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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Vous amusez-vous tous tant que vous êtes ?

... Quand vous avez bu plus que de raison ?

Tentative de réponse :

http://lci.tf1.fr/science/boire-fait-il-se-sentir-beau-un...

 

quand t as bu.gif

 

 

« A Marie-Louise Denis et Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine

13 juillet [1758], Strasbourg

[…] Je crois le roi de Prusse aussi embarrassé à présent qu'il l'était l'année passée au même mois de juillet . Il a fait mourir son frère de chagrin 1, il pourrait bien mourir de même […] Adieu ma chère enfant, écrivez-moi à la cour de Manheim où je serai le moins que je pourrai . Madame de Fontaine, je vous plains bien, il y a quinze jours que vous n'avez pu monter à cheval . Avez-vous pu aller à la comédie par ce temps abominable ? [...] M. de Florian lit-il les guerres de Grenade en espagnol ? Vous amusez-vous tous tant que vous êtes ? [...] »

 

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13/09/2013 | Lien permanent

Le visage de M. d'Hermenches et mon derrière sont toujours également persécutés

 ... Une similitude d'état qui me rappelle ce que disait une de mes arrières grand-tantes : " Moi, j'ai les fesses plus propres que la figure de bien des gens ! "

 

voir ses fesses.png


 

 

 

« A Pierre Pictet

ancien professeur,

à Saint Jean Genève

A Lausanne 26 avril [1758]

Mon cher voisin, tout le monde m'a demandé de vos nouvelles, tout le monde s'est informé de la santé de Mme Pictet et de M. Constant, de madame, de monsieur son fils 1, et de votre charmante maison . Je suis arrivé dans le même état que j'étais parti . Le visage de M. d'Hermenches et mon derrière sont toujours également persécutés . Je reviendrai aussitôt que que j'aurai un petit moment de répit . Il est bien hardi à moi d'acheter des pauses 2 à vie dans le bel état où je suis . Je ne peux encore vous rendre de réponse positive sans avoir vu le local 3. C'est tout ce que peut vous dire à présent un pauvre malade qui vous est tendrement attaché et à toute votre famille .

V. »

1 L'allusion fait difficulté car ni Mme Pictet, ni sa fille Mme Constant d'Hermenches n'avaient de fils à cette époque . Serait-il question d'un rôle de théâtre ?

2 Une pose de Lausanne est une mesure valant 400 toises, soit 4327 mètres carrés . Ici, est-ce un jeu de mot avec pause ?

3 Ceci se réfère sans doute à Tournay ou à Ferney où à une des deux propriétés dont il parlera dans sa lettre du 20 septembre 1758 à la comtesse de Lutzelbourg : page 500 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411355v/f503.image

 

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09/08/2013 | Lien permanent

j'apprends que vous avez la tête grosse comme un boisseau

 ... Mon pauvre (sic) M. Guéant !

Mais à force de vous hausser du col depuis des années votre tête s'est prise pour une mongolfière avec les conséquences néfastes que l'on sait , l'enflure de l'égo vous a donné des vapeurs . A jouer les éminences grises votre teint est devenu raccord , je soupçonne même ici une tenue de camouflage face aux juges qui vous attendent . Nulle inquiétude de ma part pour votre état de santé ou maladie supposée, vous êtes à l'aise dans le mensonge depuis bien longtemps avec votre ex - patron président sujet au même mal .

Voici le seul type de nageur en eaux troubles que je respecte

 DSCF3595nageur en eaux troubles.png

 

 

« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches

à Lausanne

Aux Délices 30mars [1758]

Je suis à vos ordres, monsieur, mais je suis un peu malade et j'apprends que vous avez la tête grosse comme un boisseau, que vos dartres vous tourmentent plus que jamais . En vérité vous devriez bien plutôt venir consulter Tronchin que de songer à la comédie . Polifonte, Zamore, Orosmane se portaient à merveille . Il faut avoir soin de sa santé préférablement à tout . N'abusez point de votre jeunesse et de votre force . Pardonnez à la liberté avec laquelle je vous parle . Il est impossible de ne pas s'intéresser vivement à vous . Venez voir Tronchin , nous retournerons ensemble à Lausanne . Si en recevant ma lettre vous êtes mieux et d'un mieux à ne pas craindre de rechute, mandez-le moi, je vous en prie et si vous êtes en humeur et en état de répéter et de jouer, je partirai avec Mme Denis à la réception de vos ordres . Mais au nom de Dieu ne négligez pas votre santé .

Votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

 

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26/07/2013 | Lien permanent

Les choses sont changées ailleurs

... Faut-il s'en réjouir aussi ?

Ailleurs ? c'est bien dommage que ce ne soit ici . Ce dimanche, grâce au travail assidu de syndicats sclérosants et d'un ministère/ministre du travail borné des magasins ouvriront en toute illégalité, Leroy-Merlin et Castorama en l'occurence .

M. Hamon vos arguments sont ceux d'un nanti qui ouvre largement un parapluie blindé pour se défausser .

Bougres d'ânes syndicaux , vous êtes du même bois que les imbéciles qui veulent tuer le moustique sur la tête du roi avec une massue, vous voulez au nom d'avantages acquis offrir du repos obligatoire à des gens qui veulent gagner leur vie . Une fois de plus des syndicats sont générateurs de chomage, car s'il est évident pour eux de s'attaquer aux patrons, ils les font condamner financièrement, ce qui retombe inévitablement sur les employés, et même les clients qui peu ou prou payeront  ces amendes dans leurs articles .

Voltaire râlait déjà face au clergé qui exigeait le repos dominical obligatoire  faisant fi des exigences du travail campagnard et des aléas climatiques . Est-il bien raisonnable de perdre une récolte en allant à la messe et se pochtronant rituellement ? Est-ce une belle consolation de gagner son paradis hypothétique , plutôt que de manger à sa faim ?

 Où ont-ils la tête ou qu'ont-ils dedans ?

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« A Cosimo Alessandro COLLINI.

Je compte arriver, mon cher Collini, lundi au soir, 7 du mois courant, à Strasbourg, et je me flatte de vous y embrasser. Mon idée est de coucher lundi chez M. de Turkeim et mardi chez Mme la comtesse de Lutzelbourg .

 

On se réjouit à Schwetsingen comme on faisait quand nous y séjournâmes en 1753. Les choses sont changées ailleurs. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.

 

V.

 

A Shuetsingen 2 août [1758] »

 

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28/09/2013 | Lien permanent

J'ai pris l'énorme liberté, monsieur, de vous envoyer une bibliothèque complète de fatras

... Bien entendu, je ne parle pas ici des lettres de Voltaire, mais de ce qui peut sembler superflu à "monsieur", et à madame également , mes prologues sur lesquels vous, lecteurs, gardez un silence qui m'entraine à continuer . Soyez charitables, ne me laissez pas m'enferrer au delà du déraisonnable !

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« A Louis-Elisabeth de La Vergne, comte de Tressan

A Lausanne 11 février 1758

J'ai pris l'énorme liberté, monsieur, de vous envoyer une bibliothèque complète de fatras imprimés à Genève chez les frères Cramer . Je vous en demande bien pardon . J'aimerais mieux un quart d'heure de votre conversation que les dix sept volumes 1 qu'on doit avoir eu l'honneur de vous adresser de ma part .

J'ai reçu une lettre assez singulière et des vers plus étranges d'un séminariste de Toul nommé M. Légier . Il se renomme de vous . Je n'ai pu lui faire réponse parce que je suis très malade . C'est tout ce que je peux faire de vous écrire ces quatre lignes . Voici la copie de ce qu'on lui répond pour moi . Je vous présente mon respect et mon regret de mourir sans vous voir .

V. »

1 Voici quelle était la distribution de ces dix-sept volumes in-8° : Tome I, la Henriade, avec les pièces relatives; II, Mélanges de poésies, de littérature, d'histoire et de philosophie; III, Mélanges de philosophie; IV, Mélanges de littérature, d'histoire, et de philosophie; V, Suite des Mélanges de Littérature, d'histoire et de philosophie; VI, Histoire de Charles XII, roi de Suède; VII-X, Théâtre; XI-XVII, Essai sur l'Histoire générale. (Beuchot.)

 

 

 

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11/06/2013 | Lien permanent

il y a tant de droits à payer, tant de choses à discuter, les affaires sont si longues et la vie est si courte

... Que je ne la raccourcirai pas d'une seconde en discussions oiseuses, en actes de grippe-sous, en oubliant l'instant présent .

 Bene est, nihil amplius opto

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Tant de passants évanouis dans le passé

 

 

«A Elie Bertrand

Aux Délices 28 octobre 1758

 Mon cher ami, je ne lis ni journal partial ni journal impartial, et rarement les gazettes, qui content pourtant que le Pyrrhus du Nord a été totalement défait. Cette nouvelle est plus importante que les livres nouveaux sur l'Esprit, sur la comédie de Genève, et sur l'autre comédie des pasteurs franco-suisses. Mme de Bentinck, qui croit être grande Autrichienne parce qu'elle plaide à Vienne 1, est fort contente de Berne, et peu de votre Helvétie : moi, je suis content de tout, et si content, que je suis en effet en marché de la seigneurie de Fernex. Mais il y a tant de droits à payer, tant de choses à discuter, les affaires sont si longues et la vie est si courte, que je pourrais bien me tenir dans mon petit ermitage des Délices. Di melius fecere ; bene est, nihil amplius opto 2.

Mon grand désir est de vous revoir vous et M. et Mme de Freudenrik, à qui je vous prie de présenter mes respects .

V. »

2 Les dieux ont fait pour le mieux ; voilà qui est bien, je ne souhaite rien de plus . Horace, Epitres, II, ii, 46 .

 

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26/11/2013 | Lien permanent

Celui qui vous doit l'air qu'il respire ici n'y doit déplaire à personne

Volti est ici d'une politesse et d'une humilité reconnaissante remarquables , presque trop belles pour être vraies . Bien des gens pourraient s'en inspirer, et l'appliquer .

 

 

 

 

« A M. le conseiller François TRONCHIN i

Vous ne m'avez rien fait dire, mon cher séducteur. Monsieur votre frère, le prêtre ii, m'avait promis de dire à la vénérable compagnie que je suis son très humble valet, je me flatte qu'il s'en souviendra. Celui qui vous doit l'air qu'il respire ici n'y doit déplaire à personne. Je veux bien que vos ministres aillent à l'Opéra-Comique mais je ne veux pas qu'on représente dans ma maison, devant dix personnes, une pièce pleine de morale et de vertu, si cela leur déplaît. »

 

i François Tronchin, ex-banquier retiré fortune faite, membre du Petit Conseil de Genève, accueillit V* le 12 décembre 1754 à son arrivée à Genève, et présida à son installation aux Délices . Il s'y installera après la rétrocession du domaine à son frère Jean-Robert (banquier à Lyon) en 1765 .

 

ii Louis Tronchin , pasteur et professeur de théologie.

A voir :  

Cette lettre , que j'ai trouvée sans date, je l'ai déjà mise en ligne datée d'août 1755 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/08/10/c...

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21/12/2011 | Lien permanent

on verra qu'ils ont eu tous la Bible dans leur poche avec leur poignard

... Ou leur Coran, Petit Livre Rouge, Das Kapital, Mein Kampf , The Financial Times et autres joyeusetés pour lesquelles la peine de mort  de l'opposant va de soi .

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Dictateurs en chair et en os ou dictateurs de papier, tous amènent au sang et aux larmes .

 

 

« A M. Charles-Emmanuel de Crussol, duc d'Uzès.

A Monrion, près de Lausanne, 28 janvier.[1757]

J'ai reçu, monsieur le duc, une lettre à un évêque, qui vaut beaucoup mieux que le bref du pape 1. Elle est digne à la fois du premier pair de France et d'un philosophe. Il y a des pairs parmi les évêques; mais de philosophes, il y en a bien peu. Le plus détestable fanatisme lève hardiment la tête, tandis que la raison demeure à Uzès et dans quelques petits cantons. Les sages gémissent, et les insensés agissent. Il y a un certain grand arbre qui ne porte que des fruits d'amertume et de mort 2 il couvre encore de ses branches pourries une partie de l'Europe. Les pays où l'on a coupé ses rameaux empoisonnés sont les moins malheureux. Je vous remercie du fond de mon cœur, monsieur le duc, de l'antidote excellent que vous avez eu la bonté de m'envoyer. Qu'on parcoure l'histoire des assassins chrétiens, et elle est bien longue, on verra qu'ils ont eu tous la Bible dans leur poche avec leur poignard, et jamais Cicéron, Platon ni Virgile.
Plus j'entrevois ce qui se passe dans ce vilain monde, plus j'aime mes retraites allobroges et helvétiques. »

1 Le bref du 16 octobre 1756 : Ex omnibus, qui rappelle la bulle Unigenitus, et qui met fin à l'affaire des billets de confession .Voir : http://jansenisme.free.fr/intro.html

2 Allusion à la religion catholique à travers l'image de l'upas, grand arbre de Java donnant un suc pour empoisonner les flèches .

 

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25/09/2012 | Lien permanent

Vous devez être fatigué, monsieur, d'éloges et de remerciements

... "D'éloges"  sûrement, les flatteurs ne manquent pas en ce bas monde .

... "De remerciements" , là ce ne sont plus des flatteurs mais des flagorneurs .

Ne dites pas, après ça, que je ne vous ai pas prévenu M. Hollande .


Trompette de la renommée, tu ne vas pas rester longtemps bien embouchée !

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« A M. le comte de TRESSAN

A Monrion, près de Lausanne, le 18 décembre 1755.

Vous devez être fatigué, monsieur, d'éloges et de remerciements, ayez pourtant la bonté de recevoir les miens. On vous en présentera de plus flatteurs, mais non de plus sincères. M. de Châteauvieux a eu la bonté de me communiquer de votre part votre discours 1, digne en tout du roi et de la cérémonie qui en sont l'objet. Il a suspendu les douleurs que les maladies me font éprouver, mais il augmente celle que je ressentirai toujours de n'avoir pu être témoin de tout ce que le roi de Pologne et vous, monsieur, faites pour la gloire de la Lorraine. Si mon état me laissait assez de force pour venir prendre les eaux de Plombières l'été prochain, je passerais exprès par Toul pour venir vous renouveler l'estime infinie et le tendre attachement que je conserverai toute ma vie pour vous. Pardonnez à un pauvre malade qui ne peut vous écrire de sa main.
J'ai l'honneur d'être avec une reconnaissance inexprimable, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

V. »

 

1 Discours prononcé (à Nancy) en présence de Sa Majesté polonaise, Stanislas ler, dit le Bienfaisant, le 26 novembre 1755, jour de la dédicace de la place et de la statue de Sa Majesté très-chrétienne Louis XV, dit le Bien-Aimé; 1755, in-4o.

Voir : http://www.stanislasurbietorbi.com/stanislas/stanislas-jour-inauguration-1755.htm

et :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_Stanislas

 

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26/04/2012 | Lien permanent

... les riens sérieux dans lesquels les oisifs de Paris passent leur vie. Ils oublient qu'ils ont une âme

 

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« A M. le marquis de THIBOUVILLE. 1

 

[septembre 1755]

 


Les Pucelles me font plus de mal, mon cher Catilina, que les Chinoises ne me font de plaisir. Ma vie est celle d'Hercule; je n'en ai ni la taille ni la force, mais il me faut, comme lui, combattre des monstres jusqu'au dernier moment. Si on en croyait la calomnie, je finirais par être brûlé comme lui. On applaudit Mlle Clairon, et on a grande raison, mais on me persécute jusqu'au tombeau et jusqu'au pied des Alpes et, en vérité, on a grand tort. Puisque nos Chinois ont été assez bien reçus à Paris, dites donc à M. d'Argental qu'il vous donne la Pucelle à lire pour la petite pièce. Quand verrons-nous votre tragédie 2, votre roman? Ces amusements-là valent assurément mieux que les riens sérieux dans lesquels les oisifs de Paris passent leur vie. Ils oublient qu'ils ont une âme, et vous cultivez la vôtre; qu'elle ne perde jamais ses sentiments pour Mme Denis et pour moi. Vous n'avez point d'amis plus tendres. »

 

 

2 Probablement Namir . Cette pièce ne fut représentée que le 12 novembre 1759. Grimm, qui la qualifie d’insipide, raconte que la représentation ne fut point achevée : au quatrième acte, Le Kain, qui avait le rôle principal, fut obligé de s'avancer sur le devant de la scène et de dire « Messieurs, si vous le trouvez bien, nous aurons l'honneur de vous donner la petite pièce », et que le parterre ne se fit point presser. Fréron remarqua toutefois, dans L'Année littéraire, qu'il avait vu de plus mauvaises pièces accueillies avec plus d'indulgence.

 

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23/03/2012 | Lien permanent

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