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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Quand on a affaire à des Parisiennes devenues Suissesses, cela ne finit point

... Et en ce temps où l'impôt sur la fortune n'est (heureusement) pas prêt de disparaitre ce ne sont pas seulement les Parisiennes qui changent de nationalité , je pense qu'elles sont particulièrement coriaces en affaire ; la qualité, si on peut dire qualité, de Suissesse étant ipso facto synonyme de banquière en puissance avec tout ce que cela implique . Standard and Poor's leur accorde la cotation 5S, 3A étant trop faible .

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 http://blorg.canalblog.com/archives/2011/12/06/22900945.h...

 

« Voltaire et Marie-Louise Denis

à

François de Bussy

Aux Délices, près de Genève

25 mai [1759]1

Quand on a affaire à des Parisiennes devenues Suissesses, cela ne finit point ; pardon, mon cher monsieur, pour les deux marmottes du mont Jura . Nous n'avons pas voulu écrire à M. l'intendant de Bourgogne sans vous soumettre la lettre . Vous êtes notre premier mobile . Plaisante négociation ! Si vous trouvez la lettre digne d'un intendant Mme Denis vous supplie très instamment de vouloir bien l'envoyée contresignée . Votre beau contre-seing opère des miracles . Si la lettre n'a pas votre approbation, jetez-la au feu . Nous nous recommandons à vos bontés du fond de nos antres .

Le Suisse V, et la Suissesse D. »

1 Manuscrit olographe avec mentions : « de M. de Voltaire à M. de Bussy » et « R[épon]du le 1er juin » .

 

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08/07/2014 | Lien permanent

vous ne prétendez pas obtenir une grâce extraordinaire du ministre en lui disant qu'il suffit qu'une chose soit utile po

 Ce que je peux aisément traduire au XXIè siècle par " il suffit qu'une chose soit inutile pour qu'elle soit au budget de l'Etat ".

 

 

 

« A M. DUPONT,
Avocat

Aux Délices, près de Genève, 28 mars [1755]

Je n'ai que le temps, mon cher ami, de vous mander que j'ai fait partir votre mémoire. Votre dessein sans doute n'est pas qu'il soit présenté tel que vous me l'avez envoyé, vous ne prétendez pas obtenir une grâce extraordinaire du ministre en lui disant qu'il suffit qu'une chose soit utile pour qu'on ne la fasse point. Il y a quelques autres douceurs qui pourraient aussi effaroucher un peu le docteur bénévole. Enfin le mémoire est parti. Tout ce que je crains, c'est de m'adresser à M. de Paulmy pour une chose qui dépend probablement du chancelier, comme j'écrivis à M. d'Argenson pour cette maudite prévôté que M. de Paulmy avait dans son département i. Je ne me consolerai jamais de ce quiproquo.
Mes tendres respects, je vous en conjure, à toute la maison Klinglin, et à Mme Dupont. Vous avez dans Mme Denis et dans moi deux amis pour la vie. Pardon de mon laconisme je suis entouré de cinquante ouvriers. La terrasse de Mme Goll avait ses charmes, mais je suis ici un peu plus au large. Il ne me manque que de la santé et votre société. Je regrette bien nos petits soupers avec Mme Dupont.

 

V. »



 

 

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21/12/2011 | Lien permanent

à Marseille, la troupe aurait grand besoin de vos leçons, et il serait fort utile que les bons acteurs de Paris allassen

… Ou inversement, car au XXIè siècle , siècle du foot roi (entre autres), le glorieux (sic) OM en remontre au PSG poussif .

http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/L-om-vole-paris-decolle/310613

Ce sport m'ennuie . Je ne suis pas le seul ! Et que font les hommes qui s'ennuient ?

http://www.deezer.com/music/track/56889671

 Pourquoi faut'il que les hommes s'ennuient  ?

http://www.youtube.com/watch?v=r8xcUbkQ8b4

 En cette veille de rentrée scolaire, souhaitons ne plus voir cela :

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« A M. LEKAIN.

Aux Délices, 20 novembre 1756.

Votre souvenir m'est bien agréable, mon cher monsieur; un malade n'est pas trop exact à répondre; mais je n'en suis pas moins sensible à vos succès, et à ce qui vous regarde. On a dû porter chez vous, depuis longtemps, l'exemplaire dont vous parlez. Il n'y a pas d'apparence que je puisse hasarder encore de nouveaux ouvrages pour votre théâtre, il vient un temps où l'on ne doit songer qu'à la retraite. Nous serions charmés, Mme Denis et moi, de vous voir encore dans mon ermitage, que vous trouveriez assez embelli.
Il faudrait que monseigneur de Villars vous engageât à faire un voyage à Marseille, la troupe aurait grand besoin de vos leçons, et il serait fort utile que les bons acteurs de Paris allassent tous les ans inspirer le bon goût en province. Nous vous faisons mille compliments, Mme Denis et moi.

V. »

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03/09/2012 | Lien permanent

J'ai perdu votre adresse, envoyez-la-moi

 J'y ajouterais :" ... afin que je l'oublie à jamais ."

J'aimerais beaucoup écrire celà à toute une série de dirigeants politiques français à compter du 6 mai 2012 .

Quant au locataire élyséen, il y a du monde à sa porte

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http://theyiayiasblogfestival.blogspot.fr/2012/02/il-etait-une-fois-ibrahim-24-ans-sans.html

 

 

NDLR. - Colini n'est pourtant pas un SDF, et Volti est un sacré distrait .

 

« A M. COLINI.

Aux Délices, 23 août [1755]

Mon cher Colini, je ne connais point ce Prieur 1; dites-lui que, s'il est sage, il doit m'écrire. Il fait trop chaud pour montrer cinq magots de la Chine à quinze cents badauds. Il doivent avoir été fort mal reçus cette marchandise n'était bonne que pour Pékin.
On m'a volé à Berlin, en Hollande, à Genève, à Paris; on s'empare de mon bien comme si j'étais mort, et on le dénature pour le mieux vendre. Il faudrait traiter tous ces fripons de libraires comme j'ai fait traiter Grasset, qu'on a mis en prison et qu'on a chassé de la ville; et il est bon qu'on le sache. Je vous embrasse.

Si vous m'aviez instruit plus tôt du nom de ce Prieur , il aurait eu déjà affaire avec les supérieurs. J'ai perdu votre adresse, envoyez-la-moi.

V. »

 

1 Sans doute Pierre-Alexandre Le Prieur, imprimeur ordinaire du roi en 1749 .

 

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18/03/2012 | Lien permanent

Je n'ai pas un moment à moi . Mais tous mes moments sont à vous

... Et à Voltaire, mes tendres pensées sont à Mam'zelle Wagnière .

 

 

 

« A ma belle philosophe

Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

[vers le 5 août 1759]1

Ma belle inoculable 2, ma courageuse philosophe, je baise vos mules ; mais pour celle du pape 3, vous ne pourrez l'avoir que demain ou après-demain . Il faut s'en souvenir, la refaire, la transcrire . Je n'ai pas un moment à moi . Mais tous mes moments sont à vous . »

1 Manuscrit olographe sur une carte à jouer, Mme d'Epinay se fit inoculer le 6 août 1759 ainsi qu'il appert d'une lettre de Mme Denis du 4 août 1759 à Cideville .

2 « Je vais vous confier un secret bien extraordinaire dont je vous prie de ne point parler à qui que ce soit parce qu'elle [Mme d'Epinay] en fait mystère à sa mère, à son mari et à tous les gens qui prennent intérêt à elle . Tronchin l'inocule après-demain . Je vous avoue que j'ai été confondue aujourd'hui lorsqu'elle m'en a fait confidence . Cependant rien n'est si vrai . Je tremblerais si je ne connaissais par Tronchin pour l'homme le plus prudent . » Mme Denis à Cideville, 4 août 1759 .

3 Allusion à La Mule du pape, conte en vers de V* qui remonte approximativement à 1733, et qui ne semble pas avoir été publié à part .Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-conte-en-vers-la-mule-du-pape-70939061.html

 

 

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04/09/2014 | Lien permanent

maman Denis a senti tout d'un coup passer son vieux mal de reins à la région de l'estomac

... "Oh c'est bien vrai ça !!"

Repose en paix Mère Denis .

 

Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 5/10/2015

 

« Au professeur Théodore Tronchin

à Genève

A Ferney à dix heures du soir

[5 octobre 1760 ?] 1

Puis-je mon très cher Esculape interrompre un moment vos préoccupations pour vous dire que maman Denis a senti tout d'un coup passer son vieux mal de reins à la région de l'estomac ? Ce mal de reins était fixe, il fait l'effet d'une crampe dans l'estomac et il a volé à cette place en un clin d’œil comme la goutte qui passe d'un orteil à l'autre . Nous l'avons couchée, mous lui avons mis des serviettes chaudes . Son pouls est d'une personne qui souffre mais sans aucune apparence de fièvre . Je crois que cette aventure n'est nullement dangereuse, mais quid illi facere 2? Rien sans vos ordres .

Nous avons vu Mme Constant qui vous doit la vie . Plût à Dieu que Jean-Jacques vous eût dû la raison .

Je vous embrasse tendrement .

Trissotin Gengis Kan. »

 

1 L'édition Voltaire à Ferney place cette lettre au commencement de 1765, Moland la place en octobre 1759 . La date ici proposée repose sur l'hypothèse selon laquelle elle aurait été écrite à l'époque de la représentation de L'Orphelin d e la Chine au début d'octobre 1760 ; voir les références à Gengis khan et à JJ Rousseau .

2 Que faire à cela ? C'est une citation du ballet final du Malade imaginaire de Molière, paroles du cinquième docteur .

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05/10/2015 | Lien permanent

J'ai toujours le bruit d'un moulin dans la tête

... et plus précisément du moulin à paroles Jean-Luc Mélenchon dont les vitupérations agaçantes, et ridicules à force de répétition, font de lui un brasseur de vent, destructeur faute d'être capable de construire, tenancier d'un fonds de commerce d'insatisfaction soigneusement entretenue dans un public qui préfère un roquet qui aboie, prétendu symbole de liberté . Le roquet n'est pas à la hauteur, le président Macron a adopté Némo , et eux ont une belle gueule .

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 http://www.purepeople.com/media/le-president-emmanuel-mac...

 

 

« A Théodore Tronchin 1

Dimanche matin [septembre -octobre 1762]

Le sourdaud avise Esculape que M. le duc de Villars l'attend à dîner aujourd’hui dimanche . On enverra un carrosse à mon cher Esculape à l'heure qu'il ordonnera . Je l'ai déjà supplié de vouloir bien me mettre aux pieds de Mme la duchesse d'Anville en qualité de sourdaud qui n'ose et ne peut se montrer . Je lui serai très obligé . J'ai toujours le bruit d'un moulin dans la tête, et les sentiments les plus nets dans le cœur pour mon cher philosophe .

V. »

1 Le manuscrit est daté de la main de l'éditeur « 1756 ? » ; Cayrol place la lettre en septembre-octobre 1757, et Moland entre le 23 et le 25 septembre 1762, précision qui est difficile à justifier (seul le 26 est un dimanche ).

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29/08/2017 | Lien permanent

Vous savez, mon cher frère, que la place sur laquelle vous avez des vues est promise depuis longtemps et que vous déplai

... Voilà ce que l'on a pu, sans doute, écrire, ou plutôt dire (car heureusement pour certains les paroles s'envolent) lors du choix des candidats aux législatives prochaines, et je me garde bien de vous rapporter les réponses mal seyantes y correspondant .

Les vieux chevaux de retour ne sont pas disposés à céder leurs places si aisément , leur train-train (de sénateur ? ) et leurs rentes en dépendent trop, de plus il n'est jamais agréable de voir parachuter un histrion sur un fief tenu de longue date ( lesquels parachutistes -- magouille and C°-- n'ont plus le courage de se représenter dans leurs cantons d'origine ).

 Résultat de recherche d'images pour "humour parachutages"

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

Aux Délices 5 juillet [1762] 1

Vous savez, mon cher frère, que la place sur laquelle vous avez des vues est promise depuis longtemps et que vous déplairiez si vous insistiez . Plût à Dieu que vous puissiez demander et obtenir celle de Lyon . Il y a déjà un philosophe dans cette ville ; vous seriez deux, et l'archevêque, s'il osait , serait le troisième .

Je vous prie d'envoyer par la petite poste deux exemplaires des pièces originales à M. Mignot, conseiller au grand conseil, chez Mme de Fontaine de Florian, maîtresse des comptes, rue Saint-Antoine et une chez MM. Dufour et Mallet banquiers, rue Montmartre . C'est chez eux que demeure cette veuve si à plaindre .

Les deux ermites vous embrassent . »

1 L'édition de Kehl, à la suite de la copie Beaumarchais, amalgame la plus grande partie de cette lettre avec celle du 8 juillet 1762 à Damilaville ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-19-123062338.html

 

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26/05/2017 | Lien permanent

Je croyais exécuter vos ordres

... Dit Emmanuel Macron qui vient de se faire souffler dans les bronches par son docte président peu tenté par une popularité à la limite de la nullité , ou impopularité proche des 100% si on veut rester dans le domaine des choses qui fâchent .

 http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20141013.AFP8134/assurance-chomage-negociation-le-moment-venu-mais-pas-immediatement-assure-l-elysee.html

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Nouveau modèle de siège ministériel, dit aussi coussin de belle-mère . Aïe !!

 

 

« A Louise-Suzanne Gallatin Vaudenet

Eh mon Dieu, madame, tout le monde est venu crier que les guêpes mangeaient tout et qu'il fallait vendanger . Je croyais exécuter vos ordres . Je viendrai demain lundi matin les recevoir à Prégny . En attendant voulez-vous bien ordonner qu'on ne fasse rien avant que vous soyez convenue avec moi de ce qu'il faut faire . Mille respects .

V.

Dimanche [30 septembre 1759] aux Délices .1 »

1 Le lundi 1er octobre V* alla des Délices à Tournay ; on sait par sa lettre du 6 octobre 1759 à Jean-Robert Tronchin que « Nous faisons aujourd’hui la vendange de vos vignes . Vous savez que le vin de nos cantons n'est pas du nectar . .»

 

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14/10/2014 | Lien permanent

On nous débite ainsi tous les jours mille fausses nouvelles, tant sur la paix que sur la guerre

... Mais il est un domaine réel où la France se débrouille actuellement au mieux, la vente d'armes ! Pas de modestes rapières ou autres FAMAS, mais de superbes hélicoptères hérissés de canons et roquettes, excusez du peu .

Si vis pacem para bellum ! et les vaches seront bien gardées ...

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et bizness is bizness , comme toujours !

 

 

 

« A Jean-Robert Tronchin Banquier

à Lyon

Ferney 2è septembre [1761]

Pardonnez, monsieur, si je vous importune encore pour une bagatelle . On me prie de m'informer si M. de Mongiraud, négociant à Lyon, a reçu l'avis d’une lettre de change de douze louis d'or, tirée sur lui par M. Caran de Paris, agent de M. Gayet, directeur de la diligence, pour fournir pareille somme à M. Poinsinet à Genève .

On nous débite ainsi tous les jours mille fausses nouvelles, tant sur la paix que sur la guerre; mais je n'aime point qu'on dise que les Anglais sont à Saint-Jean-de-Luz 1, parce que cela n'est que trop vraisemblable . J'ai bientôt mangé l'argent que vous m'avez envoyé . Mme Denis veut un beau théâtre, et moi une belle église ; nous irons à l'hôpital entre Jésus-Christ et Corneille .

Mille compliments .

V. »

1 La flotte anglaise en effet naviguait à l'aise dans le golfe de Gascogne .

 

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10/08/2016 | Lien permanent

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