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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Vous voyez que ce sont les obstacles qui font les succès, et que c'est souvent d'un terrain ingrat qu'on tire le meilleu

 

... Si Jules Ferry est mis à l'honneur cet après-midi, Monsieur le président, je vous laisse méditer le titre de ce jour .

 

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« A M. le président de RUFFEY

A Monrion, 6 février 1756.

Je suis doublement flatté, monsieur, les vers que vous daignez m'adresser sont les meilleurs que j'aie jamais vu de vous. Vous voyez que ce sont les obstacles qui font les succès, et que c'est souvent d'un terrain ingrat qu'on tire le meilleur parti. Si ma déplorable santé me l'avait permis, j'aurais eu la satisfaction d'entendre ces vers de votre bouche. M. Le Bault me mettra peut- être en état de faire le voyage, s'il continue à me faire avoir un aussi bon cordial que son vin. Permettez-moi de lui présenter ici mes respects, aussi bien qu'à Mme Le Bault.
L'Histoire de la Guerre de 1741, dont vous me parlez, est une rapsodie misérable, tirée d'une partie de mes manuscrits qu'on m'a volés 1. Tout y est tronqué et estropié. Cette prétendue histoire ne va que jusqu'à la bataille de Fontenoy. Il y a quelques années qu'on me vole ainsi mon bien, et qu'on le dénature pour le vendre. On met sous mon nom des ouvrages que je ne connais pas; on défigure ceux que j'ai faits. Il faut prendre patience. Il y a de plus grands maux dans le monde sur terre et sur mer. J'ai l'honneur d'être, avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

 

V. »

 

1 Entre autres par un journaliste peu recommandable  :

http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/696-jacques-roshette-de-la-morliere

 ... Ce qui est tout à fait impossible de nos jours , n'est-il pas ?

 

 

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15/05/2012 | Lien permanent

Mon plus grand chagrin est de ne pouvoir être aussi utile que je le voudrais . Je suis presque borné à faire des vœux, m

... Est-ce ce que pense Emmanuel Macron ? ce qui serait déjà un élément rassurant quant à la poursuite de la consultation nationale en cours , n'en déplaise à l'opposition qui n'est capable que de démolir et verrait le diable en l'abbé Pierre lui-même .

 

 

« A Charles-Manoël de Végobre, Avocat

à Genève

[Ferney , 10 janvier 1764] 1

Je vous supplie, monsieur, de présenter mes remerciements à monsieur votre frère 2, et à tous ceux de son pays qui veulent bien avoir pour moi quelque sensibilité . Mon plus grand chagrin est de ne pouvoir être aussi utile que je le voudrais . Je suis presque borné à faire des vœux, mais je les fais au moins avec la plus grande sincérité . Je ne désespère point du tout que la cour ouvre enfin les yeux sur la manière dont on peut adoucir la révocation de l'édit de Nantes ; mais les finances pressent plus que la religion . Cet article des finances peut devenir encore un motif bien intéressant pour faire revenir une partie de vos tribus dispersées . On s'apercevra que l'argent huguenot est tout aussi bon que l'argent catholique et qu'une terre cultivée par des mains qui ne font pas le signe de la croix, rapporte d'aussi bon blé que si elle était labourée par des moines . Puise l'esprit persécuteur rentrer à jamais dans l'enfer dont il est sorti .

Continuez-moi, je vous prie, vos bontés . Vous savez combien elles me sont précieuses .

V. »

1 Végobre a porté deux fois la date sur le manuscrit .

2 Pierre-Louis-Joseph-Antoine de Manoël .

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16/01/2019 | Lien permanent

Fouler aux pieds le faible et corrompre le brave

... C'est du Poutine mâtiné Erdogan grand cru .

 

 

« A Henri Rieu

[vers le 15 avril 1767]

Mon cher duc de Bellegarde est supplié de m'envoyer la première épreuve de Pellet . Il y a quatre vers à ajouter à la seconde scène, ce qui demandera un petit remaniement . Nous n'avons point de temps à perdre ; il est à craindre que cet ouvrage ne soit imprimé à Paris sur quelque mauvaise copie .

Si M. le duc sait quelque nouvelle du captif, il me fera plaisir de me l'apprendre . Toute la maison de Mme la comtesse de Givry lui fait bien des compliments . »

 

 

« A Henri Rieu

[vers le 15 avril 1767]

Mon cher corsaire, je vous répète qu'il faut se hâter, sans quoi vous serez prévenu . Je travaille continuellement à rendre votre édition plus curieuse . Voici un petit changement pour le premier acte qui n'est pas indifférent . C'est à la troisième scène entre les deux vieillards :

Hermodan

Il est bien malheureux .

Il fut libre !

 

Sozame

Ah ! Crois-moi, ces lauriers sont affreux .

Fouler aux pieds le faible et corrompre le brave,

Être esclave à la cour et rendre un peuple esclave,

Ramper pour s'élever, c'est le destin des grands .

Cette erreur orgueilleuse a trompé mes beaux ans .

Enfin, Cyrus sur moi répandant ses largesses, etc .

 

Envoyez-moi, je vous prie, les épreuves, et probablement à chaque épreuve je vous donnerai du nouveau . »

 

 

 

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11/10/2022 | Lien permanent

Il faut que vous souteniez la cause de la veuve, de l'orphelin, et du juif d'Alsace.

... Ce qui nous met en lumière ceux qui avaient besoin d'avocats en cette deuxième moitié de XVIIIè siècle , et que Voltaire saura lui aussi défendre par ses engagements et écrits .

Emporté par les flots ...

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... de l'injustice .

 

 

 

« A M. DUPONT,
Avocat.

Aux Délices, 10 mars [1756]

Mon cher ami, le séjour de Colmar n'a point été triste pour moi; j'y travaillais, je vous voyais, et je vous regrette. J'ai passé l'hiver à Monrion avec notre ami de Brenles. Nous aurions bien voulu que le temps des vacances eût été en hiver, et que vous eussiez pu venir dans cet ermitage. Celui où je suis à présent vous plairait davantage j'ai trouvé, en arrivant, des fleurs épanouies dans mes parterres.
Comptez que les environs du lac Léman ne sont point barbares, les habitants le sont encore moins. Il n'y a point de ville où il y ait plus de gens d'esprit et de philosophes qu'à Genève. Ma maison ne désemplit pas, et j'y suis libre. Je suis au désespoir que votre destinée vous fixe à Colmar, car probablement je n'y retournerai pas, et vous ne viendrez point à mes Délices. Il faut que vous souteniez la cause de la veuve, de l'orphelin, et du juif d'Alsace. Courage ! plaidez et aimez les deux Suisses qui vous aiment, et qui font mille compliments à Mme Dupont. Ne nous oubliez pas auprès de monsieur et de madame 1, etc. »

1 M. et Mme de Klinglin.

 

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11/06/2012 | Lien permanent

Les persécutés sont dévorés les uns après les autres. S’il y avait un coin de terre où l’on pût cultiver la raison en pa

...  L'attrait pour la Grande-Bretagne des réfugiés et migrants de tout horizon semble bien donner raison à Voltaire . La France semble décotée à tort , ou à raison selon le justiciable Zemmour qui s'en réjouit .

Épinglé sur le P'HAINE

 

 

 

« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy

25 auguste 1766

Il est vrai que je n’écris guère, mon cher confrère en Apollon 1. Les horreurs qui déshonorent successivement votre pays m’ont rendu si triste ; il y a si peu de sûreté à la poste, et toutes les consolations sont tellement interdites, que je me suis tenu longtemps dans le silence. Les persécuteurs sont des monstres qui étendent leurs griffes d’un bout du royaume à l’autre . Les persécutés sont dévorés les uns après les autres. S’il y avait un coin de terre où l’on pût cultiver la raison en paix, je vous prierais d’y venir ; et je ne sais encore si vous l’oseriez. Conservez-moi votre amitié, détestez le fanatisme, écrivez-moi quand vous n’aurez rien à faire, et que vous aurez quelque chose à m’apprendre. Ma vie serait heureuse dans mes déserts, si les gens de lettres étaient moins malheureux dans le pays où vous êtes.

Comptez surtout sur mon amitié inaltérable. »

1 Cet avocat au Parlement, en 1764 a écrit un poème à la gloire de V* : https://books.google.cz/books?vid=NKP:1002302951-005&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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19/11/2021 | Lien permanent

C'est là un vrai fléau

... Crazy Poutine ! Et encore ne devrait-on pas le dire fou, ce serait une excuse trop facile, et il est réellement incurable . Amoral, comme tous les chefs d'Etats dictatoriaux .

Michel Kichka | mon blog-note | Page 212

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[17 décembre 1766] 1

J'envoie, mon cher Caro, un petit cabriolet pour chercher vos paquets . Ayez la bonté de m'envoyer le ballot des huit exemplaires 2, et celui des vingt filles avec quelques avis 3 . Tâchez d'y mettre aussi des Philosophe ignorant . J'enverrai une autre fois prendre le gros ballot dont je ne puis me charger à présent .

L'inquisition continue toujours à Lyon . C'est là un vrai fléau 4. Ceux de votre fourmilière ne sont que des orages passagers .

Tâchez de venir chez nous dimanche si vous n'avez rien de mieux à faire . »

3Les Pucelle . Sur l'Avis au public sur les parricides, voir lettre du 22 juillet 1766 au prince de Ligne : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/16/l-italie-commence-a-meriter-d-etre-vue-on-peut-y-aller-aujourd-hui-pour-y-v.html

4 Allusion , peut-être à cette affaire de refus d'un prêtre catholique de sépulture d'un protestant : voir C. Bost « A Lyon en 1766 » , page 432- : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657966/f435.item.r=lyon%20en%201766

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17/03/2022 | Lien permanent

Pour moi qui combats sous vos étendards, j'ose me flatter d'un heureux succès

... Ainsi peut penser Emmanuel Macron lors de son périple mémoriel à la gloire des poilus , lui qui, comme bien des hommes politiques, n'a pas même fait son service militaire . Des discours, encore des discours ! qui les retiendra ?

 

 

« A Jacob Favre

11è novembre 1763 à Ferney 1

Monsieur,

Comme il n'est nullement vraisemblable que Sa Majesté fasse enregistrer au parlement de Dijon d'anciens traités, ni même de nouveaux, et qu'on me mande de Paris que l'intention de M. le duc de Praslin n'est pas de prendre ce parti, je m'en remets à la prudence du magnifique Conseil, qui surement prendra la voie la plus convenable pour assurer ses droits . Ils souffriraient peut-être un jour quelques difficultés, si les traités ayant été enregistrés, toutes les affaires concernant les dîmes étaient portées au parlement de Dijon . Ces enregistrements pourraient bien ne pas empêcher le parlement d'adjuger les dîmes aux curés, suivant le droit commun qui est sa seule règle . Toutes les affaires de cette nature ont été jusqu'à présent décidées au conseil du roi, qui a maintenu, et qui maintiendra vos prérogatives . Ce n'est que par un manque de formalité, que le procès de MM. de Budé, concernant la dîme, a été tiré du Conseil pour être renvoyé au parlement de Dijon . Le curé de Ferney, contre lequel MM. de Budé plaidaient au Conseil du roi, n'a obtenu son renvoi au parlement de Dijon que par défaut, et parce que MM. de Budé, ayant perdu de vue cette affaire, n'avaient pas répondu aux sommations du curé .

Il paraît aisé de revenir contre cet arrêt, et je dois croire que Sa Majesté, persistera dans l'intention qu'il a témoignée au parlement de Dijon, de maintenir les prérogatives de la République de Genève et celles des seigneurs qui en dérivent .

Au reste, M. Crommelin pourra facilement connaître les intentions de M. le duc de Praslin sur ce sujet . Quelque parti qu'il prenne, il est sûr qu'il vous sera avantageux ; et qu'ayant une fois sa parole, comme celle du roi, vos possessions ne souffriront pas de difficultés à la cour . Pour moi qui combats sous vos étendards, j'ose me flatter d'un heureux succès .

Je prends la liberté de présenter mon respect au Conseil . Agréez celui avec lequel j’ai l'honneur d'être

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 La manuscrit original se trouve aux Archives d’État de Genève ; la lettre fut lue au conseil le 14 .

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04/11/2018 | Lien permanent

je suis vexé de tous côtés depuis un mois

 

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« A M. le comte d'ARGENTAL

Aux tristes Délices, 29 août [1755] 1

Mon divin ange, je reçois votre lettre du 21 je commence par les pieds de Mme d'Argental, et je les baise, avec votre permission, enflés ou non. J'espère même qu'ils pourront la conduire à la Chine, et qu'elle entendra Lekain, ce qui est, dit-on, très-difficile. On prétend qu'il a joué un beau rôle muet 2; mais, mon cher et respectable ami, je ne suis touché que de vos bontés; je les sens mille fois plus vivement que je ne sentirais le succès le plus complet. Les magots chinois iront comme ils pourront; on les brisera, on les cassera, on les mettra sur sa cheminée ou dans sa garde-robe, on en fera ce qu'on voudra; mon cœur est flétri, mon esprit lassé, ma tête épuisée. Je ne puis, dans mes violents chagrins, que vous faire les plus tendres remerciements. C'est vous qui avez prévenu le mal. Vous avez été à cent lieues mon véritable ange gardien. Ce Grasset, ce maudit Grasset, est un des plus insignes fripons qui infectent la littérature. J'ai essuyé un tissu d'horreurs. Enfin ce misérable,
chassé d'ici, s'en est allé avec son manuscrit infâme, et on ne sait plus où le prendre. Je n'ai jamais vu de plus artificieux et de plus effronté coquin.
A l'égard de cet autre animal de Prieur, qui dispose insolemment de mon bien, sans daigner seulement m'en avertir, j'ai écrit à Mme de Pompadour et à M. d'Argenson. L'un ou l'autre a été volé, et il leur doit importer de savoir par qui d'ailleurs, il s'agit de la gloire du roi, et ni l'un ni l'autre ne seront indifférents. Enfin, mon cher ange, je suis vexé de tous côtés depuis un mois. La rapine et la calomnie me sont venues assaillir au pied des Alpes dans ma solitude. Où fuir? il faudra donc aller trouver l'empereur de la Chine. Encore trouverai-je là des jésuites qui me joueront quelque mauvais tour. Ma santé n'a pas résisté à toutes ces secousses. Il ne me reste de sentiment que pour vous aimer, je suis abasourdi sur tout le reste. Adieu pardonnez-moi, je ne sais plus où j'en suis. Adieu; votre amitié sera toujours ma consolation la plus chère. Je baise très-douloureusement les ailes de tous les anges. »

1 Après les « prétendues » Délices comme il les nomme les 23 et 26 août .

2 Le 20 août , première représentation de l'Orphelin de la Chine .

 

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19/03/2012 | Lien permanent

j'ose vous remercier . La reconnaissance enhardit

... Ah ! oui merci M. Fillon, vous êtes une mine de sujets à rire pour qui se moque de vous comme d'une guigne, sujets de profond respect pour qui vous adule . Je retiens votre déclaration d'hier : « J'ai fait des erreurs , mais j'ai l'expérience . » Génial ! j'en conclus que l'expérience n'est pas un garde-fou contre les erreurs, ce qui fiche par terre toute envie de vous élire , expert en  fourvoiement que vous êtes . Merci pour ce moment !

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 François et Pénélope après TF1

 

 

« A Etienne-François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul-Stainville

A Ferney 20 avril 1762 1

Monseigneur, M. et Mme d'ArgentaI m’apprennent que vous avez bien voulu vous intéresser au rétablissement d'un ancien officier d'artillerie, qui a grande envie de tirer sur les Russes, Anglais, Hanovriens, Hessois et Prussiens . Je n'ai pas osé vous solliciter, mais j'ose vous remercier . La reconnaissance enhardit .

Je jette avec douleur les yeux sur la terre et sur la mer , et sur le théâtre de Paris . Je vois que les Russes et l'opéra-comique feront du mal . Je lève les yeux au ciel dans ma douleur profonde .

Je souhaite que nos grenadiers, et nos marins vous donnent de beaux sujets d'ultimatum, car quand il s'agit d'un traité de paix, ce sont leurs sabres qui taillent vos plumes .

Vous connaissez monseigneur le respect infini du Suisse V. et sa discrétion qui l’empêche de vous fatiguer de ses inutiles lettres . Il fait mille vœux pour tous les succès que vous méritez . »

1 L'édition Vie privée est incomplète, mêlée à des fragments d'une lettre sans doute de 1762 et une autre du 10 novembre 1762 . Choiseul avait écrit le 11 avril 1762 : « […] il faut éviter ses amis quand on a de l'humeur, j'en ai un peu de la Martinique […] J'aime mes Suisses à la folie, je voudrais n'être occupé que d'eux, et en particulier de votre jeune Gallatin . Adieu, aimable marmotte [...] »

 

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21/03/2017 | Lien permanent

Mes lettres auront paru autant de contre-temps

... Hélas ... je viens de perdre au Scrabble ! Képy, Xerox, qoku , sarkozy , kociusko morizet ont été refusés ! mais dans quel monde orthographique rétrograde est-on resté figé ? Je tire mon bicorne circonflexe et vous salue bien bas Madame Larousse, grosses bises au  petit Robert (et aux petits roberts ).

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« A Cosimo Alessandro Collini

Au château de Ferney 7 juillet [1761]1

J’avais écrit à Son Altesse Électorale, mio caro Collini, et je venais encore de l’importuner tout récemment par une lettre que je vous ai adressée, lorsque j’ai reçu la vôtre du 29 juin, qui m’apprend que le baptême s’est changé en enterrement, et les fêtes en tristesse 2. J’en suis pénétré de douleur. Mes lettres auront paru autant de contre-temps, et celle que je prends encore la liberté de lui écrire ne sera qu’un surcroît de désagrément pour monseigneur l’Électeur. Je lui écris plutôt pour vous donner une nouvelle occasion de lui parler, que dans l'espérance de lui plaire .

Ma dernière lettre à Son Altesse Royale 3 regardait une souscription qu’on fait pour les œuvres de Corneille. On les imprime avec  des notes instructives, on les orne de belles estampes. Cette entreprise est au profit de mademoiselle Corneille, seule héritière de ce grand nom, et nous espérons que celui de Son Altesse Électorale ornera notre liste de souscripteurs.

Je vous embrasse de tout mon cœur .

V.»

1L'édition Collini qui ne donne qu'un texte incomplet et peu soigné est suivi par toutes les éditions ultérieures ; Collini a altéré le manuscrit même . Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1761-partie-28-122085604.html

2 L’enfant nouveau-né de l’électeur était mort. Voir lettre du 10 juin 1761 à Von Sulbach : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/05/07/grands-petits-riches-gueux-fous-sages-tous-aveugles-dans-leu-5798358.html

3 Cette lettre n'est pas connue .

 

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12/06/2016 | Lien permanent

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