, mais les gens de l’autre monde, dont j’ai l’honneur d’être, ne sont pas des correspondants bien exacts. Je ne suis plus qu’une ombre ; non seulement j’ai perdu le peu qui me restait de santé, mais je suis presque entièrement privé de la vue . Je me flatte que dans un mois l’édition de Corneille, dont vous me faites l’honneur de me parler, sera publiée par MM. Cramer à Genève, et bientôt après par leurs correspondants à Paris et dans les provinces. Si vous avez souscrit, c’est à eux qu’il faudra s’adresser. Je ne me suis mêlé que d’éplucher des vers, ce qui est une besogne délicate et peu agréable . Je suis infiniment sensible aux bontés que vous me témoignez.

J’ai l’honneur d'être bien respectueusement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

Lire la suite

10/01/2019 | Lien permanent

Je suis bien loin d'avoir après mes semences de quoi faire venir trois cents coupes de blé pour ma maison

... Eternel souci du cultivateur, le rendement, soumis aux aléas climatiques, ne fait qu'empirer . Quand décidera-t-on de cesser de gaspiller en nourrissant outre mesure des bestiaux aux dépends d'une population affamée ?

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Maire et subdélégué, etc.

à Gex

Aux Délices 16 octobre [1767 ?]

J'ai donné ordre sur-le-champ, monsieur, qu'on fit un découlement aux eaux dont vous parlez à Mme Denis, et tout ce que vous trouverez convenable sera exécuté sur-le-champ .

Je suis bien loin d'avoir après mes semences de quoi faire venir trois cents coupes de blé pour ma maison . Je ferai venir le peu qui m'en reste, et je serai obligé d'acheter du blé médiocre à Gex pour mes domestiques qui coûtent plus à nourrir cette année que les terres ne valent . Je vous supplie de vouloir bien permettre à mes domestiques d'en prendre dans l'occasion une cinquantaine de coupes . J'ai l'honneur d'être bien véritablement

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

Lire la suite

24/05/2023 | Lien permanent

c'est un tissu de calomnies si long et si odieux qu'il faut bien enfin y mettre ordre

... Il serait grand temps que les saloperies , je dis bien les saloperies de Cyril Hanouna  cessent d'être déversées larga manu sur un public décérébré qui le porte au nues . Les millions accordés à ce minable et grossier personnage, modèle de lâcheté devant ses "invités", et sa bande de prétendus chroniqueurs , encouragent la décadence ; pour être riche et célèbre, brassez des ordures, couvrez-en le monde et vendez les . Hanouna , ce ne sont pas seulement Les Mains Sales que tu incarnes,  tu es ordurier, c'est impardonnable .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

15 juillet 1767

Je reçois votre lettre angélique du 10 juillet, mon tendre et respectable ami . Vous aurez bientôt ces malheureux Scythes ; mais je crois qu'il faut mettre un intervalle entre les sauvages de l'Orient et les sauvages de l'Occident . Je persiste toujours à penser qu'il faut laisser le public dégorger Les Illinois ; je pense encore qu'une ou deux représentations suffiront avant Fontainebleau . Faisons-nous un peu désirer et ne nous prodiguons pas .

Je suis sans doute plus affligé que le petit Lavaysse ; mais comment voulez-vous que je fasse ? J'ai affaire à un d’Éon et à un Vergy 1, et je ne suis pas ambassadeur de France . Je suis persécuté depuis longtemps par mes chers rivaux les gens de lettres ; c'est un tissu de calomnies si long et si odieux qu'il faut bien enfin y mettre ordre . Il y a plus de douze ans que ce La Beaumelle me persécute et me fait le même honneur qu'à la maison royale . Il y a plus de sûreté à s'attaquer à moi qu'aux princes ; si j'étais prince, je ne m'en soucierais guère, mais je suis un pauvre homme de lettres sans autre appui que celui de la vérité ; il faut bien que je la fasse connaître, ou que je meure calomnié . Il ne s'agit pas ici de La Défense de mon oncle, qui est une pure plaisanterie, il s'agit des plus horribles postures dont jamais on ait été noirci.

Je serai assez hardi pour écrire à M. d'Aguesseau, puisque vous m'encouragez, mon cher ange, et je tâcherai de ne lui écrire que des choses qui pourront lui plaire et le toucher 2.

La Harpe ( Dieu merci) ne fait point deux tragédies, mais il a abandonné un sujet presque impraticable pour un autre où il est plus à son aise. En un mot, mon atelier aura l'honneur de vous servir.

Lacombe n'a donné que deux cents francs à cause des petits frais qu'il a été obligé de faire .

Je ne me souviens plus des deux rôles que vous voulez que je donne pour Le droit du seigneur 3. Si vous voulez bien avoir la bonté de m'envoyer les noms, je signerai sur-le-champ 4.

Je vous avoue que je voudrais bien qu'on jouât Olympie une ou deux fois avant Fontainebleau mais qu'on la jouât comme je l'ai faite, car il est assez dur de se voir mutiler. Il est vrai que je ne le vois point, mais je l'entends dire, et je reçois la blessure par les oreilles. Vous savez que les oreilles d'un poète sont délicates. Toute notre petite troupe vous présente ses hommages, ainsi qu'à madame d'Argental.

Je crois M. de Thibouville à la campagne. S'il vient à Paris, je vous supplie de ne me pas oublier auprès de lui. Recevez toujours mon culte de dulie.

Je viens d'acheter un Dictionnaire historique portatif , par une société de gens de lettres, en quatre gros volumes in-8°, sous le titre d'Amsterdam, qu'on dit imprimé à Paris 5. Je tombe sur l'article « Tencin ». Madame votre tante y est indignement outragée. On y dit que La Freynaye, conseiller au grand-conseil, fut tué chez elle 6. Quels historiens ! quels Tite-Live ! Dites-moi, après cela, si je dois souffrir un La Beaumelle. Vous devriez bien demander à Marin où s'est faite cette infâme édition, et qui en sont les auteurs.

V. »

 

2 Cette lettre dont il sera encore question dans celle du 17 juillet 1767 ne nous est pas parvenue.

3 Le Droit du seigneur ne fut pas repris, pas plus qu'Olympie dont il est question un peu plus loin .

4 Ce paragraphe et le précédent,biffés sur le manuscrit ont été omis dans l' édition de Kehl et les éditions suivants .

5 Il s'agit du Nouveau dictionnaire historique portatif [...] de Louis Mayeul-Chaudon et autres , par une société de gens de lettres, 1766, quatre volumes . Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30407055.texteImage

et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30439778#

6 L'article Tencin de ce dictionnaire est en effet fort injuste . On y dit que le bref rendant Mme de Tencin au monde avait été obtenu « par le crédit de Fontenelle » et sur de « faux motifs » . Des recherches récentes de Coynart ont au contraire démontré que Mme de Tencin avait protesté à temps, par devant notaire, de la contrainte qui lui avait été faite . Quant à La Fresnaye, il est vrai qu'il mourut chez elle d'une balle de pistolet;mais il semble qu'il ait choisi ce lieu pour se suicider dans l'intention délibérée de la compromettre .

Voir : http://siefar.org/dictionnaire/fr/Claudine-Alexandrine_Gu%C3%A9rin_de_Tencin

Lire la suite

04/02/2023 | Lien permanent

Je sais bien que l’Europe n’approuve pas cette guerre , mais les ministres peuvent voir ce que le reste du monde ne voit

... Voila ce qui résume fort bien les prises de position vis-à-vis de l'Ukraine contre la Russie . Jusqu'où peut-on aller sans faire tuer nos concitoyens ? Nos ministres sont-ils/elles si clairvoyant.e.s ? Je crains bien que non .

 

 

 

« A François-Gabriel Le Fournier, chevalier de Wargemont

16è janvier 1769

Le solitaire, monsieur, à qui vous daignez vous expliquer avec confiance, le mérite du moins par son extrême attachement pour vous. Il pense comme vous qu’on casse des cruches de terre avec des louis d’or, et qu’après s’être emparé d’un pays très misérable, il en coûtera plus peut-être pour le conserver que pour l’avoir conquis. Je ne sais s’il n’eût pas mieux valu s’en déclarer simplement protecteur avec un tribut ; mais ceux qui gouvernent ont des lumières que les particuliers ne peuvent avoir. Il se peut que la Corse devienne nécessaire dans les dissensions qui surviendront en Italie. Cette guerre exerce le soldat et l’accoutume à manœuvrer dans un pays de montagnes.

Je sais bien que l’Europe n’approuve pas cette guerre , mais les ministres peuvent voir ce que le reste du monde ne voit pas. D’ailleurs cette entreprise étant une fois commencée, on ne pourrait guère y renoncer sans honte.

Si vous voyez M. de Chauvelin, je vous supplie, monsieur, d’ajouter à toutes vos bontés celle de lui dire combien je m’intéresse à lui. Je lui suis attaché depuis longtemps. La nation corse ne méritait guère qu’on lui envoyât l’homme le plus aimable de France et le plus conciliant.

Je vous tiens très heureux, monsieur, de pouvoir passer votre hiver auprès d’un homme aussi généralement aimé et estimé que M. le prince de S*** 1. Il me semble que le public rend justice à la noblesse de son âme, à sa générosité, à sa bonté, à sa valeur et à la douceur de ses mœurs. Il m’a fait l’honneur de m’écrire une lettre 2 à laquelle j’ai été extrêmement sensible ; cela console ma vieillesse, qui devient bien infirme. Je mourrai en le respectant. Je vous en dis autant, monsieur, et du fond de mon cœur. 

V.»

1 Soubise .

2 Dans cette lettre qui est connue, le prince de Soubise remercie V* de l'envoi de « quatre volumes du Siècle de Louis XIV et de Louis XV » et de la délicatesse avec laquelle il a traité de la bataille de Rossbach .

Lire la suite

01/08/2024 | Lien permanent

Tant de choses se font contre notre gré à notre naissance et pendant notre vie, qu’il serait bien consolant de pouvoir a

... Et auparavant échapper à la dernière déchéance de la maladie en recourant à une assistance médicale qui soit la seule issue contre l'intolérable .

Qu'en dit le président ? https://www.la-croix.com/france/interview-exclusive-macron-projet-loi-fin-vie-euthanasie-suicide-assiste-20240310

Qu'en dirait le Patriarche ? Ca sent la fin de ... la vie ! Ecoutons-voir : https://www.ledevoir.com/balados/810122/balado-ca-sent-la-fin-de-la-vie-episode-3?

pascal14mars.jpg

 

 

« A H. Pacou 1

à Versailles

Au château de Ferney ce 3 octobre 1768 2

Votre mémoire 3, monsieur, en faveur des morts, qui sont très mal à leur aise, et des vivants, qui sont empestés, est assurément la cause du genre humain ; et il n’y a que les ennemis des vivants et des morts qui puissent s’opposer à votre requête. Je l’ai fait lire à M. Hennin, résident à Genève ; il est frère de M. le procureur du roi de Versailles : les deux frères pensent comme vous. Monsieur le chancelier a fait rendre un arrêt du parlement contre les morts, qui empuantissent les villes ; ainsi je crois qu’ils perdront leur procès. J’attends avec impatience un édit qui me permettra d’être enterré en plein air ; c’est une des choses pour lesquelles j’ai le plus de goût. Tant de choses se font contre notre gré à notre naissance et pendant notre vie, qu’il serait bien consolant de pouvoir au moins être enterré à son plaisir.

Je suis en attendant, avec toute l’estime que vous m’avez inspirée de mon vivant, monsieur, etc.

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi. »

1 M. Pacou est mort vers 1815, dans les environs de Versailles.

2 Copie ancienne ; édition « Lettre de M. de Voltaire à M. H.P*** à Versailles », Mercure de France août 1769 . Le manuscrit étant transcrit de l'édition, c'est ce texte qui est reproduit ici.

3 Mémoire concernant le cimetière de la paroisse Saint-Louis de la ville de Versailles, imprimé dans l’opuscule intitulé Mémoire sur les sépultures hors des villes, ou Recueil de pièces concernant les cimetières de la ville de Versailles ; Versailles, Blaizot, 1774, in-8° de quatre-vingts pages.

Voir lettre du 30 septembre 1768 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/12/il-s-agit-des-vivants-et-des-morts-ils-vous-auront-tous-obli-6493878.html

Lire la suite

20/04/2024 | Lien permanent

je me flatte que vous aurez d’excellent vin cette année, et que vous voudrez bien que j’en boive cent bouteilles

... Hips !

0016361d52b6b7944f9400b3a31d92db.jpg

Santé gaillards !

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

Au château de Ferney ce 27 auguste 1768

Monsieur, je me flatte que vous aurez d’excellent vin cette année, et que vous voudrez bien que j’en boive cent bouteilles. M. le président de Brosses me fait boire la lie du vin de la terre de Tournay. Si vous vendiez votre vin aussi cher qu’il vend le sien, vous feriez une fortune immense. S’il veut vous prendre pour arbitre, vous êtes un gourmet en fait de procédés : j’en passerai par ce que vous ordonnerez. Au reste, si M. de Brosses ne veut pas me rendre justice, j’aime mieux souffrir que plaider ; et quoique j’aie beaucoup perdu avec lui dans cette affaire, j’aime mieux mon rôle que le sien.

Permettez-moi de présenter mes hommages à Mme Le Bault 1.

J’ai l’honneur d’être avec bien du respect,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. »

 

1 Née Jeanne-Jacquette Burteur , , morte à Dijon le 1er mai 1811.

Douée d’un talent musical très-remarquable, plusieurs personnes se souviennent d’avoir entendu Mme Le Bault, à quatre-vingt-cinq ou quatre-vingt-six ans, chanter des airs de Rameau, qui avait été à Dijon son premier maître de clavecin. Elle avait été fort belle. (Th. Foisset.)

Voir : http://www.archipicture.free.fr/france/bourgogne/cote_or/dijon33.html

Lire la suite

17/03/2024 | Lien permanent

Non seulement il faut crier, mais il faut faire crier les criailleurs en faveur de la vérité

... Et mettre en taule les casseurs, sans circonstances atténuantes .

Gilets jaunes, au bout de tant de temps , manifestation après manifestation, vous ne pouvez ignorer que vous êtes complices des Black blocs ; même si ce n'est pas votre but premier, avouez, que dans le fond, vous n'êtes pas mécontents qu'on s'en prenne à l'autorité publique que vous rejetez, et aux biens que vous désireriez avoir  .

Quant aux geignards parlementaires qui se plaignent du manque d'attention des policiers à leur égard, et que les gaz lacrymogènes sont exagérés, je dis "shut up, mouchez vos nez sales, et rentrez chez vous".

Résultat de recherche d'images pour "blacks blocs gilets jaunes"

Délinquants en action ! Impunis .

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29è septembre 1764 1

Votre fidèle frère recommande toujours à son cher frère de détruire l'opinion aussi dangereuse qu'erronée que je peux avoir quelque part à l'infernal Portatif . Non seulement il faut crier, mais il faut faire crier les criailleurs en faveur de la vérité . Rien ne serait d’ailleurs plus dangereux pour l'Encyclopédie que l'imputation d'un Dictionnaire philosophique à un homme qui a travaillé quelquefois pour l'Encyclopédie même . Cela réveillerait la fureur des Chaumeix, et le journal chrétien ferait beau bruit . Je me flatte que Protagoras me défendra vivement contre la calomnie .

Est-il vrai que l'archevêque de Paris revient à Conflans ?2 Il fera peut-être un mandement contre le Portatif pour s'amuser, mais il n'amusera pas le public .

Je ne peux avoir sitôt le recueil que je vous avais promis 3, mais est-il possible qu'il ne vienne rien de Paris dans ce goût ? Vos prophètes sont muets, les oracles ont cessé 4. Il y a trop peu de Meslier, trop peu de sermons, et trop de fripons .

Je vous prie de m'envoyer des remarques imprimées depuis peu sur l'Encyclopédie, en forme de lettres 5. C'est apparemment le secrétaire de l'envie qui a fait cet ouvrage . Mandez-moi si on daigne y répondre, et s'il serait à propos que les héritiers de Guillaume Vadé s'égayassent sur cet animal, quand ils n'auraient rien à faire ?

Thieriot est-il grand vicaire de Cambrai ? Il me paraît qu'il justifie un peu ce qu'a dit Jean-Jacques .

J'embrasse tendrement mon frère .

Écr l'inf . »

1 L'édition de Kehl , suite à la copie Beaumarchais, amalgame des versions abrégées de cette lettre et de celle du 1er octobre 1764, le tout daté du 29 septembre 1764 .

A la date du 27 septembre, on lit dans les mémoires secrets : « M. de Voltaire , suivant son usage, persifle le public et désavoue le Dictionnaire philosophique . Voici une anecdote à ce sujet, que nous tenons du sieur Cramer, son imprimeur à Genève, et qui est à Paris . Il nous a conté qu'il avait écrit […] une lettre à M. de Voltaire, dans laquelle , en lui rendant compte de ce nouveau livre dont on parlait à Paris, fort scandaleux, fort connu, fort couru, et très bien fait, au dire des connaisseurs, il ajoutait qu'on le lui attribuait, qu'il le priait en conséquence de vouloir bien lui en envoyer un exemplaire . M. de Voltaire lui a répondu qu'il [en] avait […] ouï parler […] qu'il désirait , ainsi que M. Cramer , très ardemment l'avoir ne sa possession ; qu'il lui demandait en grâce de lui en procurer la lecture, dès que ce livre tomberait entre ses mains . M. Cramer a riposté […] qu'il avait fait voir sa lettre à tout le monde, suivant ses intentions qu'il présumait […] qu'actuellement que la farce était jouée, il le suppliait de nouveau très instamment de lui envoyer un exemplaire de cet ouvrage ? »

Et le 26 septembre 1764, Montpéroux écrit au duc de Praslin , de Genève , que la bourgeoisie a marqué' «  tant d'indignation contre cet ouvrage » que le conseil n’avait pu que le condamner « comme téméraire, impie, scandaleux, destructif de la Révélation » et qu'il avait en conséquence été « lacéré et brûlé par l’exécuteur de la haute justice devant la porte de l'Hôtel de Ville »

2 Voir lettre du 27 janvier 1764 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/02/02/e... . Il a en effet quitté la Trappe .

4 Rappel de Milton , Hymn on the morning of Christ's nativity

Vers 173- 180 de https://www.poetryfoundation.org/poems/44735/on-the-morning-of-christs-nativity

The Oracles are dumb;

No voice or hideous hum

Runs through the arched roof in words deceiving.

Apollo from his shrine

Can no more divine,

With hollow shriek the steep of Delphos leaving.

No nightly trance or breathed spell

Inspires the pale-eyed priest from the prophetic cell.

Les oracles sont muets, aucune voix ni murmure horrible ne passe en mots trompeurs à travers la voûte du toit . Apollon de son autel ne peut plus vaticiner avec des cris caverneux s'échappant de escarpement de Delphes . Plus de transe puissante, d'incantation exhalée inspirant le prêtre aux yeux pales dans sa cellule prophétique .

On disait que les oracles antiques s’étaient tus à la venue du Christ .

5 Jean Saas : Lettres sur l'Encyclopédie, pour servir de supplément aux sept volumes de ce dictionnaire : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9626805h

Et voir : https://encyclopedie.uchicago.edu/node/160

Lire la suite

17/11/2019 | Lien permanent

Je ne suis occupé que de la gloire de ma patrie

... Alleluiah !

Combien êtes-vous , depuis le président de la République, jusqu'au plus innocent (au sens : benêt )   parlementaire, au plus obstiné syndicaliste, au gros ponte de l'industrie et du commerce, à vous targuer de travailler pour la gloire et le bien de vos concitoyens ? Vous êtes dans l'ensemble de vaillants et tristes menteurs . C'est tout .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

26 auguste 1767

Mon cher ami, comment vous portez-vous ? Je suis bien languissant . Je ne pense pas aller bien loin, mais je suis très consolé de ce que vous me dites de Mme d'Argental .

J'ai fait venir enfin un Ingénu . Cet ouvrage est de l'auteur du Compère Matthieu . C'est un roman fait pour amuser quelque temps les gens oisifs ; il m'a paru fort innocent mais, si on me l'attribue ( comme, Dieu merci, on m'impute tout ), on le trouvera sans doute très coupable .

Je paie furieusement les intérêts de ma malheureuse réputation . Il serait bien triste qu'on me soupçonnât d'un roman dans le temps que je travaille à l'histoire . Je ne suis occupé que de la gloire de ma patrie . Le Siècle de Louis XIV s'étend jusqu'au nôtre, car c'est un espace de temps pris entre l'année 1635 et environ l'année 1740 . Je commence par une lettre raisonnée et alphabétique de tous les princes contemporains, des généraux, des ministres, des écrivains, des artistes qui ont illustré le siècle . Jugez quelle a dû être mon indignation contre ce malheureux La Beaumelle qui a voulu couvrir mon ouvrage de son ordure . Tous ceux qui s'intéressent à l'honneur de la nation m'ont mandé que j'avais bien fait de déférer ce maraud à la postérité . J'en ai d'ailleurs des raisons particulières et personnelles d'en user ainsi .

Je vous enverrai mon exemplaire de L'Ingénu par la première poste . Je n'ai point Les Illinois . Voulez-vous bien avoir la bonté de me les envoyer ?

Adieu, je passe la moitié de la journée à souffrir et l'autre à travailler . »

Lire la suite

14/04/2023 | Lien permanent

Page : 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113